The otherlands
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 Entrée n°2: La Bête et les baleines

Echo
Amnésique
Icône : Entrée n°2: La Bête et les baleines Gs3RWZW
Citation : "The Wild Heart wants promises of forever. The Peaceful Soul just wants harmony in the present."
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Âge : -Plus jeune que les étoile - probablement
Race : Amnésique
Métier : -Voyageuse
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Origine : - Inconnue
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Echo
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Amnésique



Entrée n°2: La Bête et les Baleines

Ft Gévaudan

L'agitation régnait dans les Otherlands depuis quelques semaines, chacun s'affairant de son côté pour être sûr que tout soit prêt à temps. Observer ce chaos organiser avait quelque chose de fascinant. Un peu partout, on pouvait voir des personnes crier et courir dans tous les sens, pourtant personne ne semblait ni se rentrer dedans ni gêner quelqu'un d'autre. Tous avaient un rôle et savaient l'exécuter à la perfection. Tel un engrenage infini à la coordination et la précision parfaite faite d'une main de maître. J'aurais pu rester ici, à simplement les observer pendant un long moment si je n'avais pas eu un engagement. Les derniers rayons du soleil commençaient à se coucher, il était bientôt l'heure. C'est à contrecœur que je m'arrachais au spectacle en contrebas pour me diriger vers le lieu de rendez-vous. Je n'eus cependant pas l'occasion d'aller bien loin avant qu'une pluie aussi soudaine que forte nous pris par surprise. On y était, le moment tant redouté par ceux préparant l'événement venait de commencer, la première grande pluie d'Odelà venait de débuter. Et avec elle un compte à rebours invisible c'était enclenché. Bientôt d'autres suivront et la faune marine commencera sa migration. Apparemment, cela arrivait chaque année à cette période, ce qui expliquait la maîtrise dont chacun faisait preuve.


Je n'avais encore jamais eu l'occasion de l'observer, où du moins, aucun souvenir de cet événement ne m'était accessible. Je pris un instant pour m'imaginer un banc de baleine traversant majestueusement les cieux sous la pluie. Cela avait l'air d'être une image merveilleuse, et me dire qu'une chose d'aussi marquante avait pu disparaître de ma mémoire étais difficilement croyable. C'est en partie pour cela que j'avais décidé de me proposer comme saisonnière cette année. Même si cette expérience ne ravirait probablement aucun souvenir, j'aurais au moins l'occasion de voyager auprès des baleines. Elles feraient d'ailleurs de très bons modèles pour mes dessins.


J'étais resté immobile quelques secondes, perdue dans mes pensées, et cela avait suffi à ce que la pluie imprègne une bonne partie de mes vêtements. Étonnamment, la sensation n'était pas désagréable. L'eau était froide et avait alourdi mes vêtements, j'avais l'impression qu'on faisait pression sur mes épaules, me libérant d'un poids dont je n'avais pas conscience. M'aidant ainsi à détendre mes muscles et à libérer mes poumons, rendant ma respiration moins difficile. Je fermais les yeux quelques secondes pour profiter de cette légèreté passagère avant de reprendre la route.


J'étais environ à une quarantaine de minutes d'un des bâtiments mis en place pour les saisonniers. C'était là-bas que se trouvait la personne en charge de me former ainsi que de me loger cette nuit, c'est donc là-bas que je me dirigeais. Le chemin était dégagé, le trajet fut donc paisible, rythmé par les diverses gouttes d'eau s'écrasant au sol dans une douce mélodie. C'était une petite maisonnette simple mais mignonne, amplement suffisante pour y loger confortablement. Je notais tout de même une légère odeur de brûlé, la même que lorsque qu'on oublie un plat à cuire quelques minutes de trop. En espérant ne pas mettre trompée d'heure et être finalement en retard, je toquais finalement à la porte.

- Bonsoir, je suis votre nouvelle apprentie.

Gévaudan
Déjan-thé
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Citation : “There's blood on your lies — the sky's open wide — there is nowhere for you to hide — the hunter's moon is shining.”
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Origine : Légende du pays de Gévaudan
Pouvoir : Paranoïa | Démence psychotique
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Gévaudan
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Déjan-thé
La première baleine d’Odelà vient de surgir des flots et le monde entier a les yeux rivés sur elle. Jusqu’à présent, les maquereaux, carrelets et autres anguilles avaient annoncé la saison en se mettant à frétiller à hauteur de vision, or cela n’impressionne plus vraiment les autochtones, ils en ont vu d’autres, mais les baleines. Les squales volants, surtout les orques et les rorquals, offrent toujours un spectacle d’une intarissable splendeur, ne laissant personne indifférent face à leur majesté d’un autre règne. À terre, les saisonniers emballent leurs derniers paquetages, engloutissent leur première ration de voyage et se répartissent dans une flegme confuse les roulements : qui partira la nuit, qui prendra la matinée, quid du quart de l’après-midi et de la soirée d’après ? Bien que personne ne soit pressé, l’on sent un certain courant électrique circuler parmi le campement qui leur est alloué — à peine un village, comme une motte de cabanons éparpillés sur la côte, non loin du domaine du Chapelier. Cette nervosité, un seul individu ne la partage pas, faute de sentir encore quoi que ce soit : Hudebert des Cadents. Ou, de son véritable patronyme, Hubert Cades.
Un détail qui n’a pas son importance, puisqu’à cette heure ni l’un ni l’autre ne vit. Ses ultimes instants sont d’ailleurs loin d’avoir ressemblé à ce qu’il espérait, c’est-à-dire une retraite confortable dans une bâtisse luxueuse de Memeland qu’il aurait achetée après quelques riches années de truanderie de l’autre côté de la frontière, loin, très loin du Royaume dont il a souhaité s’exiler à la faveur de la migration maritime de cette année. Sa fuite lui avait été dictée après qu’une opération de pègre à l’issue malheureuse a révélé son identité de façon bien trop ostentatoire pour escompter la clémence de la part des autorités, encore qu’il aurait pu se contenter de se cacher durant plusieurs mois le temps que l’enquête se tasse suffisamment et que la milice retourne à son propre thé. Mais non. Castor sait que la propre’thé est chose primordiale à Wonderland et que le pardon ne s’accorde guère à celleux qui ont offensé ses préceptes. Pour Hubert, l’affaire avait vite fleuré le roussi — ironie, s’il en est —, aussi s’était-il empressé de trouver une place parmi les nomades d’Odelà afin de quitter le pays le plus discrètement possible, jouant de sa tchatche comme de sa verve pour s’improviser vétéran auprès de ses futurs collègues. Vétéran, Hudebert ne l’était pas plus en baleines volantes qu’en maniement de l’espadon, cependant il avait été soldat sous le commandement d’un Cœur après la Guerre à vide et ce jusqu’à ce que son âme lui soit arrachée lors de la Chute du Jolly Roger, l’arrachant lui-même à sa carrière, sinon brillante, du moins correcte, de fantassin.
Certes, il aurait pu rejoindre sa nouvelle nation. Certes. Cela lui aurait épargné quinze ans de galères et de mauvaises décisions ; il aurait été soldat là-bas, aurait rencontré une femme ou un homme avec qui fonder un foyer puis, dans le cas où il n’aurait pas succombé sur le champ de bataille, aurait vieilli jusqu’à l’âge honorable de soixante-seize ans en cultivant durant ses dernières années un lopin de terre et en parlant à ses chèvres de ses exploits passés. Son trépas aurait été humble, à l’image de son rang, il aurait peut-être même eu un enfant qu’il aurait d’abord traité durement avant de lui demander pardon au crépuscule de son existence — pour ne pas que tu finisses comme moi, aurait-il justifié — et serait néanmoins parti sans regrets. Certes. Sauf qu’Hubert n’est pas parti pour le royaume de l’Ombre. Il ne s’y est pas résolu, quitte à opter pour une vie d’illégalité, et pour cause : toute sa famille était à Wonderland. Ses parents, sa sœur aînée et son petit neveu, puis aussi la jolie pâtissière à Santa’s Village qu’il allait voir à la fin de son service et qui lui gardait toujours une part de charlotte aux poires, celle qu’il s’était résolu d’épouser quand son solde aurait été assez confortable pour ne pas paraître ringard, oui, il n’avait aucune envie de quitter son pays, même de force, tout ça à cause d’une météorite en forme de navire.
Plutôt une vie de misère qu’une vie loin d’eux.

Plutôt une mort injuste qu’une mort à petit feu.

Gévaudan repousse, de l’extrémité du tisonnier, un morceau à demi-carbonisé vers le cœur de l’âtre. Une chance qu’il soit grand, de quoi y jeter un large corps que les flammes se chargent de recroqueviller à l’instar d’une feuille sèche, pendant qu’au dehors la première baleine d’Odelà expulse de la brume par son évent sous les regards ébaudis des badauds. Gévaudan n’a que faire des squales, en ce qu’il n’existe qu’une unique créature marine qui avive son intérêt — elle n’est pas là pour les observer ni les accompagner, mais les remercie en silence d’occuper les saisonniers pendant qu’Hudebert, au milieu de sa cheminée, cuit et fond comme une plaque de beurre, emplissant la bâtisse d’une écœurante odeur de brasier. Cela lui donnerait presque faim, si l’histoire de sa victime ne la répugnait pas un peu. Elle s’étonne d’ailleurs que l’on ait envoyé un Valet pour se débarrasser d’un pareil malfrat, même si elle soupçonne qu’il fut une épine dans le pied pour quelques personnes au sein de l’armée, d’où la demande. Chacun ses casseroles. Celle d’Hubert n’est pourtant pas des plus remplies, à première vue.
Il n’aura pas eu de chance, justifie la Bête en regardant le crâne noirci de l’ancien soldat lui sourire à travers les flammèches mourantes. Une déveine partagée, cela étant, à la seconde où des coups se font entendre contre la porte, sitôt accompagnés d’une voix au contenu compromettant. Avec un léger soupir, Gévaudan quitte le tabouret qu’elle avait installé devant le foyer afin de se diriger vers le battant de bois. Son manteau est suspendu à un crochet juste à côté, il n’a pas terminé de sécher depuis qu’elle est arrivée, en fin d’après-midi. Deux options plausibles. La première : faire entrer l’intruse et s’en débarrasser de la même manière que son soi-disant mentor. La seconde : la chasser en niant être la personne qu’elle cherche. Pourquoi faut-il toujours qu’elle songe d’abord à tuer ? Elle n’a besoin que du temps que sa paume tourne la poignée pour prendre sa décision.
« Enfin, vous voilà. Trente secondes de plus et je partais sans vous. »
Droite dans l’embrasure, la Bête se tient sans faillir, sans laisser apparaître le moindre soupçon. Ses prunelles de charbon fixent l’inconnue détrempée et son accoutrement pour le moins singulier, pas franchement estampillé du coin, n’y décelant aucune menace directe. Même pas 1 m 60 de malchance — rien de grave.
« La tête de migration a quelques heures d’avance et nous sommes du Pas de nuit : ne les faisons pas attendre. »
D’un geste calme, Gévaudan décroche son manteau blanc qu’elle passe par-dessus sa tunique de cuir, dissimulant l’emblème des Piques inscrit entre ses omoplates. Sans laisser à l’étrangère le loisir de rentrer dans la maisonnette, elle en referme la porte sur la pénombre que le feu à l’agonie ne parvient plus à combattre. Plus personne ne logera ici avant des jours. Et quand on découvrira le cadavre, Gévaudan sera à des lieues de là, avec pour prétexte une mignonnette en guise d’apprentie — ce qui est toujours préférable au fait de retrouver deux squelettes calcinés dans les cendres d’une cheminée.
Echo
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Entrée n°2: La Bête et les Baleines

Ft Gévaudan

Il y eut un moment de silence. Suffisamment long pour que l'idée que j'avais effectivement fait erreur sur le lieu où l'horaire du rendez-vous me revienne en tête, mais trop court pour que je puisse réellement m'attarder sur la question. La porte d'entrée s'ouvrit d'un coup sec, laissant apparaître une silhouette aussi inconnue qu'inattendue. On m'avait brièvement mentionné de la personne en charge de ma supervision lors de cet événement. Il s'agirait d'un homme au physique relativement banal mais extrêmement capable et dont le charisme et l'éloquence faisait de lui un mentor tout désigné pour n'importe qui, peu importe le caractère ou inexpérience. Cependant, la jeune femme qui se tenait actuellement devant moi, me jugeant du regard, était très loin de cette description. Non pas que je me permette d'émettre le moindre doute sur ses compétences. Mais avec sa posture droite combiné à sa tenue entièrement noir ainsi que son regard ferme, elle était l'exacte opposée de l'homme d'âge moyen calme et charmant dont on m'avait parlé plus tôt.

Ne voulant être ni impoli, ni encombrante envers mon instructrice, je hochais la tête en lui emboîtant le pas lorsque cette dernière s'éloigna de la maison d'un pas rapide. Une fois remise de ma surprise initiale, je tentais de remettre les événements récents dans l'ordre, tout en faisant en sorte de garder le bon rythme pour ne pas la ralentir, pour comprendre ces changements soudains. Il y avait peut-être eu un bouleversement de dernière minute dans le planning et les équipes, c'était l'explication la plus simple, mais également la plus cohérente. Cela restait bien évidemment une simple hypothèse. Et, il n'y avait qu'un seul moyen de connaître réellement ce qu'il s'était passé. J'accélérais donc légèrement le pas pour me retrouver à la même hauteur que la jeune femme marchant devant moi.

- Je suis navrée pour mon retard, j'ai sous-estimé le temps que me prendrait le trajet.

Je fis une pause de quelques secondes. Laissant ainsi le temps à mon interlocutrice de prendre la parole si jamais elle le souhaitait avant de poursuivre.

- Je ne voudrais pas être indiscrète, mais il semblerait qu'il y ait eu un changement d'organisation dont je n'étais pas au courant. Y a-t-il eu un problème quelconque ? Puis-je vous être utile d'une quelconque manière?

Gévaudan
Déjan-thé
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L’espace d’un doute, Gévaudan se demande si la petiote remettra en question sa rudesse — qu’elle refusera l’invitation faute de s’y sentir en confiance, faute d’accepter ce changement auquel elle ne s’attendait visiblement pas. Une armada d’interrogations défile en ligne le court du silence qui les sépare, elle peut entendre leur foulée caractéristique dans les lueurs vairons que l’autre darde sur son dos le temps de dénicher quoi répondre. À dire vrai, la Bête préférerait qu’elle s’en tienne là. Qu’elle abandonne d’avance. Pas pour épargner à l’assassin de composer un palais de mensonges où déambuler toute la nuit, non, mais pour elle-même, car n’importe quelle autre compagnie que celle-lui lui sera à l’évidence plus profitable.
Mais non.
En quelques pas qui les entraînent vers la petite troupe prête à accompagner la transhumance des squales, la damoiselle rejoint les flancs de la Pique pour y délivrer ensuite une excuse que cette dernière fait mine de ne pas relever. Si sa politesse pouvait s’arrêter là, l’autre saurait s’en accommoder.
Mais non.
Encore.
Elle est tombée sur une pipelette délicate, semble-t-il — ce qui est toujours préférable à une pie jacasse —, ce qui la contraint à se délester de son mutisme une nouvelle fois au profit d’un haussement d’épaules assorti de mauvaise foi :
« Un problème..? » Ha, si elle savait. « Possible. Il y en a toujours, pendant les migrations, mieux vaut vous y adapter. Le Pas d’Odelà est formé de nomades par nature, il va et vient comme le flot qu’il accompagne. Ne vous étonnez donc pas des disparitions ; certains sont là pour cela. »
Dans sa déveine, elle a de la chance puisque la nouvelle n’a pas l’air rodée à l’exercice ; pour peu que l’on mène bien la barque, il sera par conséquent plus simple de lui faire gober tel ou tel détail comme s’il s’agissait de vérités intimes propres aux saisonniers, et au bout du chemin l’amener à considérer un meurtre comme une anodine modification de l’emploi du temps. Après tout, Gévaudan reste dans son bon droit — l’ordre vient d’en haut — et tout ce qu’elle applique ici n’est qu’un vernis censé préserver l’innocence de cette agnelle en or et aigue-marine ; dès lors, la culpabilité ne l’effleure même pas.

« Commencez par me donner votre nom, nous aviserons ensuite. Je suis Waheela. »
Elle lui jeta un regard en biais en guise de poignée de mains, un cran moins sombre qu’elle ne s’était montrée jusqu’à présent. Ce nom-là lui avait été jadis soufflé par un collègue, davantage un sobriquet qu’une appellation officielle, et elle y recourait encore de temps en temps, quand l’inspiration lui manquait ; par sa symbolique, il excusait presque ses attitudes de fauve et son caractère taciturne, sans que personne ne cherche à le contester.
Non loin, un banc de harengs émergea indolent au-dessus des bosquets, grignotant le ciel de sa masse argentée, semblable aux vagues du vent sur les herbes folles d’une prairie. Tous les saisonniers présents tournèrent aussitôt la tête dans leur direction, sur le qui-vive, puisque cela annonçait l’irruption prochaine, sinon soudaine, d’un groupe de marsouins affamés ou autres mammifères marins en quête d’un festin. Il était temps de se mettre en route.
Echo
Amnésique
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Entrée n°2: La Bête et les Baleines

Ft Gévaudan

Si j’avais encore le moindre doute quant au fait que mon interlocutrice n’était pas des plus expressives, ces derniers étaient définitivement balayés par les réponses de cette dernière. Enfin, ce n’était pas réellement important, elle parlait quand elle le jugeait nécessaire tout en allant droit au but, je n’avais rien à demander de plus. Je pris donc le temps d’analyser ses paroles tout en marchant à ses côtés, sachant désormais que mon silence ne l’incommoderait pas, bien au contraire. Sa vision de la situation n’était pas sans fondement, après tout, je profitais moi-même d’être saisonnière pour arpenter les Otherlands. Ainsi qu’un des participants ai décidé de poursuivre sa route sur un autre chemin n’était pas la chose la plus impensable qui soit.

Mais, peut-être était-ce ma méconnaissance de se monde qui parlait, je n’arrivais pas à imaginer un chemin suffisant saisissant pour égaler la vision d’un cétacé se mouvant dans les airs comme s’il s’agissait d’un océan. De ce que j’avais pu apercevoir, même les saisonniers les plus anciens étaient émus à l’idée d’assister une nouvelle fois à ce spectacle pourtant maintenant bien connu de ses derniers. M’étant habituée au silence apaisant accompagnant nos pas, je sursautais presque lorsque la voix de la jeune femme à mes côtés retentit.

- Je me nomme Echo, je ferais de mon mieux pour ne pas vous gêner.

Au vu de son caractère taciturne, je fus surprise qu’elle me donne quelconque information la concernant, ne serait-ce que son nom. Elle avait probablement dû juger que cela faciliterait la suite des opérations. Enfin, c’était ce que laissais entendre le coup d’œil légèrement plus léger qu’elle me lança rapidement. L’apparition d’un petit groupe de mammifères marin attira l’attention de toutes les personnes présentes. Ces derniers ne semblaient pas sensibles à l’agitation qu’ils venaient de créer, trop occupés à flâner paresseusement ou encore à essayer de jouer entre eux ou avec les nuages. Il était difficile de ne pas sourire devant une scène pareille. Et si tous se tenaient prêt à se mettre en mouvement à tout moment, ils affichaient également des mines plus enjouées. Mon accompagnante avait raison de se dépêcher, on était arrivé juste à l’heure, une dizaine de minutes de plus et on aurait retardé le reste du groupe. Je me tournais vers elle, attendant ses instructions, prête à me mettre au travail.

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