mission récupération d'âme première tentative [Staycie]

Ruby était dans les Otherlands depuis quelques semaines. Elle commençait à peine à comprendre comment tout fonctionnait elle avait cette cage à lapin qui lui servait de chambre dans un train qui ne semblait jamais s'arrêter. Il y avait là des millier de gens qui s'activaient et faisaient tout un tas de chose variées. Elle elle avait réussi à trouver une place comme commis de cuisine mais ça ne lui plaisait pas. Pour pouvoir sortir d'ici il lui fallait son âme ça elle en était persuadée. Et son âme appartenait à Lucifer aussi peut être elle pourrait obtenir un rendez vous avec et négocier. Sur un malentendu ça peut passer non ? Peut être Lucifer n'était pas si terrible que ça et qu'après tout cet être plein de pouvoir pourrait comprendre qu'une erreur avait été commise. Au pire du pire elle pourrait supplier et pleurer toute les larmes de son corps.

C'est donc décidée à récupérer son âme que Ruby brava toutes les embuches sur son passage pour arriver jusqu'au secrétariat de Lucifer. cette parrtie du train n'était pas comme celle dans laquelle elle dormait on aurait dit des appartement de luxe bien plus joli que la rouille et les bricolage qu'il y avait plus bas. Elle prit une grande inspiration avant de pousser la porte qui menait à l'étape ultime avant de pouvoir récupérer son âme.

"Bonjour, je suis désolée de vous déranger c'était pour savoir s'il était possible d'obtenir un rendez vous ?"

Elle avait prit une intonation de voix des plus mignonne et innocente qu'elle pouvait. Elle espérait ne pas tomber sur un dragon qui la brûlerai sans hésitation.

Ʃkaemp はは

Staycie, c’est la secrétaire par-faite.
Si si, c’est elle qui le dit.

Entrez dans son antre et constatez : des étagères bien rangées avec des dossiers imbriqués dans leurs casiers, triés du plus vide aux plus remplis. Un code coufleur (couleur et fleur en un seul mot ! Bien sûr, elle est très fière de son talent linge-ouïes-tique) de son cru pour repérer vite quel document saisir ou non en cas d’urgence. Des pots à crayons dédiés aux stylos bêtement normaux (bouh !) et à ceux à paillettes (yeay !). Un dévidoir avec une sélection de washi-tape rangé par teinte…
Puis une propreté telle que si on léchait son bureau, on en perdrait les bonnes bactéries de la bouche (et tout le peu d’estime qu’elle aurait pu avoir à votre encontre.)

Et le meilleur mais pas des moindres, ses pauses sont savamment occupées à faire la plus assistante-like des activités : le nail-art. Car jamais on n’en aura vu une négligée. Genre, ça s’fait trop pas.
Aujourd’hui il est rose bonbon, elle y a apposé quelques brillants cœurs et observe son œuvre avec satisfaction. Ses cheveux sont relevés en une mignonne queue de cheval où est planté un crayon à papier (nulle utilité si ce n’est parfaire son image) et elle porte une chemise étonnamment simple et presque professionnelle avec une jupe courte et quelques bijoux en toc. Rien de trop extravagant, donc. Staycie, c’est jamais savoir sur qui (ou quoi) on va tomber.
Pour le meilleur et pour le pire.

Quand la porte s’ouvre, la jeune célibataire (mais plus pour longtemps travaille-t-elle avec avec abnégation et acharnement) se redresse, adresse son plus beau sourire avec ses droites petites dents blanches et soudain on sait sur quoi on va tomber : le désastre de sa voix.

« Cabinet du diable, Staycie à votre service ! Que puis-je… »

Sauf qu’à ce moment-là, elle y croit trop pas. Son superbe laïus d’amour, interrompu par politesse et demandes. Direct, là, comme ça. Elle apprécie le droit au but, le manque de cafouillage que l’aura intimidante secrétatoriale (si si, ça existe, c’est elle qui le dit) impose aux plus faibles, mais quand même.
Elle est prise de court.
Mais pas d’problème, s’adapter, c’est son truc. Être professionnel, c’est aussi son truc. Être the best adjointe ever, c’est. Sa. VIE.

« Voyons c’qu’on peut faire alors mon chou ! Quel est le motif de ta demande ? »

Staycie, c’est la secrétaire par-faite.
Par-faite pour le diable.

En étant redoutable avant-garde.

En 592ap.A

Ruby fut surprise par la retentissement de la voix la plus nasillarde qu'elle ait entendu de sa vie. Cette secrétaire avait l'air tout à fait ordonnée et organisée ce qui était clairement un avantage. Mais cette voix oh nom de nom c'était de la torture. Etait ce là l'épreuve ultime pour récupérer son âme ? Ce n'était pas si terrible comparer au fait de pouvoir enfin s'échapper de ce lieu qu'on pourrait presque qualifier d'enfer tant il était éloigné de ce qu'aimait Ruby.

Cette dernière s'avança jusqu'au bureau avec le plus de précaution possible elle ne savait pas tellement où elle mettait les pieds. La secrétaire l'avait appeler mon chou et la tutoyais c'était bon signe non ? Elle battit des cils avant de se ressaisir et de répondre à la question.

"Je euh en fait je voudrais un entretien avec le diable pour euh récupérer mon âme j'ai pas fait exprès de lui donner..."

Elle sentit les larmes monter d'un coup formuler tout ça à haute voix pour la première fois était quelque chose d'émotionnellement important. Elle les retint aussi fort qu'elle pu mais une s'échappa et roula le long de sa joue. Elle l'essuya avec le dos de sa main.

"Je suis désolée"

Elle l'était sincèrement. Ce n'était pas très mature et sur de soi de pleurer devant une inconnue comme ça. elle tenta de sourire pour rattraper le tout mais elle tremblait un peu trop pour que le sourire soit crédible.

Ʃkaemp はは

Staycie écoute.
Avec professionnalisme. (et Castor merci, silence.)
Les doigts pulpe contre pulpe, le sourire bienveillant, de charmants hochements de tête encourageants… Ouaip, totalement parfaite dans son métier (et c’est contre toute attente vrai). Pourtant, on ne lui a même pas appris ça à l’école (un manque, juge-t-elle) ! Mais elle est autoditactile et c’est ce qui fait d’elle un être, convenons-le, exceptionnel (bien heureusement unique).
Son regard, allant de bas en haut tel le scanner en action d’une imprimante, inscrit dans son petit dossier mental (avec séparateurs en plastique teinté) quelques informations supplémentaire que l’ignare définirait comme déplacées ou inutiles. Vêtements, façon de se tenir, timbre de voix, état des mains…
Or, il faut bien ça pour savoir si la miss sera acceptable comme source de potins. Peut-on être secrétaire idéale sans une touche commérage, hmmm ? Certes, non.

Pro-fes-sion-na-lis-me, vous dit-on.

Elle sort une feuille, code coufleur lys-rouge-brillant, se saisit d’un stylo et commence à noter.
Rendez-vous. Lulu-kun. Âme. Erreur…
Oui oui oui !
Oui…

Et ?

La suite, s’il vous plaît ? Celle qui explique pourquoi on veut déranger son ~~saint~~ diabolique Patron ? Non, car vraiment, Staycie ne voit pas le problème. Elle cherche, hein, pleine de bonne volonté, mais son illustre cervelle fait chou blanc.
Aux premières larmes, sa (maigre) réflexion prend fin pour laisser place à la maitresse de l’organisation qu’elle est : d’un mouvement vif, la brunette sort d’un tiroir sa boite à Kleenex qu’elle tend à la jeune femme. Car quoi, bientôt elle va se moucher dans sa manche ? Un peu de tenus quand même.

« Allons mon sucre d’orge, faut pas se mettre dans ces états ! Je pense bien que ça peut sembler impressionnant au début, mais on s’y fait ! Tout le monde passe par là, tu sais. »

Ô destin cruel que d’être une adjointe vivant avec le terrible fardeau de l’aura écrasante de la réceptionniste parfaite ! La pauvre jeune femme a visiblement fini par y succomber. Mais Staycie a l'habitude et gère ces crises avec brio.

Car c’est une professionnelle.

L’aura d'intimidation des secrétaires a encore frappé

Ruby se saisit d'un mouchoir sans grande hésitation et c'est dans un grand bruit de trompette qu'elle l'utilise. Elle écouta la voix stridente qui lui disait que tout le monde passait par là. Elle essayait de la rassurer et c'était vraiment très gentil de sa part alors la pauvre petite Alice se calma un peu bien qu'ayant quelque reniflement elle tenta de sourire à la femme qui lui faisait face pour la remercier. Mais on aurait plus dit une grimace qu'un sourire tant ses yeux étaient encore plein de larmes.

Elle se moucha une nouvelle fois avant de poser une question à la secrétaire.

"Vous voulez dire qu'ici personne n'a d'âme ?"

Elle n'était donc pas la seule à être prise au piège. Peut être que d'autres voudraient rentrer avec elle dans son monde ? Peut être que si ils étaient assez nombreux à réclamer leurs âme elle leur seraient rendu ? Ruby pensait à toute vitesse et essayer d'échafauder un nouveau plan si celui ci ne marchait pas. Une sorte de révolution pacifique ou pas d'ailleurs mais si elle n'était pas pacifique ce n'est pas elle qui la mènerait elle se contenterai de suivre le mouvement. oui c'est ça elle ne voulait rien casser ou abimer elle voulait juste récupérer son âme et rentrer chez elle.

A cette pensée elle sentit ses yeux s'embuer de nouveau. Ses parents devaient être si inquiets de ne pas avoir de ses nouvelles. Elle espérait tant pouvoir les revoir un jour. Elle se rappelait chaque jour le son de leur voix de peur de l'oublier un matin. Elle ne voulait pas oublier elle voulait les retrouver. Alors elle se raccrochait comme elle pouvait a ce qu'elle avait. Et là ce qu'elle avait c'était cette gentille secrétaire qui pourrait peut être changer sa vie.

Ʃkaemp はは

Staycie, c’est la rencontre détonnante entre la psychorigidité et une ouverture d’esprit déconcertante. Inattendue.
Elle, elle tiquera sur un bouton avec des coutures de travers et passera sur des détails gros comme un train volant.
Ses standards sont précis, mais son champ de recherche amoureux s’est élargi comme pas deux vu la diversité locale.

Mais quand toute forme d’élégance est mouchée dans un bruit de trompette humide, l’alice fraichement débarquée s’engage dans le chemin du « nope » dictatorial sans retour possible. S’il existe une falaise de l’estime, Ruby vient de réaliser le faux pas qui l’en a fait tomber.

En un mot comme en cent : ie-rk.
Ou en trois mots comme en cent : jamais de la vie.
Ou encore en cinq mots comme… non, on va s’arrêter là.

Elle doit faire appel à tout son entrainement de maitresse des potins (et d’hypocrisie) pour garder placardé sur son visage un sourire bienveillant.
Elle aurait trop trop pu être actrice en vrai. Mais hélas ! Le monde aurait alors été amputé de the best assistante ever. Il fallait faire un choix et la secrétaire sait qu’elle a fait le bon, comme en atteste son diplôme (sans mention) encadré dans la salle. Tout talent à la comédie est néanmoins mis à rude épreuve face à la question. Et bien, oui, mais quel rapport avec les larmes de la pauvre enfant provoquée par l’écrasante aura des adjointes ?
Jamais de soucis, Staycie gère tous types de crises. Elle laisse le paquet de mouchoirs sur les genoux de son invitée, se tourne d’un mouvement fluide vers une petite desserte et commence à préparer une camomille (ou ce qui s’en rapproche ici) relaxante (Diable qu’elle va en avoir besoin pour supporter les jérémiades de la rouquine). L’eau chauffe, elle sort des charmantes tasses de verre cerclées de cuivres et place une élégante fleur à thé dans une théière du même set.

« Et bien… pour le train, oui ! Sans quoi, vous ne pourriez pas y rester. »

Toujours pas de rapport avec sa présence accablante, mais elle est souple, elle s’adapte. Tourner le dos lui permet néanmoins de grimacer tout son dédain. Un tiroir ouvert plus tard, elle dépose trois biscuits secs (c’est un joli chiffre) dans une assiette sur un petit plateau, ainsi qu’une lingette désinfectante sur un coin (comprendra qui le pourra).

« Et ce serait affreux, ce sont des barbares en dehors, vous savez. »

Il y a les âmes errantes, les guerres, la cruauté… Et pire encore : il y a des gens qui ne reconnaissent pas ses talents d’organisation ! Ici, il y a des célébrités, des costumiers et mieux que tout : le. a meilleur. e diabolique patron. ne de tous les temps.

Protégé. e par une cerbère fait secrétaire.

Tu as unlock le statut peste de Staycie, bravo !

La voix de la secrétaire avait eau être terrible ce qu'elle lui annonçait l'était encore plus. Pour pouvoir rester dans le train il faut renoncer à son âme ainsi tous les gens qu'elle avait croisé jusque là aucun n'avait d'âme. Ils ne semblaient pas être plus alerté que ça par le fait de ne plus avoir ce bout d'eux. Alors Ruby essaya de se convaincre que ce n'était peut être pas si grave. Mais non ce que Staycie lui annonça par la suite fut pire encore. Il y avait un dehors et il était pire que cet endroit. Si elle récupérait son âme elle serait chassé du train pour affronter un monde plus vaste et selon les dire de la secrétaire de Lucifer encore plus effrayant.

Ruby qui était jusque là restée debout se trouva sidérée et chercha du regard où s'asseoir une chaise joliment ouvragée assortie aux meubles dans cette partie du train. Elle y déposa son fessier en tremblant. Elle se sentait si fébrile. Elle qui en arrivant était persuadé de pouvoir retrouver son âme voilà que maintenant si elle la récupérait elle serait jeté dans un monde plus cruel encore. l'Alice regardait dans le vide un petit instant laissant le flot de ses pensées désespérées la parcourir. Elle secoua la tête pour se redonner un peu de contenance. Elle chercha des yeux la poubelle pour se débarrasser du mouchoir. Se saisit de la lingette désinfectante et s'en frotta les mains. Elle jeta également la lingette, avant de sourire à la femme qui lui faisait face.

"Vous êtes vraiment très gentille et prévoyante merci beaucoup à vous."

Elle s'assit de nouveau avant de continuer. Plus elle en saurait sur le monde et les âmes plus elle aurait de chance de rentrer chez elle et revoir ses parents.

"Je suis là depuis vraiment pas longtemps je ne sais pas non que ce sont des barbares ... Vous voulez bien m'en dire plus ?"

Elle saisit un petit gâteau de sa main encore tremblotante. Elle inspira un grand coup avant de souffler plus discrètement. toujours pour se donner un peu de contenance et sourire à son interlocutrice avant de grignoter un peu du biscuit.

Ʃkaemp はは

De ses doigts désinfectés, la rouquine saisit les herbes du rattrapage poussant sur la falaise de l’estime. Parce qu’elle jette le mouchoir sans faire la chichiteuse « je garde, je l’utiliserais plus tard » (dégoûtant). Parce qu’elle use la lingette de façon à peu près satisfaisante. Parce qu’elle grignote le petit biscuit proprement.
Parce qu’elle fait un compliment.
Certes, rien de nouveau sous le soleil : Staycie se sait gentille et bienveillante. Ainsi que « professionnelle », « gracieuse » ou encore « exquise », mais tout mot doux (qu’on lui prodigue fort peu souvent, à son grand étonnement) est bon à prendre.

Ses joues rondes rosissent, sa bouche se pince en cœur et elle fait appel à toute son autodiscipline pour ne pas roucouler de satisfaction (Diable merci). L’infusion est servie, une tasse aussitôt donnée à l’invitée, une pour elle et tandis qu’elle souffle dessus, voilà que l’incongru arrive. L’exceptionnel. Le pas-comme-d’ordinaire !
On lui pose une question qui lui demandera de vraiment parler.

Elle a l'habitude, Staycie, que les gens respectent son temps ô combien précieux : les interrogations des uns sont souvent comblées par « je trouverai par moi-même, inutile de vous/te (selon le degré de goujaterie de la personne en face) déranger » des autres.
Là ? La secrétaire ne sait sur quel pied danser. Doit-elle être flattée que sa grande sagesse soit sollicitée ? Ou offusqué d’être pareillement incommodée ?

Attention, Miss, les herbes semblent aussi glissantes que tranchantes !
Mais, bienveillante, Staycie accorde le bénéfice du doute.

« Et bien… » petit slirp de son infusion « Il n’y a pas beaucoup de pays en bas, mais ces idiots ont décidé de s’entre-trucider ! Il y en a un des contes de fées, mais pouah ! Il y a de l’esclavage et les gens comme nous (les secrétaires oublie-t-elle de préciser) y sont maltraités. Vous y croyez, vous ? » Staycie laisse s’échapper des t. t. t. t désapprobateurs. « Et l’autre semble détroussé (ça ne veut pas dire ce qu’elle imagine, mais ça fait sophistiqué) de toute grâce et civilité également. Et ils font la guerre au premier. Qui lancent des têtes ! Affreux. »

Rare instant où elle regarde en l’air et étonnamment, le plafond lui inspire une réflexion. « Il y en a un nouveau aussi, mais qui sait ce que ça va donner. » Soupire « Écoutez. Je connais les aprioris sur le Diable. Mais ici, nous sommes en paix ! Chacun a sa chance et peut trouver sa place (bien que la meilleure, celle d’assistante, soit déjà prise, pas touche). Lucy est fair-play (wink wink) et on ne l’appelle pas Le Malin pour rien (belle punchline, pense-t-elle). »

Sa petite caboche hoche son approbation. Car Staycie le croit : faut toujours suivre les malins. Ils savent ce qu’ils font. Pas pour rien qu’ils sont en haut des hiérarchies !
Et c’est pour ça qu’il y a des gens comme elle, de géniales Staycie, pour les épauler en cas de besoin de thé ou café.

Staycie historienne et Otherlandologue.

Ruby avait continué à grignoté son petit biscuit laissant l'infusion refroidir légèrement tout en écoutant la voix stridente attentivement. Les enjeux étaient beaucoup trop important pour qu'elle perde une seule miette de ce qui lui était raconté. En dehors du train il y avait donc une guerre. Un pays esclavagiste et l'autre n'était pas mieux à en croire l'assistante. Elle évoqua même le fait que des tête était lancées. Ruby blêmi à vu d'oeuil. Elle en avait vu des horreur à la télé en fiction ou au journal télévisé elle en avait entendu et même étudié des guerres. Mais jamais elle n'avait entendu pareille horreur quand à son imagination fertile elle avait fait le reste. Elle retint un haut le coeur pour ne pas importuner plus que nécessaire son interlocutrice et surtout ne pas la couper dans son récit. Elle tenta de boire du liquide chaud se trouvant dans sa tasse pour faire passer le tout mais c'était difficile. Elle se concentra sur le fait de ne pas se remettre à pleurer et surtout à comprendre ce qui lui était dit. Un troisième pays qui n'était pas en guerre mais qui n'était pas certain d'être bien non plus. Voilà des perspectives qui étaient loin de coller avec les plan de cette pauvre Ruby.

La secrétaire enchaina sur Lucifer qui selon ses dire était juste. Peut être qu'elle était tombée au bon endroit après tout peut être était ce le moins pire de ce qu'elle aurait pu trouver. Mais cette question d'âme la chagrinait toujours un peu. Alors après avoir rebu une ou deux gorgée de thé elle posa une question à la charmante femme qui lui accordait du temps.

"Merci pour toutes ces explications j'ai encore une petite question... Avec nos âmes votre patron il fait rien de mal ?"

Quitte à devoir lui laisser le temps de trouver une solution pour rentrer chez elle autant s'assurer qu'elle était entre de bonnes mains ou du moins des mains pas si mal intentionnées. Ruby avait planté ses yeux dans ceux de la jeune femme pour s'assurer que l'importance de sa question avait été bien comprise.

Ʃkaemp はは

Océan contre noisettes, Staycie hallucine-t-elle ? Ou, est-ce que la jeune femme en face d’elle est-elle en train. De. Récidiver ? Lui demander de plus amples explications ; l’inciter à parler ? Vraiment, une première, l’adjointe en or en tremperait presque son biscuit dans son infusion, de confusion, si elle n’était pas un tant soit peu attentive à ses manières (qu’elle a fort bonne) (car les miettes dans le thé, quelle hérésie).
Heureuses sont les oreilles de son interlocutrice, la brunette marque une pause de scie des rations. Est-ce réellement à elle, sur son précieux temps très justement rempli (peut-être à refaire ses ongles à cette heure-ci ; on ne voit pas secrétaire avec des doigts mal finis !) d’éduquer les gens ? Sans doute que non, mais qui pourrait mieux le faire ? Son Diabolique Patron ?

Bien sûr que les réponses seraient bien plus satisfaisantes — parfaites ! — (charismatiques, un brin mystérieuse et tout), mais on n’embête pas Lulu-kun pour si peu.

Très bien, elle va prendre sur elle, Staycie, et accepter de bousculer son agenda : peut-être effectuera-t-elle gracieusement quelques heures sup pour raffiner sa manucure et ranger son bureau déjà tellement propre et organisé que certaines personnes peuvent y ressentir un léger malaise. Il est loin, le questionnaire code coufleur lys-rouge-brillant ; la secrétaire s’en sermente : la prochaine porte que la rouquine franchira, c’est celle dont elle est venue (les pieds derrière hein) (ceci n’est pas une menace, promis).

« Alors. » Et ce qui est surprenant ? C’est que dans toute sa potentielle bêtise, Staycie sait. Approximativement. Du moins, elle peut répéter à peu près la soupe qu’on lui a dit mêlée à une pincée de compréhension miraculeuse. Car elle a beaucoup demandé et on lui a beaucoup expliqué. « Les, hum… Big boss, Lul… Lucifer dans notre cas, s’en servent pour faire vivre — heu, modeler ! — leur royaume. Plus ils ont d’âme, plus ils sont fortiches et peuvent réaliser des trucs de fou.

Ici, c’est parce que Lucy-maon-patron.ne (bien aimé) a plein d’âme que le train vole, qu’il y a des wagons magiques, tout ça, tout ça. »

Il y a aussi cette notion d’être alors pieds et poings liés à son créateur, presque emprisonné (esclave disent même les mauvaises langues) ; une formalité que Staycie ne trouve pas nécessaire d’ajouter, car pour qui est familier avec le milieu du travail et les CDI, rien de nouveau.

« Sans ça, et bien. On serait en bas, à la merci des autres (guerre, tout ça, mon chou).
Nous ça ne nous change pas grand-chose au quotidien. Les souverains, ça leur donne plein de pouvoirs. Grâce à ça, on est en sécurité.
Tout le monde est content ! » finit-elle avec enthousiasme.

Ou en tout cas, elle, elle l’est, de contente.
Elle est secrétaire du diable !
Et ça, c’est la classe.
Alors une âme en plus, ou en moins...
Scrontch, fait un petit biscuit de nouveau mordillé. Et certainement pas trempé. Car elle est pleine de bonne manière.

Ou comme on dit, on est pas en enfer pour rien.

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