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 Rien ne sert de courir ! (March Hare)

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sauf si on a des choses à se reprocher

Jackalope

March Hare



Il est aveugle. March est aveugle. Lope le sait. Pourtant, il ne peut s'empêcher de se forcer à faire le plus beau poker-face de toute sa vie à écouter le lièvre. Lope ne voit pas toutes les couleurs. Juste certaines. Mais il sait que s’il y a une chose dont il peut être sûr que c’est le lièvre n’a rien de classique rien que sur sa gamme colorée. Il sent que les couleurs sur lui, ce ne sont que ses yeux qui n’en perçoivent pas toutes les nuances. Comme une voix qui lui hurle dans sa tête “ça n’existe pas !” (rien que pour parler des cheveux) et que son cerveau remplace par autre chose. Quelque chose de même pas proche, de triste, de terne, de morne mais que sa rétine peut accepter. Mais la chimère se retiendrait bien de faire un quelconque commentaire pour s’en plaindre, pensant, non sans un petit soulagement qu’au moins lui n’est pas dans ce vide perpétuel qu’il a perçu en fouillant les souvenirs du lièvre. Il n’y avait pas de noir, pas de blanc. Juste rien.

Je ne pense pas que classique soit le mot qui te convienne le mieux. Rien que tes yeux, ils sont très uniques. Si jolis.

Jackalope approche la main, prend délicatement les lunettes entre ses doigts un peu griffus et retire les verres de couleurs des yeux de March pour mieux observer. Il sourit gentiment avant d’ajouter de sa voix douce :

C’est dommage de les cacher derrière des lunettes. Tu as une raison de le faire ?

Mais en effet.
ça ne tue pas tout, à la grande déception de la chimère.
Loin de là, même. Lope imagine le si gentil March, envoyé contre l’Ombre. C’est le poussin face à la broyeuse. Il en a une petite grimace.
Oh, bien sûr, Lope est satisfait de sa vie à Mêmeland. Il y passe des jours paisibles et joyeux avec Wolpertinger, il arnaque des alices (qui l’ont bien mérité), la vie est douce et fun. La soi-disant guerre avec Wonderland n’est, à ses yeux, qu’un gros chat qui feule contre un animal plus gros, et ce dernier s’en fiche. Et lui, caché dans le parc, est encore moins touché par ces tumultes. 10/10 sur Otheradvisor.
Mais les colères de la dirigeante sont célèbres et s’il n’a jamais eut la malchance de les voir en face, c’est quelque chose que Lope n’a jamais eut envie d’essayer. Pas plus qu’il n’a envie d’y envoyer son nouvellement proclamé cousin. Pas que Lope ait une grande expérience avec la famille.
Pas qu’il ait un bon fond non plus qui lui assure de toujours prendre la bonne décision.

Mais quand même. Il sent que ça ne se fait pas entre cousins.

Il réfléchit, agite ses jambes en tapant les talons en rythme contre un coin de sol. Il observe les lunettes, les fait tourner entre ses mains. Il les essaye sur son nez avant de les poser sur sa tête, juste devant ses bois. Mettons qu’il arrive à revoir des alices, chercher dans leurs souvenir et mettons qu’il arrive à avoir des indices sur l’identité du mystérieux passeur. Mieux, imaginons que tout colle. Mettons qu’il arrive à voir le passeur même à être sûr. Ah ! Déjà, est-ce que ça se rencontre comme ça, un passeur ? Au coin de la rue ? Que faire alors ? Contacter March ? Contacter le passeur ? Lope fronce les sourcils. Il veut bien aider oui. Mais sa plus grande règle, dans le fond, est toujours de se faire oublier au maximum. Vivre avec Wolpertinger, ça lui suffit. Il n’a besoin de personne d’autre et au fond, aimerait continuer cette vie sans perturbation.

Et si tu les retrouves, ce Moon et ce Black. Qu’est-ce que tu vas faire ?
Ah !
Et si moi je les trouve, comment est-ce que je te le fais savoir ? Où est-ce que je peux te contacter ?


March n’est pas du cirque. Lope l’aurait sans doute repéré avant. Il se redresse sur ses jambes, s’étire de toute sa longueur avant d’attraper la main de March et de lui indiquer de se lever.

Moi je suis souvent ici, dans la galerie des glaces.

Et cette dernière commence à s’agiter de la présence prolongée de ses invités. Il est temps de partir avant de se retrouver coincé dans une illusion et ne plus en sortir. Qui sait dans quel souvenir la galerie pourrait les plonger ? Ceux de March ? Ceux de misère de Jackalope ? La chimère n’est pas encore assez apprivoisée pour se montrer entier.

Vient, on va aller manger de la barbe-à-papa. Et on discutera en marchant. Oh, tu veux récupérer tes lunettes ? Je te trouve mieux sans. Mais c’est toi qui choisit.
March Hare
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Rien ne sert de courir !


Tu l’écoutes attentivement, bois chacun de ses mots comme s’il était parole d’évangile. Il te parle de tes yeux, les qualifiants de jolis. Ce n’est pas la première fois qu’on te le dit, mais ça te touche comme si c’était le cas. Les mots sont bien doux dans la bouche de ton cousin. Tu secoues la tête par la négative.

- Non, c’est juste que… ça me semblait joli. Quand je les ai touchées sur le nez de la vendeuse, ça lui a donné plus de profondeur, de complexité dans sa silhouette, alors j’ai voulu m’approprier cette beauté. - Inutile de préciser que tu les as chipées. - Puis… elle les aimait pas. Mes yeux.

Aveux un peu honteux de ton manque d’attrait pour celle que tu as aimée. Tu sens la rythmique agitée des pieds du rongeur marteler le sol et tu ne peux t’empêcher de fredonner la mélodie de son corps. C’est un rose éclatant qui éclos dans ton esprit, des pointes de jaune tel un feu d’artifice fluorescent, les couleurs qui t’envahissent te comblent et font naître sur tes lèvres rosées un sourire béat. Il te demande ce que tu ferais si tu les retrouvais, Moon, Black. Tu n’y as jamais pensé, te contentant de suivre le désir de réunir ta famille. Parce que c’est ça une famille, ça reste ensemble peu importe les péripéties imposées par la vie.

- Je… n’en sais rien. - Tu restes interdit, levant les yeux sur ce ciel dont tu ne peux que sentir la chaleur embrassant ton visage. - Je veux juste les réunir. Rencontrer Black, revoir Moon.

Mais pour quoi faire déjà ? Tu en veux à Moon. Tu ne sais même pas à quoi ressemble vraiment Black, tu n’as qu’une description bien trop vague. Des cheveux noirs… C’est commun, mais pour toi c’est fascinant. On t’a dit que le noir était la somme de toutes les couleurs, il doit être si plein de vie et de sentiments, prêt à exploser peut-être ? Tu voudrais l’en empêcher, prendre un peu de son bleu de colère et de son vert de tristesse. Pour une fois que ta cleptomanie pourrait s’avérer utile. Après tout le blanc c’est l’absence de tout… et ça correspond tellement à Moon. Tes mains se crispent dans un poing au simple souvenir du lapin blanc esseulé. Tu sors de ton introspection pour te tourner vers Lope.

- Je vis au château blanc. Une lettre serait parfaite, vous avez des postiers ? Des pigeons peut-être ?

Tu n’en sais rien, c’est la première fois que tu te perds dans ce royaume. Enfin, tu crois. Difficile de trouver un endroit familier quand les odeurs changent en fonction de la saison et dépourvu de repères visuels, tu es quelque peu troublé.

- Tu aimes cet endroit ? Je ne sais pas vraiment si j’aime le palais blanc. J’aime être avec White, mais je ne parviens pas à m’attacher à un endroit, seulement aux gens. C’est étrange ?

Tu souris, suis ton cousin qui éveille en toi mille et une couleurs.

- Manger de la barbe ? Tu vas me présenter ton père ? C’est aussi un lapin ?

Oh, pauvre March, tu ne sais vraiment rien. C’est à se demander comment tu as survécu jusque là. Tu prends quelques instants pour réfléchir avant de te prononcer.

- Si tu m’aimes mieux comme ça, tu peux les garder.

Après tout, Lulla n'aura plus à subir la vision de tes iris changeants.  




[/b]


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Jackalope

March Hare


Sa fébrilité et impatience commence à s'exprimer à travers son corps. Jackalope s’agite, il bouge les jambes, examine sous toutes les coutures les lunettes nouvellement chipées, regardant à travers et voyant la vie en gris et pourtant, en écoutant poliment son cousin parler. La chimère est encore jeune, parfois pas très au point avec la politesse qui lui dirait de se tenir tranquille. Il ne comprendrait alors pas. Certes il s’agite, mais il écoute ! Une chance pour lui que son interlocuteur ne peut que entendre le froufrous de ses vêtements se froissant… et le lièvre semble être tout aussi agité en parlant.

Il se calme cependant car étrangement, Lope a l’impression de comprendre un peu trop bien tout ce que raconte le lièvre.
Les lunettes pour se déguiser. Et cacher. Il comprend, Jackalope adopte ses vêtements en prenant grand soin de l’apparence délicate qu’ils pourront lui donner, en faisant en sorte que tout soit doux contre sa peau (plus jamais il ne supportera la dureté). Tout pour faire sourire et attendrir. Pour se cacher lui et sa peau filet de cicatrice.
Elle n’aimait pas la couleur ? Qui, la vendeuse ? Elle n’avait juste aucun goût.” Lope a encore du mal avec ce qui sort de sa bouche. Les paroles suivantes lui semblent encore aussi étrangère que les voix qu’il emprunte.  “Crois-en plutôt ta famille de coeur. Tu pourras demander à Blanco ce qu’il en pense, tu verras.” dit-il avec une assurance qu’il n’est pas certain d’avoir.

Cette envie de réunir, Lope aussi est familier avec le sentiment. N’est-ce pas ce qui l’a forcé à trouver Wolpertinger ? Le souvenir de son bourreau, le hantant et l'obsédant lui donnant cette volonté de la retrouver. Il ne savait alors pas ce qu’il ferait. Serait-il heureux, déçu ? Lope fut alors obligé d’avancer à l’aveugle, doutant de ses propres intentions, effrayé de ses propres désirs. N’était-il pas en train de se transformer en celui qu’il a le plus détesté ?
Heureusement pour lui, le dénouement fut heureux pour la chimère et Wolpie l'accepte et l’aime comme lui s’est entiché d’elle. Il espère simplement aujourd’hui que le départ de cet affection est bien de lui, et non de leurs cauchemars à tous les deux.
Jackalope ne voit pas le poing serré. Pour le bien être de son cousin, il espère naïvement une issue aussi heureuse que la sienne, bien loin d’imaginer les tumultes agitant le Lièvre de Mars.

Il se lève, posant les lunettes sur sa tête en guise de sert-tête, prend la main du lièvre et le tire doucement pour l’inciter à sortir de la galerie des glaces qui s’éveille. S’il voit du coin de l'œil quelque gouttes de sang se reflétant dans les multiples miroirs, Jackalope emploie toute sa concentration à les ignorer et faire comme si rien de cruel n’était en train d’arriver. Trouveront-ils la sortie dans les temps ? A-t-il été assez bête pour se laisser piéger par le lieux qu’il gère et connaît pourtant ?

Même la stupeur d’entendre parler du château ne parvient pas à effacer l’angoisse naissante, tout juste s’ajoute-t-elle un peu à son malaise.

Le château ? Tu… tu es de la royauté ou un truc comme ça ?

Il tourne à droite, puis à gauche, il est certain du chemin. Sa voix est forte et pressante pour détourner sa propre attention.

Des pigeons ? Non, on a des téléphones, nous. Tu devrais t’en procurer un, il doit y avoir des logiciels pour te lire sans aide, ça te serait pratique.

Son cœur commence à s’emballer un peu, mais Lope s’entête à conserver son calme et sa détermination à sortir de la galerie avant d’être piégée par elle.

Cet endroit n’est pas pire qu’un autre.” Du moins… en ce moment, il le devient mais la chimère est têtue et l’ignore. “Mais il y a Wolpertinger, alors, j’y reste car je l’aime elle. Tu vois, il n’y a rien d’étrange, moi aussi je m’attache plus aux gens qu’aux endroits. Peut-être que demain, je tiendrai un stand de pop-corn, je verrais. Peut m’importe tant que je suis avec Wolpie !

Et malgré la tension montante, il ne peut s’empêcher de rire à imaginer manger une vraie barbe. Celle de Raiponce semble pourtant appétissante ?

C’est une friandise ! C’est comme manger du coton, mais en sucre qui fond sous la langue. Tu es trop coincé dans ton château, il est grand temps que je t'apprenne les plaisirs d’un cirque !” rit-il gaiement, se tournant et saisissant la main du lièvre de ses deux siennes, enthousiaste.
Il est certain que la sortie se trouve proche.
Tout ira bien.
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