Je suis en plein rêve, c'est beau et puissant. Rien n'existe d'autre autour de nous. Je n'ai qu'une seule envie : fusionner mon corps avec le sien. Le remplir de ma tendresse, l'entendre gémir sous les câlins. Mais voilà que les nouveaux arrivants viennent vers nous, prêts à me le voler ! Possessivement, lorsque le Chat parle à un autre, je me sens violent. D'un coup, mes mains se posent sur ses hanches, et je le ramène possessivement contre moi. J'enfonce mon regard dans le sien, lui interdisant en silence de voir quelqu'un d'autre. Il est mon monde, et je devrais être le sien ! Alors voilà que mes lèvres reviennent sur les siennes. Un baiser moins doux, plus brutal et passionné, car ma langue est en train de danser sensuellement contre la sienne. De loin, l'on pourrait croire que je tente de la lui avaler, mais dans un soupir, je lui fais mille promesses sur les désirs qui m'habitent. Oh... Le Chat ! Si tu savais ! Si tu savais à quel point j'ai envie de toi. De ton corps sous le mien, de te posséder entièrement dans toute ta vulnérabilité. Je crois bien que je t'aime.
Bon... C'est fini les conneries ?
Le baiser dure, un peu longtemps. Je le lui échange comme un adolescent, qui veut montrer toute la souplesse qu'il a dedans.
Martin. Tu te rends compte seulement de ce qu'il se passe ?
C'est de ta faute, tu m'as laissé seul.
Et tu vas le rester encore un peu. Je suis là, toujours. J'habite ta conscience, t'en as oublié ? Mais un truc m'empêche de parler. Tu n'es pas seul, Martin.
Je ne suis pas seul.
J'ouvris lentement les yeux, la voix du Narrateur restait un peu en moins, quelques secondes. Le temps de deux battements de coeur, tandis que je prenais conscience que je venais de fourrer ma langue dans sa bouche. LA BOUCHE A CE PUTAIN...
J'ai écarquillé les prunelles, rondes comme des soucoupes, sur le visage du Chat. Un relent de dégoût remonta le long de ma gorge, et je me détachai brusquement de lui en le repoussant de toutes mes forces. Je reculai moi-même de quelques pas, je jetais des coups d'oeil horrifiés autour de moi. C'était comme la fois où j'avais rencontré Mélissandre, une très belle femme pourvue d'arguments... ma foi fort encombrants. Lorsque j'avais fourré ma tête entre ses cuisses, sa peau était devenue brusquement fripée. La belle s'était transformée en vielle. Ce fut le même genre de dégoût qui me prit aux tripes, lorsque je me rendis compte que je mélangeais ma salive avec celle de cette Chose.
Je me tournai à droite; puis à gauche. Je me raclai la gorge, et en essayant de garder la face, je lançai :
« C'est bien ce que vous croyez, je n'ai pas pu m'empêcher de vouloir baiser ce tendre Cheshire, de toute mon âme. »
Des voix te sortent de ta transe. Elles sont douces, Wolf, elles se soucient de toi. Il y a ce blond, Sucre, qui te rend le contrôle de ton corps en te permettant de ne plus avoir à ramer et il y a Little. Ses mains chaudes enlacent les tiennes, tes doigts se crispent sur les siens. Mais ce n’est pas suffisant, bien loin d’être suffisant. Ton monde ne tourne autour que de deux soleils et l’un vient de s’éteindre car tu n’as même pas été capable de le protéger. Tu es déboussolée, irrationnelle. Alors, leurs mots te semblent si creux que tu en cries presque :
“Mais tu ne comprends pas ? Jack et là, quelque part, il…” C’est toi qui ne comprends pas Wolf. Tu regardes le lac, le balayes du regard pour trouver un indice et la vérité te frappe : tu n’es même pas capable de dire où a eut lieu cette tragédie. Tu pourrais ratisser le lac à présent, pour y trouver quoi ? “Il est là, il m’attend, quel…” ton corps est secoué d’un sanglot violent “Je n’ai pas pu le sauver.” et tu tombes dans les bras de ta moitié, tu pleures avec une violence que tu ne te connaissais pas. Tes mains se plantent presque dans son dos, le serrant, serrant… Tes angoisses explosent aussi. Et si lui, tu le perdais ? Si tu perdais Little, qu’est-ce que tu ferais ? Et si ta vie à Mêmeland avec lui n’était qu’une facette de ta vie qui allait encore changer ?
Cette page de ta vie, tu n’es pas prête de la tourner.
Tu t’éloignes doucement, tu regardes Little, tes yeux ont quelque chose d’un peu fou. “C’est une fête… Père Castor.” Tu hoquettes tant entre deux sanglots qu’on peine à te comprendre Wolf. Tes doigts s’enfoncent dans les épaules de ta moitiée, attention à ne pas le blesser quand même. “On va lui demander... de ramener. Nos disparus. “ Tu te relèves, entraînant Little avec toi. Pas question qu’il s’éloigne d’un centimètre de toi ce soir. “Et s’il ne veut pas… Je détruirais ce château. Pierre. Par. Pierre. Et le reste. Des otherlands.” Ta cape vole au vent alors que tu descends de la barque et commence à avancer vers le château, tenant la main de Little dans la tienne. “J’en ai le pouvoir, ce soir. C’est lui qui me l’a donné.”
Devient le héros que tu as toujours voulu être ou vis assez longtemps pour devenir le vilain de ton histoire.
Wopeltinger semble tant seule et lui, petite araignée, ne voit pas quoi y faire. Il essaye de montrer sa satisfaction quant à la tentative de caresse, mais est-ce que ça l'atteint ? Cheshire craches son poison et lui, muet, ne sait pas comment arranger ça. Contre lui, Jackalope arrivait à relativiser, mais toucher ainsi à sa chimère complice est une autre histoire. Il s’agite, fait des croix avec ses pattes et jette un regard noir au chat de tout ses yeux. Une barque coule et lui, myope, ne comprend pas pourquoi un tel tumulte.
Wopeltinger pleure et il ne sait plus quoi faire pour lui rendre le sourire.
Ses sentiments se stabilisent en une triste mélancolie et *pouf* il redevient Jackalope, assit sur la barque, serrant la peluche lapin-princesse dans les bras, impuissant. Il regarde Wopeltinger, visiblement inquiet et concerné puis cherche dans la barque une aide pour lui redonner le sourire. À la place, il voit Cheshire et son Amour se dévorer la bouche l’un de l’autre. Il en est outragé, un peu dégouté, et par réflexe, met une main devant les yeux de Wopeltinger et devant les siens, laissant deux doigts juste assez entrouverts pour tout de même suivre la fins des événements. Le Magicien essaye de les séparer, Jackalope approuve d’un signe de tête : il se considère encore comme mineur et ce n’est pas un spectacle à mettre devant ses yeux dorés.
Puis le roux se réveille et rejette son amant. Hou, violent pense le petit Lope en grimaçant. Il voit alors Ches, repoussé avec force et par réflexe, Lope se lève, attrape le chat par la main, l’empêchant de tomber et se faire mal. Il cligne des yeux, dévisage un peu son diablotin d’ami. Lope pince sa bouche, fronce son petit nez et plisse ses yeux, accusateur. Ses longues oreilles s’abattent en arrière. Les barques se stabilisent sur la plage, mais quelques centimètres d’eau les entourent encore. De l’eau. L’eau si détestée par le chat.
Lope se demande si cette mains sauvée, il n’a pas envie de la laisser s'échapper aussi...
Wolpertinger
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Citation : “I'm not strange, weird, off, nor crazy, my reality is just different from yours.”
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Et voilà que le chat lui balance également quelques saletés à la figure. Elle interrompt ses sanglots, perplexe. Lope a des amis bien étranges. Elle ne bronche pas, affichant son plus beau sourire. A l'image d'un félin, il devait démontrer son attention de manière singulière. Elle essuie ses larmes et éclate de rire.
" - Hihihi, vous êtes bizarre ! "
Et son amoureux l'est tout autant. Elle rougit, entrevoyant une bribe de leur étreinte avant que Lope ne vienne lui cacher la vue. Elle la retrouve pour voir le rouquin repousser le chat avec violence avant de déclarer à l'assemblée son envie de faire le chat sien.
Wolpertinger a du mal à suivre, elle penche la tête sur le côté, troublée, cligne des yeux, puis abandonne sa tentative de tenter de déchiffrer le chaos ambiant. Son attention est happée par le palais, elle se tourne vers son compagnon de toujours, sa chimère jumelle, Lope, elle passe une main à travers son épaule en affichant un sourire en coin.
" - Le dernier arrivé au Palais est une poule mouillée ! "
Elle s'élance hors de la barque et court en direction du palais, petit drap blanc survolté qui s'agite et se retourne vers son ami.
" - Allez viens ! Il doit y avoir plein de choses super à découvrir ! "
Et plein de nouveaux tours à préparer en arrivant en premiers dans le bâtiment.
Une piqûre, sur la fesse, la droite, une piqûre sur la fesse droite, et voilà que ton monde bascule, Sucre. Que tout autour de toi s'efface pour ne laisser que le visage singulier du Chapelier toqué dans ton champ de vision. Ton coeur s'emballe, la délicieuse extase de le redécouvrir sous un jour nouveau. C'est toujours lui, égal à lui-même, cet homme avec qui tu as échangé un thé contre une pâtisserie, avec qui tu as partagé un peu de toi... Mais il y a quelque chose de changé, dans ton coeur, tu le sens. Tu n'as d'yeux que pour lui, tu redécouvres des sensations oubliées... Oh Sucre... Ton coeur se fait guimauve, il fond alors que tes joues se gorgent de sang en le voyant. Timide, dérouté. Tu ne remarques même pas que la barque a atteint sa destination et que la jeune femme que tu tentais de consoler est déjà partie en direction du palais. Plus rien n'a d'importance. - Hé bouges toi le cul ! J'ai pas que ça à faire !
Dit le tutu en froissant ses frou-frous de colère.
- Ouais, puis c'est que tu pèses ton poids !
Râle la rame.
- Oh ! Pardon...
Troublé, tu descend de la barque, agrippant ton tutu et ta baguette et battant des ailes. Ton regard s'arrête sur une rose, noire, envoûtante, presque autant que la chevelure du Chapelier. Tu viens la cueillir avec délicatesse alors qu'elle proteste avec véhémence, te couvrant d'insultes. Hermétique à la réalité, rendu rouge pivoine par l'anticipation, tu poses un genoux à terre devant la barque du Chapelier, lui tendant la fleur, la main tremblante. Et s'il ne t'aimait pas ? Tu en serais dévasté...
- Nulle fleur ne saurait égaler votre beauté... Mais permettez moi de vous offrir ce modeste présent, pour vous remercier d'exister et de faire ainsi battre... Mon coeur... Donnant ainsi un sens à mon existence...
Tu rougis jusqu'aux oreilles, ton coeur s'arrête de battre, tes poumons de pomper de l'air. T'as envie de te noyer... C'est trop pour toi. Tu ne pensais jamais éprouver cela dans ta vie, tu as cru que tu n'étais tout simplement pas fait pour ça, l'Amour, avec un grand "A", le grand, le vrai... Et pourtant, il se tient devant toi, cette chimère tant recherchée, venant enfin combler ton éternelle solitude.
La soirée se transforme peu à peu en cauchemar pour le chat. Avec tout d’abord la disparition de son ami barman et cette malédiction de ne pouvoir faire part de ses pensées. Il en a ainsi perdu le peu de sincérité qui lui restait, contraint de blesser ceux qui osent lui adresser la parole. Enfin, presque, car contre toute attente la petite Wolpertinger ne semble pas du tout vexée, elle se met même à rire. Cela redonne sourire au chaton qui en est rassuré. Ce qu’il n’avait pas prévu, toutefois, c’est la jalousie de son beau diable. Ce n’était pas son attention de s’attirer ses foudres. Les mains l’agrippent plus fortement, la distance se fait moindre et ce regard veut tout dire. Cheshire a bien envie de dissiper ce malentendu mais il y a quelque chose de si sombre et profond dans les orbes noisettes du roux qu’il préfère garder le silence. Et ce baiser-là, aucune spatule n’a pu l’arrêter. Si brusque que le chat ne peut qu’étouffer des miaulements contre les lèvres de son amour, perdant de nouveau la tête. C’est le roux qui a raison, pourquoi se soucier d’autrui alors qu’il l’a lui ? Baiser fiévreux qui mériterait d’être censuré, il en a le souffle coupé, jamais il n’a autant désiré quelqu’un.
Dur retour à la réalité lorsqu’ils se séparent, le brun reprend son souffle. Toutefois lorsqu’il rouvre les paupières, ce n’est plus son grand amour qu’il découvre, mais plutôt ce crétin à la tignasse rousse. Il en reste choqué, paralysé même. Les yeux grands ouverts, la bouche entrouverte, l’incompréhension totale, Cheshire a carrément l’impression qu’on vient de le tuer. Et peut-être bien qu’il aurait préféré ça. Immédiatement, il se fait repousser avec violence par l’abruti et manque même de tomber à l’eau. Là aussi, il se dit qu’il aurait mieux valu qu’il se fasse engloutir par cette eau bizarre. Néanmoins, c’est sans compter sur Lope qui le rattrape de justesse. Le chat n’a pas le courage d’affronter le regard sévère de son petit protégé, alors de sa main libre il vient lâchement se cacher le visage un instant. C’est si horrible, il avait l’impression d’aimer un homme… qui, en fait, n’existe pas. Et bien sûr, sur tous les types présents, fallait qu’il tombe sur lui. Tel un lendemain de cuite, il se sent déboussolé et peut-être même un peu dépressif, il en a le tournis et le cœur brisé. Fuck, fuck, fuck, qu’il se répète alors qu’il cherche à se calmer. Puis la voix du roux retentit de nouveau et le chat n’a qu’une envie, lui fermer son clapet. « Aaaah mais vas-y, continue ! » qu’il lui gueule, énervé, le visage rouge de honte et de rage. Qu’importe, il préfère se concentrer sur son ami pour le moment. « Lope… Ce que j’ai dit, tout à l’heure… Je le pensais. » Bon sang. « Non ! » Comment faire… Cheshire pointe ses cornes avec son index, pour essayer de lui faire comprendre. « Tu me connais, je mens jamais. » Il désespère mais finit par se redresser en se rendant compte que Lope ne compte pas le laisser tomber.
Soupir qui lui échappe alors que d’un geste de la main, il fait comprendre à Lope qu’il ferait mieux de rejoindre son amie. Ils auront tout le temps de parler, ou plutôt d’essayer. Quelque chose vient attirer son attention, la fée qui fait la cour au chapelier. Bizarre… C’est là qu’il comprend que quelqu’un se cache derrière leurs mésaventures. Il en grogne de rage, le chat compte bien se venger. Mais avant, il se tourne vers le roux. « TOI ! Tu vas voir ce que… » Il s’apprête à sortir crocs et griffes, mais rien ne se passe. Nouvelle plainte qui lui échappe alors qu’il laisse tomber, quittant la barque pour se diriger vers le château, prêt à rendre des comptes.
Changement radical qu’il n’a vu venir, le blond. Sa moitié est effondrée et il n’y a rien qu’il ne puisse faire pour l’aider. Il se sent si impuissant que c’en est énervant. Il comptait pourtant profiter de la soirée avec sa louve, maintenant ses plans semblent tomber à l’eau. Ses efforts pour la soutenir sont vains, l’héroïne est inconsolable. « Ce n’est pas de ta faute, Wolf. » Ses bras se ressert autour d’elle, il la garde précieusement conte lui, un bras autour sa taille, une main sur son dos cherchant à calmer ces malheureux sanglots dans de lentes caresses. Little a toujours été franc et pourtant, à cet instant il ne peut s’empêcher de lui donner de l’espoir. « On ne sait pas… Peut-être qu’on le retrouvera. » Après tout, nombreux sont les morts à revenir à la vie. Et puis cette eau semble si étrange, elle n’a rien d’ordinaire. Alors peut-être a-t-il pu s’en sortir ? L’emprise de Wolfie se fait plus forte à mesure que ses sanglots deviennent incontrôlables, mais le chaperon ne cède pas et continue de la serrer contre lui, ne pouvant que la soutenir silencieusement.
Elle se recule et lui la regarde avec incompréhension. Un sourcil haussé, les lèvres formant une mince ligne. Sa moitié perd doucement la raison. Il n’est pourtant pas résolu à briser ses espoirs. La pression sur ses épaules s’accentue, le faisant légèrement grimacer. Quelle force ! Lui qui pensait pourtant être habituée par la force de sa guerrière, ce n’est rien en comparaison à celle de l’héroïne. Le clown n’est pas très optimiste, mais ils n’ont rien à perdre après tout. Une ombre s’installe sur le visage de la belle et ses mots semblent différents, elle n’a plus rien de drôle. Malgré tout, le blond hoche la tête, ils ne sont pas partenaires pour rien. Ses mains se posent sur son visage et du bout des doigts, il vient faire disparaître ses larmes. « On détruira ce château. Ensemble. » qu’il la corrige, avant que sa main ne retrouve la sienne. Il est bien le clown du chaos, il se doit d’être son complice. Little la suit, docilement pour une fois. Alors qu’ils s’approchent du château, il serre davantage sa main dans la sienne et lui lance « C’est parti pour la chasse au Castor. » Qu’importe les répercussions, personne n’a le droit de blesser sa moitié.
Les évènements sont troublants, outre les disparus, les barques arrivent à leur destination peu à peu et s’ils sont nombreux, ça n’ébranle pas la confiance du chapelier. Son regard pour la demoiselle en couche lui vaut une flèche décochée qu’il observe à la dérobée, ses yeux émeraudes s’agrandissant avant qu’il n’ait le temps de dire ouf. Son cœur bondit comme animé d’une nouvelle énergie. La scène qui se produit sous ses yeux, irritante malgré les apparences avait fini de le distraire voire de le toucher tout court. Il se sentait plus concerné par la fée dont le tutu s’agitait et conférait des paroles peu plaisantes à l’égard du très cher pâtissier. Ces quelques mèches hirsutes et le marquage de sa barbe autant que son regard océan n’ont jamais fait autant d’effet au magicien qu’en cet instant. Ce qu’il avait pris lors de leur rencontre pour une simple curiosité était vraisemblablement plus que cela et il ne le réalisait que maintenant. Lorsque le concerné mis un pied à terre après avoir fauché la vie précieuse d’une rose noire pour lui, il ne peut qu’accepter, restant droit à observer le moindre détail de l’homme, charmé d’autant plus qu’il se déclare, outrepassant une timidité certaines que le chapelier dévore des yeux. Il se penche à son tour, récupérant la rose, mais avant tout la main pour intimer le fin gourmet à se redresser, coinçant la fleur sur son chapeau avant d’une main libre et adroite, l’autre toujours à tenir celle du prétendant. « Merci à vous de rendre mon supplice plus savoureux et d’être ici à mes côtés » sans plus de manière, ses lèvres se posent sur le dos de la main de son amant, son regard d’un vert brillant animé d’une lueur bien connue de détermination. Il se laisserait volontiers enflammer s’il n’était pas si respectueux de certaines conventions et foudroya du regard le tutu insubordonné près duquel il s’agenouille, offrant un sourire démoniaque. « Surveillez vos paroles, cher tulle, si vous ne voulez pas que je sorte mes aiguilles » rapidement, il se relève et propose son bras à la fée pour entrer dans ces lieux qui risqueront fortement de le lui dérober. Les craintes du chapelier concernent essentiellement ce qu’on lui a toujours pris et qu’il considère comme précieux. Néanmoins, s’il est vrai que ce dernier considère tout être comme l’étant, certains le sont plus que d’autres, mais ses priorités sont chamboulées désormais
404 MOTS
otherlands
désolé pour cette attente ~ *distribution de chocolats chauds pour la peine*
J'assure que si. Je l'ai toujours été, du plus profond de mon âme ; je suis le mâle-cisblanc hétéro valide, bon, je suis roux. Ce qui me fait gagner quelques points en discrimination. Mais ça ne change pas un fait, je suis hétéro. J'aime les seins et les vagins, je ne comprends pas comment j'ai pu tomber sous le charme de cet idiot de chat. En vérité ? Je suis opportuniste, tu sais, un trou reste un trou. Je peux donc faire quelques efforts et me plier aux hommes, si seulement et seulement si j'ai quelque chose à en tirer. Là, je me sens profondément désespéré, ma bouche a été violée par la bave de ce stupide Chat. Une partie de moi se sent tellement sale... je crois bien comprendre ce que ça fait, un baiser sans un consentement très clair.
Et... Narrateur, tu es où ? Pourquoi dans un tel moment, tu me le laisses si seul, désoeuvré ?
Je m'écarte vite d'eux, j'ai besoin d'un moment de solitude, afin de retrouver un peu de mon âme. Ce que ma langue agite, ce ne sont pas les mots qui traversent mon esprit ; c'est une habitude, certes. Je plissai le front, en observant ces gens, déguisés, pitres, comédiens de boulevard. Je posai alors mes yeux sur le Chat, et je vrombris :
« J'aurais aimé continué, ce n'était pas une erreur. »
Bon sang... pourquoi... c'est quand je souhaite être sincère que les mots me trompent ?
Alors, Lope avait-il choisit de faire tomber le chat ? Non, sa rancoeur s’arrête quand Wopeltinger se met à rire, et au fond, la jeune chimère est plus reconnaissante envers le chats qu’il ne pourra un jour être en colère contre, il ne pourrait jamais vraiment le trahir ou se montrer méchant contre. Sa prévoyance ne se fait que dans l’instant et là, comme l’indiquent ses oreilles qui se redressent, Lope ne prévoit rien, il veut juste faire confiance au chat farceur, au risque de se faire piétiner un jour ; il verra bien à ce moment là. Dire qu’il connaît et comprend un être aussi imprévisible que le félin, c’est un peu prétentieux, c’est un peu impossible, mais il se convainc qu’il y a quelque chose qui cloche ce soir. Cheshire essaye même de lui faire comprendre en montrant ses cornes de diablotin. Lui, Lope, se transforme en araignée, chose dont pourtant il n’est pas issus, Wopeltinger est intangible comme un fantôme.
Le costume ? Sa bouche s’arrondit en un “oh” silencieux et il hoche la tête, pensant s’approcher de la vérité, en frôler les frontière du bout des doigts. Est-ce que ça à avoir avec le père Castor ? Il demandera. Quand il retrouvera la parole. S’il retrouve la parole. Il déglutit à imaginer ne plus jamais pouvoir parler, à ne plus jouer avec les souvenirs des autres. Mais il est insouciant, Lope, il se dit que le futur, c’est plus tard et que maintenant, il doit juste se concentrer sur le présent. Il sourit à Ches qui lui fait signe de courir derrière sa chimère fantomatique et hoche la tête pour approuver. Wopeltinger a retrouvé son sourire, son espièglerie, il compte bien s’amuser avec elle à présent qu’ils ne sont plus coincés sur ces barques de malheurs. Alors, il se met à courir aussi, malgré cet encombrant costume où les pattes tressautent à chaque pas qu’il foule.
Mais il y a le Chat. Le chat tout à sa colère. Jackalope se stoppe, rebrousse chemin jusqu’à arriver au niveau de Cheshire, lui attrape la main et l’entraine dans sa course. D’une main, il montre Wopeltinger, puis lui, puis Ches et il fait un signe encourageant en hochant la tête. Que ce soit dans l’amusement et pour changer les idées au chat, ou dans un plan pour une vengeance, autant qu’ils le fassent à trois. Ce n’en sera que plus savoureux, sourit le petit Lapin cornu. Finalement, la soirée peut bien commencer.
[Jackalope se sauve aussi ! à vous les tourte-reaux <3 ]
