ego impurior diaboli (nyarlathotep)

Môme des abîmes, rejeton du néant. Incarnation de l'inconnu chaos à la naissance vulgaire, surgit d'un tombeau d'encre et de papier. Seigneur d'un empire factice, sous le règne du sultan infernal, l'absolu ignorant. Ainsi furent gravé les écrits de sa génèse, bercer par les blasphèmes et sacrilègres inommables pour l'humanité. Et ta chair devient le réceptacle de chants oubliés dans les abîmes du temps et des rêves, puis tu ouvris tes yeux, à la rétine obscur et à l'éclat ardent, sur le voile nocturne des cieux d'un ailleurs. Venu des limbes des ruines d'un ancien royaume, devenu agonie avant de sombrer dans l'oubli, tu découvres l'horizon inconnu, lointain aux décors qui hantent tes infinis rêveries. Mais tu n'y perçois nul place, nul trône qui te convient, toi qui est né avide. Devenu homme, à l'esprit d'enfant, faisant ses premiers pas sur une terre nouvelle, ainsi se conclu ta naissance, ainsi les responsable de ta conception, funeste Necronomicon, se tut une nouvelle fois, abandonnant ta propre existence aux flots instable et insaisissable de ce nouvel univers.

Et dès lors, tes premiers pas furent à l'image de tes origines. Revêtant un millier de visage au fil de tes pérégrinage, découvrant ce monde à travers les yeux d'autruis. Le chaos, désastre incessant, berce ton sillage. Enfant répondant à tes instincts les plus primaires, nulle autre volonté demeure dans les abîmes de ta psychée insouciante. Nul trace de culpabilité, d'humanité. Tu es Nyarlathotep, le chaos rampant, messager des diétés d'ailleurs, par-delà les frontières cosmiques de l'univers. Ainsi est inscrit ton origine, source démente de ton être. Âme empreinte d'un cataclysme indissociable à ta propre existence, inconscient de ta propre individualité en temps qu'être de chair et de sang. Ainsi, les premiers pas de ton existence furent ponctués par ta propre agonie que tu trimballes de terre en terre, de royaume en royaume. Errance indiscernable d'un esprit à l'abandon, à l'agonie. Et a cette même époque où ton âme est acheté auprès d'Alice, au prix de richesses dérober par la tromperie, la fortune d'une noblesse naissante au sein d'un royaume de vermillion.

Puis à travers les conflits qui déchirent les Otherland, tu reprends ton pérégrinage, perdant peu à peu le fil du temps qui s'écoule, celui-ci devenu qu'un vague concept qui t'échappe à ta carcasse désarticulée éternellement figé dans sa folle course. Tu découvres, parcours ce monde en conflit incessant, laissant dans ton sillage une goutte dans cet océan chaotique. Accumulant richesse et bien puéril, qu'il t'arrive de gaspiller inutilement. Puis un jour, ton palpitant mutique qui s'anime brutalement, qui tambourine dans ta cage thoracique, à t'en déchirer tout ton être, hurlant ses tourments depuis trop longtemps déjà. Ainsi, tu prends conscient de ton existence, en temps qu'individu à part entière. Le poids d'une vie qui s'écrasent sur tes frèles épaules, là, un éclat s'agite en toi, sous le voile de tes ambitions nouvelles, la peur rampe sous ton épiderme, venant déchirer cruellement ta psychée. L'angoisse de cette solitude, sensation nouvelle qui hante tout ton être. Ainsi voit le jour de nouveaux désirs, ceux de revoir les siens. De créer un royaume sur ces terres insaisissable. Ainsi naquirent les Marcheurs Hallucinés.