Les saisons
Comme dans le monde des alices, les Otherlands ont diverses saisons, cinq plus
exactement, voici la liste et leurs particularités.
Choc’Holà (de janvier à mars)
Saison du sucre
Le sucre envahit les otherlands, pour le pire plus que le meilleur. Méfiez-vous
des nuages de barbapapa, leur pluie est faite de soda piquant. Si le ciel se
pare des couleurs arc-en-ciel et d’aurores boréales, il neige du sucre glace et
le froid règne. À cette période de l’année, les arbres fruitiers donnent des
cônes de glace, les buissons des pommes d’amour et les batailles enfantines sont
à base de boules de cacao. Les rivières deviennent caramel, les ressources
viables de légumes et de fruits se changent en sucreries ! La consommation et
les kilos en trop ne feront pas bon ménage et se nourrir exclusivement de sucre
durant une saison n’étant pas possible, disette et famine seront le quotidien
des cigales imprudentes qui n’auront pas fait de réserves aux saisons
précédentes.
Odelà (de mars à juin)
Saison de l'eau
C’est la saison de la migration des truites et autres créatures marines. A cette
occasion, elles obtiennent la capacité de voler et de respirer hors de l’eau.
Elles traversent les Otherlands de parts en parts, quittant les eaux de
Wonderland pour rejoindre celles de Memeland. C’est une saison particulièrement
humide et chaude où il pleut beaucoup. Il est courant de voir des baleines
venues faire une pause dans un lac ou de se prendre une averse d’encre de
calamar en pleine journée. Faites attention aux attaques de crevettes volantes
et aux chutes de sardines. En somme, sortez couverts.
Antère (de juin à août)
Saison de la terre
Pendant cette saison, la nature reprend ses droits. La végétation pousse trop
rapidement et envahit les rues. La flore se montre pénible envers les habitants
des Otherlands. Les roses lancent leurs épines, l’acnée se transforme en boutons
de fleurs, les arbres se vengent des dommages qu’on leur a fait et utilisent
leurs racines pour faire des croche-pieds. Les fleurs peuvent enfin s’adresser à
nous et chantent toute la journée. Il faut bien choisir ses mots, car les
expressions végétales sont littérales pendant quelques instants. Dites à
quelqu’un qu’il prendra racine et il se retrouvera entravé pour plusieurs
minutes.
Bonefire (de août à octobre)
Saison du feu
Après trop d'activités, le soleil fatigué s’en va se reposer. Une nuit appelée
souvent “éternelle” par quelques esprits dramatiques s'étale le temps d’une
saison sur les Otherlands. Il y fait froid, on dépend des lumières artificielles
et rien ne pousse vraiment bien. C’est également la saison où on chante de
vieilles traditions, où on demande aux morts de revenir lors de la cérémonie du
Bone Fire, où on tente de se débarrasser des fantômes de nos passés autour d’un
feu allumés. Car qui sait ce qu’il se cache pendant la nuit ? Celle-ci est bien
fertile en songe, en mystère et parfois en cauchemars.
Havent'ur (de octobre à décembre)
Saison du vent
C’est une saison plutôt ennuyeuse. Tout le monde y soupire. Leurs souffles
combinés créent des bourrasques incroyables. Dans les rues, tout le monde marche
un peu plus rapidement poussés par les vents. On profite des courants d’air pour
s’envoyer des messages sur des avions en papier. Cependant, les vents étant
capricieux, les messages ne se rendent pas toujours aux bons destinataires. Les
pouvoirs liés aux vents ont tendance à être défaillants. Pour contrer l’ennui,
plusieurs s’engagent dans des aventures un peu trop périlleuses. Les blessures
et les disparitions n’y sont pas rares et les médecins sont souvent débordés.
Emplois saisonniers
Heureusement qu’après le joyeux bazar des saisons, que l’on peut compter sur la
magie pour remettre un peu d’ordre dans tout ça !
Non, pas d’magie ? Bon, c’est les habitants des Otherlands qui s’y collent en
embrassant la carrière de Saisonnier.
Ils nettoient le sucre glace depuis transformé en caramel sale (et non
salé).
Ils guident les baleines vers leurs points de migrations (ou du moins, le
prétendent-ils !)
Ils flattent la beauté des roses afin de calmer ces dernières de leurs élans
piquants (Mais souvent pas assez)
Ils tiennent les lumières allumées durant la saison de la nuit (il suffirait de
ne jamais les éteindre)
Et ils s’ennuient comme tout le monde pendant la saison de
havent’ur.
Tant de petites mains invisibles qui s’assurent du bon fonctionnement du monde
malgré les saisons, une utilité qui leur assurent une amnistie dans les
différents royaumes. Souvent ingrat dans son exécution, aussi variée que
chaotique, c’est une profession parfois rêvée par les plus jeunes attiré par un
salaire plus que confortable (certains esprits critiquent pourtant la profession
comme étant une fumisterie où se cachent des “glandeurs trop bien payés”).