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 Some hid scars and some hid scratches, it made me wonder about their past

Duchesse
Nouveau-thé
Icône : Some hid scars and some hid scratches, it made me wonder about their past ZiPZKuX
Citation : "Reste poli, merde !"
Messages : 14
Âge : (~20 ans) ~100 ans
Race : Nouveau'thé
Métier : Infirmier et maman
Avatar : InaYasha
Origine : Les aristochats
Pouvoir : Ronronthérapie
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Duchesse
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Nouveau-thé

Duchesse est un gros dur.
Ouaip.
Tout le monde le sait. (Tout le monde devrait le savoir du moins.)

Le statut de gros dur, c'est un délicat équilibre à trouver et maintenir ; la moindre maladresse peut vite faire pencher la balance vers le ridicule.

Faut pas se laisser marcher sur les pieds, ouais. Sûr ! Le chemin de la facilité, c'est ainsi de se présenter intouchable avec la capacité émotionnelle d'une brique.
Mais ça, se dit le Félin, c'est juste être un gros con.
Alors, fine tactique que voici : ce n'est pas lui le doux, c'est le hasard qui fait bien les choses. S'il donne des cookies, c'est qu'il en avait trop. S'il laisse un mot encourageant, ce n'est pas lui qui l'a écrit, il l'a juste trouvé, ça s'appliquait bien et voilà.

Un statu quo conservé.
Un statu quo mis à rude épreuve aujourd'hui.

L'histoire commence avec le (trop) jeune herboriste. Il l'a rencontré et franchement, le nouveau-thé a trouvé ça incroyable qu'une (plus ou moins) jolie bouillie de plantes, c'est des fois aussi bien qu'un doliprane et ça sent (parfois) meilleur. Il a la soif d'apprendre son nouveau métier d'infirmier (et non de « nounou », rappelons-le) et d'avoir les armes pour ne pas paniquer au premier genou écorché.
Oh, il est positif, Duchesse. Qui dit panique dit ronron automatique et c'est bigrement efficace pour les soins, du coup, ça s'arrange. Mais ce n'est pas le sujet.
Le sujet, c'est le juvénile herboriste et ce conflit grandissant : heh ! C'est un génial gamin, mais justement : c'est un gamin. Ces créatures là, c'est fait pour s'amuser, vivre des trucs idiots qui leurs foutront la honte une fois adulte. (Lui en a fait des trucs idiots qui lui foutraient la honte, du coup il les taira, car ça pourrait nuire à son image de, vous l'aurez deviné : gros dur.)

Si bien qu'il faut alterner, selon lui : un jour professionnel, le lendemain émotionnel.
Aujourd'hui, c'est le second.

Le chat avance, le pas décidé et la main close sur un fragile bouquet végétal. Sauvage et ponctué de pétales aux couleurs bigarrées, il a fait de son mieux pour arriver à un délicat assemblage plaisant, sans cependant trop de poutpout non plus (de toutes ses lacunes, la composition florale en est une qu'il assume complètement). En ces premiers jours de Bone Fire, la lumière orangée des réverbères danse dans les flaques d'une pluie récente. Il les évite de bonds légers, grimace quand ses pieds nus sentent néanmoins l'humidité des pavés entre ses coussinets, mais force le visage stoïque de celui qui s'en fout, car un caïd n'est ni en sucre, ni soluble à l'eau.

Si bien que, effectivement, son expression est peut-être plus fermée qu'il ne le voudrait quand, arrivé près de l'Alice aux cheveux neige, il braque le bouquet sous le nez de ce dernier.

« Ce sont des fleurs », dit-il en guise d'introduction (comme si ce n'était pas évident pour un herboriste). « Elles ne servent à rien, elles ne sentent même pas bon. Ça ne veut pas dire qu'elles z'ont pas le droit de s'épanouir. »

Wink, wink tu l'as ? Maître de l'allégorie, ouais ouais ouais !
Gros dur et presque philosophe. Équilibre, tout ça tout ça, vendu en lot.

« Ça trainait par terre. » Pas faux, vu qu'elles étaient dans un champ. « Mets-les dans un vase ou jette-les, je m'en fou. » Nan, ça lui briserait le cœur, car il les a choisis avec soin, ces fleurs ! « Et après, viens, je te dois une glace pour la dernière fois. »

Mains sur les hanches, queue battante d'impatience, Duchesse montre un visage mi déterminé, mi faussement courroucé et mi blasé (les maths entreront plus tard dans son apprentissage) qui n'acceptera pas un non comme réponse. Puis levant les yeux au ciel, croisant les bras, il ajoute :

« C'est moi qui offre et ensuite… on verra. »

Il n'a pas prévu plus loin, tout occupé qu'il était à travailler cette histoire de parallèle entre fleurs et s'épanouir sans utilité.

Et un gros dur, ça ne réfléchit jamais très loin.
Car Duchesse, il en est un, de gros dur.
Ouaip. Tout le monde le sait.
592 ap.A, pendant le BoneFire (il va faire tout noir !)
Alperen
Alice
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Alperen
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Alice
some hid scars
and some hid scratch
Ce jour-là, Utgard était bien calme, baignée dans son obscurité. Assis sur le perron de la maison du vieux Muller, Alperen s’ennuyait. Le vieux avait du travail, alors il était parti. Il y avait toujours du travail à faire dans l’herboristerie, mais il était désormais à court de tâches qu’il était capable de réaliser pour alléger le travail de son maître. Le vieux lui avait pourtant bien dit de lever le pied et de se reposer, mais Alperen avait passé bien trop d’années de sa vie à ne rien faire, en attendant la libération qu’a été son arrivée dans ce monde si différent du sien. Il voulait rattraper le temps, le saisir et le renverser, mais cela lui était impossible. Alors il faisait comme il pouvait, pour ne pas laisser le temps lui filer sous le nez comme avant.

Mais force était de constater qu’il n’avait désormais plus rien à faire, professionnellement parlant, et qu’il ne savait pas quoi faire pour profiter de ce temps libre. Il pourrait bien lire un livre, mais l’obscurité ambiante lui donnait plus envie de dormir qu’autre chose. La seule chose qui poussait Alperen à rester debout, était que son horloge interne n’était pas assez déréglée pour qu’il oublie qu’il faisait encore jour, officiellement. Et c’était assez chiant, concrètement.

Alors qu’il continuait de se lamenter intérieurement de sa situation, un bouquet de fleurs apparut de nulle part devant son visage, lui obstruant la vue. Il leva légèrement la main de sa cuisse pour repousser délicatement le bouquet, mais la voix qui lui adressa la parole fit manquer un battement à son cœur. C’était Duchesse, l’infirmier qui venait de temps en temps parler au vieux. Alperen avait déjà eu quelques échanges avec le jeune homme aux oreilles de chats, avant qu’ils ne se voient régulièrement. Tout dans son apparence et son attitude avait attiré son attention : son aspect viril, ses airs nonchalants, sa gentillesse… Bref, il était vraiment trop cool.

Alperen saisit délicatement le bouquet aux fleurs sauvages. Des fleurs qui n’avaient rien à voir avec celles qui étaient sur Terre et dont il s'émerveillait – secrètement, il s’efforçait de garder son sérieux.

— Génial, ça me fera du travail en plus, se plaignit-il pour la forme. J’vais les ranger. Viens, à part si tu veux rester planté dehors ?

Il se redressa et entra dans la maison de l’herboriste, la laissant ouverte pour signifier à Duchesse qu’il pouvait toujours entrer. Il se dirigea vers un placard et en retira un vase.

— Celui-là fera l’affaire, dit-il rapidement.

Ce vase-là, il l’appréciait beaucoup, avec ses petites arabesques travaillées minutieusement et sa forme tout aussi délicate. Il fit mine de poser le bouquet et de l’arranger dans son nouvel abri comme s’il s’agissait d’une énième tâche ménagère. Puis il pinça les lèvres dès qu’il se surprit à sourire en terminant sa tâche.

Encore deux petites minutes, le temps de laisser un mot pour prévenir le vieux de son absence, et Alperen suivit Duchesse dehors.

— J’croyais que tu travaillais, aujourd’hui.

Il imaginait les infirmiers – comme ceux sur Terre – être bien occupés par leur travail. Il imaginait même Duchesse fort occupé, puisqu’il était infirmier de la cour.
C y a l a n a


Duchesse
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Nouveau-thé

L’offrande florale est acceptée, accompagnée d’un râle que Duchesse reconnaît être pour la forme (grand adepte qu’il est de cette discipline) et ouaip. Il est satisfait. À l’instar des chats pour qui un beau poil et signe de bonne santé, l’ado typique se doit de manifester sa grogne pour exprimer son bien-être. C’est ainsi souriant de contentement que le félin se place dans l’encadrement de la porte, bras croisés en humant l’air de la maison.
Et ça sent l’gazon note-t-il, comme un arrière parfum d’herbes moulues qui laissent leurs empreintes dans le sillage de ceux qui les travaillent.
Il se demande s’il sent l’infirmerie à présent (véridiquement, plutôt les cookies de par leur odeur plus forte, mais il n’y pense pas).

Puis il se dégage d’un bond de son appui, se place à côté de l’ado en trottinant, satisfait que son crémeux piège glacé ait marché.
C’est qu’il avait tout prévu, Duchesse, comme type de réponse.
« Quelle dernière fois ? » → Oh bah tu sais. La dernière fois.
« Y’a pas de dernière fois » → Ah, je me suis trompé, je t’offre un sorbet pour me rattraper.
*Ne se pose pas de question* → Pas d’excuse à donner.
C’était du win-win-win et tout a marché comme sur des coussinets. Sa queue oscille de contentement dans son dos. Belle, angora et douce à souhait (ça donne envie, hein ?), il en prend grand soin depuis que ses personnes préférées l’en ont complimenté. Alors, ouais, c’est pas idéal pour son aura de vous-savez-quoi, mais quand on se paye une paire de petites oreilles triangulaires, blanches et roses qui font flap flap au moindre pas sur le dessus de la tête, la réputation est un challenge que le caïd (autoproclamé) relève chaque instant passant.
Sans réaliser que ce sont plutôt ses autres actions qui mettent à mal son image.

Comme son rire qui sort du fond de sa gorge, presque un ronron, quand l’alice le questionne. « Heh ! » Il lève un sourcil et sourit avec espièglerie « Et moi j’croyais qu’il poussait de la verdure à broyer presque chaque saison de l’année et te voilà à soupirer ton âme sur ton perron. On en apprend tout le temps, tu vois. » Le chat passe la main dans la chevelure du gamin, l’ébouriffant. « Relax ! Même moi j’ai le droit à une journée de repos. »

Sauf que Duchesse, il sait pas se reposer.
Madame s’est ainsi demandé, dans les premières années écoulées avec son petit compagnon, si elle n’avait pas découvert une inédite source d’énergie (parfois hautement destructrice) renouvelable et illimitée. C’était comme avoir un écureuil super-actif en zoomies permanents sous cocaïne. Il en avait fallu des moyens pour canaliser le nouveau'thé.
Maintenant, il se régule lui-même, merci bien.
Ces derniers temps, il met toute cette vitalité (qu’il a en excessive quantité) au service de la santé des autres. Déjà, Duchesse étudie. Beaucoup. Il lit des livres de médecines du matin au soir quand n’y a pas un bobo à soigner, espérant un jour être maman-poule infirmier grâce à ses compétences, en plus de son pouvoir. Quand il ne bûche pas, il fait des fiches de tout patient qu’il croise pour connaître affliction, particularités et confiture préférée (à but professionnel, évidemment). Sinon, il cuisine pour les autres. Ou il va s’occuper des gamins des rues. Ou bien…
Et toujours, il est positif : quand il rentre dans sa chambre, fracassé de sommeil, au moins dort-il bien (et comme une masse) pense-t-il.
Cette sortie-ci, c’est ce qui se rapproche le plus d’une notion de congé.

« Et comme j’ai un jour off », dit l’infirmier « Je me suis dit que je pouvais passer te visiter », dit la nounou. « Et vu que tu travailles trop », dit l’hôpital à la charité « faut bien que je m’assure que tu te détendes un peu. Alors, défense de parler boulot, ordre du soignant. »

Dis la personne qui ne remarque même pas l’ironie de la situation.
un gros dur, un vrai
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Alperen
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some hid scars
and some hid scratch
Duchesse l’avait tranquillement attendu devant la porte, avant de le rejoindre lorsqu’ils quittèrent la maison du vieux Muller. En avançant dans les rues du village de pêcheurs plongé dans le noir, Alperen écouta la réponse du jeune homme aux oreilles de chats. La plaisanterie fit soupirer Alperen, avant de sentir la main griffue de Duchesse lui ébouriffer les cheveux. Alperen ressentit à cet instant une bouffée de chaleur sur ses joues, qu’il réprima en grognant en prenant un air agacé. Il passa les doigts dans ses cheveux pour les recoiffer, murmurant des “mes cheveux” pour se recomposer, tant physiquement que mentalement. Alpren appréciait Duchesse, sans comprendre exactement pourquoi ce dernier venait le voir si souvent. Enfin, il était tellement cool, alors que lui, était bien moins intéressant.

— T’es pas soignant aujourd’hui, si t’es en jour off, fit-il remarquer. Et j’travaille pas tant que ça. Je file juste un coup de main au vieux, c’est pas sorcier et pas fatigant… même si c’est trop chiant.

La dernière touche étant pour sauver les meubles et ne pas montrer qu’il aimait bien ce qu’il faisait. La vérité était aussi que Duchesse marquait un point. Il travaillait un peu trop, selon Muller, même si à ses yeux, il lui semblait qu’il n’en faisait pas assez. Les journées étaient trop courtes – enfin, les nuits – pour en finir avec les tâches qui les attendaient, son maître et lui. Avant que leur discussion ne tourne définitivement autour du thème tabou, Alperen déclara :

— Puis moi aussi, j’peux vérifier que t’en fais pas trop.

Et toc. Lui aussi, il pouvait être la nounou de la nounou.

Et comme ce Utgard était décidément une petite cité, on apercevait bientôt dans la pénombre éclairée par les flammes allumées la devanture de la boutique du vendeur de glaces. Il avait déjà eu l’occasion d’en manger, et étrangement, elles avaient le même goût que sur Terre. Il n’avait toujours pas compris comment il était possible de reproduire les mêmes parfums que dans sa planète, dans un monde où les plantes et les créatures étaient sorties de contes d’enfants – ou de films d’horreur, ça dépendait où on regardait, mais Alperen ne voulait pas y songer à cet instant. La fraîcheur de la boutique aux mets crémeux et glacés leur parvenait au visage quand Alperen tourna la tête vers Duchesse :

— Tu vas prendre quel parfum, toi ? Moi ça m’saoule de toujours prendre les mêmes goûts.

Il haussa les épaules en prenant un air détaché. Sous ce visage nonchalant naissait une certaine excitation. Il désirait en savoir plus sur lui, connaître ses goûts, ses habitudes, ses passe-temps… Mais se contenait pour ne pas paraître stupide ou le faire fuir.
C y a l a n a


Duchesse
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Nouveau-thé
Duchesse est content.
Ouaip.
Du genre joyeux à sentir sa gorge gentiment vibrer, comme des grains de sucre pétillant qui crépitent au fond de sa poitrine. Il cache, bien sûr, en toussant dans sa main, en sifflotant une mélodie sans rythme… Mais y’a cette aura, ce sentiment de légèreté qu’on ressent à ses côtés qui persiste, une sensation de subtile chaleur dans les airs. On a les écorchures qui s’adoucissent, les bleus qui perdent leurs couleurs, les blues qui taisent quelques notes de leurs tristes musiques.
Les douleurs se consolent.
Tout ça parce qu’on entend ces petites étincelles chuchotées.

C’est pas très viril.
Mais le chat n’essaye pas d’être viril avec les jeunes. Ils n'ont pas besoin de ça.
Le monde est dur, ça, Duchesse l’a bien appris. Il l’a toujours compris, même quand il vivait dans les jupons de soie de Madame. Pour y survivre, chacun fait ce qu’il peut, à sa façon -c’est tantôt recourir au mensonge, c’est parfois travailler avant l’âge- et lui fait ce qu’il doit pour marquer d’une empreinte positive son environnement. Il ne peut réparer les inégalités, panser le passé, laisser s’oublier la nuit et en faire disparaître les monstres.
Il lui reste alors à trouver comment dessiner un sourire chez les autres.
Ça commence par une familiarité. Se faire modèle de gentillesse (sans devenir une carpette pour autant, namého). Jouer, lire une histoire, accompagner une sortie… montrer que même dans ce monde, il y a quelques bonheurs cachés.
Ça continue par foutre une petite tape sans force sur l’arrière du crâne du gosse et gronder de façon bien peu convaincante :

« Language, Bor…ooOoon sang ! On dit pas chiant, on dit embêtant. »

Ça se confirme par enseigner au gamin à mieux causer, visiblement (rebelle oui, mais avec politesse, s’teplé). C’est que Madame lui a appris les bonnes manières, même s’il les insultait régulièrement !
Et ça finit par un rire sincère et donner une accolade à l’enfant trop adulte.

« La barbe ! T’es un mental de quinquagénaire dans un corps d’ado ! Sérieux, tu feras gaffe à “si j’en fais trop” accentue-t-il en mimant des guillemets du bout de ses griffes, quand t’auras mon âge. Et mine de rien, j’ai quasi une centaine d’années d’avance. Bonne chance pour me rattraper.

Sale mioche.
»

Certains n’aiment pas le Bonefire. Si Duchesse a remarqué une recrudescence des petits bobos à soigner pour cause de "faisait noir, j’ai glissé", lui, il l’apprécie. Certes, il triche : il voit plutôt bien dans la pénombre. Mais y’a toutes ces étincelles partout, les pavés scintillent des couleurs douces des flammes et éclairages artificiels. C’est se baigner dans une mer d’étoiles. Tout chatoiement semble plus brillant. La vitrine illuminée de la boutique de sorbet apparaît presque comme un rayon de paradis.
Mains dans les poches, oubliant presque l’humidité s’infiltrer entre ses coussinets plantaires, à la question du gamin, le chat hausse les épaules.

« Sans doute maquereau et sardine, pourquoi ? »

Nah, il prendra pastèque et fraise. Yaourt est alléchant, mais ça le rend malade à en crever.

« T’veux d’essayer ? J’paye alors, lâche-toi. »

Sourcils levés, sourire en coin, Duchesse regarde, attend une réaction et s’en délecte d’avance.
Du coup, Gamin, envie d’une aventure pas soûlante ?
Tente le maquereau et la sardine.
Rit un peu.
Glâce goût poisson, délicieux !
Alperen
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Alice
some hid scars
and some hid scratch
Le temps qu’Alperen termina sa phrase, qu’il reçut une petite tape à l’arrière de sa tête de la part de Duchesse. Il porta aussitôt une main sur le lieu du coup en grognant. Pour la forme uniquement. Parce que ça ne lui avait pas fait mal. Cela l’avait même amusé. La présence de Duchesse était plutôt apaisante. Il se sentait bien, avec lui, comme il se serait bien senti avec un ami.

— T’as un problème avec ma tête ou quoi ? marmonna-t-il en faisant mine d’être agacé.

Et voilà maintenant qu’il lui disait qu’il était un vieux. C’était plutôt lui, le vieux, avec ses manières et son langage châtié, et son âge. Et bien, il était vachement bien conservé, pour un type d’une centaine d’années. Y’en aurait eu sur Terre qui lui auraient envié cette jeunesse… sauf que le prix à payer était sacrément rude. Alperen chassa rapidement cette pensée avant qu’elle ne prenne le pas sur sa joie passagère. Il n’allait pas gâcher ce moment en compagnie de Duchesse par de sombres pensées.

— J’suis pas pressé pour te rattraper, sale vieux, répliqua-t-il sur le même ton que son aîné, non sans en tirer une certaine satisfaction.

Devant le magasin de glace, Alperen considéra les différents parfums, au milieu de la source de lumière qui diminuait la pénombre ambiante. Il n’était pas le genre à rester dans l’indécision, mais il faisait semblant, pour entendre la réponse de Duchesse et mieux connaître ses goûts. La réponse lui fit hausser les sourcils. Cette réponse était si inattendue que ses lèvres s’étirèrent en un sourire, avant qu’il n’éclate dans un fou rire. Quelques instants plus tard, il terminait de rire, les mains sur les genoux, l’estomac contracté par l’effort, et il se redressa en essuyant les larmes qui perlaient aux coins de ses yeux.

— T’as vraiment des goûts de chat, plaisanta-t-il, la voix encore légèrement éraillée et le visage souriant.

Il se demandait s’il allait vraiment choisir un parfum pareil, ou s’il plaisantait à sa manière. Après tout, il n’était pas entièrement humain, et Alperen ne savait pas à quel point les caractéristiques félines guidaient sa génétique.

— J’passe mon tour, j’vais prendre fruits rouges.

Il attendit – intérieurement – sa glace avec l’impatience d’un enfant dont il n’avait plus l’âge. Quelques instants plus tard, une fois que Duchesse eut payé le prix des douceurs, Alperen considéra la place du regard. Les lumières vacillantes des flammes, et celles plus confiantes des lampes suspendues près des demeures et de la route principale éclairaient les lieux comme ceux d’une légende féerique. Son regard glissa sur les pieds nus de Duchesse, et il songea qu’il serait plus judicieux de trouver un endroit sec où s’asseoir pour profiter de leurs glaces.

— Tu vois un endroit tranquille où on peut se poser ?

Il avait une super vision, lui. Nyctalope, ou un mot de ce genre un peu technique qui ressemblait à une insulte quand on ne le connaissait pas. Et Alperen n’osait pas prendre les devants, de peur de se rater dans le noir, et de perdre un peu de sa dignité dans le ridicule, en plus de sa douce glace.
C y a l a n a


Duchesse
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Pas facile de s’occuper d’un ado.
Ça non.
Duchesse aussi a été ado. Du genre, bien turbulent à sauter et courir partout. Aujourd’hui encore, il se demande comment Madame n’a pas pété un plomb, surtout vu le nombre de vases brisés et de tableaux griffés. C’était tout à son honneur, ça ouais. Elle l’apaisait toujours en douceur, l’enlaçant jusqu’à ce qu’à force de ronronner (en ronchonnant, hein, nah-mé-ho), il se détendît par le cocktail d’hormone qu’il produisait involontairement. Un prodige de la biologie.

C’est pas son genre à lui. Il a son image à conserver, t’vois ? Quoique même caché sous son nuage de grogne et de rudesse, on dit pourtant facilement qu’il est un petit soleil enjoué. Il prend pas direct dans les bras jusqu’à ce que K.O. calme par câlin s’en suive, car déjà pas sûr que tous soient jouasses d’un tel traitement, mais quand on l’aperçoit les distribuer comme des bonbons aux plus jeunes et aux blessés de la vie, on comprend que sa gentillesse est juste adaptative. Il jauge, donne tendresse sincère à certains, douces intentions niées en bloc à d’autres et saupoudre d’attitude rustre parfois, de sourire d’autre.
Pour cet ado-ci, tout de bravade et de semblant de dureté, il lui adresse un ricanement moqueur quand ses grands yeux jaune brillant et enjoués le disqualifient immédiatement aux JO de l’honnête méchant.

«  Ah ça ouais, ta trogne est teeeellement lourdingue que je te visite. Car tu sais ? Les cheveux blancs m’insupportent, t’imagines pas le plaisir que c’est de les tarter et décoiffer ! Et t’es pile à la taille qu’il faut. »

Plus gros est le mensonge, pense Duchesse, plus il est facile de discerner le factice. Encore que, sérieux, il y a cru à cette histoire de dessert au poisson ? Bon, difficile de nier son côté félin alors qu’il commandera un peu de crème glacée à la fraise, car c’est mauvais pour son estomac, et beaucoup de sorbet pastèque, car ça passe mieux, mais quand même ! Aller, c’est drôle de jouer dessus et quand il observe le gamin rire de bon cœur, il l’accompagne en ajoutant :

«  Des goûts de chiottes, ouais ! Qui prendrait des horreurs pareil ? »

Son propre amusement se fait sincère, ses yeux se ferment à la façon d’un chat endormi, ses canines se montrent dans son sourire et vois-tu ? Il est carrément chou, perd sa crédibilité de caïd, mais il s’en fout face l’hilarité du définitivement mioche.
Duchesse a accompli la mission de sa soirée. La glace n’est qu’un bonus.
Le gosse servit, il le chasse d’un petit « pshhht pshht » accompagné d’un battement de mains, car pas moyen de le laisser essayer de payer sa part, même par politesse. Quand lui-même sort, la langue rose léchant distraitement la saveur pastèque, il réfléchit à la question du plus jeune. Entre les traitres pavés humides, herbes perlées de gouttes et vapeurs ébouriffant son soyeux pelage blanc, les possibilités s’amenuisent.

«  Hum. » Et pourtant… «  P’tet. Tu sais grimper aux arbres ? On visera une branche pas trop haute et je te filerai un coup de pouce. » Il avance d’un pas, puis deux, avant de sentir que si ses coussinets et pieds nus lui apportent une stabilité, c’est sans doute pas le cas de tous (et cheh aux partisans de la chaussure). Il tend alors la main et, dénué de sarcasme, demande le plus naturellement du monde : «  Besoin d’aide pour pas glisser ? » Puis à la Duchesse-Like, ajoute : «  J’suis pas de service si tu tombes. » Et pourtant, une petite sacoche accrochée à la jambe contient pansements et désinfectants. «  Plus, je paye une fois, pas deux. » Et pourtant, il retournerait débourser sans broncher.
Duchesse est le perso le plus mims de ma carrière.
Alperen
Alice
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Alice
some hid scars
and some hid scratch
Qu'est-ce qu'il abusait, le Duchesse. Ça va, il avait bien compris qu'il le taquinait, pas la peine d'en rajouter des couches. Tout en essayant de se recoiffer – ce qui était peine perdue, avec toute cette humidité ambiante, il roula des yeux.

En y réfléchissant, voilà longtemps qu'il ne s'était pas autant amusé. Le vieux Muller était une personne agréable, mais il était le genre un peu trop sérieux, même s'il lui arrivait d'être souriant quand il n'était pas concentré dans son travail. Les habitants d'Utgard constituaient une population d'adultes, alors il était tout aussi difficile de trouver quelqu'un qui était de son âge. Et encore, il lui faudrait ensuite s'attirer la sympathie de ces jeunes gens, chose qui n'était pas aisée pour lui.

Partager un rire avec quelqu'un, c’était quelque chose de bien agréable et qui se faisait rare dans son existence. C’était presque comme mettre un morceau de chocolat dans sa bouche et le laisser fondre lentement pour apprécier le goût de cette douceur par petites vagues. Il avait l’impression de ressentir la même chose, mais au niveau du cœur, quand il partagea ce rire avec Duchesse. Cette émotion douce et chaleureuse était difficile à accueillir dans son corps et son esprit, quand on la recevait si peu souvent. Alors, quand Alperen recouvrit son calme après son éclat de rire, il fit tout pour masquer cette douce sensation de joie qui traversait son être, tout en étant reconnaissant envers son aîné de lui avoir procuré ce petit plaisir mental.

Quand vint le moment de trouver un endroit où manger la glace, Duchesse répondit en lui proposant de grimper à un arbre. Grimper à un arbre ?! Là, c'était vraiment un truc de chat. Pire encore, la maladresse habitait Alperen, et il craignait le pire. Ce serait décevant, tant pour lui que pour Duchesse, s'il se retrouvait à galérer à grimper sur une simple branche d'arbre, et ce serait pire s'il faisait tomber sa glace en cours de route. Mais s'il refusait de grimper dans cet arbre, ce serait encore plus décevant de ne pas avoir tenté. Et il ne voulait pas décevoir Duchesse.

— Ouais, j'me débrouille.

Il avait menti. Juste à moitié. Il avait déjà grimpé à un arbre une fois, mais avec un coup de main, et l'arbre était petit. Et en métal. Dans un espace de jeu pour enfants. Mais ça comptait quand même comme un arbre. Du moins, Alperen tentait de s'en convaincre. Il sentait la pression gagner sa poitrine tandis que Duchesse commençait son ascension – putain, c'était juste un arbre, pas l’Everest ! – puis s'apaisa un peu quand il lui proposa son aide.

— Ouais. J'ai des chaussures de merde qui glissent.

Il suffisait de baisser à peine les yeux pour comprendre que les bottes, de qualité correcte, ne l'handicaperaient nullement en escalade, mais Alperen nierait totalement ce fait, ainsi que sa prétendue non habilité à grimper aux arbres. Il saisit la main tendue de Duchesse, puis se hissa à son tour à l'aide de ses jambes. Mais son équilibre lui joua défaut, l'espace d'une fraction de seconde, et il poussa un cri viril en faisant un ultime effort pour ne pas que sa glace ne termine dramatiquement au sol. Mais le met avait survécu – et Alperen aussi. Une pulsion de plus, et il rejoignait Duchesse sur son perchoir de bois.

Le félin avait raison, finalement. La vue était jolie, depuis leur branche, et ils étaient à peu près au sec. Alperen goûta sa glace. Quand le parfum entra en contact avec son palais, il ne put retenir un léger soupir de plaisir.

— C'est délicieux. Merci.

Pour la glace, pour le coup de main, ou pour les deux, peu importe, Duchesse pouvait choisir comme il le voulait.

C y a l a n a


Duchesse
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Duchesse, il aime bien les arbres.
Truc de chat, ouais, sans doute. Mais n’étant pas adepte à la chasse d’oiseau ni à l’observation de mulot d’en haut, c’est autre chose qui l’y attire. L’espace d’un instant, camouflé dans les feuillages, toutes responsabilités restent au sol et c’est comme, et bien…
Recharger un peu les batteries.
Pas parce qu’elles semblent infinies chez lui, qu’elles le sont vraiment, hoh ! C’est juste qu’il cache bien. C’est son truc. Il donne. Il fait tout pour ne pas recevoir. Car la vie l’a assez gâté, sait-il sincèrement. Idiotement. C’est une espèce de troc qu’il fait entre son propre bonheur et la malchance des autres. Madame lui disait de faire attention, de ne pas penser comme ça. Lui, il comprenait pas. Ne pige, toujours pas.
Les feuillus ne posent pas ce genre de question. Ne veulent ni lui prendre ni lui donner. Ni s’inquiéter ni sermonner.
Alors ouais. Il aime bien les arbres.

Au premier croisé, il l’escalade avec agilité. Duchesse sait faire plein de choses. Juste… souvent pas très bien. Mais la grimpette ? Il maîtrise grave. Qu’importe qu’il ait une main occupée par une glace, qu’importe s’il la coince entre deux doigts pour aider son cadet à monter sans se casser la gueule. Il gère la fougère.
Quand le plus jeune manque de tomber, son accroche s’affermit, toutes griffes rentrées.
Par souci de ne pas dépenser un bandage pour rien affirmerait-il dans un démenti de presse. Parce qu’il n’a pas envie qu’on l’associe à des blessures et qu’on se méfie de lui. Ça lui faisait un peu peur quand, plus petit, il n’arrivait pas à les contrôler. Il a fait mal. Et s’il découvrait quelques gouttes de sang perler sur le bras immaculé de Madame… Aucun mot ne parvenait à le consoler.
Plus jamais ça.

Ce qu’elle lui manque, murmure sa nostalgie. Mais il donne. Il ne prend pas. Vu ? Alors tout ce qui l’intéresse à faire, au moment où ses doigts caressent le poignet sans y laisser d’écorchures, quand il repense à son avant, c’est aider à sauver la face et s’ancrer dans le présent :

« Saleté de chaussure, hmm ? »

Avec un brin de moquerie parce que hein. Yada yada, gros dur.
Les deux culs enfin posés sur leurs branches, sans incident à déplorer, voilà, ils peuvent consommer leurs mets. Lentement pour Duchesse. Il ne croque pas, car le froid lui fait mal aux dents. Et puis, faut apprendre à savourer la tranquillité. Y a les engrenages et patchwork d’engins poussant entre deux murs qui ronronnent sous le sifflet d’une vapeur qui s’échappe d’on ne sait pas où. Les saisonniers qui allument des réverbères à gaz (pourquoi diable les éteignent-ils ?) au milieu d’autres électriques, y a les vitres d’où coulent des demi-jours, les étoiles qui scintillent… Et pas loin, les lumières ondulent à sa surface du Styx.
C’est vraiment un chouette pays. Pleins de découvertes à y faire, de gens à rencontrer.
Dont un gamin un peu grognon qui pourtant lui dit merci. Duchesse, il sourit tellement que ses yeux deviennent deux fines fentes.

« De rien. » Puis pour leurs réputations respectives (car c’est un travail d’équipe), il ajoute « J’étais juste dans le coin, te bile pas. »

Car comme chacun le sait, le chemin le plus court entre l’infirmerie du palais et une chambre au palais passe par Utgard. Ouaip. C’est bien connu.
Autant qu’un houppier est l’endroit idéal pour une conversation plus intime.

« Tu te plais ici ? T’es pas arrivé depuis longtemps. » Personne n’arrive vraiment depuis longtemps dans un royaume qui n’a même pas un an. « Mais en vrai, comment ça va ? »

Cachés dans leurs bulles de chlorophylles, à l’abri d’oreilles indiscrètes, que tombent un instant les masques. Au-dessus de tout, les sois restent au sol sur des chemins larmoyants. Les âmes un peu plus légères, le sucre sur le bout des lèvres, sa figure de maman ne le dérange pas.

Vraiment, Duchesse aime bien les arbres.
Bébé Duchesse devait être incroyablement mignon.
Alperen
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Quand Duchesse fit une remarque sur ses chaussures, Alperen se sentit rougir de honte. Mais légèrement, pas trop non plus, sinon il n’aurait plus aucune crédibilité devant Duchesse. Quand ils se posaient enfin sur leur branche d’arbre pour savourer leurs glaces en paix, Alperen sentit progressivement ses muscles se détendre. Il se concentrait sur la glace, son parfum, et la présence agréable et rassurante de Duchesse. Mais ces mots-là, il ne les prononcerait jamais. Il venait déjà de remercier quelqu’un, cela faisait beaucoup pour aujourd’hui. Et pour les semaines à venir. Le vieux Muller n’allait entendre que des grognements caractéristiques en guise de remerciements, voilà tout ce qu’il pourrait faire.

— C’est vraiment pratique que tu sois dans le coin, ouais. Pour les glaces gratuites et les cheveux ébouriffés. Surtout les cheveux ébouriffés.

L’ombre d’un sourire naquit sur le visage d’Alperen. Il ne se souvenait pas avoir vécu d’instants aussi tranquilles, sur terre. Ses moments de tranquillité avaient été lorsque, seul, il se permettait d’ouvrir un livre et de le lire, sans subir les jugements des autres, sur son parcours scolaire ridicule ou sa mère trop absente pour qu’il se souvienne vraiment de son visage en détail. S’estimer heureux était peut-être un trop grand mot – ou peut-être était-ce parce qu’il ne s’autorisait pas encore à l’être – mais il s’estimait content de cette nouvelle vie. Ce fut en contemplant le paysage et les silhouettes des badauds qui se découpaient dans la lumière, en contrebas, qu’il entendit Duchesse lui demander si ça lui plaisait, ici.

Utgard lui plaisait. Énormément. Jamais il ne s’était autant senti à sa place comme à cet endroit, de toute son existence. Mais le dire à voix haute était exprimer un peu trop d’émotions. Peut-être Duchesse le ressentait-il dans son attitude, ou le voyait-il à travers ses yeux, qui avaient certainement pris une lueur à ces pensées. Plutôt que de le dire à voix haute, Alperen se contenta d’hausser nonchalamment les épaules, avec un léger sourire :

— J’crois qu’il y a bien pire qu’un village de pêcheurs, dans ce monde. J’crois que pour l’instant, ça va.

Il songea un instant à aller plus loin et habiter peut-être un jour Midgard, mais l’image de Death – et surtout à sa faux – lui apparut, et oublia tout de suite cette idée ridicule.

— En vrai ? répéta-t-il, plus pour lui-même que pour Duchesse.

Il avait toujours eu du mal à se confier à qui que ce soit, par peur d’être rejeté en se dévoilant. La fragilité et la vulnérabilité étaient punies, tout comme la sincérité. Et même si Duchesse ne semblait pas se positionner dans une attitude de jugement, Alperen craignait encore qu’il finisse par lui tourner le dos. Tout en répondant à sa question, il fixa l’horizon, le regard perdu dans le vague :

— Vraiment, ça va. Utgard est un village calme, les habitants aussi, et le vieux n’est pas trop barbant. De toute façon, là d’où je viens, y’a rien qui m’attend. Tsss, c’qu’elle fond vite, cette glace !

Bénie soit la glace d’être un bon prétexte pour passer au silence sans créer un vide dans la discussion. Il en mangea quelques bouchées, puis, entre deux crocs aux goûts fruités, ajouta :

— Et toi, comment ça va ? Franchement.

Ouais. On ne demande jamais au médecin s’il va bien.

C y a l a n a


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