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 Rien ne sert de courir ! (March Hare)

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sauf si on a des choses à se reprocher

Jackalope

March Hare


Il est dit qu’au Dark Wood Circus tout les monstres n’en ont pas l’apparence. Lope en est un, a sa tendre façon, caché sous son visage d’ange et ses manières attendrissantes.

L’alice est hébété, perdu dans un monde d’illusion où il se croit de nouveau chez lui. Son sourire est presque heureux, serein, ce serait dommage de lui retirer ça. Presque dommage, sourit la chimère. S’il n’avait pas frappé, s’il n’avait pas mit Lope à terre en le menaçant, est-ce que ça aurait changé quelque chose ? Rien n’est sûr, mais le lapin cornu est rancunier. Alors, pour le prix d’un joli espoir, il transforme le souvenir en charmant cauchemars. Il prend un peu d’ici, une histoire de courses poursuite, un peu de là, une histoire de tomber à terre et surtout, il prend le terrible souvenir du passeur qui lui propose de venir et le met en conclusion à ce faux passage sur terre. Lope force l’esprit à se souvenir qu’il est de retour dans les Otherlands, de nouveau. Le tout, sous le regard d’un petit lapin cornu qui court, bondit et poursuit toute l’histoire. Un patchwork de souvenir qui en font un fort vilain, avec son lui animal en marque de faussaire.
Bien fait.
C’est sa vengeance à lui, c’est pour le menton encore égratigné, c’est pour la crainte qu’il s’en prenne à Wolpertinger. Jackalope n’a alors rien de mignon quand son regard est froid et qu’il efface de la tête de l’alice les visages des deux chimères pour les remplacer par quiconque trainent encore dans ses souvenirs. Des enfants ? Parfait. Les siens ? Encore mieux.
Voilà. Bien fait, bien fait ! Le visage de ceux qui l’ont trahis et l’ont arnaqué, Lope a prit celui des enfants que l’Alice a laissé sur terre, ceux qu’il voulait tant revoir. Sur la joue de l’alice encore en plein songe, il peut voir une légère larme couler. Est-ce qu’il se sent mal pour autant ? Lope grimace, sert les dents et se convainc que l’alice n’a que ce qu’il mérite. Une suite de souvenir affreux qui vont le hanter, même s’il n’ont pas vraiment de sens.

Fouillant dans les souvenirs, Lope a pu voir, pourtant, l’alice n’est pas spécialement méchant. Même s’il a été quelque peu violent, mû par l’angoisse, iI est tout même bon payeur, a donné une rondelette sommes aux chimères dans l’espoir de rentrer chez lui. Tout ça pour quoi ? Pour se faire voler par les deux complices, la somme sera partagée pour assurer leurs vies et demain, ils n’en parleront plus ; la vie reprendra.

Il fait signe à Wolpertinger qu’il est temps de se séparer. Leur arnaque, un petit tour rondement mené entre les illusions de son exquise Wolpy et sa manipulation de souvenir, a tendance à toujours laisser les victimes un peu désorientées au début. Alors, l’un attend pour occuper l’alice quand il reviendra à lui, pour l’éloigner d’ici, tandis que l’autre va se cacher, afin de le pas attirer l’attention sur le petit commerce. Ce soir, c’est Lope qui s’y colle, il attend avec patience que l’alice revienne à lui. Il se sent vaseux, manipuler autant les souvenirs pour les rendres aussi cauchemardesque le fatigue, lui donne des vertiges et les bois qui lui poussent sur la tête lui font mal. Autant en finir vite.

Lope avance vers l’alice, tapote les joues de ce dernier avec ses mains soyeuse et l'appelle avec douceur, d’une voix mielleuse qu’il n’utilise d’habitude pas. “Monsieur ? Monsieur !” L’alice revient à lui. “Vous avez du avoir la tête qui tourne avec tous ces miroirs. Vous étiez inconscient !” Il lui fait un sourire faux. “Je vais vous indiquer la sortie.

Il est alors doux dans ses mouvements, le petit Lope. Tenant la main de l’alice qui, encore perdu, ne dit rien, il le mène au travers du dédale de miroir, évitant de se regarder, ou croiser le regard de l’alice, faisant de son mieux pour conserver son doux sourire. La galerie des glaces, leurs territoires, à Wolpie et lui, celui qu’ils connaissent par coeur. Il ne lui faut pas longtemps avant de trouver la sortie et presque pousser l’alice dehors, un mélange entre un encourageant “vole petit oisillon !” et un plus agacé “maintenant, dégage de là”. Il le salut de la main, un sourire toujours innocent accroché aux lèvres. Parfait.

Oui, ça aurait été parfait, si, encore un peu abruti par sa fatigue et la douleur au bois, il n’avait pas envoyé l’alice dans quelqu’un. Lope entendant la collision se tend, porte les mains à sa bouche et prend une petite inspiration inquiète. Il s’élance vers les victimes, pousse presque l’alice hors de son chemin.

Oh, non, pardon ! Ça va ?

C’est là que l’illusion tombe, Jackalope. C’est tellement facile de voir que l’alice, il n’en a rien à faire...

Vilain petit monstre.
March Hare
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Le temps est rouge,
Le temps est vert,
Il est rose, il est bleu;
Le temps est complètement schizophrène.


Le printemps arrive. Ça se sent dans l’air. Dans les averses que tu te prends sur la tronche, sur le soleil qui vient embrasser ton visage. C'est une journée arc-en-ciel, comme tu en ressens rarement. Les couleurs se mélangent créant en toi un méli-mélo complètement cacophonique. Les oiseaux piaillent et dansent dans les airs. Deux rongeurs se disputent un bout de pain. C'est la vie qui bat son plein, qui reprend ses droits sur la froideur de l'hiver. Les Otherlands semblent comme extasiés par le retour du beau temps. Et toi, dans tout ça, tu avances, le pas joyeux, les oreilles dressées et attentives au moindre bruit environnant.

Ce spectacle régale tes oreilles.

Tu avances sans trop savoir où tes pas te guiderons. Sans trop y faire gaffe. Tu te délectes d'un jour nouveau qui se lève sur cette terre de misère. Tu sens les arbres se dresser sur ton passage, comme des dizaines de tombeaux où se meurent les esprits dans une vie trop rangée endormis par des plaisirs trop accessibles. T'as ce mal-être qui te colle à la peau, à l'âme, comme cette odeur de bonbons qui te colle et que tu aspires goulûment pour ne pas te brouiller les neurones.

T'en as trop pris, t'en prend toujours trop, tu t'oublies toujours quand tu la tires jusqu'à t'en cramer la raison. Tu n'entends rien, hermétique à une réalité trop vive où tu te refuses d'exister sans elle. Les rires, les injures, et même les pas, tout semble se briser contre le mur infranchissable de ta boîte crânienne. Autrefois, ça te déchirait le cœur, mais avec le temps t'as appris à désorganiser ta cervelle, à noyer les souvenirs dans l'absurdité de tes pensées, tergiversant avec toi-même sans prendre en compte l'extérieur, cette réalité trop rude pour ton cœur d'homme brisé.

Tu pestes contre ce monde qui continue de tourner sans ses élans de démence et cette lueur folle qui éclairait ta vie. Lulla. Ce nom, c'est une écharde au fond du palpitant, cette douleur rassurante qui te rappelle que t'as existé un jour, qui continue de donner un sens à ta vie. Sans White, tu serais loin, parti au Pays des Merveilles avec Lulla sans miroir pour te ramener à la réalité. Mais tu t'es découvert des responsabilités nouvelles. Alors tu ne peux pas flancher, laisser la vie s'écouler sans que tu n'aies de prise dessus. Tu jouis d'une liberté nouvelle, tu t'autorises enfin à prendre à nouveau part à la danse effrénée du monde pour entraîner ton neveu avec toi dans ce surplus de vie et d'excitation.

La beauté du monde tu la redécouvre.

Chaque jour qui passe, à chaque nouvelle senteur qui vient emplir tes narines et agite ta truffe humide. Tu viens coller tes lunettes cyan à l'arrête de ton nez, comme pour mieux y voir. Une odeur nouvelle caresse ton nez. Celle du Cirque et de ses sucreries sans fin. Un sourire satisfait vient ourler tes lèvres alors que ton cœur s'emplit du rose brûlant du soleil et de ses promesses d'aventures. L'excitation te gagne et tu viens te perdre dans la foule et dans cette orgie de joies et de rires non retenus. Tes bras s'emplissent de friandises au fil des allées. Et tu tournicotes, joyeux, une énorme sucette venant sceller tes lèvres peinturlurées de vert.

Et bam !

Tu viens heurter une silhouette et lâche ton précieux butin. Tu tombes à la renverse, un inconnu dans les bras qui semble tout aussi troublé que toi.

- Vous allez bien ?

Tes doigts habiles se glissent par habitude dans la poche de la veste de l'étranger pour subtiliser son porte-monnaie. Un vieux reliquat de l'époque où tu volais pour Lulla, pour lui offrir cette vie tant désirée à laquelle tu l'avais arrachée. L'objet bascule de son blouson au tien alors qu'une autre voix se fait entendre. Le corps de l'étranger se retrouve poussé sur le côté alors que tu entends la seconde personne s'approcher, visiblement inquiète. Tu ne comprends pas toute la situation, tu affiches un sourire chaleureux, bien que maladroit. Tes lunettes tiennent en équilibre sur ton nez et tu es tout décoiffé. Cupidon hurlerait.

- Oui, oui. Tout va bien, merci !

Il n'a rien vu n'est-ce pas ? Ces petits larcins faisaient partie de ton quotidien, comme une seconde peau qui prendrait parfois le contrôle de ta carcasse. Tu es curieux, bien trop pour ton propre bien. Et les portefeuilles sont un excellent moyen, bien qu'atypique, de connaître quelqu'un. Enfin. C'est ce que tu te dis. Mais aveugle que tu es, il ne te servent pas à grand chose si ça n'est à retrouver l'excitation d'antan. Tu te redresses, sans prendre la peine de retirer la poussière de tes vêtements bariolés, pour venir en aide à l'homme qui t'as heurté.

Désorienté. Ce dernier marmonne quelques mots qui échappent à ton ouïe pourtant fine. Et il finit par se diriger par la sortie sans demander son reste. Tu tournes la tête dans sa direction, perplexe.

- Quel drôle d'individu... S'il n'était pas parti aussi vite je lui aurais proposé une sucette...

Dépité, tu te retournes vers le second personnage.

- Vous ne rejoignez pas votre ami ?

Tes doigts, dans tes poches, triturent nerveusement le petit objet de cuir.
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sauf si on a des choses à se reprocher

Jackalope

March Hare


Voilà, voilà.
À deux, l’alice est remit debout. Lope aide, reprenant son rôle de charmant gamin, bien que le coeur n’y soit pas vraiment. Il n’aime pas rester trop longtemps auprès de ses victimes d’escroquerie. Ça lui laisse le temps de penser, de les regarder un peu mieux, de voir en eux quelqu’un et non simplement des vilains qu’il est en droit de voler. Ça lui donne des remords, lui fait se poser des questions sur ce qui est bien ou mal. C’était plus facile quand il était en compagnie du Chat ou de Frost. Il regrette presque cette époque où il pouvait se prétendre naïf et dépendant. Maintenant, il faut faire le grand. Il s’en sent trop jeune encore.
Non, il n’aime pas ça, s’éterniser, ça l’angoisse. Alors, une fois l’alice remit debout, à peu près remis en état, Lope ne peut s’empêcher de le pousser légèrement vers la sortie, avec une moue agacée sur le visage.

Il retrouve un faux sourire dès l’alice un peu éloigné, soulagé, et lui fait un petit signe de main pour lui dire au revoir. Et à jamais espère-t-il. Aucune des victimes des arnaques n’est un jour revenus vers eux, une bonne chose. Mais pour combien de temps encore ? Il a peur, Lope, que sa petite vie lui retombe un jour méchamment dessus. Que la vie s’en prenne à sa Wolpie, qu’elle perde de sa superbe. Que lui restera-t-il alors ?
Il revient à la réalité quand l’inconnu parle. D’un coup d’oeil, Lope le regarde, plisse les yeux devant l’explosion de couleurs que sont les vêtements, accessoires et cheveux. Mais tout est plein de poussière. Par sa faute. S’il avait été plus prudent, plus attentif...

Vous êtes comme une étoile ternie, c’est dommage.

Pour ça, très vite, le lapin cornu s’en veut. Du bout de ses doigts délicats, alors, il entreprend d’enlever les poussières des vêtements du lièvres roses. Il remet en ordre ce qu’il peut, remets droites les lunettes, mais ne va pas jusqu’à toucher les cheveux. C’est trop personnel. “Ce n’est pas la peine de lui offrir des sucreries, ce n’est qu’un al…” Ce n’est pas très gentils, pas très doux. Ça ne va pas avec son personnage. “Ce n’est pas mon ami. À vrai dire, je ne le connais pas” reprend-il après s’être mordu la langue. “Il s’était perdu dans la galerie des glaces, je l’ai aidé à en sortir.” Et il l’a allégé d’une rondelette somme. Lui a offert des cauchemars. Lope se pince les joues pour ne plus y penser. La fatigue et les bois le rendent sensible pour quelque chose qui ne le mérite pas.

Les alices sont mauvais. Les alices lui ont offert cette vie affreuse. Lui ont offert cette apparence grotesque. Pourquoi s’en soucier ?

Il se soucie plutôt des friandises, en ramasse distraitement quelques une avant de grimacer. “Et même si vous vouliez lui offrir quelque chose, c’est plein de poussière à présent.” Peut-être que les offrir à l’alice aurait été bien alors. Lope retrouve un sourire un peu espiègle, un peu mauvais. “Mais peut-être en avez-vous d’autre dans vos poches ?
Car il a sentit, Jackalope, le doigts crispé sur quelque chose quand il a remit de l’ordre dans les vêtements de l’inconnu. Curieux, il aimerait savoir. Il pourrait savoir, s’il prenait le temps de fouiller la mémoire. Mais encore fatigué de la séances d’avant, il se retient et puis, c’est un peu intrusif. Alors pas tout de suite, pas ce soir. Le monsieur n’a pas l’air méchant, Jackalope peut peut-être baisser sa garde. Un petit peu. Pour l’instant.

Je peux peut-être vous aider à trouver d’autre friandises ? Pour remplacer celles que j’ai gâché.

Il lui offre un sourire. Sa voix est dansante et douce. Une voix qui invite à la confiance, qui va avec son regard doux. Jackalope est doux. Pour de vrai cette fois.
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Vous savez que les étoiles
sont probablement déjà mortes
lorsque nous les voyons ?


Et toi, March ? Es-tu mort à l'heure où il te parle ?
Ton cœur l'est, lui. Mort écrasé sous les talons trop hauts de ta Lulla. Tes cieux sont de cendres, malgré les couleurs que tes verres tentent de leur donner. Tes cieux sont noirs et mornes, quand ils se refusent à tes yeux. C'est un joli compliment qu'il t'offre cet inconnu. Tu es une étoile qui brille au firmament. Tu éclaires les nuits et veille de là-haut sur les milliers d'existences des Otherlands. Ok. Tu pars peut-être un peu loin là non? Il a juste dit que t'étais une étoile ternie. C'est pas forcément joyeux. Mais tu n'as pas idée de ce que c'est que quelque chose de terni, pour toi tout est noir ou blanc, comme les lapins.

Tu esquisses un sourire. C'est agréable, qu'on prenne soin de toi. Tu le laisses faire, tentant de l'aider à se remettre en ordre pour ne pas faire honte à Cupichou. Tu viens replacer une mèche de cheveux derrière ton oreille et fait mine de l'observer.

- Merci encore. Un al...paca ?

Tu te retournes en direction de la sortie, pensif. C'est bien la première fois que tu en croises un. Tu notes cependant qu'ils n'apprécient guère les friandises. Que leur existence doit être triste ! Une existence sans sucre, c'est comme un monde sans couleurs, fade et terne. Tu écoutes avec attention les dires de ton vis-à-vis.

- Vous êtes bien aimable. Ce pauvre bougre aurait été perdu sans vous ! Nous sommes donc dans la galerie des glaces... J'en ai beaucoup entendu parler, mais c'est la première fois que je visite.

Tes doigts viennent rencontrer le froid du verre réfléchissant et ça t'arrache un frisson.

- On dit que c'est une porte pour le monde des alices... Qu'en pensez-vous ?

Si Lulla l'avait su... Peut-être qu'elle serait venue se perdre ici. Tu l'as gardée à tes côtés par égoïsme. Refusant de la voir mourir. Peut-être que la mort aurait été plus douce que la vie à tes côtés. Que la vie dans ce monde vicié. Ta mine s'assombrit à cette pensée. Tu te fais le méchant de ta propre histoire pour ne pas contredire les souvenirs de ta femme, amère. Tu préfères garder en souvenir les rares moments de douceur de votre quotidien désaxé. Tu l'as aimée, Lulla. A en crever. Crever d'épuisement pour contenter ses désirs constamment renouvelés.

Tu restes debout pendant qu'il ramasse les friandises éparses au sol. Pleines de poussière qu'il dit. Une moue triste vient se dessiner sur ton visage alors que tu fouilles dans tes poches à son conseil. Tes doigts parcourent le cuir, pensif tu es. Tu finis par te résoudre à sortir le portefeuille de ta poche et le tendre à l'inconnu avec un grand sourire.

- J'ai récupéré ça ! Si ça te tente de partager le butin avec moi, tu es le bienvenu ! Et ... J'aurais une petite requête ... Tu pourrais m'aider à identifier ce qu'il contient ?

T'es un peu gêné de demander ça, mais beaucoup trop curieux à l'idée de découvrir une nouvelle histoire pour ne pas le faire.
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Jackalope

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Alors qu’il frotte les vêtements pour en retirer la poussière, Lope pense qu’elle doivent être éclatantes. Lui qui ne voit que du bleu et du vert, ses rétines lui hurlent qu’il y a tant d’autre couleur à voir sur ce personnage. Il ne peut que les imaginer, mais se dit que voir des couleurs douces et froides, c’est déjà pas mal. Il sourit à l’individu, plutôt satisfait de lui venir en aide, puis s’étonne de l’histoire d’alpaga. Il attrape ses oreilles duveteuse du bout des doigts, les tire un peu pour les apercevoir en périphérie de son regard et mieux les montrer.

Alpaga ? Non, je suis un jackalope...Enfin presque. Entre un lièvre (jackrabbit), récite-t-il par coeur, et une antilope (antelope). D’où les oreilles et les…” Lope lève ses yeux jaunes, regarde dans la même direction que l’inconnu éclatant et lâche un petit rire gêné. “Oh, pardon, je pensais que vous me parliez.” Mais ça fait encore moins de sens. Quoi “alpaga” ? La chimère pince la bouche, intrigué, avant de reprendre de sa voix douce : “Enfin… Moi c’est quand même Jackalope. Ou Lope.” Il termine son ouvrage, se tapote les mains l’une dans l’autre pour les nettoyer. “Et voilà, comme neuf. Étincelant, comme avant !

Comme son sourire, à Lope, ou la chaleur dans sa voix. Pourtant, il s'efface devant les compliments. Aimable ? C’était de son piège que Lope chassait l’alice. Il n’a rien d’aimable à ce sujet. Mais les alices… ne méritent pas vraiment mieux, alors, quelle importance ? Il penche la tête sur le côté, sourire crispé, lèvres scellées. Il observe l’inconnu toucher le miroir, parler de portes pour le mondes des alices. Les rumeurs voyagent maintenant sans qu’il ait à les colporter ? Tant mieux, tant mieux.

Je pense… que ce ne sont que des miroirs. Les gens y voient le reflets de leurs envies.” Inutile de l’embarquer aussi dans ses histoires d’arnaques.

Et lui, de quoi rêve-t-il ? Lope observe et note, cette ombre dans le regard, cette mine qui jadis était si lumineuse et qui s'assombrit. Ce serait facile de regarder, de comprendre. Le souvenir doit être en surface, facile à trouver. Mais pas ce soir, il est fatigué, pas si vite. Il ramasse les friandises à la place, souffle sur certaine dans l’espoir de retirer poussières et microbes. La règles des 5 secondes est bien trop passée, hélas, hélas.
Il est distrait quand l’étrange personnage lui tend le carré de cuir.

C’est… son portefeuille ? Vous lui avez prit quand…” Quand ils étaient en contact, sans doute. Le visage de la chimère s'illumine, il tape dans ses mains avec enthousiasme, bondissant sur place. “Excellent ! Excelleeeent !” Lope prend le portefeuille délicatement et poussé par une trop grosse curiosité face à tant de mystère, tout doucement, laisse son esprit vagabonder dans un souvenir de March. Pour voir. Celui de leurs rencontre. Rien d’intrusif. Juste une confirmation. Une explication. Que voient les yeux bleus de l’inconnu ? Des alpagas, de l'impossibilité à déchiffrer un portefeuille ? Que voit-il ?
Du noir. Lope est surpris. Il entend les voix, la sienne, celle de l’autre mais ne voit rien. Il sent les sensations, comprend comment l’autre appréhende le monde. Mais il ne voit que du noir. Sans rien toucher, Lope s’en va, revient à lui en un petit soupire.

Vous ne voyez pas très bien ?” Question innocente dont la réponse est déjà connue. Jackalope jauge à quel point l’inconnu sera sincère avec lui. Il attrape la main de l’éclatant, le guide doucement entre les miroirs. “Venez, on va s'asseoir. Restez prêt de moi, les jeux des miroirs sont traîtres.” Voilà, ça n’a rien à a voir avec le cécité. Il sourit ; pour lui c’est son terrain de jeu. “Et on verra ce que notre maladroit inconnu nous cachait là dedans !” dit-il le portefeuille en main.
Oh, il pourrait déjà tout dire Lope, ayant parcouru les souvenirs il y a peu. Mais avouer ? Redonner un sens à tous ses fragments éparses ? C’est donner une personnalité à l’alice, il ne le souhaite pas.

Plutôt, il racontera un jolie mensonge, un merveilleux conte. Il est doué pour ça.
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Un sourire étire tes lèvres, franc, chaleureux. Tu te retournes vers ton vis-à-vis, tes yeux brillant d'un bleu excité.

- Oh ! Enchanté Jackalope ! Nous devons être des cousins éloignés dans ce cas... Je suis March Hare, le lièvre de Mars !


Tu as toujours aimé rencontrer des membres de ta famille, te donner l'impression d'appartenir à quelque chose. Tu penches la tête, pensif.

- Merci ! Vous êtes bien serviable... Mais... Peut-être... Peut-être connaissez-vous mon frère, Moon et mes neveux White et Black ? Je suis à la recherche de Moon et Black pour tout vous dire...

Ta mine s'illumine à la simple pensée de te rapprocher de l’accomplissement de ta grande mission, réunir ta petite famille brisée et rendre à White un semblant de cocon familial. Tu glisses tes doigts sur les miroirs, pensif, te disant que dans ton cas ils ne doivent pas refléter grand chose. Tes envies sont floues... Tu te contentes de tenter de répondre tant bien que mal à celles de tes proches.

C'est surpris que tu l'entends exulter. C'est bien la première fois que quelqu'un perçoit aussi positivement tes petits larcins. Tu esquisses un petit sourire timide, toujours gêné d'admettre ton infirmité.

- Je ne vois malheureusement rien, notre créatrice à devait être bien fatiguée le jour où elle m'a créé. Les miroirs ne risquent pas de me tromper, c'est l'un des avantages, je suppose.

Tu suis l'homme et viens t'installer à ses côtés. Tu balances tes pieds dans le vide, laissant le soleil embrasser ton visage.

- J'adore découvrir les histoires des autres, c'est probablement pour ça que j'ai pris l'habitude de leur soutirer des petits morceaux d'eux à chacune de mes rencontres.

Dis-tu innocemment.
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Jackalope

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Un cousin ?” Ses oreilles s’agitent, à Lope, interloqué. Il y réfléchit un instant, laissant le silence planner. Parce qu’ils sont tout deux issus de lièvre ? Il peut comprendre la logique… mais peut-il y prétendre réellement, lui qui est sortit d’un lien internet ? La chimère secoue la tête, décidant d’occulter ce détail. Cette réalité là est plus douce, plus amusante. C’est un jeu que Lope veut bien essayer de jouer. “Enchanté Mon cousin.” Il sourit “On devrait se tutoyer alors ?” Oui, ça fera plus familiale.

Alors, alors, la petite chimère pense, si vite, sa tête tourne presque. Il aimerait présenter ce membre de la famille à sa Wolpertinger… Mais est-ce sans danger ? Il ne veut pas garder pour lui quelque chose de bénéfique mais si, à contrario, le lièvre s’avère mauvais, il souhaite être le seul à en payer les pots cassés.
Il veut en savoir plus, mais crains de regretter ses indiscrétions si March se montre plaisant compagnon… Ou cousin. Il a l’impression de marcher sur un fil tendu, entre méfiance et confiance.
Mais March parle, coupant court ses réflexions, évoquant du reste de sa famille. “Non je… je ne les connais pas.” répond-il doucement, observant le visage illuminé de March. Il va être déçu, il va bientôt de nouveau s’éteindre… Et ce sera de la faute de Lope. “Je suis désolé.” Et il l’est vraiment. La chimère regarde March Hare, se rappelle quand lui même cherchait Wolpertinger. Il se souvient combien c’était dur, usant. Mais au moins, il n’était pas seul. “Tu as des gens qui cherchent avec toi ? Sinon, moi…” Il sert ses doigts fin sur la main de March. “Moi je peux t’aider. C’est ça la famille, non ?” Il secoue la main avec encouragement “Alors, parle moi d’eux ! Et si je trouve quelque chose, je te le ferais savoir.” Il adresse un sourire triste, Lope, il ne peut guère faire mieux.

Un sourire qui ne sera pas vu. Lope hoche la tête. Il savait, oui, se sent coupable d’ainsi avoir piéger le Lièvre de Mars… et un peu rassuré de le voir se confier. Peut-être peut-il vraiment avoir confiance. En tout cas, assez pour se confier aussi, tout doucement. “Moi… je ne vois que le bleu et le vert et… Et je suis muet.” Il hausse les épaules. “Mais j’ai eut de la chance : je peux imiter les voix des autres. Je n'ai pas de voix à moi,mais j’ai les voix du monde entier !”. Il rigole un peu, éclaircit sa voix et se concentre pour imiter celle de March “Comme ça ! Oh, mais une fois, je me suis retrouvé sans magie et là, je ne pouvais plus rien dire du coup.” Il tousse de nouveau, comme s’il avait une poussière dans la gorge et reprend avec lenteur “Les gens sont complexes… tu ne crois pas ? Il y a des manques, il y a des dons. Ta créatrice n’était peut-être pas fatiguée… Elle avait juste une autre idée pour toi.” Même si lui, Lope, ne comprend pas cette notion de créatrice. Il hausse les épaules et finit de serpenter entre les miroirs avant de trouver un coin où s’installer. Il fait Attention, le petit Lope de laisser la place à March, de le guider et de glisser gentiment contre lui quand il lâche enfin la main qu’il tenait.

Là il reprend le portefeuille, l’agite pour entrechoquer les pièces entre elle. “Tu aimes les histoires ? Moi j’aime les raconter.” Et il en connaît tant des histoires, son indiscrétions est souvent si forte… Pourtant, là, alors qu’il ouvre le portefeuille et se trouve devant une carte d’identité qu’il n’arrive pas à lire, Jackalope hésite. Il sait la vérité. Il pourrait tout avouer. C’est une histoire triste, une série de malheur et sa rencontre avec lui en a été un de plus. Lope secoue la tête. Non, non, c’est un Alice, il l’a bien mérité. “Notre mystérieux inconnu s’appelle…” Il s’interrompt, comme piqué par une bête. “March. Tu voudras un morceau de moi aussi ?” Il pose le portefeuille sur ses genoux, regarde le lièvre de Mars, observant son visage. “Je veux bien te donner quelque chose mais… Je peux choisir ? Ça m’embêterait de perdre mon portefeuille.” Ou quoi que ce soit d’autre de valeurs en fait. Lope n’est pas matériel de nature… mais certaine chose méritent d’être gardées. Il sourit “Et moi, je veux quelque chose de toi alors.
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Jackalope semble accepter l'idée d'un lien familial plus aisément que Moon, ou encore White. Peut-être les lièvres étaient-ils plus dociles, plus enclins à tisser des liens que les lapins? Tu ne saurais dire, c'est la première fois que tu croises un autre lièvre et tu ne peux qu'espérer que Black se montre aussi coopératif que lui. Tes lèvres s'étirent dans un sourire satisfait.

- Enchanté cher cousin... Je pense que le tutoiement est de mise, en effet !

Tu es un peu déçu lorsqu'il t'avoue ne pas connaître le reste de la famille. Ça aurait pu être une piste... Mais ça serait trop simple, et bien moins plaisant pour ce cher Dieu Castor, que tu soupçonnes avoir quelques penchants sadiques. Ton éternel sourire retrouve tes lèvres tandis que tu tapotes gentiment la tête de ton vis-à-vis.

- Non, je n'ai personne... Merci Lope... Ton aide serait grandement appréciée ! C'est agréable de tomber sur un membre de la famille et qui plus est aussi plaisant ! - Tu portes ta main sur ta joue, affichant une moue pensive. - Mh... J'ai peur que tu n'aies pas grand chose à te mettre sous la dent. De ce que l'on m'a rapporté Moon a de longs cheveux blancs et Black de longs cheveux noirs... Ils ont tous deux fuit Wonderland il y a des années de cela. Ils sont tous passeurs, comme moi ! Je n'ai pas eu la chance de rencontrer Black, mais Moon est une vraie tête de mule, il n'a jamais accepté que l'on appartienne à la même famille... Et il a une notion de la famille assez... Singulière...

Tu te mords l'intérieur de la joue, repensant à l'abandon de tes neveux. Si Moon avait été un père plus attentionné... Les choses n'auraient probablement pas pris cette tournure. Tu serres le poing à t'en blanchir les phalanges pour le desserrer presque aussitôt, confus.

- Je... Cherche simplement à réunir la petite famille... Et eventuellement à avoir quelques explications. Pour le moment je n'ai que la version de White... - Ta moue s'attendrit lorsque tu prononces son nom. - C'est pour lui que je les cherche... Ils l'ont laissé seul, livré à lui-même... Pauvre chou... Heureusement que tonton March est venu à la rescousse ! - Tu affiches une mine radieuse adressant un clin d'oeil au lièvre. - Si tu m'aides dans ma quête pour rendre au petit White son sourire je t'en serais éternellement reconnaissant!

Tu écarquilles les yeux à ses mots, visiblement les lièvres n'étaient pas gâtés par les Otherlands.

- C'est... Fascinant ! Je suis entièrement d'accord avec toi quand à la complexité des gens, ils sont tous si différents et passionnants, un arc-en-ciel de personnalités à rencontrer pour égayer le tableau de notre existence ! C'est une bien belle façon de voir les choses ! Je ne peux qu'être d'accord avec toi !

Tu te laisses guider, ravi d'avoir rencontré un nouveau compagnon dans ta quête pour réunir la famille. Tu t'installes écoutant Jackalope avec attention.

- Nous nous sommes bien trouvés! Héhéhé!

Tu le scrutes à travers tes verres teintés, sans pour autant le voir, tu viens poser tes doigts sur sa peau douce et que tu devines juvénile. Tu tentes de déchiffrer son expression.

- Je ne ferais rien qui pourrait te nuire, cousin... Si tu veux me livrer un morceau de toi, c'est avec plaisir que je l'accepterai... Que veux-tu de moi? Je n'ai pas grand chose, mais je ferais en sorte de te livrer ce qui pourrait te rendre heureux.

C'est un regard franc que tu viens planter dans le sien. Du moins, tu essaies. Un sourire doux qui s'affiche sur tes lèvres fines. Tu ne sais pas si tu pourras le combler mais tu es prêt à faire tout pour. Après tout, la famille c'est la chose la plus importante pour toi.
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Jackalope

March Hare


Oh… Il en pleurerait. Presque.
Si son coeur n’était emmitouflé dans milles couches de coton qui le rend sourds aux histoires tristes, il pourrait en être ému. Mais la sienne aussi est triste, d’histoire, pourtant, personne n’a pleuré pour lui, personne ne lui a tendu la main. Alors ça le rend distant aux histoires des autres. Et puis, il faut bien ça, aussi, pour arnaquer les alices sans céder à leurs tragédies.
Il a remarqué, Lope, les histoires finissent souvent mal : celles des alices ne sont pas mieux. Au pire, leurs vies étaient misérables et l’est restée en passant par ici. Au mieux, leurs vies étaient bonnes et qu’est-elle devenue maintenant ?
Quel autre choix que de se blinder, étouffer ses sentiments, à celui qui peut lire les souvenirs ?
Ses émotions, il ne les réserve qu’à ses proches.
Lope t’aime bien March -vraiment !- mais pas encore assez pour se laisser complètement bercer par ton histoire, s’en émouvoir, pas assez pour s’attrister du sort du pauvre petit White. Il n’a pas de compassion pour ce dernier. Qu’il soit gamin ou non (car c’est forcément un gamin, pas vrai ? à laisser un aveugle faire tout le travail.) Lope comprend ce qu’il veut, à savoir surtout qu’il n’est pas seul : il a March. C’est déjà beaucoup. Plus que lui à l’époque. Alors voilà : il s’en fout de White.
Mais au fond, même si c’est un gamin tordu, si Lope peut aider, il le fera. Peut-être que ça rattrapera son Karma -si ça existe-, peut-être qu’il veut croire que c’est parce que personne ne le connaissait qu’il n’a pas eu d’aide. Peut-être parce qu’il veut être mieux que tous les gens qui regardaient ailleurs quand lui mourrait de faim.
Il veut être le chat, plutôt que le rat.

Alors il écoute, acquiesce et fait des “hum” pour faire comprendre qu’il est attentif et note.
Passeurs. Une famille de passeurs. Si c’est dans leurs gènes, alors lui, Lope, est encore un faux.
Faux-cousin, faux-ami.
Ça lui colle à la peau.
Tellement amer…

Il soupire, se remet à réfléchir. Des Passeurs, il en a vu dans les souvenirs de ses victimes. Ah ! Un avec les cheveux blancs aussi. Avec de longs cheveux blancs, oui, ça colle. Blanc comme la lune.

Lope s’arrête de penser, ses yeux s'écarquillent alors que ses oreilles se redressent.

Il dévisage March, longuement, la bouche entrouverte. “Je…” Non attend, se reprend-il. La prudence et l’intelligence à faire prévaloir sur les émotions. “Je… Je vais y réfléchir. À ce Moon. Et Black aussi. Croise les doigts pour que je trouve plus vite que toi.” Il laisse s’échapper un rire. Ses sourcils se froissent, son sourire se force. La chimère s’agite, les doigts pianotant sur la surface sur laquelle ils se trouvent. “Et -Haha… - Simple curiosité. Notre bon père Castor qui nous a créés t’a donné la capacité de voir les gens autrement. Enfin, de pas les voir, mais de les percevoir autrement. Enfin voilà.” Passons, tousse-t-il dans sa main. “Et heu. Je sais que c’est très personnel. ça me gêne de demander ça… Mais est-ce qu’il t’as aussi donné… un super pouvoir qui tue tout ?

Il lâche de nouveau un rire nerveux et sert les dents. Il a une piste. Peut-être. De tous les souvenirs d’Alice qu’il a parcouru, il y a un passeur qui correspond à une description. Un passeur qu’il voit régulièrement. Et ce n’est pas une bonne nouvelle. Fallait-il vraiment que ce soit celui-là ? Envoyer le -semble-t-il- gentil et innocent March dans l’Ombre du dirigeant de Mêmeland ?
Pas sans être d’avantage certain, se résout-il, pas sans sécurité.
Il est sorti de ses pensées quand une main effleure sa joue. Lope a un sursaut, un petit bond de recul devant ce contact non-annoncé. Sauvage, il sent l’envie d’hurler monter en lui, une boule dans son ventre, une raideur dans ses mouvements. L’envie de se défendre. Le souffle court, une pointe d’anxiété dans l’estomac. Une envie de vomir. Tout en même temps.
Lope se reprend.
Doux, gentil Jackalope. C’est l’image qu’il doit donner.
Il attrape la main de March, la mène sur le dessus de la tête avant que ce dernier n’ait le temps de réaliser ce changement d’humeur. Il change vite de conversation, brouille son malaise dans son miel habituel.

J’ai des bois sur la tête. Ils tombent régulièrement, mon temps ne s’est pas arrêté partout il semblerait. Je peux t’en donner un bout, si tu ne trouves pas ça trop bizarre.” Il emmène ses doigts sur ses oreilles Et de longues oreilles. Elles sont douces, hein ? Après, je suis très classique. Banal.

Il soupire. C’est d’être en famille qui le perturbe ? Lope se sent soudainement bien seul.
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Rien ne sert de courir !


Qu’il est attentionné Lope ! Il t’écoute sans t’interrompre, se contentant de petits bruits pour te signaler qu’il est toujours attentif, pour toi qui ne peut voir ses yeux ou déchiffrer ses émotions, c’est essentiel. De tous les membres de ta famille, il est sans nul doute le plus affable. Tu esquisses un léger sourire rassuré, finissant tes explications pour lui laisser la parole. Il semble hésiter, mais il te dit qu’il va chercher avec toi. A ces mots, tu sens soudainement une vague de douceur t’envahir et les larmes te monter aux yeux.

Tu as toujours été seul dans ta quête, tu t’es toujours senti comme Don Quijote face à ses moulins, seul et incompris. C’est bien la première fois que quelqu’un t’écoute et s’implique dans ta recherche. Tu ne peux pas en parler à White, le sujet le faisant toujours sortir de ses gonds et tu ne veux surtout pas chambouler son petit cœur déjà éreinté. Tu lui en reparleras un jour, quand tu auras trouvé Moon et Black, que tout ce petit monde sera réuni et qu’il ne restera qu’à recoller les morceaux de ce puzzle dépareillé.

Lope a une façon si douce de voir le monde, comme s’il voyait au-delà des gens, qu’il puisait directement dans leur essence pour parler à leur cœur. En tous cas, c’est l’effet qu’il te fait tant ses mots te font du bien. Il réussit à faire des qualités des défauts dont ton ancienne compagne n’avait de cesse de te reprocher bien qu’ils ne soient pas de ton fait. Ses mots pansent tes maux, les apaisent l’espace d’une phrase sans pour autant les effacer. C’est un moment de répit agréable que tu savoures à ses côtés.

La question de ton vis-à-vis te surprends et tu vois jaune éléctrique, c’est comme une décharge dans ton coeur. Un super pouvoir… Tu n’as rien d’aussi exceptionnel. En dehors de la capacité de ramener alices et objets, tu es dénué de tout intérêt. Tu viens lui effleurer la joue en le rassurant sur ses craintes quand tu le sens se crisper sous tes doigts. Le jaune se fait plus intense, tourbillonne dans tes mirettes avec une pointe de bleu appréhension, celui des matins avant un orage, d’une mer avant la tempête.

Il redirige ta main vers le haut de sa tête et tes yeux se parent d’une nuance d’ocre de contentement, du moins c’est comme ça que tu te les imagines. Tu affiches un large sourire satisfait, tu hoches la tête avant de reprendre la parole, excité par cette découverte.

- Mais ! C’est magnifique ! - T’as les yeux luisants, tu viens caresser les oreilles et les bois, fasciné par les textures qui s’offrent à tes doigts. - Je n’ai jamais rien eu d’aussi personnel, c’est si joli.

Tu n’as rien d’aussi beau à offrir. Quoique, ton ex te faisait souvent des remarques sur tes yeux, te disant qu’on pouvait lire en toi comme dans un livre ouvert. Elle trouvait ça dérangeant alors tu t’es mis à porter des lunettes pour ne pas lui imposer tes émois.

- Hm… - Tu hésites un instant avant d’abaisser tes verres teintés pour lui dévoiler ton regard topaze. - Ca ne tue pas tout mais, j’ai les yeux qui changent de couleur en fonction de mes émotions.

A ces mots tu t’imagines être observé et la curiosité quant à sa réaction te gagne, sera-t-il surpris ? Intrigué ? Déçu ? Tu te penches un peu vers lui comme si cela te permettrait de mieux le voir alors que tes mirettes se teintent d’un vert intrigué-intriguant avec une pointe d’appréhension bleutée. Tu sais que ce n’est pas grand chose, mais c’est ton petit truc à plus à toi, que tu apprécies un peu honteusement depuis qu’il a suscité l’agacement de celle qui t’était chère.

- Je suis moi-même très… Classique. Je n’ai même pas d’oreilles ou de queue, je suis juste, un lièvre.

Ou tu étais, tu ne sais plus. Tu es né avec cette identité et tu ne l’as jamais questionnée.






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