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 I'll be a thorn in your side || Lapinou

Red Queen
Déjan-thé
Icône : I'll be a thorn in your side || Lapinou 6ee1ef820e41284e22acee18b9664739
Citation : “I'm an accident. I'm a lie. And my life depends on maintaining the illusion.”
Messages : 302
Âge : 19 physiquement, plus de cinquante en réalité
Race : Déjan'thé
Métier : Princesse
Avatar : Orihara Izaya - Durarara !!!
Origine : Blanche neige et Alice in Wonderland
Pouvoir : Baiser volant la vie et ronces empoisonnées
https://otherlands.forumactif.com/
Red Queen
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Déjan-thé

I'll be a thorn in your side

Till you die, and even after...
feat White Rabbit
Il y a ces nuits sans fin, qui s’étirent au fil des heures. Ces moments où l’on recherche un sommeil paisible mais où l’on reste éveillés par peur d’une nouvelle aube qui approche. Ces matins et lendemains qui ont toujours été trop lumineux. En crainte du prochain instant où l’on aura à supporter à nouveau le monde.

Le temps où l’on aura à traverser un autre jour de solitude en nous.

C’est pour cela que parfois, pour certains, les pensées intrusives s’insinuent dans nos esprits, une question qui se fait évidence : et si demain ne venait jamais ? Si quelqu’un venait nous sortir de là, sans souffrance, pendant notre sommeil ?

Douce salvation, réconfortante pensée.

Et pour certains d’entre nous, cette pensée apaisante est la seule chose qui nous permet de nous rendormir.

Pour toi qui t’es retrouvé dans ta quête effrénée du bonheur avec le poids d’un royaume sur les épaules dont tu ne sais que faire. Princesse tyrannique et caractérielle, à qui l'on a trop donné mais qui n'en aura jamais assez ; souveraine impérieuse qui ordonne et avec autant de caprice que de malice.

Lorsque l'aube paresseuse nous éclaire de ses rayons écarlates, même la neige semble teintée de sang. Tout semble plongé dans un profond et paisible sommeil.

Cette nuit, tu ne parviens à trouver le sommeil, même dans les étreintes aux accents de désespoir dans lesquelles tu te perds, les corps contre lesquels tu t’échoue ne te rendent pas la chaleur perdue contre l’écume qui t’a écartelé; balayé. Tu as cette sensation glaçante qu’il n’y a plus rien dans ce monde pour toi. Désormais reine de tout, tu réalises soudain que tu n’es rien, rien de plus qu’une succession d’obsessions et d’addictions tentant de combler tes afflictions.

Ta vie est une spirale qui ne cesse de t’entraîner toujours plus bas depuis ce soir fatidique sur la falaise. Il t'a vu être englouti par les eaux noires pour ne pas refaire surface. C'est ironique, dans un sens. Il s'est débarrassé de toi, libéré de ton emprise, sans penser que tu survivrais; sans penser qu'il ne le ferait pas.

Ton souffle s’extirpe avec difficulté de tes lippes écarlates alors que tu te redresses, enveloppé dans tes draps de soie vermeil. Le tissus glisse le long de ton corps, épouse tes formes et ton regard se pose sur ton reflet dans le miroir. Tu as l’air d’un spectre avec ta peau pâle encadrée de noir et de rouge. Tu fais peur à voir.

Sans un regard, sans un égard, tu abandonnes le corps inerte de ton partenaire du soir. Encore un cœur qui n’a pas su prendre le tien, une vie dont tu t’es emparé par simple caprice, les seuls délices que tu parviennes à trouver pour rendre à ta vie un vague goût d’acceptable. Tu l’as fait car tu le peux. La violence absurde, sans sens, simple fatalité.

Tu erres dans les couloirs, la mine sombre, observe tes pantins se fondre dans le décor, tentant tant bien que mal de s’effacer de ta vue de peur que le couperet ne s'abatte sur leurs têtes insolentes. C’est tout ce que représente la vie pour toi désormais, rien.

Pris par on ne sait quel élan de sadisme, tu prends la route des cachots. Ça tourne dans ton encéphale depuis ton couronnement, ces rumeurs absurdes comme quoi il y aurait un prisonnier, précieusement gardé dans les entrailles du Palais.

Le lapin exécuté serait encore en vivant.
Quelle absurde idée.

Et pourtant, elle ne quitte ton esprit. Ça tourbillonne, te tourmente et ça spirale dans ta tête, à t’en faire perdre le peu de raison qu’il te reste. Tu perds parfois pied, pris d’un soudain élan, comme ce soir, d’aller vérifier. Et pourtant tes pieds s’arrêtent toujours en bas de l’escalier, comme un enfant devant une ligne tracée à la craie qui te crierait de ne pas t’aventurer dans le passé.

Tu t’arrêtes le palpitant en proie à la panique, la sueur s’immisçant entre ta peau perlée et le tissu.

T’as l’impression de crever.
Que ton cœur va déborder, remonter le long de ta trachée pour s’écraser à tes pieds.

Tout ton être te crie de ne pas y aller, que comme Orphée, tu déchireras le voile des illusions. C’est ce qui t’a retenu jusque là. Ne pas vérifier lui permettait d’exister dans un univers supposé.

Tes doigts fins se glissent sur les pierres maquillées de pourpre, grattent sur la surface, font tomber des éclats carmin pour dévoiler la blancheur naturelle de la pierre. Un sourire amer se dessine sur tes lèvres purpurines tandis que tes ronces s’étirent le long de tes bras, lacèrent la chair, s’imbibent de sang et le troquent par ton poison. Tu ne cilles pas, le venin fait désormais partie intégrante de ton être, de tes mots à tes baisers empoisonnés, tes lèvres en fruit défendu, pécher que tu offres au premier venu.

Oh, Snow… si tu savais.

Les barbelés écarlates maculent la pâleur de la roche de ton sang, marquant une fois de plus ton hérésie sur le temple immaculé de sa majesté déchue.

Snow White, Snow White, white… jusqu’à ton nom ça te poursuit. Ces valeurs dépassées et délétères sur lesquelles a été bâti le royaume. Ta malédiction, celle qui t’a tant de fois privé de ta liberté, de même de tout l’amour qui t'était dû.

C’est comme un flash douloureux, une écharde au fond du cœur qui te lacère soudain.

White.

Autrefois, tu l’as aimé ce nom.
Autrefois, il avait du sens. Il représentait un monde nouveau qui t’était offert.

Ta main se referme sur ta progéniture viciée, écorchant ta peau blême de cadavres de ronces.

Ça ne sert à rien.

Tout cela n’est qu’une mascarade absurde, ton vide intérieur comblé d’encore plus de vacuité. Il n’y a plus rien pour toi ici. Tu n’as plus ta place en ce monde, depuis cette mort qui a entraîné la sienne.

Tu t’avances d’un pas décidé dans les entrailles de la bâtisse, pour t’arrêter devant une cellule mal éclairée. La lumière des flammes vacille, épouse les traits d’un visage familier. Ta main se porte instinctivement sur tes lèvres alors que ton visage se fend d’un sourire dément.

_ Ah !

C’est un rire qui s’étouffe dans ta gorge serrée, pas un mot ne parvient à la surface. Il n’y a rien à dire. Ton cœur rate un battement.

Un cliquetis et la serrure craque laissant place au grincement de la porte.

Et maintenant ?

Le silence continue de régner, le vent souffle et fait hurler les arbres, grincer les pierres centenaires qui vous gardent. Isolés. La tempête qui ronge ton cœur, l'orage qui gronde dans ton âme, les font hurler et pleurer dans une atmosphère de paix.

T'as brulé de la flamme de la colère, du moins c'est ce que t'espérais. T'espérais le détester, assez pour noyer, cramer tout ce que tu ressentais pour lui, que ça arrête de faire mal...

Tu aurais préféré le haïr, pour t'avoir tué; pour t'avoir quitté.
Pour la mort, tout simplement.
La tienne et puis la sienne.
Lui mettre sur le dos tous les maux du monde, toute ta tristesse et ta solitude.
Mais rien n'y fait.

Ca fait toujours aussi mal.
(c) Snow
White Rabbit
Attrape-moi si tu peux
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White Rabbit
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Attrape-moi si tu peux

Sa vie est un morceau de beurre. Sur une tartine bien trop longue.
Trop étalé, il aurait fallu couper * couper sa tête, comme annoncé*, sur la place publique afin que les témoins se réjouissent : “Mort à l’assassin”.  Oui, ç’aurait été bien.
Le temps passe. Tic tac fait la montre à gousset. Trop lentement. Un bruit à rendre fou, mais la seule musique à ses oreilles blanches, tirée jusqu’au plafond de sa culpabilité.

Allongé sur une couchette de fortune, dépourvu de toute nuances de confort, le lapin sert sa couverture et dort.
Il dort et rêve d’un temps où tout était plus riant. Une vie en couleur, tâchée d’or, de rouge et de bonheur. Lui-même commençait à former des rides de plaisir sur le coin des yeux, des charmantes pattes d’oies des temps heureux. Sa famille débloquait, et alors ? Il avait trouvé l’amour et enfin existait à travers les yeux de quelqu’un. Son petit copain était parfait.
Parfaitement.
Parfaitement imparfait. Un jour l’illusion s’est brisée et il n’a plus été possible de faire marche arrière.
Oh, tant de regrets que tu éprouves aujourd’hui.

White tressaille. Le rêve doucereux devient cauchemar fiévreux et pour une énième fois dans ses nuits ses yeux s’ouvrent sur la flamme vacillante d’une flammèche qui lèche les contours d’une cellule dépourvue de toute chaleur. Aucune fenêtre. Perdu dans les entrailles des cachots, le temps qui passe n’est donné que par la montre à gousset, cadeau de sa Reine qui est bien trop bonne pour lui qui ne mérite plus rien. Les jours qui s'égrainent sont courtoisies données par ses geôliers. Quant aux années et aux événements qui se gangrènent dans ce monde teinté d’une note de folie, ils sont bruit de couloirs qui parfois parviennent jusqu’à lui, sinon le laissent dans une bénie ignorance.

Une guerre, une paix, un train volant. White se sent détaché de tout ça et ne s’en intéresse guère. Sa vie est une parenthèse loin de ce monde, loin des tumultes qui agitent par vague l’histoire du pays imaginaire. Tout juste a-t-il accepté que sa vie est réduite à l’état d’outil. Il est passeur, c’est ce qui le tient en vie.
Mais est-ce bien une vie que tu passes, White ?
N’y réfléchis pas trop, ça te ferait perdre le peu de sérénité que tu as su gagner.

Mais les derniers tumultes ? Il n’est au courant de rien, si ce n’est qu’un jour quelqu’un est venu peindre autour de lui tout en rouge. Son cachot est resté du blanc immaculé et à ses questions il n’a eut qu’un silence angoissant en guise de réponse.

Qu’est-ce qu’il se passe ? Qu’est-ce qu’il se passe ?

White a arrêté de se battre. Les outils ne posent pas de question, Tu ne mérites pas d’être apaisé, de savoir, reste dans tes mensonges, ceux où tu crois être serein et vit dans ton regret.

Avec ce regret.

Le jour où sa vie s’est arrêtée, à l’aube de ses dix-huit ans.

White se retourne, fait face à la lourde porte de bois qui arrête sa vision au-delà de sa cellule. Quelle est simple, son existence. Un coin pour la toilette, un coin pour dormir, une table de chevet où brûle une bougie qui lui sert à lire des livres qu’on t’apporte de temps en temps. Ou qu’on lui autorise à garder après ses passages. Pas de fenêtre, pas de décoration, les murs blancs s’embrasent quand on ouvre la porte pour lui faire glisser ses repas, avec parfois, un mot qui lui permet de conserver son humanité.
Avec toujours, le SafeTea, donné en abondance afin qu’il ne puisse pas s’enfuir à l’aide de ses terriers.
N’ont-ils pas compris ? Ça fait longtemps que White n’a plus l’idée de partir. Ou du moins, pas partir comme ça. Sa punition, il la vit pleinement, en toute acceptation de cause. Il ne veut aller nulle part, ne veut même pas vivre comme ses quelques tentatives l’ont prouvée. Mais on le garde en vie, une vie misérable, car il mérite de souffrir autant qu’il est rongé par le regret.
Sa seule utilité, une fois par mois aller chercher un alice dans leurs monde, il ne s’en sert même pas pour soulager sa peine. Il erre comme une âme dépourvue de vie, voit, fauche, amène quelqu’un avec lui. Il ne pense ni à s’enfuir, ni à vivre. Tout juste ramène-t-il un souvenir écrit pour essayer de rester outil pensant le plus longtemps possible.

Et il y a sa Reine. Sa Belle Reine blanche qui vient le voir, lui parle, lui sourit. Comme White l’adore ! Elle qui devrait le détester de lui avoir retiré sa famille, elle a un sourire désolé. Elle lui accorde de se couvrir de blanc.
Oh, White, tu es tellement honteux quand ses beaux yeux se pose sur l’être infâme que tu es
C’est pour elle qu’il fait tous ses efforts pour ne pas devenir une bête sauvage, c’est pour elle qu’il m’ignore, essaye de ne pas parler seul, de ne pas perdre les dernières bribes de raisons lui restant.
Mais ça fait déjà quelque jours qu’elle n’est pas venue. White s’ennuie d’elle et de sa rare compagnie. Elle est la flamme, il est le papillon de nuit, il aimerait se brûler et mourir pour elle, par elle.
On lui apporte à peine à manger ses derniers temps. Depuis le Carmin. Il a faim, il a froid. Mais un outil ne se plaint pas, alors, inconscient du temps qui passe, il ferme les yeux une nouvelle fois et parvient cette fois à gagner un sommeil sans songe.

C’est un bruit de couloir qui le réveille. Les yeux fermés, White se concentre sur le bruit, le froufroutement d’un tissu qui courre le long des couloirs du cachot. Ce doit être Elle, pas vrai ? Avec sa longue traîne de robe immaculée, son nez se fronce, il ne mérite pas qu’elle se salisse pour venir le voir. Ou bien est-ce le moment où il sera temps d’aller chercher un alice ? Un autre qui, quoi qu’ils en disent, jouissent d’une vie bien plus féérique que la sienne ?

Oh, douce Reine, il ira, sans poser de question, il ramènera, reviendra exactement à son point de départ, son cachot et boira autant de thé qu’il faudra pour vous rassurer : sa peine infinie, il la purgera. Une peine aussi grande que celle que vous avez éprouvée quand il vous a fauché votre princesse bien aimée.

White a arrêté de vieillir, sa sentence sera peut-être alors éternelle, ou jusqu’à ce que son cœur fatigué lâche pour de bon et peut-être cette fois ne tentera-t-on pas de le ranimer.
Douce délivrance pour cette âme si fatiguée, -Grotesque ! -, et il pourra rejoindre pour de bon ses regrets.

La porte grince, il entrouvre les yeux et les plisse aussitôt.
Toujours allongé, il regarde la divine apparition, un fantôme rouge à l’auréole de feu.

Oh, c’est ça, C’est ça, finalement.

Tu es enfin venu me chercher ?

White se redresse, frotte de la paume de sa main son oeil éteint qu’une poche grise alourdie. Ses gestes sont lents, maladroits et tremblent. Pourtant, il ne peut s’empêcher d’offrir un sourire à ce fantôme écarlate. Son Fantôme.

Car c’est son regret. Sa vie s’est arrêtée quand de rouge les vagues se sont teintée plus bas. Son coeur s’est arrêté aussi. Il a cru repartir, ce n’était que pour mieux sombrer par la suite.Que n’aurait-il pas donné aujourd’hui pour sauter lui aussi, l’attraper en plein vol et le serrer dans les bras, une dernière fois. Lui dire qu’il est désolé, désolé, tellement désolé.

Le plus affreux dans tout ça, c’est bien sa mort et que toi tu sois en vie.

Tu es… rit-il presque, affreusement en retard.”

Il ne regarde pas sa couchette, craintif de voir son corps y gisant, de lire sur son propre visage une expression plus terrifiante encore que celle de surprise de son amour quand il l’a poussé vers sa fin. Juste assis, le regard rivé sur cette apparition, ange de délivrance, il tend une main gantée et attend. Sa tête tombe lourdement sur le côté, comme si elle devenait trop lourde.

Alors. C’est fini maintenant. Pas vrai ?

Oh non White. Ce n’est que le commencement.
En 592ap.A
Red Queen
Déjan-thé
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I'll be a thorn in your side

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Pourquoi continuer à croire le venin qui s’écoule de ses lèvres ? Ce poison qui t’a abreuvé toute ton existence. Tu ne l’as pas vu mourir, on t’a annoncé sa mort alors que tu étais à peine en état de comprendre, la toxine royale coulant dans tes veines. Les songes se sont mêlés à la réalité et t’as même cru l’avoir vu monter au gibet, le voir perde pieds et le souffle quitter ses lèvres gercées.

T’as vu vos jours heureux s’écouler à reculons en passant par ta propre mort. Votre propre mort. Car quelque part il est lui aussi trépassé aux pieds de cette falaise, perdu dans l’écume rougeoyante d’une journée qui semblait ordinaire. Tu aurais pu l’emporter avec toi, mais le laisser seul en proie à sa culpabilité était bien plus cruel, Snow. Te graver à jamais en lui par le poids de la culpabilité.

Mais il est décédé, à cause de toi. Pendant que tu reprenais ton souffle il perdait toutes ses inspirations jusqu’à la dernière expiration; la dernière expiation.

Et t’y as cru. Et tu as pleuré. Cassé des meubles, des pieds, des nuques. Brisé un royaume à te recouvrir les mains d'hémoglobine pour les dires de ta sœur; faire saigner le monde autant que ton cœur saigne.

Alors par curiosité tu t’es aventuré dans les cachots, voir le mythe de tes propres prunelles rubis. Cette triste blague où les condamnés espèrent une grâce sans réaliser qu’ils ne sont que de la chair à canon pour ton prochain caprice.

Les lieux sont sombres, aux reflets rougeoyants et tu avances jusqu’à cette partie du donjon immaculée dans ton linceul garance.

Un rire s’étouffe dans ta gorge.

C’est une sombre mascarade dont vous êtes les clowns tristes.

Il t’observe, s’adresse à toi sans que tu ne réagisses, te contentant de juger le moindre fait et geste de cette étrange apparition.

Il sourit.

Et ça te tuerait presque une fois encore tant tu aurais tout donné pour ce rictus maladroit.

Il te dit que tu es en retard et ça a un arrière goût de réel, de déjà vu, des reproches lancés lors de vos rendez-vous avec tendresse.

- Un gentleman aurait dit qu’il était en avance.

Ca tu lui as appris, même si cette règle n’a jamais eu besoin d’être appliquée. Pas un rire, ni un sourire, tu observes froidement la scène.

Il te tend la main demandant si c’est la fin.

Ton regard de braise se pose sur lui et saisit son bras, l’attirant vers toi, une main enlaçant sa taille et l’autre attrapant son visage, scrutant le fond de son regard.

- La fin ? Elle a eu lieu il y a bien longtemps, mon cher White Rabbit, puis-je t’appeler ainsi ? Quoique tu sois.

Dis-tu avec mépris. Tu caresses ses lèvres de ton pouce en y déposant une trace de peinture écarlate lui donnant un air burlesque.

- Cela fait un moment déjà qu’on n’est que des morts vivants.

L’ombre de ce que vous avez été. Reste-t-il seulement quelque chose à réparer parmi tous ces débris qui vous constituent, toi et cet être dont tu ignores l’identité ?

Tu tournes sa tête entre tes mains, comme on observe une marchandise, en inspectant la moindre fissure. Tu n’arrives pas à le voir comme réel, juste une triste farce qu’on a mis en place pour te faire chanter en cas de besoin. Tu ne le vois même pas comme vivant, mesquin, tu viens déposer tes lèvres sur les siennes, juste le temps de voir qu’il ne s’agit pas d'une hallucination.

Tu le laisses choir au sol, soulevant ton drap pour entrer dans la cellule crasseuse, t’installant sur le lit de fortune, posant ton coude sur un rebord et ton visage sur le dos de ta main.

Pourquoi ?

Tu existes.

Tout ce que tu as fait jusque-là perd soudain tout son sens.  
(c) Snow
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Et le gentleman en guenille te dit que t’es en retard, tocard. Connard.
Comment oser faire ça. Pourquoi lui rappeler ça ? Quelques réminiscences d’un temps de rouge à l’or révolu, un temps * tic tac tic tac* qu’il a déréglé, comme sa montre à gousset qu’il n’a jamais su accorder. Pu accorder.
Elle, elle débloque pas, pas tout à fait. Mais caller sur le droit temps, quand on parcourt un chemin tordu, n’est-ce pas dément ? Pas de jour, pas de nuit. Des lampes à jamais allumées pour d’autres, avec le bonus de l’empêcher parfois de dormir. Des geôliers silencieux à l’image de la tombe dans laquelle on l’enterre. Des repas épars et enfin vient l’élément régulier : enfin vient le thé.
*Quelle régulari’thé, pas vrai white ?*
Mais ponctué sur quoi ? Sur quel repère ? La bonne blague !
Et pourtant, il la remontait, sa montre, dès que les aiguilles arrêtaient de se balader. Si la trotteuse prenait une pause bien méritée. Il en aurait aimé une de pause aussi. Une qui -genre- dure à l’infinie. Cette montre pour lui montrer toute l’éternité qui lui reste encore à parcourir, une simple boucle qui s'enchaîne et se répète, un tour de ronde infini. Son premier et dernier cadeau une fois arrivé dans son mètre carré, le moment où sa vie s’est arrêtée. Sa première torture. Tout ce qui lui restait à vivre, représenté par ce petit cliquetis.
*Tic tac tic* Tu es encore *Tac* Vivant.
Alors, qu’il crève, la gueule grande ouverte *crache-lui dessus si c’est ton truc* mais qu’au moins, ne soit pas salit ces moments là.
*Humilie-le si ça t'amuse, oh oui, oh oui, traîne le dans de ta boue cinabre, cette poix qui lui colle aux mains ! Il les a tant bousillés, -oh !- est-ce ça les gants ? Ô Sa Sainte Majesté Blanche, trop dégoûtée pour le regarder dans son entièreté ? Quelle horreur.
Quel délice, c’est exquis.
Et t’as pas vu le meilleur : l’intérieur
.*

Dégueulasse.
Pourris, sombre, noir.
À l’instar du regard qu’il voudrait lancer s’il n’était pas sûr d’être avec sa putain de salvation, et qu’il faut p’tet pas la froisser. Son heureuse escapade, la face la première contre le mur à toute vitesse. S’y éclater, peindre la toile de vermeil encéphale et enfin, arrêter cette foutue mascarade. Sortir d’ici pour le grand rien.
Oh, oui, ce serait si bien.

Mais ça ne sera pas assez, jamais assez.

*Alors jouons, Jolie princesse, coupons les fils de sa raison et avec la folie, dansons. Si tu savais ce que ça lui fait quand tu le tires à toi, quand tu le prends dans tes bras !*

Ce qu’il aimerait ça, White.
Leurs corps ensemble, encore. Peau contre peau, cœur contre cœur.
Les oreilles tellement bouchées de coton de douleur et bonheur, il n'entend plus rien.
Se concentrer simplement…
sur…
Cette dernière embrassade, celle qu’il a tant souhaité, qui lui a échappé le jour où ses doigts se sont refermés sur un courant d’air, l’étreinte d’un dernier vol plané avant de se planter. Serrer, fort, fort, à mort et susurrer encore et encore, dans un souffle, au creux de l’oreille, près des lèvres…

*oh, tellement contre toi*

Je suis…

*T’es ! Du ! Bétail !*
Lèvres soudain marquées, un fer chauffé à blanc lui laissant ses brûlures, et alors, le charme se brise. Le contact devient douloureux, ses joues sentent des griffes s’y planter. Froid, déchirant, chaud, brisant ! À la fois tout, à la fois rien.

*Pousse le, repousse le ! Et S.P.L.O.R.T.C.H !
Hahaha !

Alors ?

Soulagé ?
*
Tellement
Non. Non non non. Nonnonnonnon.

Il manque d’air. Le palpitant qui déborde, qui hurle aux portes de sa cage thoracique comme un damné contre ses barreaux. Le souffle qui commence à rouler dans ses poumons, trop vite, trop fort. Le sang qui le chauffe à blanc, qui tourne trop vite, trop fort.

*Heh, heureusement qu’on te fait du bouche à bouche, alors. Pas vraiiiii ? Whiiiiite ?*

Les premières fois sont toujours spéciales.
La première fois qu’ils se sont tenus la main.
La première fois qu’une maladroite impatience leur a fait s’entrechoquer le nez.
La première fois où sur leurs visages, leurs souffles se sont patiemment posés.

La première fois.
Quand leurs lèvres se sont rencontrées.
La première fois.
Où son énergie a été siphonnée.
Il ne savait pas. Est-ce normal ? Est-ce normal ? À quel point ce moment devait-il être ‘spécial’ ? Ce genre de spécial ? Se sentir vidé, si vide, est-ce normal ? Voir des étoiles les paupières closes, entendre ses veines pulser, puis s’assagir et se taire… Son corps lui a bien dit ‘retire toi, du con’. White n’a jamais été bon partisan de sa propre survie. Alors, à son cœur murmurant ‘reste un peu plus’, il a acquiescé. Jusqu’à s'effondrer en bonne poupée dont on vient de couper les fils.

*Tu t’en souviens White ? *

Il s’en souvient. Malgré tout, c’est un souvenir cher. Un sourire de rubis précieux.
Qu’il revit d’une manière si perverse. Oh non.
Cela aussi…va être souillé d’écarlate ?

Ça a le mérite d’éteindre un peu son cœur, qui passe de tonitruant à murmurant. Quand l’Autre le délaisse, quand il n’a même plus l’énergie de rester debout, même plus l’énergie de respirer. Quand tout ce qui lui reste, c’est juste de quoi se demander “qu’est-ce qui se passe, qu’est-ce qui se passe ?”
Il tombe à terre, arrive tout juste à se pousser et s'adosser à un mur, les yeux grand ouverts, il voit l’Autre aller, l’Autre s'asseoir. Il pose enfin le regard sur son lit. Il devrait y avoir un gisant, un corps grotesque qui n’a que trop fait son temps.
Il n’y a que du vent.
Juste son ange drapé de coquelicot *le même qui t’a étranglé sur la potence, le même qui a laissé ses marques sur ton cou, même si elles ne se voient plus.
Mais tu les sens, chaque jour file et, ooh, tu les sens.
*

Et aujourd’hui, rien ne fait sens.
Il le trouve… affreusement trop vivant. Et lui… pas assez… pendu. Mais perdu.

Il l’a tué, ça il le sait.
Rien n’arrive à remettre en doute cet élément. L’odeur des embruns aux épices de fer. Le carmin perdu dans l’écume. La sensation de froid ; la chaleur de sa colère et d’un autre corps, disparue. Puis cette sensation fantôme, ses muscles dans un mouvement qu’il a tant maudit depuis.
Il l’a tué, ça il le sait.

Pourtant, pourtant. “Une seule chance”. C’est ce qu’on lui a dit. C’est ce que Moon Rabbit lui a dit. Et Moon Rabbit est bien des choses, mais pas un menteur.
*Réfléchis, White. “une seule chance”. Comment. Pourquoi.
Quand.
*

Les passeurs.” pouffe-t-il d’un rire étouffé. “Une seule chance. Les passeurs n’ont qu’une seule chance.” Les autres peuvent en avoir d'autres, des chances, visiblement. Ça lui donnerait envie d’hurler s’il n’était pas aussi éteint. Plus de feu, plus d’ire, plus rien pour réchauffer. Même Moon Rabbit, il n’arrive plus à vraiment le détester.

*Car à tes yeux, y’a plus qu’une chose à détester.*

Oh, et qu’il étouffe ! L’air ne circule plus. Son estomac se contracte, prêt à cracher sa bile, or sa trachée est bien trop serré. -Heh, checkmate, connard-. Mais il a appris à se tenir, en bon petit lapin domestiqué. S’étrangler en silence, comme il n’a lâché aucun cri quand la trappe s’est ouverte. Mourir sans son. Dans cette corde, dans cette geôle. Les souvenirs s’entrechoquent, qu’importe !
Il est bien trop occupé à suffoquer
Puis il sent la terre, plutôt que la pierre, sous lui. Et la terre frémit. Comme le gargouillis d’un ventre qui veut l’avaler, peut-être enfin sa putain de tombe ?
Ou… Ses… Terriers ?
Quelle est la dernière fois où on lui a donné ce foutu thé ?
Il en sait rien.
Est-ce que le sevrage est passé ?
Il en sait rien.
Pourrait-il essayer ?
Il en sait rien.
Ta Gueule.
Il en sait rien.

Par la porte ouverte, par ses terriers, il pourrait partir, il pourrait s’enfuir.
*t’es bon qu’à ça*
Il n’arrive même pas à s’y résoudre. *échec, échec, déchet !* Et ses pensées se stoppent. Juste à un mot.
Pour la première fois, son regard jusqu’alors fuyant se fixe finalement sur l’ardent.

Pour — Quoi.

Il pourrait en donner des réponses.

Parce que rien n’a de sens.
Parce qu’il t’aime à en clamser.
Parce qu’il a appris à autant détester.
Parce qu’il loupe tout. Ta mort. La sienne.
Parce qu’il aurait aimé que sa tête éclate avec la tienne.
Parce qu’il est tellement désolé que ça meurt dans sa trachée.
Parce que s’il pouvait tout recommencer, il ne changerait pas votre année.

Parce que tu es vivant.
Et lui aussi.


Qu’espère-tu ?
Qu’elle est pitoyable, sa voix. Il l’a si peu utilisé qu’il peine à en garder le ton. C’est grave, ça se casse dans un murmure.
Et ça se transforme en rire. Un rire fou, un rire qui grince à la façon de la porte dépassée, ouverte sur le passé.

Qu’espères-tu vraiment ?
Ah !
Oh, mon amour, l’âge t’a-t-il rendu sénile ? Je ne me souvenais pas que t’étais aussi con ! Aaah, tu veux des réponses… As-tu essayé la cellule d’à côté ?


*Hey White, depuis combien de temps n’as-tu pas ri ? Il est fou ton rire, il est glaçant ton rire. Il est délirant.
Mais il est vivant.
Pas comme ceux avec ton oncle, il y a de cela si longtemps. Pas comme ceux avec le Chapelier. Toujours doux-amer, toujours teintés de tristesse.
Celui là est tonitruant, celui là est vibrant. De couleurs qui me plaisent tant
.*

Oh, ma princesse, si nous sommes morts, notre amour n’est-il pas alors que cendre ? Il n’y a pourtant qu’avec toi que je me sens vivant.

L’étincelle qui renaît.
Quelle est douce, sa démence dormante, qu’il l’épouse sa lypémanie rampante.

Et enfin, peux-tu me tuer ? Qu’on en finisse.
Et je ferai un effort pour le rester cette fois, promis.


Si proche de mourir,  qu’il serait dommage d’en finir. Il a tellement l’air de revivre !
Comme si son temps… reprenait son cours.
Et que s’arrêtait la montre à gousset.
Il est où l'instinct de survie ? Il est pas là !
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