ft. Sad Hatter
Okay, Chéri, I UN-DER-STAND parfaitement Bien !
T’es du genre difficile à atteindre. Mais moi j’suis facile à tout toucher (mais rien de sexuel, chou), même le plus durs, j’les rends tout mou (toujours rien de sexuel, chou). T’es juste un défi de plus. Ze défis. T’es l’navire qui se pense déjà coulé par l’iceberg du mauvais goût et qui est désormais hors d’atteinte. Mais chou, dans une autre vie, j’avais des ailes, tu vois ? Alors je vais voler à ton secours dans cette vie là, j’en fais une pri-o-ri-té. #cequicompte
Enfin, si j’suis mes propres images, je suis surtout… ta bouée de sauvetage ? Pas très glams, mais hors de questions que tu m’imagines en slip rouge à planchette à la Alerte à Mali-bouuuh (Bouuuuh pour la mode vestimentaire de l’époque car Zeus, la Ka-ta, j’te dis pas)
(à part toi David Baby Hasselhoff, je te kiffe 4 ever).
Bref, t’es pas prêt de te débarrasser de moi.
(“Oh non” entend-je presque sa petite voix susurrer dans ma jolie tête de bleuet. Mais ça doit être une illusion car…)
Il se dit ra-ravi (
Ra-ra-rasputine ♪) de faire ma connaissance “
Je sais” je tousse avec un sourire fier et assuré en faisant rouler mes yeux. Il dit que je suis vraiment trop bon “
Je. SAIIIIIS !” je chantonne avec le poignet et la voix cassés en me dandinant. Stop it you.
≧ω≦Je plaisante, continue.
(￣ω￣)Ah mais, trop bon trop con, ce que j’ai proposé, pour avoir ce dernier petit compliment, c’est de déplacer des cadavres, oui ? Oui. Pas très cher payé.
Et visiblement, la bienséance du “mais noooon j’oserais trop pas !” le Tristounet ne l’a pas. D’un côté, j’apprécie, l'hypocrisie, très peu pour moi ou seulement pendant les potins. Mais pour une fois, j’aurais apprécié de pouvoir sortir de la situation par une pirouette de politesse pour me faire passer pour grand avant d’accepter le tendre refus de mon partenaire.
Mais le consentement, c’est important les enfants et j’ai été assez pretty tête en l’air pour le donner.
Et le petit a arrêté de pleurer. Il faut de tout pour faire un beau monde, même mettre la main à la pâte. La pâte qui est décédée. Mais genre très très.
Je croise les bras, avance vers la table avec un sourire crispé, un pas timide. Je me force à respirer par le nez et je regarde.
Yep. Ils sont morts. Je détourne le visage furieusement en haussant la voix qui gagne un octave “
Mais c’est un super beau service à thé !”
Roi de la diversion, attention détournée (#Imagenious) ainsi, il ne remarquera pas mon malaise. J’ai le jeux d’Acting dans le sang Baby, la #DivineTragédie c’est moi (Divine car look at me ? Tragédie, déjà dit, les grec tout ça) et ça me laisse le temps de reprendre mon souffle. Une expiration brusque, une inspiration par le nez et j’enroule la cheville autour du pied d’une chaise. C’est tout c’que j’ai à faire, pas vrai ? Juste tirer la chaise ?
Bin même ça, ça va pas l’faire.
Car j’ai beau sautiller sur le côté, la chaise fait juste des petits couinements ridicules, genre de “sgni scoui scrii” mais sans trop bouger. Tout au mieux, je vois le macabé qui dandolline de la tête en rythme. Genre il danse ce crétin. Comme si c’était l’moment.
(ಥ﹏ಥ)Enfin, c’est sans doute pas sa faute car il est mort (#isded), Remember ?
Mais y’a un truc que je peux pas pardonner par contre. C’est quand dans ses petits mouvements de tête, je vois un petit filet de bave tomber et
TOUCHER mon pantalon. Heureusement, excellence de l'excellence que je suis, la bave ne touche pas la divine tourterelle (moi) et glisse au sol sans me tâcher.
ça m’empêche pas d’être OU-TRÉ ! GENRE
ಠ╭╮ಠ "
T’es Sérieux ?!” Dans mon outrance outré, je saisis l’épaule du crapaud pour le dégager d’un coup sec de la table. “
Je peux pardonner d’être macabé, mais je trace la limite sur la méga-bave !” Un peu de tenue quand même !
Alors du coup, je saisis une serviette et lui essuis la commissure des lèvres. Et of course, j’en profite pour mettre un peu de poudre sur ses joues car c’est pas parce qu’on est décédé qu’il faut ressembler à un. Et lui met un peu de gloss aussi. Je brûlerais le tout après et je trouverai quelqu’un pour m’exorciser et voilà. Encore que je les embellie, pourquoi ils viendraient me hanter après ? Sérieux, quelle bande d’ingrats. #générationboomer
Je regarde la suivante, tire sa chaise et reprend le même manège. Un peu de mascara, un peu de fond de teint vert pour cacher les cernes violettes. Le tout avec des mouvements précis par mes petits pinceaux chéris que je donnerais après à mon pire ennemi.
“
Chou, tes invités font du laissé-allé, ça va pas du tout. Envoie les chez-moi avant de venir ici, un peu de savoir vivre. Ou de savoir mourir, LOL” je lui dis, lancé avec passion dans mon ouvrage. “
Mais au moins, ils remuent pas autant que mes autres clients.”
Faut voir le bon côté des choses et faut bien l’avouer : je suis un sacrément bon de côté.
