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 .to all those souls that dwell in wild flowers | Dandelion.

Dandelion
Cutie & Bully
Icône : .to all those souls that dwell in wild flowers | Dandelion. 65pv
Citation : forth from its sunny nook of shelter’d grass — innocent, golden, calm as the dawn
Messages : 45
Âge : 17 hivers
Race : Alice
Métier : -
Avatar : Fushi | To Your Eternity
Origine : Monde réel [fiction]
Pouvoir : -
https://otherlands.forumactif.com/t374-dent-de-liens
Dandelion
Icône : .to all those souls that dwell in wild flowers | Dandelion. 65pv
Citation : forth from its sunny nook of shelter’d grass — innocent, golden, calm as the dawn
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Âge : 17 hivers
Race : Alice
Métier : -
Avatar : Fushi | To Your Eternity
Origine : Monde réel [fiction]
Pouvoir : -
”…”
Nom : Dandelion
Âge apparent : Entre 14 et 17 ans.
Âge réel : 16 ans.
Race : Alice.
Genre : n.c.
Sexualité : n.c.
Groupe : Lostland
Âme : Toujours en sa possession.
Métier : Fugitif & vagabond ; un vaurien au sens littéral, qui vaque sur les chemins et vit de la pitié d’autrui ou de maraudes opportunes, prêtant main-faible aux saisonniers pour quelques heures en échange d’un bout de brioche.
Origine : Monde réel — fiction.
Pouvoir : ///
Particularité physique : Aucune hormis ses prunelles auréolines.
Avatar : Fushi | To Your Eternity
Dandelion
Il était nulle fois...

[TW : maltraitance infantile, comportements sectaires, sang, prostitution (adultes). Rien d’explicitement décrit, mais je préfère prévenir.]


« Crois en nous, car nous sommes le Salut.
Lorsqu’au temps de l’Anéantissement,
Les Cieux désigneront les Dignes,
Seuls survivront Ceux qui ont cru. »

Tu es né au cœur de l’obscurité.
Au cœur de l’obscurantisme.
Au moment de te sortir au monde, ta génitrice s’est faite louve au-dessus d’un baquet d’eau où tu as chuté parmi ses fluides matriciels, accroupie dans la confidence afin de mettre bas loin des regards, loin des dangers, loin de l’univers tout entier. Le XXIème est à peine ouvert sur le calendrier que certains préparent déjà l’Apocalypse depuis des décennies, l’achèvement du temps ; 2012 signera la fin du règne de l’Homme et, aux tréfonds des souterrains dans lesquels ils se sont retranchés pour y prier leur Moloch de cendres et de superstitions, tu retiens tes premiers pleurs. Les ténèbres ont eu raison de ta respiration — tu aurais dû mourir à cet instant, cordon ombilical toujours relié à ton placenta telle une bouée surnageant immonde dans ta bassine, à moins que ce ne fut là l’ancre qui t’aurait coulé si l’on ne t’avait repêché aussitôt, d’un geste malhabile dépourvu de la moindre tendresse, par inadvertance, presque.
Pour tous celleux de ton engeance, tu n’es pas humain. Ta survie est un présage plus qu’un miracle, un signe  des Divinités cataclysmiques ; tu n’es pas un enfant mais un sacrifice, une idole à laisser mûrir en vue de les encourager au jour de l’Anéantissement, lorsqu’il leur faudra s’ouvrir le thorax et présenter leur Âme aux Cieux. En atteste la marque que tu affiches sur la cuisse — la Main des dieux, ainsi qu’ils l’appellent — alors qu’il ne s’agit en vérité que d’un angiome superficiel dont les contours dessinent une feuille pentalobée. Par conséquence tu grandis bancal, pareil à l’arbrisseau planté dans un désert de roches, apprenant à marcher sur le tard, à parler en répétant des versets corrompus dont tu ne saisiras jamais la signification, à vivre à tâtons dans l’exiguïté de ce labyrinthe sous la terre, au rythme de rites insensés durant lesquels on entaille ton corps pour en recueillir quelques gouttes de ce qu’ils prennent pour une manne séraphique, t’arrachant pendant des années des sanglots de douleur et d’incompréhension.

Si ton esprit s’était égaré avant de trouver le chemin de ton être ou s’il s’est perdu au cours de l’un de ces cérémonials, quelque part échappé à la faveur d’un repos sans confort, libéré du fond d’une malle de bois censée te préserver du Mal jusqu’à la date fatidique, personne ne saurait dire. À l’époque, tu ne possédais aucun élément de comparaison, aucune brèche où semer une grain de libre-arbitre, de jugement critique. Le monde, ton monde, était une crypte à l’intérieur de laquelle fourmillent plusieurs dizaines de fantômes fanatiques — il paraîtrait que l’un d’entre eux est ta mère — sauf que tu ne connais même pas ce mot, ignores ce qu’il désigne. Pour te repérer, pour t’aider à distinguer chacune de ces entités incolores qui se déplacent en psalmodiant à la lueur des bougies dans l’attente de l’Ultime Ordalie, tu ne peux avoir recours qu’à tes sens ; au fond du gouffre se développent tes perceptions, unique méthode pour retranscrire ton environnement. Les foulées un cran plus traînantes de celui-ci, la respiration sifflante de celle-là, les phalanges écourtées de tel autre, les relents huileux, rancis, les diverses tessitures qui s’agglutinent lors des litanies, les mille et un bruits infimes de ces corps humains avides de la Fin. Tu t’efforces de tout capter du mieux possible, d’y accrocher les cordages déjà bien élimés de ta sanité. Et tandis que tu approches de tes dix ans, indolemment, se renforce la clameur collective, l’ardeur de leur Foi qui bientôt rencontrera son Épiphanie.


« Quand viendra la Nuit éternelle,
Nous nous tiendrons ensemble dans la Lumière,
Car nos Chants ont charmé les Cieux,
Et jusqu’aux Cieux nous nous élèverons. »


L’Apocalypse est aux portes de la Terre — tu n’en seras point.
Peu de jours auparavant, malgré la fébrilité de tous les membres de la communauté souterraine, leur excitation tangible comme celle échaudant une troupe d’écoliers à la veille des vacances, ils durent faire face à la pire des désillusions. Et tu n’étais même pas là pour voir leur tête quand ils ouvrirent la cellule. Ta cellule, où ils t’avaient enfermé en guettant l’heure opportune, que tu quittas par les ombres sans même t’en rendre compte. Incapable à jamais de témoigner de ce que les tiens convoquaient avec tant de zèle et d’absurdité, toi seul vécus ce nouveau monde à l’instant où agonisait 2012.
Les primes minutes suivant ton arrivée sont à l’image de la saison en vigueur : un feu d’artifice. La véritable naissance dont on t’a privé, dix ans après la biologique. Cacophonie des couleurs, camaïeu de sons et vacarme d’odeurs s’entrelacent en un charivari qui te submerge le cœur et noie ce qui persiste, à grand peine, de ta raison. Tu ne peux que défaillir, chevilles tranchées de vertige, et par réflexe tu t’agrippes à la première chose à portée — le contact est soyeux, doux comme la fourrure de ce lapin noir que tu avais cru apercevoir quelques heures plus tôt — et malgré la dangerosité du geste tu y restes accroché. Tu n’as jamais vu semblable créature de ta vie. Tu ne sais même pas ce que c’est, ni même le nom qu’on lui donne. Une panthère. Aussi stupéfaite que tu es ébahi. Ici, des joyaux d’émeraude pendent aux branches des arbres et les humains marchent à visage découvert, les fendant volontiers d’une plaie d’émail que tu apprendras bien plus tard à découper sur le tien, et que l’on appelle « sourire ». Loin de toi l’épouvante de l’inconnu ; la moindre insignifiance se veut un trésor à tes yeux dorénavant mordorés, la plus infime breloque dissimule une promesse d’aventures. À ton esprit miséreux, chaque seconde de ce monde est un cadeau, un festin. Un émerveillement.

Tu ne resteras guère à Tree Town. Malgré la sérénité qui y règne, la Panthère s’y oppose et ses justifications te demeurent insondables. Tu n’as que dix ans, dialogues en psaumes dignes d’une kabbale ou t’effraies de ton reflet dans le miroir. En outre, tu es une alice dotée d’une âme, convoitise ô combien menacée dans ce royaume sylvestre qui s’efforce pourtant de les protéger. Alors non, tu ne resteras guère. À la demande de la Panthère, quoique sans enthousiasme — aura-t-elle souhaité étouffer sa responsabilité ? tu l’ignores — on t’emmène loin de ce havre perdu.
Ton guide de renfort est une sentinelle accoutumée des voyages autant que des bévues de son ami félin, bien que celle qui te représente est des pires dont il a pris la charge. Pour autant, il ne souhaite laisser son confrère dans la crainte d’être découvert et, à contre-cœur, il t’emmène finalement jusqu’au royaume de Wonderland d’où il est originaire, avec pour intention de te cacher un moment là-bas. Le temps de réfléchir, dit-il. Toi, bien entendu, tu flottes à des années-ténèbres de là, trop occupé à découvrir les nuances du ciel ou les chants des feuilles pour t’inquiéter de ce qu’il adviendra demain. Demain n’existe pas encore à ton vocabulaire, pas plus que ton prénom. Il t’appelle « Gamin » pour ne pas risquer de s’attacher, se la joue bourru exprès. C’est qu’il est difficile de ne pas te prendre en pitié, si difficile qu’il marche devant pour éviter de trop t’observer, pour ne pas se sentir fondre un peu en te regardant tomber nez dans le ruisseau durant une chasse à la sardine volante, lécher sur les clôtures la fine couche de caramel d’ambre qui perdure à la fin du Choc’Holà ou sangloter un chouïa à l’approche de la nuit, ignorant du caractère inoffensif de cette obscurité qui semble présager le retour à ton ancienne existence. D’ailleurs, tu mettras des mois à accepter cette dualité fatale : le jour et la nuit ne font que se poursuivre sans fin, naturellement, ainsi va l’ordre du monde. Et tu en fais désormais partie.

Une nouvelle fois pourtant, tu es arraché à ton compagnon. Aux frontières du Royaume blanc, la guerre que vous ne vous étiez contentés que de frôler se rappelle à vous de la plus violente des manières ; lui qui s’était fait un devoir de déserter l’armée manque se faire appréhender et, dans sa dérobade, t’oblige à fuir de ton côté. Dans l’urgence, il t’a confié un nom à retrouver, un nom où vous retrouver, mais il a oublié que ta cervelle n’est pas encore taillée pour comprendre ce type d’information. Tu fuis, oui. Mais vers où ? Tu fuis. Le nom s’enfuit aussi. Il disparaît de ton esprit après quelques heures à peine.
Vous ne vous retrouverez point. Jamais.
Tu fuis jusqu’à échouer dans l’Underland, par erreur, par hasard. Éreinté par ta course folle, tu t’assieds sur le perron bancal d’une bâtisse sans même savoir que tu y logeras pendant les cinq années qui suivront. En t’assoupissant, tu te surprends à vouloir retourner en arrière, au temps où il t’était permis de t’endormir contre le ventre chaud d’une panthère.


Amaryllis.
C’est son patronyme, mais les autres finiront par la renommer la Mère Yllis à l’aune de son attitude envers toi. Comme la dizaine d’autres filles en ces lieux, elle apporte réconfort et oubli aux mineurs, prolétaires sans famille ou bien qui préfèreraient ne pas se rappeler qu’ils en ont une ; comme les autres elle dort peu, rit fort, cache des zircons dans les plis de ses jupons, se force une fois sur trois et te trouve des sobriquets par centaines ; devant les autres elle a réclamé à te garder et elle a supplié jusqu’à ce qu’elles cèdent, à l’usure, même si aucune ne l’a vraiment regretté ; comme les autres, Amaryllis n’est pas son vrai prénom, mais qu’importe ? Elle écrit « DANDELION » à la craie sur une ardoise et toutes s’ébaudissent — voilà qui te sied à merveille, frêle fleur des champs au terne milieu de ce jardin de misère, voilà qui sera ton nom à compter d’aujourd’hui et pour le reste de ta vie.
À l’écart des affres des conflits, à l’abri des regards inquisiteurs de la noblesse, tu grandis. Tes mères sont toutes convenues de préserver le secret, elles qui sont aussi bien contentes d’avoir un petit domestique capable de faire les lits, les repas et la poussière quand elles sont occupées dans leurs chambres. Elles auront mis du temps à t’enseigner les rudiments des corvées, néanmoins l’effort en valait la sueur et les nombreux découragements : à 13 ans, tu es maintenant capable de t’habiller seul, de couper du pain sans te trancher la main, de lire une liste de courses, de répondre à des phrases simples, d’écrire le nom de toutes les filles de l’hôtel. Jamais les clients ne t’aperçoivent. Tu es le fantôme de la maison, silencieux et serviable, le petit chiot qu’Amaryllis laisse grimper sur son lit à l’aube pour te raconter des histoires avant de se coucher. Lilas te houspille toujours quand tu mâches tes syllabes en la saluant. Tu penses toujours à ramasser les chaussures de Primevère qui les jette sur le palier dès qu’elle est contrariée. Lavande est muette, mais chaque fois qu’elle te croise elle te gratte la tête avec un sourire. Peut-être que tu auras aussi reçu quelques taloches pour avoir failli incendier la cuisine, couru partout avec les pieds boueux ou découpé des robes pour en faire des torchons, rien de bien méchant, sauf qu’elles t’aiment trop pour t’en vouloir longtemps. Et tu les aimes en retour, comme seul un adolescent peut aimer ses onze mamans.

Tu as eu 15 ans la saison dernière.
Amaryllis est morte. Volubilis est inconsolable. « Ce n’est pas ta faute », répète Pivoine, cependant tu devines que ce n’est pas l’opinion de la majorité de la maison. Car qu’est-ce qui forcerait la milice d’une tour à venir contrôler inopinément un bouge en périphérie de l’Atlantide, sinon pour y dénicher une prétendue alice clandestine ? Qui a vendu la mèche ? Toutes l’ignorent. Amaryllis aussi, sans conteste, et pourtant elle est morte. Lilas hurle. Primevère a balancé ses chaussures à la rue. Lavande évite ton regard. Et toi qui n’a rien compris, toi qui ne sais pas quoi dire pour t’excuser, qui trembles de la tête aux pieds, tu n’attends pas la sentence unanime pour quitter les lieux, front bas et foulée vive, pour t’échapper le plus loin possible de ton crime. Ce n’est pas ta faute.
Bien sûr que si. Même idiot comme tu l’es, tu ne peux t’empêcher de ressentir de la culpabilité. Si tu n’avais pas existé, Amaryllis serait toujours à tes côtés. Si tu n’étais pas resté, Volubilis n’aurait pas eu à pleurer. C’est ta faute. Tu fuis encore. Ta faute. Fuis comme jamais.

Tu fuis toujours. Les chemins sont devenus ton foyer, quand ta souffrance s’est mue en châtiment ; tu refuses de t’arrêter. Trop dangereux, trop douloureux. Rien ne t’appelle ni ne te retient, partout où tu te rends, et même si l’année écoulée sera parvenue à estomper le mal, ton cœur s’est accommodé de cette existence de bohème, d’infortuné va-nu-pieds. Tant pis. Puisque tu ne possèdes rien que des souvenirs et tes maigres connaissances, ta colonne vertébrale et ton âme, tu marcheras avec.

Il reste toujours l’horizon.


Mental
Bête trace ton second prénom. D’aucuns diront que c’est là ta nature, à tort ou à raison, à condition surtout de le comprendre au sens premier, car tu es bête — animal —, Dandelion. Pas idiot, non, encore que tu ne sois guère la flèche la plus véloce du carquois, mais tout chez toi trahit ton manque d’intellect et tes lacunes cérébrales, l’ange qui glisse en gloussant à l’arrière de ton encéphale lorsque l’on te pose douze fois trois. Et Dieu sait qu’il volette souvent en cet endroit, cet angelot de silence, celui qui saute au-dessus du gouffre où se sont échappés tes neurones, celui qui te tient compagnie sous la voûte étoilée, muet quoique sémillant, celui qui jamais ne te jugera pour ton alphabet pillé ou tes moues farouches.

Tu es bête, Dandelion, parce que tes connaissances n’appartiennent pas au règne de l’encyclopédie ; comme toi elles courent le long des sillons d’herbes sauvages, elles poussent sur les friches parmi les coquelicots et les bruyères, tissées de touchers et d’impulsions vives, denses d’arômes dérobés aux sous-bois un soir d’orage. Quasi analphabète, tu lis les lettres telles des images, reconnaît les mots les plus communs selon leur graphie — et gare à ceux qui ne seraient pas écrits en capitales, trop dissemblables — quand tu parles un langage aride et malhabile, langue boiteuse aux reprises cousues d’une main tordue, tout juste capable de te faire entendre. Ta mémoire s’en fait sensuelle autant que ton cœur, lequel se retrouve aisément distrait par son environnement. Tout est sens, toute essence se diffuse en toi au gré de tes expériences ; empirique à l’excès, à défaut d’avoir accès à de plus spirituelles philosophies, tu apprends au fil de tes nerfs le monde par ses couleurs, ses saveurs, ses textures avant même d’en connaître les définitions, engrangeant tes savoirs ainsi qu’un mulot amasserait les grains d’avoine. Cette acuité sensorielle ne t’octroie néanmoins pas la perspicacité qui s’y greffe en règle générale et tu respires conséquemment une crédulité que viennent contrecarrer tes sursauts sauvages.

Méfiant quoique tactile, tu compenses par les gestes ce que ta gorge peine souvent à transmettre, y conjuguant l’expressivité de tes regards en guise de sous-titre. Qui souhaite te lire n’a plus qu’à t’observer, kyrielle d’émotions sur ton museau d’adolescent, puisque tu ne possèdes par ailleurs ni pudeur ni tact en ce qui relève des sentiments, et encore moins le réflexe de les tempérer malgré la douceur intrinsèque qui te caractérise. Car bête, peut-être, mais loin d’être carnivore. Quand bien même tes dents ont mordu plus d’une main, y compris au sein de tes bienfaitrices, tu ne les as jamais montrées que par peur — quenottes serrées sur un frisson d’angoisse — ou par défiance, le cou déjà rentré dans tes épaules et les rotules prêtes à détaler. Petit peureux, d’une prudence toute relative, il arrive cependant que tu oublies certains principes élémentaires, le genre qui t’épargnerait une brûlure en voulant t’emparer à mains nues d’un aliment sur le feu ou qui t’éviterait de boire la tasse lors de la traversée d’une rivière alors que tu ne sais pas nager. Si seulement tu avais retenu qu’enfourcher un tronc d’arbre ne fonctionne que s’il est assez épais pour soutenir ton poids. Ceci mis à part, personne ne pourra nier que tu es doué d’un remarquable sens de l’équilibre et d’une dextérité d’écureuil, de quoi te retrouver perché sans encombre sur le faîte d’un toit où tu te plais à humer les vents, poëte dénué de rhétorique.

Les lambeaux de ton éducation n’ont malheureusement pas permis de te forger une réelle éthique. De même que le mensonge n’existe nulle part dans ton univers, le Bien et le Mal te demeurent étrangers, n’accueillant en ta meute que celleux qui t’auront témoigné tendresse ou affection désintéressée ; à ces personnes, ta loyauté aveugle leur est acquise au-delà de toute trahison, indécente dévotion que tu n’as pas eu pour l’instant à payer de tes larmes. Il faut en outre avouer que ta façon de gérer tes relations sociales, c’est-à-dire de ne pas les gérer, ou sinon très mal, en vérité, laisse rarement place à autre chose qu’un allègre chaos d’insouciance et de tangentes aléatoires, sorte de cha-cha-cha imprévisible lors duquel tu te dérobes ou t’accroches au débotté, à l’arrachée, reste ou repart sans prévenir pour une frayeur, une caresse, une friandise ou une menace. Jusqu’à présent, la fortune n’a placé personne de trop répréhensible sur ton chemin, mais une nuit prochaine cette naïveté te coûtera volontiers la demi-lune enjouée de ton sourire ; d’ici là tu continues d’obéir à tes instincts comme s’il n’existait nul autre maître à ton destin, nul autre capitaine à ton âme.


Physique
Dent-de-lion. Loin de toi cette métaphore — de toutes les beautés d’un jardin, tu n’es ni la plus prestigieuse ni la plus romanesque, aussi peu féroce que le laisse présager la rondeur de tes pommettes, qu’à l’approche de l’antère le soleil aime à l’envi moucheter d’éclaboussures roussâtres. D’identiques éclosent d’ailleurs sur la courbe de tes épaules sans que tu y aies jamais fait attention. Du bas de ton mètre soixante-cinq, tu sais faufiler ton squelette où bon te semble, souple et gracile, trop svelte cependant pour t’offrir force ou endurance. Un margay dans un corps de garçon. L’on raconte que tu te transformes même en liquide à l’occasion, lorsque l’on cherche à te transporter contré ta volonté, coulant ta mauvaise grâce dans la terre que raclent tes ongles sales.
Quand tu boudes, ton petit nez se fronce. Cela arrivait chaque fois que l’on te forçait à prendre des bains, alors même que tu aimes néanmoins barboter dans les rus limpides — c’est le savon, le fautif, les bulles dans les yeux veulent ta mort, c’est sûr ! On peut aussi compter quelques cicatrices dispersées çà et là sur tes mains, griffures d’inadvertance, ainsi qu’une large tache de vin en forme de feuille d’érable sur le dessus de la cuisse gauche.
Sur la calotte de ton crâne, une chevelure fine répand soyeusement son lustre nivéal ; vestige d’une enfance en berne qui mit plusieurs années à laminer ta blondeur. Parce que tu ne découvris ton reflet pour la première fois qu’à ton arrivée dans les Otherlands, tu ignores tout de ton ancienne apparence. A-t-elle encore la moindre importance ? Il paraîtrait qu’auparavant, l’éclat safran de tes iris imitait celui des violettes, joyaux ourlés d’indigo — sauf qu’à l’exception du Passeur responsable de ta venue, personne n’est en mesure de le confirmer.

Bonjour, bonsoir ~
On me connaît plutôt sous le pseudonyme de Chry’, mais tous dérivés de Dandelion seront acceptés — tous pronoms aussi. C’est Whity qui m’a fait un joli rentre-dedans suite à notre mini-rp durant l’Interforum XIVème édition et il a eu bien raison. Dès lors qu’il y a des fleurs et des cheveux, j’en suis, c’est un peu mon syndrome personnel.
Merci de m’accueillir parmi vous .to all those souls that dwell in wild flowers | Dandelion. 3600039414
White Rabbit
Attrape-moi si tu peux
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White Rabbit
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Attrape-moi si tu peux
Aaaaw, j'adore ce petit personnage !

Je ne regrette en rien mon rentre dedans, je dois bien te l'avouer. .to all those souls that dwell in wild flowers | Dandelion. 4148058454

On pourra discuter liens et je te chipe un RP dès que possible (si tu veux bien, évidement)
Bon courage pour la suite de ta fiche :)
Renard
Déjan-thé
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Renard
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Déjan-thé
il est... incroyablement doux ce petit pissenlit ! j'aime comment tu décris son mental 😂 il s'entendra vraiment bien avec Renard et bien d'autres petits perso que j'aime d'amour par ici ~

puis cette façon d'écrire ❤ éwè
très contente que tu sois parmi nous ! Bienvenue ❤ ❤ ❤
Parthenópe
Déjan-thé
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Parthenópe
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Déjan-thé
Aw, il est si délicat, tant dans son caractère que dans la plume qui lui rend si bien honneur 😍.
J'ai pris grand plaisir à découvrir les premiers traits de Dandelion et j'espère pouvoir te chiper un lien et un RP à l'avenir et si l'occasion et l'envie se présentent bien sûr ✨
Bon courage pour la suite et de la rédaction et encore bienvenue ! 💛
Dandelion
Cutie & Bully
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Mawwh, merci à tous les trois pour vos mots doux, vous êtes d’adorables loukoums .to all those souls that dwell in wild flowers | Dandelion. 3876171353
On se sent bien accueilli ici, bande de choux >///<

Le champ est d’ores et déjà ouvert pour les liens et ce sera avec plaisir pour les RP dès que j’aurai le feu vert ; j’ai hâte d’écrire avec vous <3
White Rabbit
Attrape-moi si tu peux
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Attrape-moi si tu peux
Ta fiche est parfaite (malgré le DRAMA) ! L'écriture est si jolie, c'est un vrai plaisir de t'avoir avec nous. S'il fallait refaire du rentre dedans, je le recommencerais encore vu le résultat !

Bienvenue à ce premier petit perso ~♪

.to all those souls that dwell in wild flowers | Dandelion. 1519894569 Félicitations, tu es validé! .to all those souls that dwell in wild flowers | Dandelion. 3019434634
Hell'come petit fou, tout me semble correct donc te voilà validé! Tu peux filer recenser ton avatar et ton personnage et ton pouvoir! Tu peux aussi créer ton logement, fiche de personnage et même un Fakebook pour ton personnage!

Si tu veux directement te lancer dans le RP et trouver des petits copains c'est par ici!

J'espère que tu te plairas parmi nous, n'hésites pas à voter sur les top-sites et à faire de la pub autour de toi!
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