Est-ce que tu t’étais transformée ? Est-ce que tu te réveillais d’un rêve de Loup ?
Tu clignes les yeux et prends une douce inspiration avant de voir que tu évolues dans une foule qui t’est inconnue et que tu n’as aucune idée de ce que tu fais ici. Ni même comment tu y es arrivé. Généralement, avec ces reprises de conscience, tu a la nausée, tes sens sont en alerte et tu te sens presque mal et fiévreuse.
Là, tu te sens toute puissante. Super-héroïne même, comme quand tu étais gamine. Tu trouves ça si étrange. Tu t’es mise à chercher dans ta mémoire, les derniers événements qui t’étaient arrivés et tu t’es souvenue du costume qui t’était adressé, de celui de Little. Tu te serais bien foutu de lui si tout ça n’avait pas éveillé ta méfiance. Tu t’es demandé quel nouveau coup fourré t’était arrivé par la poste, quelle catastrophe ça allait apporter dans ton quotidien.
Là, ton corps a agit pour toi, tu t’es habillée et a pu observer tout le ridicule du vêtements, impuissante. Tu t’es horrifiée quand tes jambes sont passée dans le slip rouge après avoir enfilé le collant qui te sert de pantalon. Tu as cru mourir de honte en voyant la cape et de même quand tu as plaqué tes cheveux en arrière en laissant juste passer une mèche ondulant sur le front. Tu as pu jeter un dernier coup d’oeil au S déformé par tes seins avant que tes jambes avancent vers une destination que tu n’osais même pas imaginer.
Et te voilà, tu te réveilles. Les gens autour de toi semblent aussi confus que toi pour les un, mais d’autres semblent néanmoins s’amuser. Mais là, tu t’inquiètes, est-ce que Little est là ? Est-ce qu’il va bien ?
“Little !”
Tu l'appelles. Tu dois le sauver, tu vas le sauver ! Normal, tu es Superman.
C'est un peu serré ? Non ? Marti... Hé ! Martin. Bon sang, ne me donne pas des surnoms aussi ridicules ! Je... c'est très étrange ça. Je ne me sens pas comme d'habitude. Et alors ?
Ce costume, il te va étrangement bien. Ta queue bat dans l'air, tes petites cornes se marient à merveille avec tes cheveux roux.
Ce n'est pas à moi que tu dois décrire ma tenue ! Mais aux lecteurs ! Je sais à quoi je ressemble, moi !
C'est vrai. Donc Martin avait reçu l'invitation, il avait enfilé le costume aussi facilement qu'il avait enfilé sa demie-soeur. Avec agilité, et souplesse. Il se retrouvait avec une queue de diable dressé derrière lui, ses cheveux étaient attachés en chignon pour ne pas le déranger. Ses cornes tournaient sur elle-même, sa veste d'un rouge pourpre mettait en valeur sa taille fine, tandis que le pantalon serrait vachement ses jambes. Il avait de la prestance, si on veut, mais il peinait à se mouvoir dans cette tenue.
Je suis fatigué, Martin.
Ouais, et ?
. . .
Narrateur ? Narrateur ? T'es où ? Hey ! Répond-moi, sérieux ! Si c'est une blague, elle n'est pas drôle !
. . .
Tu sais très bien que je déteste être tout seul, narrateur ! Ne me laisse pas seul, je t'en supplie.
Lorsque j'ai repris connaissance, il n'était plus là. Pouf ! Disparu ! Comme il était autrefois venu animer mon existence par les récits qu'il en faisait. Sa voix s'est tu, soudain, et je me retrouve seul... mais pas avec moi-même. Sentiment étrange, c'est la première fois que cela arrive. D'habitude, il commente la moindre de mes décisions, le moindre de mes gestes, et cette fois-ci ? On dirait que l'auteur s'est fait la malle. J'espère qu'il reviendra. Être seul, comme ça, dans ma tête, c'est angoissant. Ce putain de costume me rentre dans le cul, c'est super désagréable.
Quand je rouvre les yeux, j'ai autour de moi des gens aussi surpris que moi d'être là. Je me redresse tant bien que mal, avec l'écrasante solitude dont ce costume m'a affligé ! Bordel de merde ! Pourquoi est-ce que je me retrouve sans lui ?
NARRATEUR ! SAIS QUE TU ME MANQUES PAS DU TOUT ESPÈCE DE CRÉTIN.
Qu’il avait été content, le petit Lope, de voir un cadeau surprise qui lui était adressé ! Il l’avait ouvert fébrilement et avait bien rit de voir le costume d’une grosse araignée. Grotesque, avec un trop plein d’yeux de verres pailletés et pleins de pattes duveteuses, il l’aimait déjà ! Il l’avait agité à bout de bras, avait regardé les pattes s’articuler et avait même valsé avec, dans sa chambre, avant de remarquer le petit mot écrit. Il l’avait lu vite, de travers, bien trop impatient de se voir avec son nouveau costume et de pouvoir le montrer à sa complice. Ensemble, se projetait-il déjà, ils pourraient rire de ce cadeau, ils pourraient sortir et fêter halloween comme il se doit. Peut-être trouver la maison en pain d’épice de la sorcière et la manger, qui sait ?
Ensemble, ils passeraient une bonne journée. Lope en était convaincu.
Mais les choses avaient mal tournées : dès le costume enfilé, ses jambes s’étaient mise à marcher seules, sans qu’il puisse rejoindre Wopeltinger, sans savoir si elle avait reçu quelque chose, et il était allé en solitaire au château noir. Et le pire dans tout ça ? C’est que tout lui avait semblé normal et sensé. Une petite voix en lui hurlait que les choses ne devaient pas se passer ainsi, mais cette partie de lui n’arrivait pas à convaincre l’autre lui, hypnotisé qui marchait, l’air absent.
Puis, non loin du château noir, Jackalope se réveille, reprenant possession de sa pensée et de son corps. Soudainement, ce costume d’araignée lui semble bien moins sympathique, il en fronce les sourcils. Tout proche d’un lac, il aurait pu admirer la féerie glauque du lieu s’il n’avait pas déjà commencé à s’inquiéter de toute cette situation étrange. À la place, il observe la foule qui l’entoure, serpente entre les gens en cherchant un visage connu et de loin, il reconnaît bien quelqu’un.
Son Chat !
Alors, Lope y va, arrive près d’une fée blonde et barbue qui l’empêche de passer et pose délicatement une main dessus, pour demander au grand blond de s’écarter.
“...”
Ses lèvres s’agitent, mais aucun son ne sort. Lope écarquille les yeux, prit au dépourvu. Il pose une main sur sa gorge, essaye de parler, d’imiter des voix à son habitude mais rien n’arrive.
Il ne peut pas parler ! Il ne peut plus parler ! Il…!!!
*Pouf*
Dans un petit hoquet d’émotion, Lope se transforma en petite araignée.
Wolpertinger
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Les gens affluent, on s'approche d'elle et la rejoint sur sa barque malgré son allure peu invitante. Une fée barbue qui semble paniquée, emportée par la foule. Il ne s'est pas blessé au moins? Ça l'inquiète et, sous son drap, elle se précipites à ses côtés.
" - Vous allez bien ? "
Sa main veut se poser sur son épaule, mais elle passe à travers, laissant échapper un petit cri de souris. Elle se rattrape tant bien que mal, de justesse pour éviter de passer par dessus bord. Confusion et incompréhension la gagnent. Que se passe-t-il? C'est bien la première fois qu'elle passe au travers de quelqu'un. Un soupir de soulagement quitte ses lèvres à l'idée de ne pas avoir rejoint cette marre saumâtre. Elle s'éloigne de la dite fée balbutiant quelques excuses confuses.
" - D... Désolée je ne... "
Nouveau soupir. Se calmer. Elle doit se calmer. Il a du avoir la peur de sa vie... Elle sent les larmes monter, un peu. Mais se retient de pleurer. Elle doit le rassurer avant tout.
" - Je suis désolée, je ne voulais pas vous effrayer... "
Un nouvel arrivant pointe le bout de son nez, ou de ses cornes. Elle l'observe en souriant. Quel beau costume ! Elle le détaille, lui sourit en retour, toujours sous son drap blanc, enquiquinant costume. Elle s'incline, ses lèvres s'étirant dans un sourire mutin. Que pouvait bien leur réserver cette soirée?
" - Bonsoir ! Je vous retourne le compliment ! Wolpertinger, pour vous serv... "
Il y a un flash, un instant, elle entrevoit Lope et voilà qu'il disparaît. Joie. Surprise. Panique. Trop d'émotions qui défilent sous son drap. Sa voix s'élève à nouveau.
" - LOPE ?! LOPE ?! "
Elle se précipite, passe à travers le diable, la fée, cherche là où elle l'a entrevu, continuant d'appeler son nom, désespérée, ne se préoccupant plus de cette étrange nouvelle particularité. Son regard s'arrête, perplexe, sur une petite araignée mignonnette. Elle s'accroupit à ses côtés, hésitante.
On t'entraîne, sur le devant de la scène, de cette triste mascarade orchestrée par le Père Castor. Te voilà sous les projecteurs, fée barbue, qui s'écrase sur le bateau du monstre. On repassera pour la grâce, tout comme pour la virilité. Tu t'empresses de te redresser dans ton tutu rose, tes joues s'empourprent alors que tu observes, inquiet, le monstre tapis sous le drap qui se dresse face à toi. Il s'approche, dangereux, menaçant, avec sa voix charmeuse, contrastant avec le reste du personnage. Il tente de t'agripper, tu fermes les yeux, te recroquevilles sur toi même, terrifié. Un frisson glacial te traverse. Le contact tant redouté ne vient pas.
Tu ouvres un œil, observant la créature s'agiter, s'excuser. Elle n'a plus rien de menaçant, elle est tout au plus ridicule. Un soupir franchit le seuil de tes lèvres, toi qui t'attendais à te faire manger, tu te sens désormais ridicule. Un nouveau personnage vous rejoint, félin, au déguisement de diable. Il salue, complimente, vous offre un sourire angélique, l'ambiance se fait plus conviviale. Un peu confus, un peu perdu, tu le salues en retour, la gêne empourprant à nouveau tes joues.
- B - Bonsoir!
En beauté qu'il dit... Il doit se foutre de toi. Un peu vexé désormais, mais tout de même intimidé tu le remercies d'un hochement de tête avant de te présenter.
- Je m'appelle Sucre enchanté.
Un contact sur ton épaule, tu te retournes. Rien. Un nouveau frisson te parcourt l'échine. Décidément, cette soirée est hantée... Le premier fantôme s'agite, te passe à nouveau au travers, tu paniques, t’agrippes à la barque, qui sursaute et beugle.
- Hé ho! Un peu de délicatesse tout de même! - Ha ben ça alors... C'est une première...
Tu clignes des yeux, une fois, puis deux, interdit. Observant l'embarcation avec étonnement. Tu avais donné vie à toute sorte d'aliments, mais c'est bien la première fois que ça arrivait avec un objet... Ton cas avait-il empiré? Tu pousses un petit râle te prenant la tête entre les mains. Mais qu'est-ce que c'est que cette soirée ?!
Il est bien content, Cheshire. Quand il voit le costume de certains, il se dit qu’il est finalement chanceux pour une fois. Certains costumes semblent être une véritable galère pour se déplacer, d’autres lui semblent plutôt ridicule. Ça l’amuse tout ça. À un tel point que l’idiot ne se rend pas compte qu’il n’est même pas capable de parler sans mentir. Si cela ne change pas réellement de d’habitude, suivant les situations ceci pourrait vite devenir un handicap.
Il fait le fier, il se sent charismatique alors même qu’avec sa petite taille et ses traits juvéniles, on le prendrait davantage pour un diablotin plutôt qu’un véritable diable. Qu’importe, le gosse s’amuse comme il peut. « Appelez-moi Satan. » qu’il dit à ses camarades de fortune. Il n’allait quand même pas donner son vrai prénom… Il se veut mystérieux ce soir. Du moins, jusqu’à ce que son ami à la tignasse noire ne débarque de nulle-part pour le prendre dans ses bras. On peut l’oublier le charisme. Il ne lui en veut pas cependant, enthousiasmé à l’idée de revoir son camarade et patron. « J'ai toujours rêver de visiter ce merveilleux château. » dit-il en mentant. Alors qu’il lui rend son étreinte, Jack s’approche un peu trop… Pour le mordre ? Un couinement félin lui échappe ; pas le cou ! « Jaaaack ! Pourquoi ! » qu’il se plaint alors qu’il perd équilibre et s’attrape fortement au rebord. « T’es si content que ça de me revoir ? » Tandis que le brun s’excuse, Ches remarque ses crocs et immédiatement, il porte ses doigts à son cou, y remarquant quelques gouttes vermeilles. Il le regarde avec de grands yeux. « Me dis pas que… » Son ami est un vampire, un vrai ?!
Pas le temps de s’expliquer que la barque s’agite et là, le diablotin prend peur. D’une main, il s’attrape plus fortement à la barque alors que son autre main s’accroche fermement au bras du vampire. « On va pas couler, ça va aller ! » Non, c’est absolument pas ce qu’il veut dire, ils vont mourir ! « Qu’est-ce t’as foutu, monsieur la fée ?! » La panique le gagne vite. Et voilà en plus que le fantôme se met à parler à une araignée… Mon diable, qu’on le sauve de là.
Tel un gosse surexcité, Little s’est empressé de l’ouvrir, cette foutue boite. Il se rappelle qu’il y en avait deux, une pour sa bien-aimée et une pour lui. Il pensait à des cadeaux de noël en avance peut-être, jamais il ne s’était imaginé que cela pouvait être un piège. Lorsqu’il a vu ce costume, il n’a pas attendu plus longtemps pour l’essayer. Une tenue de clown plutôt bien habillé, une fleur hideuse accrochée sur sa veste mauve et du maquillage fourni. Il se l’est étalé avec ses doigts comme un gosse, prenant pas le temps d’être minutieux. Quant à ses cheveux, il a délaissé cette horrible perruque, préférant se teinter en vert sa véritable chevelure. Il y a même trouvé quelques ballons pour être davantage dans le personnage. Ainsi qu’un couteau en plastique. Quelle blague. Lui qui passe son temps à faire le rigolo se retrouve véritablement dans la peau d’un clown psychopathe. Satisfait, il avait voulu montrer cette étrange dégaine à sa louve, mais il n’a trouvé qu’un paquet vide. Aucun signe de la belle. Il ne pouvait même pas entendre ses pensées ; elle s’était volatilisée – ou peut-être, est-ce lui qui a perdu ses capacités ?
La mémoire embrouillée, le blondinet aux cheveux verts ne sait pas trop comment il est arrivé là, au milieu de cette foule. Il se rappelle avoir fait des blagues et même distribuer des ballons aux plus jeunes, mais rien de plus. Une voix résonne, on dirait celle de sa louve. Est-ce dans sa tête ? Non, elle est là. Il se dirige vers elle et finalement se retrouve face à un justicier. « Vous auriez pas vu – » Il se stoppe net. « Wolfie ? » Non…. Pas possible. C’est vraiment elle ? Pas de doute possible, cet air inquiet il le connait si bien. Il éclate de rire, le clown. « Dire que c’est moi qui suis censé faire rire les gens. »
En attente, tapis dans l'obscurité d'un buisson, je guette. Mon regard s'éclaire en te voyant, je me retiens de fondre sur toi tel un fauve sur sa proie. Mes yeux s'écarquillent face au merveilleux spectacle que le Castor leur offre. Te voilà, bien en vue, dans ta magnifique meringue rose. Tu es à croquer dans ton accoutrement de princesse. Tellement, que c'en est indécent. Je me passe la langue sur les lèvres, me pourlèche les babines, à l'idée d'enfin te retrouver.
Oh! Mon beau lapin... Je serais ton prince ce soir. Sautes donc dans l'eau, que je vienne te sauver de la noyade. Je t'entends pester, grogner, contre toi-même. Contre ta voix qui te fais dire des insanités, sans te douter que le pire reste à venir. Que tu es charmant lorsque ta voix se fait aiguë. Adorable quand tu es en colère... Je n'ai qu'une hâte, c'est d'en être à l'origine... Que toutes tes émotions soient dirigées vers moi, ce moment grisant où tu oublies le reste de l'univers et que nous ne sommes plus que tous les deux, seuls au monde. Où les poings s'échangent comme des baisers et où on s'enflamme jusqu'à s'embraser et ne laisser de nous que des cendres éparses.
Oh White! Je te vois distrait, vient le Chapelier pour m'offrir une opportunité unique. Félin, discret, je me glisse hors de l'ombre, m'approche en rampant, tel le serpent vicieux, je me met à tes pieds. A ta pantoufle de verre, tendre cendrillon d'un soir. Et voilà que tels une morsure, mes bras se déploient pour t'entraver les hanches et ma joue se frotte à tes frou-frous et je lâche dans un rire enfantin.
_ Je t'ai enfin attrapé ! Mais dis moi ... Que tu es bien apprêté ! C'est pour moi que tu as fait tous ces efforts ?
Un frisson d'excitation me parcourt l'échine en anticipation de la tempête à venir... Quel délicieux spectacle m'a offert le Castor ce soir. C'est un jeu, celui du chat et de la souris... Te feras tu dévorer, lapin?
Oh ! Oooh ! Quelqu’un qui lui parle, ça lui fait déjà mal mais quelqu’un qui le reconnaît, c’est comme un poignard dans le coeur ! Pire encore, quelqu’un qui le ‘complimente’ ? Un ami en plus ?
Ça l’assassine.
Pouvait-il aller plus bas ? White ferme les yeux, ses bras tombent le long de son corps en signe de soumission à sa souffrance, une souffrance de meringue à la rose, et d’une voix traînante de reproches et pleine de malheur, il gémit à moitié “Tu vas pas t’y mettre…” avant de reprendre d’une petite voix guillerette “Mais hihi, merci !”
Jamais l’envie d’aller voir le fond du lac ne fut aussi forte. S’il s’accrochait avec la force d’un bulot à son rocher nommé déni, ce dernier se trouve désormais au fond de l’eau, grâce aux douces paroles de Mad, en compagnie de feu sa fierté. Il risque un oeil au chapelier et fut presque déçu de ne pas le trouver assez déguisé pour se moquer en retour. “Bah et toi ? Genre t’es juste venu en vêtements du dimanche et... vous n’êtes pas mal non plus ainsi, hihi”. finit-il sur un ton presque aguicheur. Il sent ses joues qui rosissent, ses paupières qui papillonnent. Les joues qui rosissent ?! Oputin. White les frappe de ses mains gantée de satin un grand coup.
“ON. NE. ROSIT PAS ! BorDel, Ce pUtAIn de COStuME...”
Il est interrompu par un angelot. Un ange blond qui fume, ça le surprend ce qu'il faut pour couper sa fureur juste quelques secondes, le temps de répondre : “Une autre erreur de casting, hein ? J’imagine que c’est ce con de père Castor qui se fout bien de notre gueule.” Car franchement, se demande White, est-ce qu’il a un truc contre les blonds le père Castor ? Entre la fée, la princesse et l’angelot... “Mais vous ne devriez pas fumer, c’est ultra mauvais pour la peau, Môssieur L’ange ! ”
White a envie de pleurer. Une lueur de détresse passe dans ses yeux, comme un souhait invisible d’être achevé, sur place, maintenant. Que Sa punition divine arrive. T’inquiète, Whity, c’est bientôt le cas, car vous vous souvenez de ma petite question “pouvait-il aller plus bas ?” C’était une question rhétorique puisque : évidemment il pouvait aller plus bas ! Aaah, Snow White, Snow White ! Tu es son adorable Némésis citrouille, évidement que tu ne pouvais pas louper ça ! Tu sorts comme un diablotin de sa boite et quand tu t’accroches, White se raidit, comme si un courant électrique le parcourait. Mais toi qui est habitué, tu sens bien que ce n’est pas les même muscles qui se tendent, ce n’est pas une raideur de fureur…
C’est une raideur effarouchée.
“HIIIIII, GOUJAT !!”
Et d’un demi-tour avec élan, White gifle la citrouille. Il ne fait pas ses éternels gesticulations où il essaye se faufiler loin de toi pour mieux courir au loin, pas plus qu’il n'utilise sa force naturelle. Non, c’est faiblard, mou, ça fait un bruit feutré avec les gants.
Une vraie gifle de princesse.
“Ce ne sont pas des manières ! Apprenez bientôt la courtoisie, grossier personnage !”
Puis Lap(r)incesse se retourne, bras croisés sur le torse, avec un petit soupir offusqué.
Pendant ce temps, témoin impuissant des agissement de son propre corps, White se sent bas. Toujours plus bas. Plus bas qu’au fond d'un lac.
Mad Hatter
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Les barques se remplissaient peu à peu tandis que lui restait sur la rive en si bonne compagnie, observant les costumes et se demandant quelles étaient les projets de ce père castor. Il semblerait que certains soient dotés de quelques capacités, lui n’avait pas encore découvert la sienne, mais il supposait que le chapeau y serait pour beaucoup, le mettant de bonne humeur pour cette faveur du destin d’avoir opté pour quelque chose qu’il connaissait bien. Au loin, sur la toute première barque déjà partie, il voit ce chat démon jouer les effarouchés. Au fond, la jalousie gronde, mais aussi étrange que cela puisse paraître pour le toqué, la raison l’emportait souvent lorsqu’il était question de Cheshire : libre et indomptable sans compter que leur relation ressemblait davantage à celle d’un vieux couple qu’au jeune sentant encore la rose et si fragile pourtant. Durable, voilà ce qui les définissaient. Reportant son attention sur le lapin en caressant son bouc, il lève un sourcil étonné à l’entente de ses mots, appréciant fortement la dualité qui se posait à lui si soudainement. « Hm… mais je le pense sincèrement, j’aime le culot et tu en as beaucoup. Quant à mon déguisement… » sortie de sa manche, une baguette noire avec un anneau blanc se profile. Lorsqu’elle est entièrement dans sa main, il touche deux fois le chapeau moins extravagant que les siens avec et plonge ses émeraudes dans les iris foncées du lapin. « Nous verrons bien ce que cela me réserve » son ton toujours aussi calme a le don de rassurer, même quand il n’a pas le contrôle de la situation et qu’il ne pourrait dire si c’était vraiment le cas actuellement.
Une citrouille se rapproche dans le champ de vision de Mad, mais il n’en dit rien, croisant les bras après avoir rangé l’ustensile dans la poche de son veston. « On jurerait que tu te fais pousser une autre personnalité, moi qui croyait être le seul… enfin, Sad n’avait pas le cœur à venir ce soir » ou plutôt, il n’en avait jamais envie. Il est certain que ses projets consisteront à mettre fin à ses jours ou à trouver un moyen, même s’il ne le souhaite pas nécessairement en quel cas, il aurait pris ce risque de venir à la petite fête pour doubler les chances de les faire mourir tous les deux. La citrouille se révélant être Snow gesticule autour de la hanche de la pauvre princesse, ayant le mérite de faire sourire le chapelier. Ce petit spectacle fort divertissant se termina par une claque à lui en couper le souffle. Il avait beau ne pas l’avoir reçu, il se sentait tout de même assez concerné. « hm… Nous devrions peut-être y aller ? Avant que les barques ne soient bondées et que l’eau les consument si tenté que ce soit bien de l’eau à en juger par la panique de la première barque… » dit-il en pointant de son index les embarcations. « J’ai hâte de découvrir ce château » et les projets de son détenteur…
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