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 Soon it will be over and buried with our past

White Rabbit
Attrape-moi si tu peux
Icône : Soon it will be over and buried with our past 2mBAsYY
Citation : Follow the white rabbit
Messages : 308
Âge : 24 ans (~150 ans)
Race : Passeur
Métier : Passeur
Avatar : Heiwajima Shizuo
Origine : Alice au pays des Merveilles
Pouvoir : Terrier Express
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White Rabbit
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Attrape-moi si tu peux

On tombe dans ses terriers.
C’est comme ça.
Ça l’a toujours été.

Avant, durant les instants riants, on chutait le long d’une trachée de glaise lisée de mains d’orfèvre, décorée d’excentricité de sa journée. Une pomme mangée embaumait le terrier d’odeurs sucrées, des fruits volaient, il les écartait, la pichenette facile. Sa précision le rendait si fier. Un mur visé, jamais il ne dérapait à l’échappée, au millimètre près. Et enfin, il y avait l’instantanéité, tout juste des secondes filés - à peine- dans le toile de la journée, même s’il lui semblait glisser de longues minutes allongées. Quoi, est-ce étonnant quand on évolue avec un fil temporel cassé et détraqué ?
Il est devenu détraqué.
Au fur et à mesure, tout s’est désagrégé.
La première fois accidentelle chez les alices, des bords effilés ont émergé, la dague plantée dans son dos. Le délicieux goût de la trahison.
Dire que ça n’a été que le début.
De plus en plus dégénérés.
Jusqu’à arriver à…
Aujourd’hui.

Quel beau foutage de gueule ! Une délicieuse plaisanterie.
Avec sa raison qui s’écrase au fond, il tombe encore, oui.
Le seul truc qui n’a pas changé. Quant au reste…
Maintenant, la terre tremble bien trop longtemps sous ses pieds, puis il doit forcer à s’en déglinguer. Tout ça pour qu’il ne se passe occasionnellement rien. Frustré, il en a dézingué du mobilier, plus d’une fois.
Sa justesse d'antan, envolé ridiculement : il le sait, tellement imparfait, il s’en déteste. Un débouché grossier, mal visé, merveilleusement à côté.
Pour parfaire le tout, les extrémités restent aussi longtemps qu’il sombre.
Même ça, il n’y arrive plus. Un nouvel échec à son palmarès.
Mon tendre toqué, sombre tocard.

Et puis, et puis.

Quel contenu !
Le clou du spectacle !
Ah ! La terre fracassée, habillée de cette porte -défilante encore et encore !- l’unique décoration de ses murs pendant ces putains de longues années, ouvre la. Des cordes au nœud coulant veulent lui orner la gorge d’un nouveau collier de chanvre, échappe-toi. Des barreaux s'étirent de part et d’autre des paroies, évite-les. Les aiguilles de sa montre à gousset tentent de l’empaler, laisse les glisser.
Des chaînes jouent de douces mélopées, faites. Les. Taire.
Et des tic tac qui toquent.
Il aimerait tant fermer les yeux, boucher les oreilles, mais ce serait risquer de se faire enterrer par son propre rancunier terrier.  *Tellement ridicule, White, grotesque ! Que ça te va bien.* “La ferme, grogne-t-il en crispant les doigts sur ses tempes” *Tu me réponds maintenant ? Merveilleux !*
Puis, l’odeur infecte.
Les embruns ferreux qui valsent avec des vapeurs chaudes du Safe Tea au gré d’un vent inexistant.
Ça lui donne envie de vomir.

Mais le pire ?
Quelqu’un est passé de l’autre côté.
Ça aussi, il l’a perçu, le cœur serré, ça fait chier. Un pécore s’est cassé la gueule dans sa sortie. Une première ! Comment fonctionnent ces cas là ? Sans doute l’imbécile va passer dans l’autre sens, ils vont se croiser et une fois White émergé de son côté, le trépasseur sera éjecté au château. Et quelque part, le lapin blanc a envie de le laisser dans la merde, ne pas subbir le regard de jugement -de pitié- de la personne ayant vu ça.
Voilà, qu’il affronte les gardes, il s’en fout.
*t’es bien conscient que c’est ta faute.*
Il s’en fout pas assez.

Si bien qu’à la croisée des chemins, de ses mains gantées, il accroche le poignet étrangé et sans un regard, l’attire à lui, changeant le sens du défilé. Il évite tout juste de fins fils de soie d’araignée *c’est cadeau !*,suivit d’une trappe s’ouvrant pour les laisser se faufiler entre ses clapets *la même qui, ouverte, n’a laissé dépasser tes pieds *.
La respiration bloquée, il arrive au moins à étouffer en silence.
Et le terrier les dégueule, comme deux vulgaires crachats. White a juste le temps de lâcher l’autre avant de se casser l'existence de son côté, à peine amortis par un buisson de thé. Il crachote, avale l’air presque bruyamment, une main sur sa gorge, mais au moins, pense-t-il le nez agressé par les feuilles écrasées, il est arrivé à l’endroit souhaité. Sa vision se trouble quand la lumière naturelle agresse ses yeux désormais vitreux et il ne distingue que des vagues formes dansantes et floues au loin.“Oh, Mathilde !” s'essouffle-t-il entre deux toussotements “Elle n’a pas changé, hum ?” Il n’est pas sûr. Ça fait longtemps. Quel con, ça lui écorche presque la gueule d’un sourire de voir quelque chose de familier.

*Allez mon déglingué de lapin, soit un grand garçon, confronte*

Il tourne de gestes raides, mal habile, comme fixé à une broche. Le temps d’un soupir rauque, sur son buissons fait trône, la gorge toujours serrée -inspiration doucement sifflante- il regarde, enfin. Puis, * Oh mais quelle surprise !* il reconnaît. L’étrange est de constater la différence, en étant pourtant sachant. Il sait.

Toi tu as changé.” White penche la tête, visage interdit, les yeux cachés derrière ces lunettes cendrées. “Bonjour Chapelier.”

Heh, on ne le refait pas, il sait toujours aussi bien travailler ses entrées !
*Comme ses sorties, pas vrai Chapelier ?*
En 592ap.A
Mad Hatter
Maître des Fufufu~
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Citation : “I'm not strange, weird, off, nor crazy, my reality is just different from yours.”
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Soon it'll be over and buried with our past

White Rabbit - Mad Hatter

Années de rires et de pleurs, de troubles que seule la vie pouvait se targuer d'émettre, de faire danser les cris et les déceptions. Joies divines, provoquées, insoupçonnées, il y avait tant d'œuvres à contempler par la myriade de ces jeux en couleurs, lumières et matières. Tout comédien qu'il fut, le chapelier avait su braver les âges, sans sied, les dires allaient bon train. Train, cette chose nouvelle qui flottait en soufflant ses vapeurs. Mauvais pour le commerce lorsqu'il survolait le domaine dont les nuages n'avaient guère besoin de contrariétés. Quand ils en absorbaient la brume, Mathilde devait ajouter à son arc invisible une corde supplémentaire.

C'était un jour avec, tasse dans le gant sobre et sombre, une fumée exquise chatouillant le bout de son nez, le sourire qui se forme, orné de ses crocs blancs tandis que sous le chapeau carburait une mélodie échappant à tout sens. Lueur étriquée, valsant dans les méandres d'un bain d'acide d'où pouvait s'extirper… surprise ! Serpent ou lucidité, on ne faisait la différence qu'en lui accordant un peu de ces précieuses minutes. Tout le monde peut en vendre ou en acheter et il en est friand.

Chapelier toqué, bel et bien, cuillère au bord des lèvres, il recoiffe à son menton la barbichette trop courte pour y faire une boucle. D'une humeur agréable, surplombant son domaine, il se prélasse, en quête d'une prouesse à faire avaler à cette employée persiflant et multifonction. Malicieux, ridicule, sorti de sa manche, une canne de marche à plume. Depuis quelque temps, on lui signale que les hautes herbes s'affolent, souris ? Muleaux ? Scarabée géant ? Il n'y en avait plus, quand bien même il n'était pas contre un peu d'animation, c'était mauvais, oui, mauvais pour la production. On comptait tant sur lui, ces responsabilités lui pesaient bel et bien, mais qui s'en souciait ? Sous le chapeau, la chaleur était insoutenable. Lui, pourtant, savait se rafraîchir. Boire du chaud en revanche dans cette situation ? Pure folie, n'est-il pas ?

Un index levé, ongle pointu dépassant du tissu, fente délibérée pour qu'il puisse griffer, il a une idée et la poursuit comme à son habitude. C'est un malheureux accident. Un chapeau qui vole, son visage disparaissant et la boucle à son crâne entraperçue, il glisse et tombe entre cordes et chaînes. Déroutant. Rien de cassé. Ah, si, sa tasse, brisée, en mille et l'écho d'un fufufu qui résonne lorsque s'agite le reptile. Terre mouillée, puis battue, béton de grottes et rocher de murs, il entend le tranchant d'une sentence révoltante. Tic. Tac… le gond est proche et avec elle la vibration de son dédoublement. Où n'est-ce qu'un tremblement ?

Il vole à contre sens, rattrapant son chapeau, main crispée sur les morceaux de sa tasse, pressant un peu plus pour que le précieux thé soit retenu, en vain.

On tousse, on le heurte à cette voix, lointaine à l'étau modifié. Mathilde, oui, Mathilde, au loin, elle fulmine en cherchant le maudit, l'illustre, le chapelier. Il en reste sans mots pourtant, découvrant son geôlier. Les épis blonds hirsutes, la finesse de son nez, avait-il creusé tant la terre qu'il lui était retourné ? Quelle propriété pouvait bien faire renaître ce qui ne pouvait, en ce monde toutefois unique, revenir ? Tête penchée, courbe émaciée par la surprise, néanmoins jusqu'au pointu de ses oreilles s'étendant. Les yeux ronds au trémoussement facile, il le fixe, lui, son ombre. Une illusion ?

"Mon cher…" ami, de toujours, arraché, meurtri. Il en desserre le poing, frappant entre ses mains, délaissant poussière, piqûres et coupants. Les gants tombent. Il se penche. "Mon cher… je vous ai vu pourtant. Vous ne pouvez être. Je la perds encore ?" sa tête… confus, il précise "La mienne, bien sûr. Vous lui ressemblez. Vous êtes ?" méfiant, alarmé, palpitant de toute son âme qu'il ne possède plus. Il pourrait bel et bien y avoir eu miracle, chaque fibre du toqué se hérisse. Mathilde, il la connaît. "Racontez-moi, succinct, bref, patience n'est point là, elle reviendra mardi"
White Rabbit
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Attrape-moi si tu peux

Ses gants se verdissent de thé écrasé. La chlorophylle en seules timides touches colorées, car là où son faciès devrait s’empourprer, le teint du lapin blanc se fait neige. Non pas la délicate poudreuse immaculée. L’après. La froide boue crasse, pourrie par l’existence à la botte impitoyable, piétinant le pétillant. Tu croyais quoi ? La beauté dans ce lapin décharné s’est achevée avant que ne s’emballe son histoire. Son épiderme cireux raconte un « il était une fois » bien malheureux.
Peut-il changer son « et il vécut » déjà fichu ? Dans ces terres viciées, difficile de le concevoir. Espérer, c’est pour les cons. Il a encore l’impertinence d’imaginer ne pas l’être. Exécuté une première fois sur le gibet, condamné une seconde fois à rester, il pense que subir fera moins mal que de vivre. Dans un monde où il est fou d’arrêter de croire au Père-Noël, lui c’est sa foi en un avenir qu’il a délaissé, tout marmot qu’il était. Dire qu’il n’avait même pas l’outrecuidance de le rêver radieux.

*Alors, qu’est-ce que tu fous là, White ?*
« Je…  »

Les gestes secs, le comportement nerveux, il s’agite et croise les jambes devant lui, posant avec raideur les coudes dessus. Certains se plaindraient d’une assise dépourvue de moelleux, mais heh ! Comparés au meilleur de son confort d’antan, cet arbrisseau fouettant son dos et cette racine mal placée sont des enchantements.
Sa mine contrite cache des dents serrées, il est gamin qui a fauté et qui attend sa sentence *tu connais ça si bien* et ça ne manque pas. Le Chapelier le toise et avec tout son exquis, le houspille de son incroyable prestance à la façon d’un couperet poli. Un pardon, s’il vous plaît schlack ! merci.
Sans ironie !
White s’arracherait un membre plutôt que de l’avouer. Mais il y avait quelque chose de fascinant chez le styliste, un attrait qui le faisait revenir. Noyé dans sa triste torture, le sucre remplaçait le sel sur ses joues et il se réconfortait presque à avoir un centre autour duquel graviter. Quel prodige lui permettait de rester ? Pistonné, connaissance, connaissance de connaissance, être ami ou neveux de… qu’importait au fond. Il pouvait juste boire du thé, en pensant préférer le café, et sa peine s’allégeait de quelques gorgées. Tendres *déplaisantes* minutes révolues.

Pour l’heure, il lève ses ambres, habitué au geste de par un entourage ayant décidé de lui tenir tête en l’en dépassant d’une ; sa propre taille le fixant à l’ironie du mètre père. Il se sent ainsi petit, mais c’est pour le mieux : il se sent loin. Une distance comblée par la silhouette maintenant penchée et White retardataire s’empresse de la rétablir en reculant. Entre lui et d’autres, une ridicule sainte marge de sécurité, de plus en plus étirée au fil d’un temps d’éternité.

Plus de contact, en aucune façon. Il n’aime pas ça.
*Vraiment, White ?*
Tellement recherché avant lui
Tendrement savouré avec lui.
Terriblement évité après lui.
Il n’aime plus ça.

Le Chapelier est-il courroucé par la rustre arrivée d’un imparfait invi’thé se dérobant de la porte d’entrée ? Avant, voguant sur mur et pavé, le Lapin avait tôt fait de déranger la bienséance, lui vouant un farouche mépris. C’est ainsi qu’il ricane en guise de première réponse. Un nouveau doigt levé au ciel.

*Qu’est-ce que tu fous là.*

« Puis-je prendre rendez-vous mercredi alors ?  » fait-il le malin. *Tu crains, White* car à l’instant, il se sent incapable de rebrousser chemin. Il lui faut recoller ses miettes de concentration et oublier sa galerie des horreurs visitée. *La peur engendre pire sinon*. Quelle marche louper ensuite ? Être dézingué par un quotidien qu’il ne connaît plus. C’est ça le problème quand on est cinglé, on ne pense jamais plus loin que le bout de son nez.

« Allons Chapelier ! Suis-je tant en retard, en retard, en retard -pas l’temps de dire au revoir-   pour le goûter ? Ça ne fait… quoi ? Que cent…  » Il n’a pas compté. « Cent… » Ne veut pas compter. « Le thé a-t-il refroidi depuis ?  » Le faire, ça serait perdre pied.
Encore.
La respiration devient sifflante, c’est en lui que glisse le serpent *tes yeux acides trouvent-ils l’ironie délicieuse, Chapelier ?* ça lui donne envie de s’arracher la gorge avec les mains, ouvrir sa trachée avec les ongles. Putain d’air, fais ton taf et passe. C’est avaler couleuvres que de se forcer à sourire et petit à petit appréhender l’idée susurrant cette bassesse : ici aussi, c’est fini.
C’est presque rassurant.

Autant tout achever avec éclat dans ce cas.

« Ta… Pardon ! Votre tasse est cassée ! Est-ce de mon fait ? Allez-vous me faire e-xé-cu-thé ? J’ai déjà un peu d’expérience. Moins que certain, semble-t-il, exceptionnellement plus que les miens si j’ai bien compris.  » Nouvelle raillerie grinçante. « Mais vous y étiez ? Mes excuses, je n’ai guère scandé la foule, j’étais occupé . »
Il ment *comme il respire*. Il l’a jetée, l’ultime œillade sur cette troupe de déplaisants bientôt respirant l’expiration finale rendue d’un pendu. Un dernier souffle d’ennui d’une vie baladée en terrible passe-temps. Il souhaitait tant habiter le cœur d’un tantôt famille, tant tard ami. Puis il s’était ravisé, la crainte dérangeante de lire l’horreur d’avoir été trompé, la vérité maintenant révélée. La corde fut presque secondaire. Il allait mourir. Autant partir avec leurs sourires. « Alors ! Comment était le divertissement ? Il semblerait que les acteurs soient les plus mauvais spectateurs.  »

Persiflant un dernier rire (un peu fou, un peu doux) le passeur soupire, sans bijoux de chanvre pour le punir. « C’était une erreur de venir. Je vais…  » Rentrer ? Ça sonne comme avoir un chez-soit. « Hum.  » *T’as plus rien.* « Partir.  » *Te terrer dans le gosier d’une geôle qui t’avala dans l’oubli.* « Savourons au moins l’occasion de se dire au revoir cette fois.
Alors.
Adieu Chapelier. C’était plaisant.
»

*Alors, qu’est-ce que tu fous là White ?*
Il pantèle d’effroi, la réponse lui donnant un frisson à l’âme.
Bon, too soon it will be over si on écoute White :’)
Mad Hatter
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White Rabbit - Mad Hatter

Valse de porcelaines aux jointures abîmées, minuscules poupées animées sur fond d'un violon de crécelle, le chapelier sent grincer les rouages de son petit monde, de son illusion. Il l'avait vu rattraper ses tourments, il s'était même divisé, son cœur en deux lambeaux, pris dans la rouille à l'en faire frissonner.  Mercredi sonne comme une moitié de quelque chose.

"Je n'ai point mon carnet, vous m'en voyez navré…" veine tentative, les yeux persiflant, affutés, elle crie, la théière. Vivant, le très cher, dans son domaine où se sont fanés ses beaux jours. Il en a connu de meilleurs, son teint diaphane au masque difforme. "Allons, respirez, il n'y a point d'entraves et je n'ai cure d'en imposer"

Médiocre, baroque, comédie extravagante, exagérée. Doit-il maudire ou prier le Saint Castor pour ce miracle ? Subterfuge dont le coiffé ignore les ficelles, tour d'une vilenie sans pareille. Il en laisse échapper, l'aide à sa main gantée, la rattrapant de l'autre, feutrant le  rire sournois du reptile gourmand. Allumé, toqué depuis les évènements. "Futé, très futé, fufufu ~" détonnant le disque rayé du chapelier étiré dans un sourire, dans une fraction de ce qu'il était autrefois à cette époque révolue.

"White Rabbit" tonne-t-il en outre, canne annonçant le dénouement, par trois coups frappant le sol, il brandit sa manche bouffante, prolongée par l'appuie-main. "Plaît-il, m'abandonnerais-tu encore ? À peine recousu, j'en perds le fil. Mes sutures toujours fragiles, vois-tu, je ne souhaite guère plus de moi-même."

Depuis ce funeste départ, à cent lieues de sa séréni'thé, de son environnement paisible, il y a un vide parmi les employés. Mathilde n'est plus aussi dansante et ses caprices sont d'une violence sans précédent. Ses vapeurs édulcorées sont de cendres et de brumes inquiétantes. Triste décor d'après-midi chatoyant où les lieux semblent inoccupés. Cabanon loin, au fond de son immense jardin d'Eden où l'on entend la taule se froisser, s'offusquer. Les champignons grouillent et prospèrent, les herbes hautes chuchotent, mais on ne sait guère ce que Mad Hatter pense désormais. On le savait styliste de talent, autrefois unique, dorénavant partagé. On prétendait le connaître et pourtant le voilà qui échappe aux plus simples principes, faisant de sa personne une entité jumelle.

"Le thé reste bon, même lorsqu'il est froid. Le café, en revanche, voudrais-tu une tasse ? Ou deux ? Trois peut-être ? Réserve minima pour toi, macabé sur pattes" Prouesse à l'en faire entortiller sa barbichette. L'ophidien rencontre sa comparse aranéide tricotant joyeusement dans l'antre dévasté du juvénile.

"Tu es lui et pourtant… quelque chose, oui, tu as changé mon ami. Penses-tu, moi aussi. Ta délicatesse en revanche est autant revêche que la mienne. Elles seront en bons termes, ça ne fait aucun doute" entre deux traits d'humour et une once de vésanie, il sort de son chapeau une coupelle neuve.

"Qu'il est bon de te voir" l'eau s'écoule tranquillement, glissement du cortège d'écailles contre les barreaux de sa cage, il se ressaisit. Un peu, beaucoup, passionnément surtout. Oubliant les dires, Mad inspire et franchit le périmètre de sécurité. "Épis de blé, humeur noire au teint blafard, tu es toi-même. Quelque chose cependant… elle est invisible et pourtant je la vois" cette corde qui l'opprime, marque à jamais gravée sur le marbre de sa peau. Lunaire, ironie quand on en connait le père. "Peu de mots sont à ton service pour éclairer le gouffre de mon ignorance, je l'admets. Il va falloir t'en trouver malgré tout, car je ne compte pas te rester indifférent bien longtemps. N'avons-nous pas perdu assez ? Faisons trêve de formalité, veux-tu ?"

Les grains épais du sablier peinent à écouler la sentence, toutefois il n'a point attendu l'impatient chapelier pour mettre à mal les manières les plus nobles qu'il ait jamais connues et celle de son remarquable invité par la même occasion. Enfin, le gant saisit l'épaule, sans étreinte, quelle qu'elle fût, ménageant tout de même le dépourvu d'oreilles touffues en dépit de son rang, de son nom. "Il est temps, de partir, de fuir nos moroses pensées, profitons du sommeil contingent du maître de l'horloge. Tu l'entends ? Il est suspendu, rien que pour nous. Aucun tic tac à l'horizon"

Il s'emporte, à ses côtés, le névrosé protégé dont il effleure à peine l'épaule. Chasse gardée de pouvoir l'immuniser contre toute chose et toute personne. À l'exception du seigneur, entiché, détraqué au règne rédempteur de quelques abominations. Non coupable cependant d'avoir dissimulé à l'un de ses sujets la vie piétinée du lagomorphe. Il l'a libéré. De son emprise ? Non, du cocon familier ? Oui. Et pourtant, le voici, rapiécé lui aussi, arpentant le domaine comme autrefois. "Bienvenu chez toi"
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Pas de carnet pour la placidité, place à l’acidité alors ? C’est bien dommage, car vois-tu, White en a tant besoin de patience, son effronterie désormais à fleur de peau le tue. Mais le chapelier a le bon goût de s’excuser ainsi passons ! Le lapin pourrait en soupirer d’aise, comme, oui, il respire, n’est-ce pas remarquable ? Il expire la joie de vivre même ! Mais qu’il est bien courtois, l’illustre styliste, de l’inviter à se déchausser de ses entraves, de les laisser à l’entrée. Lesquelles ajoutées pourraient être pires que celles que White se traîne déjà ? Alors, tu sais ! Une de plus, une de moins, si ça amuse, chargez l’en d’un peu plus et observez les prochains craquements.

Puis ça tonne de trois chocs de canne contre le sol et l’auras-tu vu, Chapelier, son tressaillement, ses doigts serrés à s’enfoncer ses ongles dans les paumes gantées ? Bonhomie à autrui, il étreint de toile l'abject de son être.
*Alors alors ? L’as-tu remarqué ?*
Or c’est ainsi, pour lui, jamais coups de semonce n’ont été bon signe. Preuve en est : le voici convié à jouer aux invités. Son gracieux départ lui est refusé ? Très bien, il va moisir ici, jusqu’à le faire regretter. Car Chapelier, toi cousu d’un fil d’esprit tendu, j’en ferais soie d’araignée, douceur bientôt tranchée et c’est avec ton serpent que ton thé sera dégusté. Ou du café est-il offert ?

Et combien d'arabica estimes-tu qu’il me faudra pour rester debout et m’éviter de retourner six pieds sous terre ? C’est que c’est accablant de s’en extraire.
Sortir d’un terrier comme on s’extirpe de sa tombe ?
Pour le premier, le fou y a assisté. Quant à la seconde, oh, son caveau est désormais bien joli, drapé de rideaux de velours et les sols sont décorés d’arabesques. “Rouillerais-tu ? À une lettre près, j’étais un macafé sur patte. Tu sais. Mi-cadavre, mi-caféier.” Finit-il en pianotant ses doigts dans l’air. Il ne fait pas l’affront de rire ni de s'appesantir sur l’invitation : n’est-ce pas comble de l’insulte d’être assis sur trône en majes’thé et d’humilier les illustres feuilles en parlant breuvages ennemis ? “Je peux bien ingurgiter ce que tu veux me donner. Mais pas le safe-tea. J'en suis… écœuré.

Détesté autant que parfois aimé. Quand il en buvait, chaud, froid, remplaçant l’eau, lassant, dégoûtant ! Quand il pouvait fermer les yeux, rêvant de compagnies, l’infusion venait de champs familiers. Un dernier lien tordu avec le domaine, fait de feuilles séchées dont l’odeur écrasée aujourd’hui lui rappelle l’époque où il cueillait dans l’espoir de s’acheter une vie. Et comprends-tu, c’est ça qui l’achève par les paroles douces-amères prononcées. Il est presque reconnu, certes changé et délavé, mais tout de même encore un peu lui, un peu d’avant, un peu d’antan. Et il a ces putains de mots non dits toi aussi tu m’as manqué.  * Est-ce que c’est même tout juste pensé ?* “Ah, la ferme.” *admire-moi, Chapelier.*
Trouve-moi, matte cet effronté, scande les tréfonds de son âme pour en arracher quelques connaissances, toi qui adores les collectionner, laisse-le s’enfuir dans ses ultimes retranchements pour mieux l’y déloger.
Les meilleurs mystères sont ceux révélés.

Ainsi… L'illustre Maître des secrets ignore certains des miens ? Qu’il doit être frustrant pour toi de ne rien savoir de moi et de mes dernières années.

Brise-le quand il s’imagine mener la danse. N’est-il pas vicieux, car alors, toi aussi Styliste, il te hait un peu. Tu as eu vent du café, n’est-ce pas suffisant ? Non, il y a ses terriers maintenant, et ça, le Lapin l’exècre. Même caché entre deux bonnes oreilles, personne n’aurait jamais dû l'apprendre. *Surtout toi, d’entre tous.* “Surtout.
Il s’est promis d’être détestable, faire regretter sa présence, il s’y tient, car enfin délesté de tous, il pourra s’octroyer l’ultime des liberté. Admire donc ! Lui, antagoniste de sa propre vie, tant gangréné dans ses ruminations qu’il ne sent la main réconfortante que quand elle époussette quelques bribes de sa haine.

Quelle réaction soudaine !

Il faut le regarder s’écarter instinctivement sur le côté, sans repousser, car quitte à ce que le sol se dérobe, il préfère que ce soit de nouveau sous ses pieds *plutôt que d’autre*. On ne l’y reprendra plus. Alors, le maître des lieux a-t-il vu cette lueur d’horreur à l’arrière de ses yeux ? Bien sûr qu’il déguise le sursaut en mouvement pour enfin se relever. Il décrasse ses vêtements de quelques poussières de terre, de gestes fébriles, trop pour quelqu’un bien dans sa tête. *Tu l’as perdue, détachée quand le corps est tombé.* Dents serrées, il replace sa mascarade faciale par un sourire voilé.

Si les heures se sont réellement stoppées, inutile de nous presser. Plus d’horloge ? Je l’entends, oui, peut-être.

Oh, crois-tu, cher Toqué, que le lapin se soit libéré du cliquetis ? Dans ton esprit qui débloque, il est pourtant naïf de l’imaginer.
Le temps ne s’arrête que pour ceux qui ont loisir à ne plus y réfléchir. Mais quand il ne coagule jamais, quand il s’écoule de plaies béantes et devient la seule chose occupant les pensées, vraiment, l’éternité prend un tout autre sens. Il chantait le tic tac de la montre à gousset, en a fait son acouphène.

Alors soit patient, veux-tu ?

Lui, en a si peu et n’a plus que ça à vendre.
Pourtant tu lui offres autre chose qui pourrait être sien et ça lui fait lâcher un rire affreux, celui éclaté de nerfs émoussés. Il marche quelques pas, s’éloignant du trop tactile avant de secouer la tête.

Chez moi ? Vraiment, crois-tu qu’il m’en reste un ? Avant, c’était cette vieille maison branlante” *celle qui fut décorée de toute ta démence* “Et elle n’existe sans doute plus. Et ici ? Je ne sais même plus où aller.” Il passe une main sur son visage, la remonte dans ses cheveux pour les plaquer en arrière. C’est vainc, bien sûr, la paille retombe sur sa figure et cache ses yeux tandis que se taisent ses derniers soubresauts. “Alors, guide-moi et allons boire ce foutu thé et voyons si Père Castor te racontera une histoire.
White la petite crotte qui accueille les amitiés avec un bazooka.
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