The otherlands
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 Quand on parle du loup, on en voit le bout de la queue [PV : Méryl]

Oh. Tu as entendu ? Je lui plais !
On dirait.
Bon, ça veut dire que j'ai encore mes chances, malgré ce qu'elle vient de voir. En vérité, je pensais qu'elle allait s'enfuir.

Martin écouta Méryl, il était en train de remettre le pantalon qu'elle lui avait lancé au visage. Il était redevenu présentable, sa longue tresse descendait le long de ses reins. Il camouflait à présent les marques sur son corps, ces années d'errance enracinées dans sa chair. Il semblait aussi joli que la première fois, si on oubliait la pellicule de sueur qui s'agglutinait sur son front, son air légèrement fou au fond des yeux. Martin était prêt à rejouer les beaux diables, sans demander son reste.

On se ressemble ? Je plisse les yeux sur Méryl. Je pense avoir compris.

En même temps, la réponse de la jeune femme était assez claire. Une situation similaire à la tienne ? Ce qui signifiait probablement qu'elle aussi, elle savait se transformer. Martin sentait qu'elle aurait préféré ne pas s'y plier. Martin passa la main dans ses cheveux, il paraissait ennuyé pour sa condition. Méryl semblait pétri dans ses réflexions, et Martin... l'observait en coin. Son compliment...

Me fit sourire, et hausser les épaules. Elles disaient tout ça : que j'étais incroyable. Au lit, surtout. Méryl n'était pas encore au courant sur ce point. Je soufflai du nez, un petit rire discret.

« Mes chaussures ? »

Martin ricana, il se racla la gorge. Il se tourna, il se retourna, alors qu'il étendait ses doigts de pieds sur l'herbe. Il en appréciait la fraîcheur, et les chatouillis que celui lui faisait sous la plante des pieds. Puis Méryl reposa une question. Le vagabond lui offrit son plus beau sourire. Celui commercial, qui allait promettre qu'avec la machine à laver pour la ménagère, il reviendrait faire l'amour à la ménagère en question.

« C'est un secret. »

Martin était sur le point de l'inviter à monter dans la tour.

Mais si elle l'acceptait, il y a de fortes chances qu'elle n'en ressorte pas. Je ne veux pas qu'elle découvre les cadavres, l'or entassé dans la chambre, la cupidité et la gourmandise mélangées ensemble. Le dragon aimait entasser. J'aimais explorer, et garder en trophée mes aventures. Breloques, ors, babioles, bijoux, vêtements, tout ce qui pouvait se possédait.

Martin le possédait. Si la virginité pouvait avoir une forme physique, il la conserverait précieusement dans du formol. Pour toutes ces femmes dépossédées de leurs vertus, dépucelées la veille de leurs mariages, violées dans les draps de leurs parents, Martin n'en gardait qu'un vague souvenir. Alors que si la vertu et la virginité avaient une forme physique, il aurait pu garder en mémoire chacune de ses aventures.

« Je pourrais vous montrer, mais il n'y a rien d'intéressant là-dedans. J'y entrepose ce que je trouve lors de mes voyages. »

Combien ?
15.
Ta chance se perdra, un jour.
Vaut mieux pour Méryl qu'elle perdure encore un peu...
Perdu, Wolfie : c’est un secret. Tu hoches la tête pour accepter cette réponse et jette à la tour un dernier regard. Ton imagination s’emballe un peu tandis que ton regard s’attarde sur les pierres qui composent le mur, tu te demandes si c’est un trésors ou autre chose, mais Martin te convainc encore une fois par quelques mots de ne pas chercher plus loin. Ce sont des souvenirs de voyages te dit-il, tu penses alors que tous les trésors n’ont pas la même forme ou la même valeur pour tous. Toi les tiens n’ont rien de matériel après tout.

Peut-être, penses-tu dans un coin de ta tête, qu’une tour te serait bénéfique à toi aussi, afin de ne rien perdre chaque fois que ta vie prend un tournant si radical. Et tu souris à t’imaginer quelle triste batisse ça pourrait donner. Pour entreposer quoi ? Avec ton âme toujours en otage ? Tu es le Grand Méchant Loup et tu as fait tant valoir ce titre pour gravir les échelons de l’armée que si maintenant tu disparaissais, nulle doute que tu te ferais remarquer. Tu soupires face à ce destin qui te semble à jamais opaque et toujours hors de portée et incontrôlable. Au final, tu ne peux que t’accomoder et te faire une place dans ces nouveaux décors imposés. Tu t’es fais pion d’un pays pour lequel, au fond, tu n’as aucune attache ni fidélité. Vilain loup.

Et Martin ?

Et avez-vous une attache autre que cette tour qui doit rester secrète ? Ou voguez-vous aux grés de vos envies dans les otherlands ?

Ou est-ce un secret aussi ? Tu tentes ta chance d’en savoir un peu plus alors que toi, injuste, tu ne dis qui tu es qu’à demi-mot. Que sait-il de toi au final ? Pas grand chose, tu te protèges ainsi, essayant de ne pas faire fuir les autres parce que ton identité est couplée à tant de sinistres rumeurs.
Or tu as besoin des autres et tu as besoin de leurs histoires, obsédée par ta volonté de tout savoir, tout connaître, alors que tu ignores encore tant de chose.

Où rentrez-vous ce soir, quand le soir arrive…?” Tu secoues la tête, offrant un sourire à Martin. Tu tentes peut-être trop ta chances avec toute tes questions, il est temps d’offrir une porte de sortie au Dragon, si tu souhaites ne pas faire passer d'avantage votre rencontre pour un interrogatoire. “Peut-être aurais-je le droit de le savoir la prochaine fois ? S’il y a une prochaine fois.” Tu soupires en regardant les rayons du soleil à travers les feuillages de la forêts.”N’est-ce pas la fin de notre journée ? Je devrais rentrer avant de ne plus pouvoir y voir claire dans cette forêt… et avant d’inquiéter mon trésors à moi.

Il risque tant de te faire une maladie s’il perçoit quelque images de ta journée. Tu as intérêt à la remplir de bien d’autre élément afin de penser à autre chose que de ta discussion sans gêne avec un homme nu, gardant ses vêtements en otage en échange de quelques réponses... ou simplement que tu as passé ta journée avec un homme (plutôt bien bâti, combien même il ne t'intéresse pas de cette façon). La scène que ça ferait. Tu t’en sens presque fatiguée d’avance.

Quant aux chaussures, je n’ai qu’à vous souhaiter en trouver une paire ni calcinées ni dévorées.” Tu souris encore, avec ton air si sage, te demandant ce que lui peut bien penser. Ce que tu donnerais, parfois, pour juste percevoir un peu les pensées des gens qui t’entourent…

Mais peut-être alors que c’est toi qui fuirait Martin.
Méryl est curieuse. Qu'est-ce qui l'intéresse, au juste ? Moi, ou bien le dragon qu'il a entrevu ? Je crois qu'elle cherche ses propres réponses aux questions qu'elle me pose.

Martin continuait de sourire, il caressait les courbes de la jeune femme d'un regard, avant de se détourner et de partir à la recherche de ses chaussures. Oui, si Méryl pouvait lire dans l'esprit, elle se serait enfuie depuis longtemps. Martin ne comprenait rien en amour ; ce sentiment lui était inconnu. Il préférait le sexe, sans sentiment, froid et passionné, laisser exprimer les corps, et les instincts. S'il savait pour Méryl, il ne parviendrait pas à tout saisir. On peut aimer sans aimer le sexe ? Lui, il aimait pour le sexe. Une impression superficielle qui s'éteignait après qu'il ait fini. Un bout de mouchoir jeté dans une poubelle, oublié, et la fille laissée en extase. La plupart s'attachaient, elles croyaient les mensonges qu'il leur racontait. Peut-être que c'était leur amour qu'il fuyait.

On fuit tous quelque chose.


« J'ai quelques attaches, par-ci, par-là, mais la plus importante est la liberté. Ce paradoxe est amusant. Je suis libre comme l'air, et pourtant, enfermé. »

Un sourire, un peu amer, un peu triste. Martin lui fait un clin d'oeil.

Il ne faut pas dévoiler ce qu'on ressent. Je suis attaché à Grand-Père, j'ai voué ma vie à lui. Et désormais, je suis seul. Plus que jamais.
Non, Martin, tu n'es pas seul.
Je suis là.
Nous sommes là.
Toujours.

« Je ne rentre pas. Quelques fois par ici, mais ce n'est jamais longtemps. La prochaine fois ? Mh... »

Tu ne sais pas s'il y en aura une. Si tu vas l'éviter, ou tout faire pour la retrouver. Méryl est le genre de femme qui t'attire, comme un papillon à la lumière. Mais ce ne sont pas tes ailes qui finiront par brûler.
Les siennes. Elle est distante, c'est dans son caractère, mais ça me donne envie de la sauter. Attends... Son trésor ?
Au moment où Méryl dévoila qu'elle avait un trésor, Martin lui tournait le dos. Quelques secondes, ses sourcils se froncèrent, il se mordit la langue, avant de reprendre contenance. Son masque aimable collé sur sa face, il lui envoya avec entrain :

« Ah oui ? Je me demande bien à quoi ressemble votre trésor. »

Combien ?
15.
Ton masque reste intact. Martin se tourna vers Méryl, il posa sur elle un regard presque tendre, lorsqu'elle lui avoua qu'elle comptait partir. Martin lui proposa :

« Dans ce cas, je vais vous raccompagner à la sortie, il ne faudrait pas que vous vous perdiez. »

Et pour mes chaussures ?


Tu vas suivre ses conseils, et te retrouver une autre paire. Tu lui souris, largement, et tu lui désignes la clairière. Ce serait dommage que la nuit tombe, et soit forcée de rester avec toi. Les mains derrière le dos, Martin fredonnait, distraitement, de bonne humeur.

Attention, Grand Méchant Loup, tu pourrais bien finir croquée à la fin de cet entrevue.

L’oeil qui suit tes courbes, tu le remarque et tu te demandes si tu as bien vu. Est-ce que c’est ça qui t’a maintenue en vie après avoir croisé un dragon ? Le fait que tu sois une femme ? Ou est-ce l’apparente candeur dont tu fais preuve ? Tu bois ses paroles, les acceptant comme vérité alors que tu le sais pourtant : Martin est un menteur. Un beau parleur qui, il y a peu, a conduit tout un groupe à sa perte, qui les a brulés ou dévorés, des restes encore fumant l’attestant tout autour de toi.

Et toi, qu’est-ce que tu fais ? Tu tentes ta chance, tu t’approches de la flamme du dragon pour en connaître la vérité, pour en savoir d’avantage. Attention à ne pas sortir avec les poil roussi.
Qu’est-ce qui est vrai ? Qu’est-ce qui est faux ? Il te dit être libre, sans attache, dois-tu en conclure qu’il ne fait partie d’aucun des royaumes ? Tu pourrais l’envier alors, être d’un royaume jusqu’alors ne t’a apporté que des malheurs. Mais quelle existence solitaire ! Tu regardes la tour sans portes, sans entrée et sans sortie. Tu as trop besoin de tes proches pour vivre ainsi. Martin, te dis-tu, ressemble bien à cette tour. Tu en vois l’extérieur, mais l’intérieur reste un secrets et est impénétrable.

Il s'intéresse face à ton trésors et une partie de toi es presque fière d’avoir titiller sa curiosité, une autre te maudit d’avoir lâché cette paroles. Tu pourrais en dire plus, l’échange d’informations se fait en donnant-donnant. Mais là, c’est trop pour toi. Tu lis le visage de Martin d’une sincère tendresse, celle à qui tu peux faire confiance. Mais avec malice, tu t’entends pourtant répondre :

C’est un secret.

Tu souris toi aussi, satisfaite d’avoir repris ses mots et les avoir retourné contre lui. Tu aurais pu lui dire, oui. Mais tu as l’impression qu’il est temps pour toi de faire un pas en arrière dans tes recherches de connaissances et de sauver ce qui t’est cher. Ton loup continue à gronder aussi, dans le creux de ton ventre.
Lui n’est pas satisfait de cette proposition d’être raccompagné. Lui, il sait qu’à vous deux, vous ne vous perdrez pas. Mais tu penses que ce n’est pas le moment de faire exploser ta méfiance.

Ooh ? Vous m’imaginez encore demoiselle en détresse ?” Tu lui offres un nouveau sourire moqueur et hausse les épaules. “Mais comment refuser d’être raccompagnée alors que c’est si gentiment proposé ? Je vous suis.

Tu reconstruis ta méfiance, ta douce distance, attentive à ne pas être menée à ta perte à la fin de cette histoire. Tu mets les mains dans tes poches, fait rouler un peu tes épaules pour remettre ton manteau en place et cacher tes formes dessous. Saurais-tu retrouver ta route ? Sans doute ; en tout cas, si on essaye de te perdre, tu pourras t’en défendre et en cas de soucis, tu sais que tu pourras toujours fausser compagnie.
La forêts, après tout, est ton terrain de jeu, petit loup.
Martin ne savait pas très bien pourquoi, mais il sentait une certaine ironie dans la voix de Méryl, lorsqu'elle parla d'être une demoiselle en détresse. Même s'il avait pour habitude de tromper les demoiselles en détresse, c'était ses proies faciles après tout, il se doutait que Méryl était loin d'en être. C'était peut-être dans sa façon de s'exprimer, ou de se bouger qui lui indiquait que la mettre dans son lit, ce ne serait pas facile. S'il décidait à se jeter sur elle pour la plaquer au sol, comment réagirait-elle ? Probablement qu'elle aurait assez de vivacité pour lui donner un coup de genou dans son service trois-pièces, et ce dernier était d'une forte belle qualité, souvent lustré par les bouches de ses aventures. On ne change pas.

Mec, même moi, je n'aurais pas osé.
De temps en temps, ça fait du bien, non ?
Mouais. Bon, même si j'étais en train de penser comment je me taperais Méryl, je la conduisais dans la forêt. Les mains derrière le dos, sans chaussure, je la regardai en coin. Non.

Martin se demandait s'il pouvait la piéger, et de l'autre côté, il trouvait que les choses seraient plus intéressantes, s'il la laissait en vie. Il regardait le paysage, il écoutait le murmure du vent glisser le long des branches d'arbres, les feuilles remuées sous son passage. Son pied qui écrasait les branches, la terre un peu humide qui se collait sous sa voûte plantaire. Au loin, la forêt dormait, et en son sein, la tour du Dragon Rouge était cachée sous les branchages. La lumière passait péniblement à travers le feuillage, le parfum de pin mélangé à celui de sa sueur donnait à cette rencontre l'aspect bucolique, des romans courtois. Il lui manquait un cours d'eau pour lui faire la cour.

« Quelle aventure, ne trouvez-vous pas ? Lança Martin, avec un petit sourire. Mais si vous pouviez garder le secret pour vous, cela serait fort charmant de votre part. »

Martin lui désigna la sortie de la forêt d'un geste de la main. Il ne lui avait pas tendu de piège.
Mon plus beau piège ? C'était mon sourire. Il vint d'ailleurs s'élargir, avec douceur et bienveillance.
On te donnerait le Bon Dieu sans confession. Combien ?

19.

Eh beh, quelle réussite !

Martin résista à sa pulsion. Il aurait pu se jeter sur elle, et la dévorer. Plutôt que de ça, il lui demanda :

« Et j'aimerais que nos destins se recroisent dans d'autres circonstances, que puis-je faire pour avoir la chance de croiser de nouveau votre route, Méryl ? »

Il passa une main dans ses cheveux roux, une mèche s'était glissée le long de sa mâchoire, et terminait sa course dans son cou. Martin fixait Méryl, avec la certitude qu'il finirait par débusquer la nature de « son secret », la curiosité est un bien joli défaut ; il tue même les chats.
[Pardon pour le retard Quand on parle du loup, on en voit le bout de la queue [PV : Méryl] - Page 2 2768163271 ]

Avance, avance, ton aventure d’un après-midi prend fin. Tu ne sens plus l’odeur de la forêt qui s’est embrasée, l’odeur des corps qui ont calciné. Le vert des feuilles à totalement remplacé le rouge du sang dans tes rétines. Tu vois le soleil qui passe à travers les feuillages et tu trouves la scène étonnamment bucolique alors qu’il y a peu, tu te demandais si tu allais te faire manger par un dragon, tu craignais pour ta vie. Tu sens le calme qui t’envahis, tu remarques les détails qui t’avaient échappé à l'aller, quand des hommes vous menaçaient. Si tu voulais revenir, nul doute que tu le pourrais, tu es douée d’un sens de l’orientation presque animalier, mais le contenu de la tour est un secret et ce n’est pas ton genre de fouiner dans le dos des gens et de trahir leurs confiance.

Tu évolues dans la forêt naturellement, jonglant d’un pied à l’autre et te demandant si ton compagnons du jours n’est pas en difficulté sans chaussures. Tu lances de temps en temps un regard en coin à Martin, qui a l’air bien, et tu te dis, devant son beau sourire qu’il a menti, qu’il est un dragon qui a croqué vos agresseurs…mais qu’ils l’avaient cherché, en un sens. Les agresseurs agressés, ça ne te pose pas de problème de moral, pas plus que maintenant, tu ne t’interroges sur les intentions du rouquins. Si tu avais été à sa place ? Tu aurais peut-être fait la même chose, avec le jeu d’acteur en moins, on n’est pas tous pourvus des même avantages. Tu aurais peut-être fait valoir tes attributs féminins, même si tu n’aimes pas ça. Oui peut-être, qu’en sais-tu ? Ils ne sont plus, peut-être vont-ils revenir à la vie mais chaque chose en son temps. Pour le moment, tu te dis que si Martin a été un fin menteur, c’était pour des questions de survie. Car depuis que vous êtes en paix, non seulement il avait bien voulu répondre à tes questions dans un jeux de strip poker inversé, mais en plus, il se montre plutôt charmant, avec un sourire des plus convainquant.

Tu n’es pas sensible à ce sourire, seul celui de Little te fait quelque chose mais néanmoins, il a tôt fait de faire fondre tes doutes et ta méfiance. Alors, quand il te demande de garder le secret de la tour, tu lui réponds également d’un sourire et hoche la tête. “Bien sûr, je ne dirais rien.” Et puis, à qui pourrais-tu le faire ? Little ? Tu n’as pas envie d’essuyer une nouvelle vague de jalousie. Jack ? Il est coincé dans un pays qu’on te force à voir comme ennemis, tu n’as pas envie de savoir ce qu’il pourrait faire. De plus lui dire qu’encore, tu as été embarqué dans une histoire où ta vie a été en danger et l’inquiéter, non, tu n’as pas envie de ça. Et puis, tu as aussi le droit à tes histoires, à tes secrets.

Pourtant, alors que vous arrivez près de la ville, prêt à vous séparer, qu’il montre un intérêt à rester en contact avec toi, tu es prête à lui avouer ton identité. Depuis que tu es à Mêmeland, tu n’en fais plus tant un secret que ça, tu vis bien mieux d'être le grand méchant loup. Et après tout, il l’a fait pour toi, t'a dit et montré qu'il est un dragon rouge et pourquoi te méfierais-tu ? Il n’y a en vrai qu’une chose qui t’en empêche encore.

Pourquoi voudriez-vous croiser de nouveau ma route, au juste ?

Tu sais toi, que ta fidélité ne va et n’ira à jamais que vers ton Chaperon Rouge, mais ce dernier, lui, voit souvent le mal du mâle là où il y en a pas, penses-tu.
En vrai, Wolf, tu es si aveugle à tout ça, presque naïve face à l’homme et ses intentions que peut-être que la jalousie de ta moitié trouve sens sur une base réel, qu’il voit (peut-être trop à l’excès oui) ce que toi tu ne remarques même pas. Et tu essayes d’apprendre, plus pour ne pas le voir jaloux que pour te protéger et essaye de te méfier. Alors oui, tu demandes les intentions du rouquins, comme pour pouvoir assurer plus tard à Little qu’il n’y a rien à craindre, mais le coeur n’y est pas, ton sourire en coin le montre bien. Tu te laisseras convaincre par un rien.

Oh, ç’aurait été une bonne chose d’être plus méfiante, petite Wolf. Martin te mène par le bout de la truffe, et tu n’y vois rien. D’habitude, tu n’es pourtant pas si stupide.
Quel dommage.
Pourquoi ? Parce que j'ai envie de la baiser.
Martin, arrête, la vulgarité ne te ressemble pas.
Ne fais pas genre. Je suis un mec, ce que j'ai entre les jambes, c'est pour m'en servir.
D'accord... même pour moi, c'est un peu trop, là. On dirait un type en chien qui ne sait pas faire pleurer son serpent.

Martin eut un sourire, à la question de Méryl. Effectivement, la plante de ses pieds, harassée par les petits cailloux et les branches lui faisait mal. Cependant, il avait assez de corne pour ne pas se mettre à saigner, son pas lourd restait celui du monstre. Il s'était déjà retrouvé sans chaussures, plus d'une fois, dans les cachots, lors de ses fuites. Une fois, il était même resté une semaine sans se chausser, puisqu'il était parti de la maison de sa maîtresse bien trop rapidement. La cause ? L'époux qui rentrait, il avait sauté par la fenêtre, et il avait décidé de quitter la ville. Après tout, on ne batifole pas avec la femme d'un politicien. Enfin, tout dépendait de son âge.

« Pourquoi pas ? Nous partageons bien plus de choses qu'il n'y semblerait. »

Lâcha le rouquin, avec son habituel sourire caressant.
Ouais, elle aussi...
Tu n'es sûr de rien, mais cela ne t'étonnerait pas.

Martin désigna à Méryl la sortie, elle n'avait qu'à faire un pas. Il songeait qu'il devrait surveiller au mieux les environs, prochainement, on ne savait jamais. Et si la jeune femme, aussi délicate se présentait elle dissimulait le Grand Méchant Loup ? Bah voyons. Une femme, c'était délicat.

« Mais nous verrons cela un autre jour, laissons le destin décider de ce qu'il adviendra de nous. »

Un autre sourire, plus doux, cette fois-ci. Martin avança d'un pas, il fit une courte révérence. Il en faisait, des manières, mais cela rendait son personnage attachant. Au pire des cas, il avait les allures des gentils escrocs, ceux qui ont un peu d'humour et mettent entre deux aventures les filles dans le lit, voire en tombent amoureux. La réalité était tout autre, Méryl semblait avoir endormi sa méfiance vis-à-vis de lui.

« Adieu, Méryl. »

Conclu Martin.
Ou peut-être pas, je la verrais probablement bientôt. Quand je rencontre quelqu'un de son acabit, j'ai souvent plus qu'envie d'en découvrir sur son sujet.

Martin avait ses questions, mais il savait que ce n'était pas le moment de les poser. Méryl n'était pas le genre de femmes qu'il pouvait entourlouper d'un claquement de doigts. C'était rare, lorsque Martin tombait sur un membre du sexe faible, qui ne succombait pas d'un battement de cil à son charme. Et il était impensable pour lui que des choses telles que l'asexualité puissent exister. Une mode du moment, tout au plus, balancé par des riches hipsters qui voulaient se sentir différents. La sophistication de la pensée d'un nouveau genre. Sans mauvais jeu de mots.

[HRP : il n'y a pas de soucis, ne t'en fais pas. J'espère que ça te conviens ! :) ]
Tu te retiens, encore un peu. Ton jeu de garder ton identité, ça fait longtemps que tu n’y participes plus. Ce royaume lui même, s’il te cherche, s’il t’appelle, c’est en tant que Grand Méchant Loup. Ton prénom, qui l’utilise encore ? Ton conte a prit le dessus sur toi, tu l’as même accepté en le clamant haut et fort pour te faire rapidement une place ici. Alors, si Martin te cherche un jour, voir te trouve, il aura tôt fait de connaître qui tu es. Qui tu es vraiment. Alors, qu’est-ce qui te retiens, alors que tu n’imagines pas toutes les idées galopantes dans sa tête ?

Vous qui partagez bien plus de choses qu'il n'y semblerait, d’une certaine façon ?

C’est cette idée que tu n’auras plus l’avantage de la surprise alors ; que toi, juste louve, tu vois tes chances bien maigres face à un dragon.
Ton loup gronde dans ton ventre, comme une protestation à tes pensées pessimistes. Il n’en a pas peur, de ce lézard volant ; il est plus féroce que ça, plus fourbe, tout aussi violent. Et après tout, pourquoi pas ? A-t-il raison, ton alter-égo ou son auto-suffisance le trompe-t-elle ? Tu as vu ses carnages après, tu ne l’as jamais vraiment vu perdant un combat, tout au juste fuyant pour mieux revenir après. Tu es aux premières loges pour savoir ce dont il est capables… mais également la plus mal placée.
Alors après tout… pourquoi pas…?

M… Martin ?” Un mot pour l’arrêter avant qu’il ne disparaisse dans la forêt et toi dans la foule. Tu penches la tête, tes mots restent encore un peu bloqués dans ta gorge. Une envie de protéger ton intimité, ta vie que tu t’es reconstruite ici. Tu as peur Wolf, que tes décisions bousculent encore ta vie. Tu te sens casanière frustrée, celle qui veut rester dans son canapé et dont on démolit alors la maison. “Si vous voulez me trouver…” Tu as l’impression de mettre toi même le feu à la mèche de la dynamite. Mais peut-être aussi qu’il peut devenir allié ? Qu’en sais tu ? Tu te sens un peu conne : jamais tu n’as sentis tes instincts aussi irrationnels. Tu lèves la tête, perces Martin de ton regards qui brille de ses paillettes dorées.

Méryl, ça ne marchera pas. C’est mon vrai prénom, mais c’est un prénom… anonyme.” Vas-tu le forcer le destin ? Lui laisser le loisir de revenir à toi, ce rouquin ? Il se sent proche de toi car il a l’impression que vous vous ressemblez ? Tu hausses les épaules. Hey, Wolf, c’est aussi un test que tu fais passer aux gens.

Cherchez plutôt… Le Grand Méchant Loup.” Oui, ça lui permettra de te retrouver… Comme ça peut l’éloigner aussi. C’est ton test à toi. Tu en as fait des rencontres où tu as été moins mystérieuse, où tu as lancé directement, comme un couperet, que tu es Big Bad Wolf. Tu as compté alors combien de gens revenaient après cette révélations. Ils sont peu, si peu, comme rebuté par la sinistres réputation qui t’entoure. Alors, à Martin aussi, tu lui lances l’invitation ainsi que l’avertissement.

Je ne serais jamais loin autour de Big Bad Wolf.” Tu souris “ça sera plus simple, si un jour vous voulez me revoir.” Tu lui adresses un signes de mains. “À la prochaine ? Peut-être... Nous verrons bien.” Tu te dis, alors que tu tournes le dos au rouquin que c’est mieux ainsi : qu’il l'apprenne de ta bouche plutôt que de celle d’étrangers. Tu essayes de t’en convaincre, de te rassurer que c’était la chose à faire. Car alors que tu t’enfonces dans la foule, tu as un goût amer dans la bouche.

Comme celle d’être entrée sans préparation dans la tour du dragon.
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