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 Tea or not to Tea ? + White rabbit

Mad Hatter
Maître des Fufufu~
Icône : Tea or not to Tea ? + White rabbit - Page 3 K5OhCv3
Citation : “I'm not strange, weird, off, nor crazy, my reality is just different from yours.”
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Âge : 26 ans / des siècles
Race : Déjan'thé
Métier : Producteur de thé
Avatar : Mephisto [Blue exorcist]
Origine : Alice au pays des merveilles
Pouvoir : 3 chapeaux magiques ~
https://docs.google.com/document/d/1rkHGXtkZGdVvW2fszP8dbZFEeHLbT_4MA7YFh5J9E_s/edit#heading=h.a3x69q32ocg5
Mad Hatter
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TEA OR NOT TO TEA ?
WHITE RABBIT x MAD HATTER
Dans l’agressivité du lapin, il y a cette douceur qu’il reconnait et qu’il apprécie en Sad tout comme il y a cette déchirure qui l’a poussé à se scinder en deux êtres. Cet ami au regard sévère et sans sourire sait pourtant comment faire. Mais il porte cette colère et ce stress permanent à rendre le styliste perplexe. Malgré le sujet abordé qui ne fascine que lui, il sent que les nerfs du blond se détendent assez pour lui laisser entrevoir cette humanité si précieuse qu’il connait de lui. Pas suffisamment sur la durée pour qu’il parvienne à lire en lui. En a-t-il réellement besoin ? De voir ce qui se cache derrière le visage présenté ? Nullement. S’il y a une chose qu’il sait faire, bien qu’il ne soit capable de véritablement comprendre avec exactitude ce qui tracasse autant le lapin blanc, c’est bien s’appuyer sur tous les détails insignifiants qui sont d’une importance capitale pour sa lecture personnelle d’autrui. Comme indiqué par les propres paroles de White, une spirale semble vouloir le drainer de toutes ses forces quand lui cherche à s’éloigner au maximum du siphon. Qu’adviendra-t-il lorsqu’il ne sera plus en mesure de luter ? Mad veut le traîner vers les bordures sures, en espérant qu’il sache garder son équilibre, quitte à lui servir de canne. Il n’en dit rien pourtant et acquiesce d’un sourire léger. White Rabbit est si secret, il n’a pas besoin de s’exposer clairement pour que le toqué le comprenne. Il voudrait seulement faire plus que cela et bien que le pressé le prétende, ce n’est pas son impression.

Une fois de plus il ne peut qu’approuver, reconnaissant de bien des manières : être là pour lui, ne pas avoir laissé l’un ou l’autre des chapeliers à la dérive. Cette cassure qui l’avait divisé avait été bénéfique en un sens, mais elle l’avait inquiété. D’une main qui n’était pas gantée, il applique délicatement ses doigts les uns à la suite des autres sur l’épaule de son confrère et tapote deux fois de tous ses doigts sans soulever un seul nuage de poudre colorée. « Tu es moins difficile à supporter que tu sembles le croire » cette dualité en lui présentait les mêmes symptômes, devait-il s’en inquiéter ? Bien sûr. Mais il n’y pourrait rien. Et si White devait lui aussi se dupliquer ? En voilà une idée. Il ne pouvait simplement pas cacher au chapelier vouloir s’isoler, se rendre coupable et pourtant culpabiliser de ce même geste souhaité. Son esprit était un labyrinthe tout comme le sien et les chemins sinueux ne manquaient pas, il s’y perdait trop souvent. Cependant, il l’avait apprivoisée cette voix et elle était moins présente tant que tous les éléments qui la maintenaient au fond de sa cage étaient encore viables. Des verrous qu’il avait fait installer et dont chaque clé appartenait à un autre que lui. Ils n’en avaient peut-être pas conscience et ils étaient si peu nombreux, pourtant c’était amplement suffisant.

« N’hésite pas à te servir des petits gâteaux, ils viennent d’un certain Papatissier, très doué » et délicieusement maladroit à l’en clouer parfois dans ses entreprises, néanmoins, il était arrivé jusqu’à lui et ils s’étaient trouvés quelques traits communs forts intéressants. Devait-il se taire ? Son thé terminé, il dépose la tasse et se saisit lui-même d’une petite bouchée, soupirant d’aise ce mélange somptueux de saveurs qu’il aimait tant accorder. Il n’est pas si amer le lapin et quand bien même, cette habitude qu’ils avaient de se chamailler et de toujours se retrouver n’était pas un lien tissé sans sentiment. Le fil qui les connectait ne s’effilochait pas, il se tendait parfois un peu trop, mais sa solidité était belle et bien présente. « Il a peut-être raison… je vois des choses que je suis seul à voir, c’est bien dommage » dans un clin d’œil mystérieux, au travers de ses émeraudes, que voyait le chapelier ? Un lapin doux et son cœur qui battait si fort. Des qualités qui ne paraissaient qu’en grattant suffisamment la surface si le concernait donnait son autorisation, chose invraisemblable pour qui lui était inconnu. Mais les chapeliers étaient amis de longue date et savaient tous deux que White Rabbit était une véritable peluche lorsqu’il le voulait bien. À ne jamais répéter au lapin sous peine d’une crise sévère de rougissements aigus et de cris de dénis surmontés de sa crème fouettée de jurons de mécontentements.
#94BC76
@white rabbit
une petite peluche d'amour ~
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White Rabbit
Attrape-moi si tu peux
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White Rabbit
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ft. Chapi

Tu sais ce qu’elle te dit la peluche ?

Il se débat.

Il se débat dans ses nuit, dans ses songes ; le tic tac est revenu, fait bondir son coeur, entraîne la danse de ses pas. White soupire, les yeux clos, les sourcils froncés, les dents serrées. Tout ça pour quoi ? Parce qu’en 150 ans il n’arrive pas à passer l’éponges sur ses erreurs passés ; on le pense peluche, mais la peluche est déchirée, elle s’est décousue dans un monde peut-être un peu trop violent pour elle et elle s’est reconstruite sur un mauvais patrons. Il s’imaginait qu’à jouer au dur, il en deviendrait un.
Ça a marché, en un sens, quand il va chercher querelle contre un quelconque bougre, qu’il écrase son poings dans les gencives, dans le nez, qu’il entends les craquements sous ses phalanges… ça ne lui fait plus rien, plus rien. Mais il faut que ce soit des anonymes, des gens qu’ils ne reverra jamais -ou si ? Peu lui importe désormais-, qui le l’avaient jamais vu. Il faut qu’ils s’en sortent.
Et il faut que sa douleur à lui soit égale à celle qu’il inflige.

Con de lapin ; tu aimerais, tu te tuerais. Tu t’inviterais à une dernière fête du chapelier -pas celui que tu as en face de toi- et tu t’en irais. Mais ce serait tellement injuste, tellement facile, tu n’as pas donné le choix, toi. Et il en est revenu, un peu moins bien qu’avant, il n’a pas eut le choix.
Et White Rabbit, dans son orgueil, il espère être mieux que son frère, son père, qui fuient, qui fuient.

Qui l’ont fuit. Ils ont été les premiers à le faire, le plus douloureux à voir, le plus affreux à vivre. Si jeune et si seul dans cette maison, et sa raison est partie avec eux.
Il aurait pu être le lapin blanc qui remplace le Lièvre de Mars et boit le thé avec le chapelier, à jamais. Mais ce dernier est venu à lui plutôt qu’aux fêtes de non-anniversaires.
Ça a été sa chance pour retrouver prise et une relation. Il a pu retourner converser avec le chapelier. Assez pour que ce dernier lui tapote l’épaule délicatement, assez pour que le Lapin ne se dégage pas, ouvre juste ses yeux dorés sur le styliste et rétorque, un léger sourire moqueur aux lèvres “C’est parce que tu es plus fou que tu ne sembles le croire.” Le rire s'efface aussi vite qu’il est venu, tellement rapidement que ça n’avait l’image que d’un mirage. Lapin finit le fond de sa tasse, n’empêche pas une grimace et un frisson -les fonds lui font toujours cet effet- alors qu’il repose le contenant sur la table.
Ses doigts s’attardent dessus. Le lâcher, ça voudra dire s’en aller, ça voudra dire regarder sa montre et y retourner.

Retourner dans ce quotidien. C’est quoi un fou ? Quelqu’un qui fait la même chose inlassablement et qui espère un résultat différent. En ça, le lapin est plus toqué que tous les chapeliers.
Il ressent le palpitant qui bondit dans sa poitrine, cogne contre sa cage thoracique tant il appréhende d’y retourner. Il sait, White, qu’une fois dedans, il pourra de nouveau fermer les yeux, courir sans réfléchir, la routine reprendra le dessus et tout ira… mieux. C’est ici que c’est dangereux. Car il se surprend à vouloir autre chose, à réfléchir à sa vie et à avoir peur de ce qu’il sera, une heure plus tard.
Sa vie est aussi amère que les dernière goutte qu’il a avalée, à le faire grimacer et frissonner.
La main glisse lentement vers une pâtisserie, une dernière sucrerie avant de retourner dans son quotidiens, une dernière conversation douce aussi. “Papatissier ? Je ne connais pas.” Occupe le encore un peu Chapelier, endort le de ta voix qui lui rappelle encore quand il était jeune, quand il n’était pas usé. Le lapin blanc se sent gris d’avoir été traîné dans les cendres.

Il avale une bouchée, sans un merci, sans un sourire et la mastique vaguement sans s'appesantir sur ce qu’il se passe sur sa bouche. Douceur pâtissière ou cuisine de survie, White Rabbit ne s'émeut ni de l’un ni pour l’autre. Se sont juste des choses qui remplissent l’estomac, et ses pensées aussi. Il sort un mouchoir, prends quelque petit morceaux et les remets dans une poche. “C’est pour… un autre toqué des sucreries.

Le chapelier s’en fout, White, pourquoi tu te justifies ? Le lapin s'assombrit un instant, son humeur bondit d’une case à l’autre. Et qu’il t’en manque, des cases, petit lapin.
Mais il s’accroche à ce qui l’entoure, à ceux qui l’entoure. Et il note la dernière paroles du chapelier, son visage se détend un peu “Une chose qu’on est seul à voir…” et il lance cette pique presque tendre. “On appelle ça une hallucination, Chapelier.” Ses gants collent maintenant, ils aurait pu les retirer avant de manger. “Est-ce qu’il faut que je ramène un spécialiste du mondes des alices ?” Qu’importe, ils sont tâchés, White n’imagine pas travailler ainsi. Il veut être… tellement impeccable, sans reproche.“Mais pas de tarifs amis… et mes prix sont exorbitants.
Pour ça au moins.

Pour le reste, il y a ses injures, il y a ses poings, les coups de pieds, il y a sa mauvaise humeurs. Il y a ce faciès mécontent qui retombe sur son visage alors qu’il se prépare à regarder sa montre, à voir l’heure qu’il a largement dépassé et à partir en critiquant son quotidiens, en hurlant contre le monde.

Il y a les restes de ce qu’il a été, ce n’est pas fameux, mais il a fait avec ce qu’il a pu.
Mad Hatter
Maître des Fufufu~
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TEA OR NOT TO TEA ?
WHITE RABBIT x MAD HATTER
La folie arbore des formes parfois si discrète qu’elle se glisse un peu trop aisément en société. Nombre de puissances ont pour conseiller cette vile créature qui susurre comme le serpent dans sa tête et s’entortillent autour de la raison jusqu’à possiblement l’étouffer et montrer les premiers signes de cette atteinte. Parfois il est trop tard pour qu’un remède y soit trouvé, d’autre ont un système à verrou comme le sien, mais il y a des détonateurs autant qu’il y a de clés. Parfois la cage est secouée, parfois elle est lovée plus profondément dans son esprit. Mais quand il est question d’un pilier sur la défensive, en proie à des démons que le chapelier connait trop bien pour les ignorer totalement, il ne peut faire l’impasse sur les troubles, frôlant de ses mots ces recoins fragiles. Un sourire, une main sur l’épaule du lapin et la réplique miroir qui le fait rire calmement de son intonation grave. « Cette folie a du bon alors, mais je pense sincèrement que tu as plus de mérite » que tu ne le crois, souhaite-t-il ajouter, pour tant de choses par ailleurs. Sa tendresse laisse suggérer qu’il lui doit beaucoup et qu’il n’en pense que du bien. Ce qui est complètement vrai. Les mauvais points il se les attribue, mauvais ami qu’il est de n’être point capable d’annihiler les maux qui troublent l’esprit de White. Il y viendra, à un moment ou à un autre, White Rabbit ne pourra plus échapper à cette confrontation amicale un peu plus musclée que l’entrevue douce et sucrée qu’ils ont. Le papatissier a un talent inné pour ses créations non vivantes. Si le sucre n’a pas aussi bon goût pour son ami, il saura apparemment en ravir un autre sous le regard curieux du styliste.

« Oh vraiment ? C’est une bonne chose » le connaissait-il ? Tout son être le demande de cette petite étincelle dans ses yeux, brillant pour lui, pour le lapin altruiste qui se croit se dénigre pourtant, pour cet inconnu auquel son ami avait pensé. Tant de choses qu’il encourage avec ferveur. Il y voit tant dans ces iris ambrés, comme l’ombre qui voile son éclat, qui lui vole ses propres pensées. Mais il le retrouve pourtant, à dire ce que Sad pense, à rire de ces menaces qu’il pourrait très bien appliquer. Il lui resserre du thé, fait venir d’autres gourmandises et se délecte d’une. Ces spécialistes, il ne les connait que trop bien. Son Alice n’en est jamais revenue et son cœur meurtri ne souhaite en aucun cas provoquer la mort ou le malheur d’un autre. Il ne le dira pas, offrant un clin d’œil à mesure que fond sur sa langue le miel. « hm… seulement des hallucinations ? Que fais-tu de l’extra lucidité ? Nombre de têtes pensantes voyaient des choses qui ont mis un certain temps avant d’être attestées et celles que je vois, j’espère que tu finiras par les voir toi aussi » plus qu’une espérance, c’était une nécessité. « Quant à tes tarifs, ils m’ont l’air en effet exorbitants, mais je ne serais pas le chapelier fou si je ne pouvais pas me le permettre, c’est juste que je suis un peu capricieux ces derniers temps » depuis quelques décennies déjà, depuis si longtemps. Plaisanter était signe de guérison cependant et ses taquineries ne tarissaient pas tant il appréciait la compagnie et les répliques de White Rabbit. Cette humeur changeante s’adoucissait, le rendait presque nostalgique à l’en faire soupirer d’aise. « Tu ne cesses de me surprendre, tu peux t’en vanter, c’est un exploit » et dans ce domaine-là, ils sont très peu, tous ses amis, tous talentueux. S’il ne les choisit pas pour cela, ils ont ce don commun de ne jamais se montrer sous le même habit bien qu’ils restent eux-mêmes.
#94BC76
@white rabbit
ouch xD
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White Rabbit
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ft. Chapi

Tu sais ce qu’elle te dit la peluche ?

Crois-tu ?

Crois-tu, Chapelier, que le Lapin ne s’accorde pas quelques mérites ? Faire fuir les gens, par exemple, il se sait expert maintenant et ce, depuis son plus jeune âge. Encore adolescent, sans trop effort de sa part, on l’a fuit ; ça l’a marqué et il s’est dit que le mieux, peut-être, c’était de continuer. Il voit bien que tu essayes de l'adoucir par quelconque paroles de miel, mais il sait la vérité, bien plus que toi Chapelier qui ne fais que le supporter quelques heures de temps en temps. Alors il se moque : “Dis ça aux personnes que je martyrise et qui me fuient.
Le lapin blanc sait -il vit avec lui-même- : il a ses deux visages, l’un violent, de mauvaise foi, un visage qui fait tout pour faire fuir et un autre, plus doux, plus patient, qui dit à son mauvais lui de se calmer, qui s’empêche de juste renifler de mépris et partir pour ne plus revenir. Un qui boit du thé et mange des sucreries sans tout recracher. Un qu’il ne montre qu’à de très rares personnes. Quel visage est le vrai ? White n’en est plus tout à fait sûr. Il s’observe, se juge, ne comprend pas pourquoi il s’empêche d’être aussi infecte qu’à son habitude quand il est ici, quand il est avec les deux chapeliers ou avec le lièvre. Peut-être que c’est votre folie collante qui l’attire, l’inavouée envie de croire que ça vous empêchera de partir. “Enfin, si ça te fait plaisir de le croire…” Il parle pour toi, il parle pour lui.
Foutaise ; un jour il en aura marre de jongler et s’isolera pour de bon, sera enfin délaissé. Mais alors ? Qui sait, qui sait…
C’est pour ça aussi qu’il n’est pas non plus tout à fait agréable. Sur sa langue gît l’intention de dire que la plupart de gens bien sont fous. Mais ça ne franchira pas la barrière de ses lèvres, repose en paix, douce parole, fond avec le sucre. Une attitude ni tout à fait agréable, ni tout à fait infecte. Moi, petite araignée dans le plafond, je me repais de ses doutes, ses regrets, je le rends fou ; prends mes restes, Chapelier, le lapin n’offre rien de mieux.

Il la voit, la curiosité dans le regard du fou de thé, quand il évoque rapidement qu’il prend des vives pour quelqu’un d’autre. Son proche, autre fou de thé. White a un demi-sourire tandis que son regard glisse sur ce qu’il y a sur la table. Du thé, du sucre. “Il adorerait être ici.” chuchote-t-il à lui même. Il adorerait être à sa place. Il boirait le thé avec délice, il mangerait les pâtisseries avec gourmandise. Il l’exprimerait sincèrement, le Chapelier serait content, ils pourraient être amis et alors… aucune place pour le lapin blanc, éclipsé dans le coeurs des deux experts de thé. Tu es si égoïste, White. Parce qu’il veut un peu garder les deux, il évite de les présenter l’un l’autre. Mais à trop en vouloir, on finit par ne rien avoir.
Et il le sait, il le pense, c’est sa prescience à lui - sa peur aussi, autant que son envie - : ils partiront tous, et c’est sans doute ce qui l’empêche de bien se lier, d’appeler le chapelier ”Ami” et le lièvre “Oncle” de vive voix. C’est ce qui le fait encore avoir des remarques désagréables, être ronchon -s’empêcher d’être peluche-. Ce n’est qu’une question de temps... le temps de vider le fond de sa tasse, le temps d’un passage, le temps d’une vie d’alice. Autant s’y faire et s’y préparer. “Si tu ne le connais pas encore… je te l'amènerai. Ce sera plus simple. Le Lièvre de Mars se plaira ici.
Son extra-lucidité. Quant à celle du chapelier, il ne peut y répondre qu’en haussant les épaules “Je ne sais pas, les lapins ont mauvaises vues, tu sais ?” Moins bonne encore qu’un chapelier borgne d’après ce qui se dit*. “Alors, voir encore plus, ça me semble compromis...
Et n’est-ce pas tant mieux White ? Si tu ouvrais les yeux, si tu regardais… tu as peur de ce que tu verrais.

Il ferme les yeux, inspire, expire, soupire. “Je ne doute pas que tu peux te permettre les tarifs d’un passeur.” Ce sont les siens, de tarifs, qu’il faut combattre. C’est le caprice d’un enfant de la famille royale qu’il faut surpasser. Ce sont ses chaînes qu’il faut briser, en somme… par une somme tant assommante. Ses prix ne lui appartiennent pas, pas plus que sa vie. White secoue la tête, boit un peu du thé et entre deux gorgées, lance au Chapelier, pour détourner un peu l’attention : “Les souvenirs, c’est gratuit par contre, tant que ça reste entre nous et facilement transportable.
Il a une image à tenir après tout. Le Lapin Blanc, le passeur chouchou de la reine blanche qui revient avec un caddie chargé de friandises ou d’autres marchandises ? Lui qui tire encore un peu de fierté de son travail de passeur, il s’y refuse. “C’est… en contrepartie du thé et des pâtisseries.” Pas pour faire plaisir, non, non, non, cette réputation là aussi, le lapin y tient. C’est cette même réputation qui le pousse à poser sa tasse en haussant un sourcil quand le Chapelier le complimente. Est-ce que ça le touche ? Non. Les paroles glissent sur son coeur sans s’y stopper, le griffent juste un peu au passage.
Il répond avec sarcasme “Tu t’étonnes de mon succès en tant que passeur ?” Il est le Lapin blanc pourtant, ça lui colle à la peau, c’est le job qui lui a été donné à la naissance, celui pour lequel il n’a eut aucun choix. Il en tire de la fierté car sinon, il en serait tellement en colère.
Il répond au compliment avec ses insultes sous-entendues “Moi qui te pensais extra-lucide, me voilà déçu

La sienne à lui lui dit de regarder sa montre. Ses doigts s’agitent, comme pris de tiques, secoués par ce besoin de partir, le sucre de l’ambiance le rend malade, secoués par cette appréhension d’y retourner, les premiers pas sont toujours les plus durs. La tasse est encore à moitié pleine, mais ce serait poli de la terminer, de l’apprécier, de ne pas gâcher. “Bon. On avait dit une tasse il me semble.” rappelle White Rabbit presque sèchement. Les mains sous la table, nerveux, il sert le tissus de son pantalon entre ses doigts. Son lui colérique revient, son visage se raidit, redevient le masque courroucé habituel. Mais aujourd’hui, Chapelier, tu as colorés le lapin de marbre de mille couleurs, tu peux t’en vanter. T’en est il reconnaissant ?
Entretenir cette relation, c’est garder un pied dans ce qu’il était, c’est l’empêcher d’aller de l’avant, c’est l’empêcher de plonger. Peut-être pour mieux tomber plus tard ?
Crois-tu parvenir à le rattraper ? Lui, il a échoué quand il le fallait et ça l'a brisé.
Crois-tu pouvoir l’aider à se relever ?

Crois-tu ?

*Spéciale dédicace, Sad (•ㅅ•)

Mad Hatter
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Pas un instant l’image qu’avait le chapelier du lapin n’impliquait les sombres idées de ce dernier. La possibilité qu’il œuvre pour le malheur d’un autre lui était inconcevable. Pourtant, il savait qu’il suffisait d’un rien pour qu’un esprit se rebelle contre des principes fondamentaux comme celui-ci. Lui-même ne donnait pas cher de la peau de celui qui causerait des problèmes à ses amis. Les raisons pouvaient varier, le résultat aussi, néanmoins chacun possède une part d’ombre qui lui est propre et celle du lapin, si le styliste n’a pas eu l’occasion de la connaître en profondeur, il sait qu’elle est bien là, il peut la sentir, la frôler sans en avoir jamais vu ni la forme, ni la couleur. Mad Hatter se contente de sourire. Il sait, il sait que White fuit plus que les autres ne courent à l’opposée. Et quand bien même, c’est qu’il a un talent certain pour les convaincre de ne pas venir dans sa direction. A-t-il l’air d’être mal à l’aise avec lui ? Non, Mad est plutôt serein, apaisé que son ami soit ici avec lui.

Le thé coule encore, les sucreries partent dans un morceau de tissu avant qu’une boite soit apportée. Si bas sont les mots du lapin, un murmure comme un secret et les yeux verts du chapelier se fendraient presque dans cette curiosité si propre à sa personnalité : qui ? Pourquoi tant de manières ? Finalement il parle pour lui laisser entendre qu’il l’invitera. « Avec plaisir » répond-il, non sans poser une question sans mots, justes avec son regard au lapin qui l’ignorera sans doute. Il lui sourit. Il sait au fond, il sait ce qui le tracasse et il sait aussi comment le rassurer. Sa confiance en dépit de son amitié ne s’accorde pas à tous. C’est une chose qui se créer, qui le fascine dans son hasardeuse façon de le lier aux autres d’une façon plus solide que d’autres, et ce d’une manière complètement arbitraire. Une chose était certaine cependant : les places sont coûteuses, rarissimes pour la responsabilité qu’elles engendrent automatiquement d’un côté comme de l’autre. Un contrat scellé dont les clauses sont connues seulement des deux parties, parfois avec quelques astérisques minuscules ajoutées, écrites d’une encre invisible et découvertes plus tard. D’autres sans rien de plus qu’une parole. Ainsi croyait-il en son ami pour toutes ces clauses qu’il relisait patiemment et qu’il acceptait.

Cette lucidité dont il parlait, il aurait espéré que le lapin la comprenne, à défaut d’en être capable cependant, il admettra « Tu n’as pas forcément besoin de voir au-delà, tu finiras par comprendre » quoi au juste ? Ce qu’il ressentait ? Sans la moindre amertume, sans la moindre gêne et qu’il livrerait volontiers si le flot tranquille de cette rivière ne se transformait pas en tsunami. Mad le savait aussi bien que le lapin, voilà pourquoi le passeur faisait mine de ne rien voir ni entendre. Parce qu’il le savait, il n’avait pas besoin de chapelier, il fuyait lui-même volontairement. Et tant qu’à fuir, pourquoi ne pas le lui proposer, n’est-ce pas ? Mais tout est bon et lui retirer cet élément crucial serait un affront à tous ceux qu’il côtoie et plus encore à son frère. Tout, il voulait tout ressentir et tout garder, pour se souvenir, pour ne jamais oublier ce qu’il a créé, ce dont il est capable et ce dont il pourrait être capable à l’avenir. C’est une force autant qu’une faiblesse qu’il voulait apprendre à maîtriser, comme un savant fou, le féru de mode et de textiles ne pouvait se résoudre à accepter. « Si tu veux me remercier White Rabbit… hm… je prendrais mon prix tout à l’heure » dit-il d’un éclat mystérieusement chantant dans cette voix grave et douce.

Serait-il prêt, cet ami à le rendre amnésique s’il le lui demandait ? Aucun doute, néanmoins le fou n’en voudrait pas. Il préfère de loin s’étonner de cette humeur changeante et de cette proposition alléchante. La gratuité d’un tel service était pour lui cette preuve intangible que son ami tenait à lui. S’en voulait-il encore ? Sans doute. « Oh non, pas de cela, de beaucoup d’autres choses qui sont forts agréables » et qu’il ne lui confiera pas pour entretenir le mystère, espérant appeler à la curiosité du lapin, piège docile et taquin qu’il aimait mettre en œuvre. Quant à son extralucidité, il ne pouvait qu’en rire levant son index en l’agitant deux fois. C’était judicieux de relever de la sorte. « Pas pour tout ~ » ce ne fut que quelques instants plus tard que les mots laissent planifier son départ. Ils flottent dans l’air, prêt à s’abattre sur le lapin tel un mauvais présage qu’il sent et qu’il ne peut contrer. Ne veut ? hm… dans tous les cas, son cœur oppressé n’avait pas besoin de l’être plus et si le chapelier le retenait, au moins devait-il faire en sorte de lui rappeler pour quelle raison. Pendant ces quelques secondes à contempler ses points, le lapin ne vit pas, n’entendit pas le maître des lieux se lever.

Mad Hatter s’approche sans qu’aucune ombre ne le trahisse. Bien trop conscient de cette dernière, il se déplace de sorte à rejoindre White pour déposer une main sur sa tête, agitant ses doigts pour les entremêler un peu plus aux mèches dressées. Il sourit, se penche, l’avant-bras de sa main libre appuyé sur le dossier du fauteuil. Geste naturel que de provoquer le lapin, geste habituel que de lui témoigner son soutien, son attention et d’immiscer toute la malicieuse relation qu’ils avaient, qu’ils ont toujours en dépit des apparences. Pensait-il pouvoir échapper encore longtemps aux élans affectifs de l’illustre chapelier fou ? De fou il n’en possède que le nom, pour des raisons si futiles qu’il les a oubliés. Il l’est, à ne pas en douter, mais cette folie se doit d’être à jamais enfermée au profit de toutes les autres particularités qu’il possède. « Il n’y avait pas assez de couleur par ici, j’ai cru bon d’en rajouter » ce monde en noir et blanc, sans saveur et qui le rend si amer, le chapelier le voit. Mais il ne le laissera pas faire et attend presque sa punition d’une lueur malicieuse dans ses pupilles luisantes.
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ft. Chapi

Tu sais ce qu’elle te dit la peluche ?

Une pensée après l’autre. Un jour après l’autre. Une brique après l’autre.
White s’est fabriqué une tour autour de son cœur déjà percé d'épines. Trop tard Lapin, trop tard. Tes ronces t’encerclent déjà, t’écorchent à chaque mouvement, t’éttouffent quand tu essayes de crier.
Il y a ceux, en bas des murailles, qui s’écrasent contre les murs. Il y a ceux à qui il lancent des bassines d’injures bouillantes, des coups de pierres. Il croit être libre comme ça, il croit être maître de sa vie, avoir un choix. Il virevolte sur ses illusions, cache ses yeux loin de la vérité en se détournant de ses blessures. Blesser, se moquer de la faiblesse des autres, avant de voir qu’il est à l’agonie, avant de se savoir prêt à perdre.
Puis il y a les rares, en haut des murailles, qui dansent avec lui, qui peuvent percevoir un instant ses fissures, des blessures tout juste fermées en les léchant, tout juste cicatrisée à la pointe chaude d’une lame. Parfois un regard qui tressaille, parfois une main qui tremble, un souffle loupé. White qui essaye de tout contrôler se retrouve souvent trahi par lui-même et s’expose auprès de ses… proches.
Il ne sait pas quoi faire avec eux. Les balancer du haut de ses murailles ? Oh, oui ! Qui sera le prochain ? Il a l’expérience pour après tout : une fois. Mais ça compte car Quelle fois !
Mais il n’y arrive pas. Pas encore. Pas tout à fait. Et il ne comprend pas. Pourquoi il garde des relations ? C’est compliqué, si compliqué.

Comme celle-ci, avec l’extravagant Chapelier. White Rabbit le regarde. Longuement, sans rien dire. Il observe de ses yeux dorés les gestes, les mouvements, comme un animal à l'affût.
Du danger ? Non : White cherche l’affection. Celle qu’il semble ressentir, celle qu’il a l’impression de recevoir. Il veut comprendre. Il essaye de se convaincre que ça ne vaut pas le coût, que ça aussi, ce n’est que mirage et qu’il sera mieux, si mieux seul avec lui-même. Ça le rend distrait parfois, aux propos du Chapelier Fou. Comment ne pas l’être ? White peine à courir derrière les pensées filantes de son ami, comme une étoile qui passe et s'efface avant d’avoir eu le temps de faire un vœu. Il ronchonne. Car c’est son truc, à White, de ronchonner.

Plus tard, plus tard, mon prochain passage est dans pas longtemps alors si tu veux une carte postale, c’est maintenant ou…” Ou jamais. S’il lui en passe l’envie, s’il arrive à crever lors de son passage, s’il arrive à laisser tomber toute amitié avec le chapelier. Ce sera jamais, jamais jamais. Ce serait tellement mieux pas vrai Lapin ? Que tu espères… White soupire en grognant, coupant le fil que je tissais. “Garde la tête dans ton chapeau et sur tes épaules, Chapelier, je te propose une boite de biscuit, pas une couronne.
Et il s’en fout des choses agréables, de la jolie perche que lui tend le chapelier pour tordre encore un peu ce temps inexistant dans les Otherlands. Une main tendue vers lui, pour continuer la conversation.
As-tu de la fumée dans les yeux, Chapelier ? White mord les mains qui le caressent, frappe celles qui ne lui font rien, sourit à celles qui le blessent.
Tout pour être vexant, tout pour agacer, tout pour être le détestable Lapin blanc, celui qui va retourner au chateau, faire son boulot de passeurs, briseurs de vie et rendre fou L’Autre. La seule chose où il se sait si bon, si imbattable.
Briser des vies. C'est à en rire et à en pleurer.
Que tu es tordu, Laaaa-pin.

Tordu et sourd, quel délicieux mélange en lui. Car à l’affection qu’il n’a pas entendu venir, son corps répond par la stupeur. Par une dose d'effroi. White Rabbit sursaute quand une main se pose dans ses cheveux. Son souffle se coupe, ses yeux s’arrondissent. Sa mâchoire se crispe, presque douloureusement.

Sa main attrape en réflexe les doigts du Chapelier pour les éloigner de ses cheveux blonds de prince et les sert, les sert à en avoir mal à ses propres phalanges. Il regarde le chapelier, de son regard fou, de son regard perdu, de ses pupilles qui ne sont que des têtes d’épingles.
Ne les vois-tu pas, toutes ses couleurs, Chapelier ? Les milles couleurs sombres d’un désespoir qui engouffre toute lumière et les restitue en teintes de gris ternes et sales qui dansent dans son regard.
Ne le vois-tu pas coloré, Chapelier ? Les milles ecchymoses de ses phalanges, de ses bleus qui parcourent son corps a passer ses nerfs sur n’importe quoi, n’importe qui, tant que ça le brise.
Ne vois-tu pas le blanc crémeux d’une cicatrice fraîche, le rouge d’infection de la coupure mal soignée, le carmin du sang versé ?

Alors dansez un peu dans ce tourbillon colorés de vos vies, toi vert lui rouge, au dessus des murailles du lapin blanc, approchant doucement, doucement du bord. Vas-tu laisser tomber le chapelier, lapin ? Vas-tu valser une dernière fois avec lui et du bout de tes doigts, le laisser tomber du haut de tes murailles…
Vas-tu alors te dire que c'est pour ton bien, pour le sien. Seras-tu alors enfin seul avec ton propre cœur ? Vas-tu en regarder les épines qui le transpercent, enfin, voir la vérité ?

Que ces pensées te font peur et t'écœurent. Tu as le coeurs au bord des lèvres, près à tout vomir.
Ou bien c’est le sucre qui l'insupporte. Ce foutu thé. Ce délicieux monde.

Ne… fait pas ça… touche pas.” Il halète presque, la respiration à présent difficile.

White se lève, brusquement. La chaise tombe avec fracas. Il lâche les doigts, les balance vers le bas, comme pour s’en débarrasser, avant de faire pire, avant de regretter. Du haut de sa muraille, il a l’impression de rapprocher le chapelier, en sûreté, de son côté.
Mais être près de toi, est-ce la sûreté, White, Vraiment ?
Ses sourcils se froissent, s’unissent pour le meilleur ou pour le pire, dans une expression de colère, dans un feu vivant et qui le brûle.

MERDE.

Car ça aussi, il fallait le gâcher, pas vrai White ? Lève les yeux, regarde le chapelier. Comprends ton geste, comprends tes paroles, comprends le mal que tu fais autour de toi.
Mais il ne le fera pas, il saisit le paquet brusquement, sans un merci, sans manière, sans délicatesse. Les pâtisseries s’entrechoquent dans un mouvement moelleux et visqueux. Il hâte des pas vers un mur plein, dur, et un terrier s’ouvre, l'engouffre alors qu’il lance à la volée un “à la prochaine” confus, rageux. Pas d'adieu, alors que le terrier se referme sur lui même, cachant l'intérieur chaotique, les meubles à demi engloutis, la terre qui s’effrite et menace de s'effondrer. Pas plus d'au revoir c'est croire, c'est garder le chapelier près de lui, encore un peu, penser qu’il y aura une prochaine fois, c’est le garder en proche, imaginer que la prochaine fois, c’est si comme cette fin d’après midi n’avait pas existé.
Se convaincre qu’il n’y aura pas de conséquence.
Regarder ailleurs.
Fuir.

Car White Rabbit se berce d’illusions et du haut de ses murailles, danse avec les fantômes de ses espoirs brisés.

Mad Hatter
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TEA OR NOT TO TEA ?
WHITE RABBIT x MAD HATTER
Le calme était revenu, avec lui les pensées les plus limpides si l’on omettait qu’il manquait quelques cases au chapelier comme au passeur. Dans le vert acidulé se noie toute la malice au profit d’un sourire chaleureux sans en soulever de fossette sur le visage opalin du styliste. Quant au lapin dont le sérieux était fidèle, il n’y avait rien de tel à observer. Juste une sérénité précaire qu’il conservait en foulant les terres de ses amis quand bon lui semblait. Douce mélodie qui résonne dans la tête de toqué, comme une note qui l’embarrasse et le dérange, mais qui n’est pas maitrisable. Ce n’est pas lui qui joue, ce n’est pas de lui que ça vient. C’est l’esprit du lapin qui est contrarié et se perd bien plus que lui. Autrefois, peut-être avait-il été une seule entité et dépourvu de cette gêne développée comme une tumeur à naître des otherlands à l’horloge cassée. Mais aujourd’hui il n’en était pas malheureux ayant trouvé en sa folie une amie précieuse. Sournoise, certes, mais nécessaire à corrompre son âme déjà donnée d’un peu plus de noirceur. Bien que crédule, tremper dans l’encre lui avait permis d’en comprendre les vices et même en s’en extirpant, il restait toujours l’onyx qui lui collait à la peau. Qu’avait payé son ami, lui, pour obtenir sa compagne ? Que se tramait-il derrière l’or de ses yeux ?

Un rictus à peine voilà se dessine. Les mots sont bougonnés avant d’être retenus. « J’en veux bien une, de là d’où il venait pour m’en inspirer » la plaie pourrait s’infecter à ce sujet qui lui tenait à cœur. Cet Alice qui avait fait battre son cœur et qui avait tout tenté des années durant. Voilà une requête précieuse à confier à quelqu’un qui l’était tout autant. « Pas de tristesse cette fois, juste le besoin de me souvenir » car lui dérober son inestimable mémoire serait fort judicieux, encore fallait-il qu’il veuille la céder. « Ne te tracasse pas tant » de sa tasse terminée toujours chaude entre ses doigts il l’encourage à revenir. « Je préfère les biscuits de toute façon » les intrigues de pouvoirs l’intéressent et il aurait l’étoffe d’un souverain, mais pas la gentillesse d’assumer tout un peuple, encore moins d’être docile auprès de tyrans, se faisant lui-même venimeux malgré l’allitération somptueuse de son sa folie. Les grands rôles ne sont pas faits pour lui, il en perdrait son chapeau, en ferait une psychose. Non, de loin, il préférait être redouté et laissé en paix.

Ainsi, il recevrait dans son domaine, tous ceux qui souhaitaient un petit bout de temps sans peine, l’espèce d’un seul instant à en durer des années en échange d’un secret ou d’un silence. Sur cette douce pensée, il bouge le chapelier et s’applique à laisser cette affection déborder pour constater les limites devenues infranchissables. Elles étaient bien piètres, barrières invisibles placées si hautes, jamais pour lui. La main se serre et les mots se tendent. Elle trépigne au fond de lui, s’agite et persiffle de bonheur à la rencontre d’une petite voix aussi malveillante que la sienne. Oui, je te vois, minuscule chose sans nom, tapie dans l’ombre tu absorbes sa lumière, ses couleurs pour ne jamais les rendre. C’est toi qui sers de filtre et le retiens prisonnier.

Dans les yeux du lapin se creusent les vaisseaux sanguinolents d’une haine viscérale ne lui étant pas destinée. Elle ne lui fait pas peur, elle le fascine lui et son malicieux reptile. Elle est toute l’horreur d’un malheur qu’il cherche à lui cacher. Qu’as-tu donc White Rabbit de si honteux à dissimuler ? La douleur n’est rien sur ses doigts, observant ceux de l’ami aux oreilles longues pour en constater les dégâts. C’est à son tour d’être sérieux et de perdre son sourire aussi tendre était-il. Sa main vole, mais il ne recule pas. « White » autorité naturelle sur un ton calme, il ne lui en veut pas, oubliant le fracas pour la mélodie aux cordes enrouées. Son regard, malgré le manque de mot, laissant le chapelier muet signifiait bel et bien : nous devrions en parler. Un instant il souhaita le saisir à la taille de sa canne pour ne pas le voir fuir. Mais il lui avait promis que cette fois serait la dernière. Aujourd’hui, le modiste s’inclinait. Demain et les jours suivants, il serait prêt à lui tendre sa main. Qu’importait qu’il la morde, elle était faite pour ça, déjà souillée par son propre poison, que risquait-il au juste ? D’en extirper un peu de l’esprit tourmenté de son ami ? Il voulait bien courir le risque et lui faire face, à elle, à cette petite insolente, jumelle de sa furie, elle étincelait bien plus librement. Un jour, il t’aidera à la rentrer dans sa cage et ce jour-là il se chargera de lui en ériger une sur mesure pour qu’elle n’en sorte plus entière. Le mur se referme sur la silhouette du lapin. « Reviens-moi vite » souffle-t-il.
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