Soie et étoffe

[Douce supplication à ses oreilles ! De quoi teinter ses joues de vermeille !
Mais le Comte est mort et son sang dort.
Ça ne l'empêche pas de se réjouir ! Et de se parer d’un sourire…]

Oh, ça oui, tu souris. Une réaction ! Comme c’est charmant, n’en serait-il pas presque à te parler volontairement ?
Tu te tournes vers lui, ton sourire franc et joueur, car voilà exactement ce que tu cherches. Tes yeux rouges brillent de malice. Bonne ou mauvaise ? À lui de décider.

“Raison de plus pour que je chante plus fort alors.” Et c’est ce que tu fais. En boucle, l’araignée Gypsie monte sur la gouttière, puis glisse sous la pluie, puis monte, puis glisse. L’arachnide se fatigue pour ton amusement, pour cette envie de voir l’ire d’autruis. Toi qui te sens si apathique face au monde t'entourant, tu cherches d’autant réaction chez autrui.
Oh, tiens, il vit, c’est toujours plus que moi,soupireras-tu alors.
Et tu pourras te complaire dans ta peine.
Celle que personne ne partage.
Penses-tu.

Et tes idées se stoppent et s’entrechoquent comme la caravane au loin par l’étrange agissement de ton compagnon. Pas de supervisions pour toi - tu es une version si ratée de ton conte ! -, juste une main en visière quand tu échappes un “Oooh ?” ravi de voir la brume poussiéreuse soupirer et disparaître.
Il a des jumelles, tu t’amuses “Vulpelas ! Que voient vos yeux de renard ?”
Mais la suite ne te fait pas rire. Du tout.
Car il se détourne.

“Sérieusement ?!” Tu lèves tes bras au ciel, presque d’une défaite rageuse. Comment compte-t-il demander de l’aide en évitant la compagnie ? Est-ce vraiment à toi de faire la sociale ? Tu mets les mains devant toi, en signe de paix, les yeux fermés “Très bien, je suis calme.” Tu inspires. “Observe et apprend.”

Et ton visage se fait soudain vide. Plus de sourire franc, juste un résidu de poussière sur les lèvres. Plus de lumière dans tes yeux, juste l’éclat d’une mèche de bougie éteinte.
Et tu y vas.
Tes pas son lent. Traînants. Ta démarche est fantomatique. Envoûtée.

Que voit ton nouvel ami canin de ses jumelles ?

Que tu parles. Tu penches la tête. Tu la secoues et tes longs cheveux dansent dans ton dos. Tu hausses les épaules parfois. Le manège dure quelque temps. Puis tu reviens, un petit panier d’osier remplis de cassis pendu sur ton bras. Loin de la caravane, tu te mets en cavale, trottinant et évitant des stalagmites et quelques rochers souhaitant te faire tomber , retrouvant ta mine enjouée.

“Alors, certains se sentent capable de casser l’enchantement, d'autres soutiennent que Tree Town y arrivera mieux et les derniers raillent que même Tree Town n’y pourra rien.”

C’est drôle, tu ne les as même pas demandés, ces fruits rouges. Ça te fait prendre conscience de ta position de paysage. En bien, en mal ? Dracula, penses…
Tu te distrais.
Pardon petit renard, tu n’es là que pour ça à ses yeux.

“Le choix est tiens, l’ami, mais il va falloir faire confiance à autrui. Surtout si tu veux me fausser compagnie” Tu lui tends la main pour l’inviter.

[Pour inviter dans les ténèbres ! Triste destin funèbre !]

Oh, si tu n’étais pas aussi mystérieuse…
“Cassis ?”

[Les dents désormais vermeils, le comte veille. Car pulsent tes veines, agitées de tant de haine ! Bientôt à toi qui menace sa vie, tu vas connaître sa furie !]

Tu restes impassible. Prends juste le temps de ramener à toi ta main offerte pour te saisir d’un cassis et la lancer vers ta bouche. Tu l’attrapes au vol et la mastique comme on grignote une friandise devant un bon film. Ah ça, oui, t’es captivée ! Tu le regardes s’agiter et -fait étonnant !-  parler -presque en abondance- ! Peut-être que tu as poussé les limites de sa patience un peu loin ? Mais t’es juste comme ça. Insupportable -même avec toi-. Le sachant, tu pourrais essayer d’être raisonnable et calmer le jeu.

Tu pourrais.
Devrait.

La raison n’a jamais été ton fort.
Tu éclates de rire, de ces rires qui jettent la tête en arrière, qui ricochent contre les paroies de la grotte et reviennent changés et un peu plus déments encore. Tu prends juste garde de poser une main sur tes précieux fruits pour n’en perdre aucun.

“Mon pauvre ami ! Es-tu nouveau dans le quartier ?” Tu le regardes, un sourire dérangeant étirant tes lèvres, une lueur malsaine dans tes yeux couleur hémoglobine, presque nez contre truffe. “Mais nous sommes tous fous, ici Darling, comme dirait l’autre !”

Un rire étouffé dans ta bouche que tu gardes fermée, tu te calmes un peu -juste un peu- tes épaules encore secouées par des soubresauts. Tu t'enlèverais bien une larme à l’oeil si tu pouvais encore pleurer. Et tu respires, comme soudainement plus légère, non sans lui lancer un regard plein de provocation.

“ ‘Il ne me reste presque plus rien’ répètes-tu en y mettant une bonne louche de moquerie, ‘et le peu qui demeure’... et bien il n’est visiblement pas dans ton esprit.” Tu pointes le coffre du bout de ton menton  “Comment penses-tu diable que les Otherlands fonctionnent ? Si quelqu’un a scellé ton coffret, c’est par sa magie, une semblable à celle que tu as utilisée sur les araignées.” Tu gobes un nouveau grain et tes dents se maquillent de pourpre, une goutte de jus colorent tes lèvres de rouge. “Y‘suffit de trouver quelqu’un qui annule sa magie avec la sienne.

Bêta.”

Oh et croit-il que sa dague te fait peur ? Tu penches la tête sur le côté, un regard amusé, Une lueur de défi dans le regard.

“Vas-y si ça t’amuse. Vas-tu céder à la tentation Ro-Bin ?”

Tu te tournes, passe tes longs cheveux sur tes épaules et lui offre ton dos nu - enfin, habillé tout de même de ton pull, ton indécence se limite dans ton comportement, non pas dans ton habillement-.

“Allons, fais toi plaisir, ma satisfaction à moi est de t’offrir l’avantage.
Oh, et disons que tu peux m'appeler Dee.” ajoutes-tu avant de hausser rapidement les épaules “Pour ce que ça t’apporte.
‘Sorcière pâle, nan mais je te jure. C’est fin, vraiment, venant d’une descente de lit défraîchie.”

[Comprendre son raisonnement ? Pauvre âme es-tu dément ?
Espères-tu une explication ? Autant attendre ton expiation.
Car à personne le comte n’a-t-il à rendre de compte.]
La voix caverneuse de ta réputation à bien raison, penses-tu avec un sourire. Tes mystères sont tiens, tu ne vas pas les partager avec le premier venu.

Surtout pas avec un ingrat comme ça.

[Et ainsi sonna le glas, du comte Dracula…]

La lame plantée dans le dos.
Ça fait mal.
Tu peux dire ce que tu veux, toute à ta malice que tu exprimes peut-être un peu trop, mais rien n’empêche ton inspiration de douleur. Peut-être ne souffres-tu pas autant que d’autres, peut-être tes nerfs sont-ils un peu plus morts que la normale. Mais tu n’es pas immunisée pour autant. Pas tout à fait.

Tes précieux cassis tombent aux sols et s’écrasent comme une pluie de gouttes de sang pourpre.

Voilà, ça fera office de.
Car toi, tu ne saignes pas.
Et ainsi sonna le glas, du comte Dracula.
Oh, mais quelle délicieuse plaisanterie ! Ton rire se fait franc, passant tes dents serrées.
Sitôt les crocs effleurent-ils ta gorge fine que tu deviens brume. Dommage que vous soyez dans une caverne, sans quoi serais-tu de délicates particules de lumière dansant dans un rayon de lune. Tu trouves ça ridiculement charmant !

[Sens la puissance du Vampire ! Et maintenant craint le pire !]

Ton corps se reforme, comme si de rien n’était à côté de ton ami Renard. Tu arraches la dague avec souplesse avant de la tapoter délicatement contre ta joue. Pas de sang. Plus de douleurs. Même pas une cicatrice sur ton épiderme parfait.
Juste un sourire un peu espiègle et un sourcil haussé. Un “told you so” silencieux.

“Tu me dois un pull” Un sourire toute canine dehors et tu ajoutes “Mais merci pour la dague, on va dire qu’on est quitte.” Pour quelqu’un qui geint de n’avoir rien, tu le trouves bien négligeant. Mais étonnement, tu gardes cette réflexion pour toi.

Tu retrouves ton panier, y pose la dague en son fond, ne plaisantant nullement sur ton intention de la garder, et ramasse quelques cassis encore en état. La règle des 5 secondes te dis-tu. Tu souffles sur certaines pour en enlever la poussière.
Puis tu soupires, cédant tout de même à ta conscience, avant de regarder le renard de nouveau dans les yeux. Ton attitude se fait plus raisonnable et tu reprends posément : “Tes tensions à mon égard enfin relâchées, peux-tu un peu te calmer ? J’essaye de t’aider.” Tu laisses échapper un petit rire par le nez “Las ! Tu n’y mets guère du tiens. Tu m’attaques pour... Quoi ? Une chanson idiote ? Mon attitude ? N’est-ce pas excessif ? Crois moi quand je te dis que tu croiseras bien plus agaçant et dangereux que moi. Ce genre de comportement te tuera.” Tu penches la tête sur le côté. “Et pour autant suis-je inutile en bataille, mon avantage est indéniable sur toi : je connais le fonctionnement des Otherlands. Une arme bien plus efficace à la survie que ta hargne.”

Tu hausses les épaules.

“ Ainsi, soit tu te laisses un peu aider, et -pourquoi pas ?- fait de moi ton allié, soit tu restes avec ton stupide coffret fermé à clef.

Dernière offre.”

[Saisit ta chance Robin ! Fait confiance au malin !
Mais garde un oeil sur ton dos, Ou tu ne feras pas de vieux os…]

Pschitt ! Toi, au moins, tu n’attaques pas les gens dans le dos.
Sans doute parce que tu n’attaques pas en fait.

[ Dans ta démence, le comte danse !
L’abandon de la raison -cette tortueuse prison !- comme la fin d’une saison, allons sur de nouveaux horizons.

Ton rire se fait fou ; lui le trouve si doux.]

Tu l’accompagnerai bien dans cette douce mélodie de rire. Scander ton hilarité jusqu’à en perdre ton souffle. Que tu les connais bien, ses éclats ! À assez les frôler, cajoler, pour avoir fait tant de danse en leurs compagnies, des fois en meneur, des fois en suiveur. Toi, maître d’orchestre, aimes-tu ta symphonie ? Tu pourrais la déplorer, trouver trop de notes dissonantes, affolantes, mais non contente d’avoir tant tu ton coeur tenu à bout de doigts que tu n’en entends plus les murmures, tu te plais même à jouer de ceux les autres.
Ta moralité si changeante, oscillant entre la fin de ton humanité et les débuts de ta cruauté. Tu regrettes, tu te félicites. Ce qu’il reste de bien en toi, qui dégueulent des pores de ta peau, y glisse, se répandent sur le sol avant d’y être absorbé. Peut-être l’herbe y trouvera-t-elle fertilité.
Au moins s’habille-t-il enfin d’autre chose que sa fourrure décharné d’amertume et de grognement -quel ennui !-.

Il se redresse et tu es alors si polie. Durant toute sa diatribe, tu ne dis mots, ne te moque même pas d’une félicitation à toi même que -enfin !- il est capable de plus de deux jappements à la suite.
Oh, tu pourrais lui en répondre des choses. Tant !
Chacune de ses brisures, les lui renvoyer avec colère, avec raillerie, avec amusement.
Avec émotion. Un peu tranchantes, tellement blessantes !
Lui crier les détails de ta vie, pleurer ses chemins, rire à ton esprit tordu. Comment tu en es arrivé là. Pourquoi. Parce que.
Mais t’es trop vielle pour ça, tu ne vas pas t'égosiller à lui chanter ta vulnérabilité.
Car c’est bien là ton dilemme, Dracula, ton cœur bat. Tu l’aurais souhaité arrêté quand elle, elle est partie en fumée.
Tu ressens trop, alors tu tais davantage.

Et il ne comprend pas ça ? Il se fait moralisateur, moqueur, du masque que tu lui présentes sous couvert de candeur ? Tu ne t’offres en ta mentale entièreté qu’à de rares initiés.
Soit aucun maintenant.
Personne de vivant.
On t’a tant retiré, tu ne veux plus rien donner.
Ta triste nostalgie, si tendre et si pesante.

Le renard peut-il seulement se l’imaginer ? Qu’il existe un terrain sur lequel tous deux raisonner, où faire résonner vos peines et chagrins communs. Mais ta patience s’est couchée, abattue face aux points envoyés à son encontre. À celui qui ne voit que son propre malheur, aveugle à la peine bourgeonnante dans toute vie ici-bas, tu ne peux rien. Tu attends, un instant, inspires, doucement, et te mets à ricaner.

“Oh, que tu es dur ! Bast ! Tu ne comprends tellement rien.”
Tu laisses vivre un dernier sourire. C’est gratuit l’ami, si ça te permet d'échapper à ton néant pour un temps, c’est offert de bon cœur. Ton soupir s’envole loin de tes lèvres, tu t’assagis et finissant de ramasser quelques baies encore en état, tu observes le massacre.
Tu ne saurais dire si c’est sur ce lien avorté ou sur tes fruits écrasés.
Maigre sang de fortune.
“Et bien, bonne chance pour ton petit coffret, j’ai vécu jusque là sans savoir son secret, alors ma foi, nul regret. Je te souhaite pourtant une belle vie. Avec un destin qui te sourit ! Que cette gigue sur tes premières impressions ne te fasse pas -trop vite, trop fort !- valser contre le mur. Cher Robin, à la revoyure.”

D’un pas pourtant léger, tu vas vers un rocher. Il fera bien office de siège pour un temps, le regard posé sur le dos s’éloignant.
Va-t’il se faire tuer par les gardiens ? Possible aux vu de ses humeurs de chiens. Comment croit-il que vit un arbre avec à sa tête l’Architecte ?
Mais le forcer à l’aider ? Diablezot, assez de pitié, tu vas juste patienter, puis rentrer.
Toi qui te voile de secret, il y en a un que tu gardes encore plus près de ton coeurs : ton deux pièces devenu mausolée. Cette petite maisonnée qui aura tôt fait de t'avaler, toi et ton air chagriné.
Alors, va Robin, et n’en parlons plus, redevenons deux inconnus.

[Car à chaque pas faisant, le compte se fait vengeant.
Bientôt dans ce dos tourné, la dague s’y trouvera plongée !]

Non, elle est gardée, cadeau troqué contre ton pull déchiré.
Peut-être la perdras-tu dans un ravin, ou la vendras-tu une bouchée de pain.
Qu’importe, les acteurs quittent la scène grotesque, le rideau tombe sur ta vie cauchemardesque.

[Le temps passe, le comte se lasse. Quelques secondes d'éternité, sagement patientées.]

Sur ton misérable trône de pierre, ta conscience erre, flotte dans le courant de ton existence, prête à être englouties au premier clapotis. C’est ta chance à ne craindre de mourir, tu peux te laisser ainsi pourrir là nulle part, ici quelque part et surtout chez toi, où ta peine fait loi. Et c’est ta malchance de ne pouvoir que contempler cet instant qui ne finira jamais. Cette mélancolie et triste mélodie qui résonnent dans tes oreilles pointues, tu l’aimerais tant tue depuis ce moment où ce qui t'était cher a été arraché à ta chair. Tes cris sont devenus murmures. Alors ponctuellement tu t’en extrait, ferme tes réelles humeurs durant quelques heures afin de ne pas sombrer pour de bon et de t’enterrer sans un son.

Qui est-il pour te reprocher ça ? Renardot idiot, tu ne sais rien et ne comprends rien.

[Quelle douce surprise, cette bien étrange prise ! Le renard vient brûler son âme autour du comte et de sa flamme. Oui, reviens rampant, soit repentant !
Terrible Dracula se satisfait de te voir ainsi défait.]

Tu es tant à ta distraction que tu ne remarques le retour de ton compagnon qu’à l'émission de sa nouvelle inflexion. Quoi, tes adieux n’ont-ils pas été suffisamment gracieux ? L’envolée de ta voix légère, alors que tu te sentais tant mégère. Rien n’est-il assez pour décrotter l'impertinent ? Tu voudrais être méchante, tranchante, chantante d’aigreur, le refrain moqueur.
Elle te manque déjà ? Oh Ché-ri, elle n'en a rien à faire de toi !
Oui, t’es vexée, oui tu boudes.
À ses quelques excuses, pourtant, tes lèvres restent closes de pensées. Bien, bien, il arrive à parler plutôt qu’aboyer. T’en fiches, qu’il parte sans se retourner, c’est pas toi qui va l’en empêcher. Et devine ? C’est ce qu’il, en effet, fait. Tu constates alors ton idiotie tandis que se brisent tes envies.

Car tu ne sais pas pourquoi.
Mais tu expires simplement ton ire.
L’extrait loin de toi tandis que tu te lèves et qu’en quelques enjambées dansées, rejoins Sir Robin.

“Si tu souhaites toujours cheminer vers Tree Town, c’est plus rapide par ici.”

N’êtes-vous pas semblable ? Car lui aussi te rappelle ce que tu ne veux pas tout à fait perdre. Que ton cœur mort bat encore pour autre chose que ton éternel chagrin, devenu rancune et amertume. Elle a orchestré la mélopée de vos rires, t'a appris la gentille malice, s’en faisant complice et t’a montré qu’on peut s’amuser, sans méchanceté.
Quelle déchéance d'oublier ça.

“Écoute. Tu n’es pas seul responsable de cet imbroglio et je le reconnais. Inutile de me cerner, les ans passants m’ont fait abandonner. Si la vie ne tient qu’à un fil, le mien est maintenant trop emmêlé, nulle fin ou commencement à désormais discerner. Nous sommes tous fous ici-bas, ne le devient pas davantage avec cette tâche pareillement ardue que perdue.

Si je promets d’être un peu moins embêtante -voir chiante, rigoles-tu - ma foi… découvrons jusqu’où nous allons.”

Menés à d’une nouvelle cavité, engloutie d'obscurité, tu t'inclines avec tes gestes maniérés et montres du bout de la main un étroit chemin. Tu peux t’y faufiler en te pliant, nul doute que l’agile goupil peut y passer tout autant.

“Après vous, très cher.”

Le sourire que tu offres désormais est plaisant, innocent, tandis l’amusement de tes yeux berce ta souffrance.

[Malgré un cœur ranci, Dracula se radoucit ?
Est-ce pour manipuler ? Jouer avec un destin effilé ? Amené dans sa toile d'araignée, le jeune Robin résigné ?
Ou est-ce de la vraie douceur offerte avec candeur ?]

De tes mille visages, tu en offres un enfin plus sage. Est-ce que ce sera suffisant ? Hey, tu n'arrives plus à faire autrement. C’est ça ou n’exprimer que tes pleurs et tes profondes peurs. Entièrement avalée, sans espoir d’être dégueulée. Qu’en sait-il, ce sot ?

Idiot de Renardot.
Pourtant tu le suis… Sans doute l’es-tu toi aussi.