The otherlands
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 Épreuve 2 || Black & White - Just Married

Père Castor
Conteur d'histoires
Icône : Épreuve 2 || Black & White - Just Married K5OhCv3
Citation : “I'm not strange, weird, off, nor crazy, my reality is just different from yours.”
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Père Castor
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Conteur d'histoires
Epreuve 2

La corde raide
Black & White - Just Married

Énoncé:

Tic tac. Tic tac. Le temps file et plus il s’écoule, plus les soucis s'accumulent. Vous devez trouver une solution à votre souci avant que la situation ne soit irrécupérable. Remuez-vous le popotin!

C’est une course contre la montre. Fuyez un temple avant qu’il ne s’écroule, réparez la théière préférée de maman avant qu’elle ne revienne, sauvez le monde d’une pluie de boulettes géantes, c’est à vous de choisir votre défi et de vous en sortir (ou non).

Contrainte:

En duo choisissez un champ lexical que vous annoncerez avant le premier post de votre mini-rp. Tout au long de votre rp, intégrez le plus de mots possible de ce champ lexical.

exemple d’un champ lexical :
Le cirque: acrobate, chapiteau, spectacle, amusement, fauves, dresseur, mime, art, funambule, Dumbo, comédie, clown, scène, trapèze, jongleur, voltige, etc.  

Rappels importants:

Cette épreuve est d’une durée de 72h. (Du vendredi 24 mars à 00:01 au dimanche 26 mars à 23h59.)
Il s’agit d’un mini-rp en 10 posts (5 par champion) d’un maximum de 350 mots.
Indiquez les trigger warnings (TW) en début de post s’il y en a et évitez les sujets sensibles. Si cela est impossible ou en cas de doute, utilisez notre code pour y insérer les passages plus délicats.
Code:
<div class="TW">Le texte</div>

Si vous ne voulez pas être commenté, indiquez-le de manière visible au début de votre post.
Les description de votre forum ou personnage en spoiler sont autorisées.



Hanz
Invité
Anonymous
Hanz Asuka


TW : Langage grossier.
Champ lexical du bruit.





Le réveil est difficile. J’ai pas souvenir de m’être assoupi… et pourtant ? je suis là, sur ce canapé de velours, la tête sur le point d’exploser et le bide hurlant à l’agonie, me rappelant tous les excès de la nuit. Dans le coaltar, je me redresse péniblement. Passe une main dans mes cheveux. Refoule l’envie de vomir alors qu’un sentiment désagréable déferle dans mes veines, me faisant déglutir. C’est qu’il faut comprendre. Par terre, j’aperçois quelques carcasses de bouteilles ; non loin : le corps de deux tourtereaux encore enlacés.

Ouais, y a pas à dire…
La fête était explosive…

Et maintenant, je me sens comme un con, incapable de me défaire des brumes obscurcissant mes idées. Que s’est-il passé ? Je…

J’ai l’impression d’oublier quelque chose.
Quelque chose... d’important ?

Bordel Hanz…, rappelle-toi, vieil abruti…

Je regarde autour de moi. Me lève avec précaution, tanguant comme une quille, ne percevant alentours que le bruit de quelques ronflements et ceux, beaucoup plus lointains, du ressac de l’océan.

Et puis soudain ça me revient.

Attrapant mon téléphone, j’étouffe un juron.

J’avais complètement oublié.
J’ai rien à foutre ici !
Il était pas prévu que je reste aussi longtemps !


J’accélère le pas, fait fi de ma difficulté à y voir claire. Dehors, c’est pire. Il fait jour. La lumière directe m’arrache une grimace. Et ce vent qui bruisse dans les feuillages de la forêt environnante ; et ces p’tits oiseaux qui gazouillent d’un bonheur que je ne partage pas…! Sur le moment j’ai envie de sortir un fusil ; shooter le soleil, pour retrouver la nuit.

C’est pire quand j’arrive à ma voiture.

– Putain mais c’est qui l’enfoiré qui s’est garé derrière ma caisse ?! Aboie-je avec mauvaise humeur.

Mon sang ne fait qu’un tour. Déjà, je serre les dents. Je lance à la ronde des regards noirs ; me prépare à rentrer dans la villa, pour donner de grands coups de pieds dans la fourmilière – et trouver à qui appartient la bagnole qui m’empêche de partir, quand des cris m’interpellent...

△ V O R A C E ▽


365 mots
Erik - Contraste
Invité
Anonymous
Erik Adkins

 

Hanz Asuka
TW : Langage grossier, violence  

Une nuit blanche passée avec la majorité de mes potes de hockey sur glace et d’autres par-ci par-là, des va-et-vient qui n’ont pas cessé, la cacophonie quoi. On peut dire que c’est un vingt-cinquième anniversaire réussi. Dans une villa de parenté où plusieurs âmes sont encore dans les bras de Morphée, je suis le seul à ne pas avoir ronflé. Ma jeunesse en fait cadeau, même que je fredonne du Maneskin en me berçant du son des vagues qui claquent contre les rochers, tout en bas. Le sol est légèrement trempé de la rosée aux petites heures du matin, une agréable sensation sous mes paumes. Je m’étonne d’être encore habillé des fringues d’hier soir, normalement je finis qu’en sous-vêtement dans ce genre de soirée. Un peu de maturité gagnée ou un coup de bol?  

Je sursaute lorsque quelqu’un dépose sa main avec force sur mon épaule. Un grognement sort de ma bouche, je n’aime pas qu’on me touche. Par chance c’est juste Matt qui me donne de l’énergie pour tout ramasser et, comme je le sentais venir, une connerie qui ne te laisse pas sans un murmure.  

- Tu étais joyeux avec ton tourtereau hier, pas vrai?

- Sérieux Matt, combien de fois je vais devoir te l'écrire sur le front?

Je me lève pour être à sa hauteur, il commence vraiment à me saouler avec cette histoire qui ne mène à rien.  

- Il n'y a rien entre nous deux, ok? Entre-toi ça dans ton crâne d'idiot.

Puis il tourne les talons après m’avoir poussé fermement. Le sol est encore glissant quand on est sans chaussures bordel que je perds pied. Je m’en serais foutu s’il n’y avait pas une trentaine de mètres sous mon corps. Les vagues sont soudainement moins tentantes quand ton être s’y trouve par-dessus. Ça glisse, tu as beau crier on dirait que personne ne t’écoute. Il n’y a que le bruit de tes ongles dans la terre dont tu veux à tout prix demeurer ancré mais non, tu croules, tu patines dans le vide silencieux de tes oreilles en n’acceptant pas ta mort.  
Codage par Libella sur Graphiorum
Hanz
Invité
Anonymous
Hanz Asuka

TW : Langage grossier.





Le cri résonne au loin comme un coup dans le cœur. Si vif que le silence qui lui succède me fait soudain déporter toute attention. Ma hargne s’estompe un peu. Mes talons crissent sur les graviers. Et mon regard, lui, se porte vers la forêt comme si celle-ci allait brusquement me cracher un secret.

Je tends l’oreille, mais… rien.

Est-ce que j’ai rêvé ?

Peut-être.



Non.

Même les oiseaux se sont tus. Quoi qu’il se soit passé là-bas, ce n’était pas un cri « normal ».

Et cette urgence, toujours. Cette hésitation qui me vaut de considérer sérieusement qu’il vaudrait mieux faire la sourde oreille.

Indécis, je reste planté là quelques secondes à ne savoir que faire ; à n’écouter que le bourdonnement sourd du sang qui me rabat les oreilles – encore intoxiqué par l’alcool ingurgité cette nuit.

J’ai clairement pas que ça à foutre (je dois encore retourner à mon hôtel, récupérer mes affaires puis filer à l’aéroport en priant pour pas rater mon vol) … mais ce truc va me miner la conscience. Je le sens. C’est déjà le cas.

– Et merde…, soufflé-je entre mes dents avant de me diriger vers la forêt, n’y tenant plus, après avoir jeté un ultime coup d’œil à mon téléphone.

En m’engageant sur le sentier boisé, je croise un mec. Sa démarche tranquille m’interpelle, je tique en remarquant le jeu de clefs qu’il fait tourner autour de son index.

– T’as pas entendu un cri ?
– Nan ? Quel cri ? Il me regarde de travers. Mec t’es sûr que ça va ? T’as du mal à cuver ta nuit ?

Il hausse les épaules, me dépasse en affichant une moue suspecte. Pendant un instant, j’me dis que sa tête me revient vraiment pas. Et puis, le pressentiment s’ancre de plus belle, faisant s’accélérer mon cœur. Je reporte mon attention vers la falaise, presse le pas.

Ce que je trouve me fait vriller. Mes yeux s’exorbitent face à ces doigts qui s’accrochent.

– Hé —  Hé ! bordel !?

Je me précipite vers la falaise, glisse jusqu’au bord à m’en écorcher les genoux.

– Accroche-toi, t‘entends !? Qu’est-ce que tu fous là ??
△ V O R A C E ▽


378 mots
Erik - Black&White
Invité
Anonymous
Erik Adkins

 

Hanz Asuka
Une matinée tranquille, sans être bourré pour une fois, on me jette dans le néant. C’est de la jalousie de ne pas avoir de copine, de ne pas être capitaine d’équipe? Vraiment il aurait dû m’entendre crier son nom ce fils de pute, pour toutes les fois où je lui ai sauvé la mise. Ce n’est pas en un éclat qu’il se fera pardonner. Maintenant, je dois me sortir de ce chaos et ce n’est pas en faisant du tapage que je vais y arriver, le bout de la falaise me semble beaucoup trop fragile. Dans une position ambiguë, je pourrais peut-être attraper une branche d’arbre avec mes mains, une roche sous un pied mais il n’y a que mes ongles qui me retiennent de tomber en un cri assourdissant. J’implore Matt de revenir, qu’est-ce qu’il peut être con de ne jamais s’être retourné et tous les autres, trop éméchés pour daigner se réveiller? Non mais franchement, j’ai l’air du mec qui râle à en crever?

Si, justement. Je n’ai pas prévu rendre mon dernier souffle aujourd’hui. Dans une situation aussi stupide qu’une explosion de mon crâne en bas, dans ces rochers où les vagues se fracassent. Réfléchis imbécile, il y a bien une solution, une échappatoire; sinon c’est le fêté qui s’écrase. Une voix dont je ne reconnais pas, sauf qu’il y a bien quelqu’un devant moi, qui me fait de l’ombre. Si je lève la tête, que je manque de concentration, c’est fini. Il faut que je fasse confiance à un intrus, en espérant qu’il soit assez fort pour me tirer qui plus est.  

- Tu crois que c’est le temps pour les explications? J'ai pas d’appuis, tu vas devoir forcer.

Le temps manque, mon énergie aussi. Pas de chance, j’attrape son poignet avec brutalité dans l’espoir qu’il ait assez de tonus pour dans le pire des cas, qu’il tombe et que mes avant-bras fassent le reste. C'est en somme ce qui s’est passé, à quelques points de différences. Dans un hurlement puis la respiration coupée, je me retrouve sur lui, l’épaule quasi disloquée et comme de fait, j’ai le cerveau en bouilli.  

- Faudrait se pousser, le sol est encore...dangereux.
Codage par Libella sur Graphiorum
Hanz
Invité
Anonymous
Hanz Asuka

TW : Langage grossier.





J’attrape ta main avec fébrilité, crochète mes doigts autour de tes poignets. C’est la crise, putain ! Il était pas prévu de tomber sur une scène du genre ! Encore moins de bon matin, alors que j’ai la gueule dans le cul, et probablement trop l’alcool dans le sang pour mon propre bien. J’ai pas l’étoffe d’un héro, merde. C’est l’instinct qui prend le relais. Quand je plante mon genou au sol, cale mon pied sur le rebord, afin d’avoir un meilleur appuis.

– Allez !

Mes muscles chauffent tandis que l’océan se déchaîne. Mon palpitant s’emballe et je grogne en donnant tout ce que j’ai de force pour pas te laisser filer.

Et puis finalement, ton corps suit le mouvement. Un cri de douleur, et l’élan nous emporte pour te plaque au sol – ou plutôt, sur moi – dans un bruit étouffé de respiration qui se coupe. Le choc est rude. Cet instant, où y a comme un coup de tonnerre pour me claquer à la tête et me déconnecter ; le torse tout entier comprimé par ton poids d’homme.

J’entends ta voix à travers les sifflements dans mes oreilles.

De… Quoi ?

Je mets un certain temps à réaliser que t’es sorti d’affaire.
Mais il y a autre chose, à présent.

Une chose qui persiste elle aussi à faire déconner la bête que couvre mon thorax.

Ouais. Se pousser.

– T’es sur moi…, articulé-je, tu veux que j’fasse quoi ?

Dégage, toi, pour commencer.

Y a ce moment de flottement. Où seul le bruit de nos respirations difficile se heurte au grand fracas des vagues en contrebas.

– Hé… C’est pas ton anniversaire qu’on a fêté cette nuit ?

La voix essoufflée, je lâche cette constatation hors de propos, esquissant un rictus. Puis je prends conscience de la façon dont je te fixe ; détourne visage en me raclant la gorge.

– C’aurait été con de mourir aujourd’hui.

Mais à peine dis-je cela, que le sol se met à trembler. Mon expression se décompose alors que mes yeux trouvent les tiens. Je crois que mon cœur s’arrête lorsque la parois rocheuse se décroche, pour nous envoyer dans le vide.
△ V O R A C E ▽


375 mots
Erik - Black&White
Invité
Anonymous
Erik Adkins

 

Hanz Asuka
Voilà, ça fonctionne dans un vacarme.

- Je fais pas du patin artistique, je joue au hockey.  

Tu parles d’une idée de se retrouver sur un inconnu qui certes, vient de te sauver la vie. Non, je ne suis pas du tout en train de rougir devant lui; pas un silence. Quelle poisse ou de la gêne, un mélange des deux lorsque je me retrouve sur lui. Mon cerveau est encore dans les vapes, je n’arrive pas à bouger et pourtant c’est la honte d’être sur un...homme. Bref, on ne s’en ventera pas trop de celle-là. Puis ce n’est pas la première fois qu’on tente de me tuer, sauf que je ne m’y en attendais pas proche de l’eau. Plus j’y pense, plus mon visage devient rouge comme une tomate. Je ne dis rien, même si mes tympans entendent très bien. Pourquoi? Donnez-moi la réponse bour qu’on se barre d’ici. Mon corps ne bouge toujours pas, comme tétanisé, mais sa question est tellement stupide que j’en ris jaune. Un petit comique celui-là, je l’aime bien. En fait j’apprécie tout le monde, ou pas vraiment, c’est difficile à mentionner.  

- Ouais c’est moi, j’espère que t’as aimé ta soirée? Quand Erik est dans la place, pas trop le choix d’apprécier! C’est drôle je me disais la même...

Chose. Impossible, on est dans un rêve ou quoi? Nos regards se croisent peut-être pour une dernière fois et on voit la peur, la panique qui se mélange à la frayeur. Sauf qu’il y la mienne aussi. Une fois de plus, il faut agir. On tombe oui, or il y a plus d’objets à s’attraper. Ma main agrippe une branche, l’autre la ceinture de l’inconnu. Putain on est mal là, j’ai peine à respirer.  

- Tu vas devoir attraper mon poignet pour répartir ton poids. Je peux pas te laisser crever quand je sais que c’est de ma faute tout ça. Parce que j’arrive pas à dire à mon meilleure ami que je l’aime.  
Codage par Libella sur Graphiorum
Hanz
Invité
Anonymous
Hanz Asuka

TW : Langage grossier.





La matinée n’avait pas assez mal débutée. Dites-moi que c’est une blague ! Dites-moi que cette roche n’est pas en train de céder sous notre poids ! J’ai un avion à prendre, moi ! J’ai —



Puis c’est quoi ce mec ? J’rêve où il me parle d’amour alors qu’on est sur le point de crever ?!

L’oreille (qui aura capté que la moitié des propos) prête déjà plus attention à tes paroles. J’ai pas calculé, non plus, tes petites rougeurs. Ça fourmille, dans ma tête, là où hurlent déjà quelques sirènes d’alarme. Je sens ta main empoigner ma ceinture. Vois ton bras se tendre pour agripper une branche. Mes doigts cherchent à leur tour une prise – mon corps, à se déloger du poids mort que tu représentes.

— Bouge ! M’exclame-je.

C’est une sensation qui s’incruste directement dans le bide. Une urgence incommensurable qui vient faire se mêler à la fraîcheur du matin, la sueur du stress. Là, dans le sang. Dans ce cœur tambourinant ; l’adrénaline se faisant tumulte pour prendre le relais.

Aura-t-on droit à un petit miracle ?

La terre s’émiette.

— Laisse-moi faire ! Vociféré-je.

Au prix d’un effort intense, je parviens à donner un coup de bassin qui me permet de retrouver l’usage de mes jambes. Tout va très vite. Les muscles bandés. La respiration saccadée et les dents serrées. Moi qui mugit sous la violence de la lutte pour me hisser jusqu’à une prise solide. Je perds pas une minute. Je rampe, essaie d’assurer ta prise sur la branche en te hissant, un bras sous ton aisselle, ignorant ce corps qui voudrait juste se tétaniser.

Et la pierre s’éboule,
Les genoux qui râpent sur les cailloux.
Les hanches raclant le sol.

En contrebas, on entends ces « plaf » et ces « plouf », qui auraient pu être nous.



In extremis, nous voilà donc sauvé ?

En état de choc, je me relève en trébuchant, tire toujours ton bras pour te forcer – même si c’est pas nécessaire ? – à t’éloigner de la falaise et rejoindre la sûreté des bois.

Dans ma bouche, aucun son.
Trop tendu, en vérité, pour articuler quoi que ce soit...
△ V O R A C E ▽


375 mots
Erik - Black&White
Invité
Anonymous
Erik Adkins

 

Hanz Asuka
TW : Langage grossier

On s’échoue.  

- Pour aller où bordel?  

On ne me dit pas quoi faire, il se prend pour qui? J’espère fortement qu’il ne va pas faire n’importe quoi qui risquerait nos vies, elles sont déjà en danger. Pris d’angoisses, ce n’est pas comme si nous avions plusieurs solutions. Je ne vois pas trop ce qu’il est en train de faire, ni qu’il bouge puisque je préfère garder les yeux sur ce seul bout de bois qui va nous sauver la vie. Tout ce qu’il me vient en tête, c’est qu’il ne cherche pas à mettre ses pattes où il ne faut pas. Mon corps se laisse soulever et pour m’aider autant lui que moi, je pousse de toutes mes forces la paroi qui se désagrège à vue d’œil. Le pied à peine déposé, les paumes de quelques coulis hémoglobines, je glisse autant que je tente pour me relever. On dit toujours de ne pas regarder en bas lors des vertiges. Évidemment je n’écoute personne, cette roche qui termine broyée dans l’eau claire du matin n’était plus la bienvenue.  

En demandant à Google comment les humains font pour respirer, il continue d’aller le plus loin possible. Ça va, on n’a pas besoin d’aller jusqu’en Chine mais j’ai l’impression qu’il n’est pas retombé sur Terre.  

- Okay mec tu peux me lâcher là? Je peux marcher, on est assez loin t’inquiète. Tu as jamais vu ta mort arrivée hein?

Oui, doucement, ça me fait rire en lui donnant une tape dans le dos. Ensuite je m'étale par terre, fini les matins explosifs.  

- Écoute tu m’as sauvé pas une mais deux fois la vie, c’est vraiment...flippant. Je t’offre ce que tu veux, allez n’importe quoi, t’as qu’à demander!  

Levant la tête au ciel, je n’ose pas trop le regarder. On ne se connait pas après tout.  

- Plus tôt. Je...c’est vrai ce que j’ai dit. Mais je ne voudrais jamais une mort sur ma conscience. C'est assez compliqué dans ma vie. Bon voilà, ça suffit les malaises. Ça va, tu survies? On dirait que tu as vu un fantôme.
Codage par Libella sur Graphiorum
Hanz
Invité
Anonymous
Hanz Asuka




Te lâcher ?

Ah…
Ouais.


Je mets un moment à réaliser pleinement qu’on est tiré d’affaire, l’adrénaline encore trop vive dans mes veines, pour me permettre de me détendre. C’est ta voix qui me fait atterrir. Pour toute réponse, je grimace et te relâche, allant pour m’appuyer lourdement contre un arbre et m’y laisser glisser, dans l’espoir que mon cœur se calme enfin.

J’ai l’impression que mon corps accuse encore le coup. Ça tremble un peu, sous la peau, quand je m’assieds-là, la tête collée au tronc et les avant-bras posé sur mes genoux relevés.  

– Je crois que je vais résilier mon affiliation au club d’escalade…, grommelé-je, à bout de souffle. J’ai plus l’âge pour ces conneries.

Le soulagement est toutefois palpable… Bientôt, j’le sais, ça va me faire rire. Trop nerveux – et en réalité relativement appréciateur de ce genre d’émotions brutes. Ce sera plus fort que moi.

Pour le moment, c’est pas encore totalement ça.
Mais presque.

Tes paroles me font tourner le visage dans ta direction. Pour la première fois, je prends le temps de te détailler. Je te couvre du regard, observe la manière dont ton torse se soulève – ou celle dont ton regard me fuit.

Un léger sourire se superpose à mes lèvres lorsque tu me proposes de m’offrir quelque chose. Mais faut rien laisser paraître, mh ? et pour ça je pousse un soupir, reportant mon attention ailleurs.

– Tss. Offre-moi la lune alors.

Mais je crois qu’on le sait tous les deux. Ce genre de lien, (ce qui nous lie désormais), ça se crée pas chaque matin. Et même si au fond de moi, je sais déjà que j’ai raté mon avion, je regrette pas de m’être aventuré jusqu’ici, en dépit du reste.

Alors, quand je me relève finalement, une fois calmé ; que je fais un pas pour te tendre la main et t’aider à faire de même, je ne peux que murmurer :

– Dis-lui que tu l’aimes. N’attends pas de mourir.

Parce que c’est quelque chose qu’on a parfois tendance à oublier.
Le tic-tac le plus pressant, en réalité,

c’est celui de nos vies.
△ V O R A C E ▽


380 mots
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