Who's the monster, WHO ?
Echo x Insomnia
Pénibles. Pénibles à en mourir, crever d'ennui dans les restes de ces contrées toujours plus décevantes lorsqu'elles grouillent des créations de mon propre marionnettiste. Du moins le fut-il lorsque je pris conscience pour la première fois et se délecta d'une fuite pour troubles œdipiens inversés. Quelle merveilleuse naissance ce fut. Devoir son existence au père de toute abomination quand on souhaite une rédemption en bonne et due forme est comme une tache d'encre en plein milieu de la toile immaculée de mon nouveau curriculum vitae. De souillure, il n'y que ce passé répugné, indéniable cependant. À quoi bon s'égosiller et gaspiller les précieux grains dorés à nier l'évidence ? Oui, j'eus été un monstre, le suis-je toujours ? Une question qui colle comme un satané chewing-gum coincé dans les plis de mes bottes à sangles.
J'aimerais prétendre être à mon tour auréolé, disculpé de toute malfaisance. Mais une fois encore, me voiler la face ne servirait pas la cause. Je me soigne, à mon rythme. Mes veines remplies du sel le plus récalcitrant de tous les otherlands sont le rempart pour éloigner l'envie furibonde et constante de cracher la moindre parole à tous ces dérangés. Imaginez. Faire démonstration de bon sens et préserver les cervelles de moineaux de tous ces imprudents en ne leur exposant pas leur stupidité éclatante au visage lorsqu'ils me le demandent ? Impossible ! Je fais déjà preuve de retenue lorsqu'on m'adresse un mot. Alors, quand ce couple s'est présenté à mes semelles pour réclamer la force de ne point fermer l'œil durant leur lune de miel, je leur ai offert mieux : Les joies des disputes conjugales en raison du manque aigu de sommeil. Bien fait. Trémoussez votre bonheur ailleurs que sous mon nez et ne dégoulinez pas d'amour au seuil de ma porte la prochaine fois.
Je suis épuisé par les sottises, tant assoiffé de maîtrise sur ce qu'on ne peut contrôler qu'ils en mettent la main à la poche. Quelle façon pitoyable de gagner sa vie quand on ne dort jamais que d'offrir le sommeil à d'autres. Sandy lui-même aurait de quoi en vomir tout son sable. Las de tous ces dangers. Ils s'approchent et hument les spores de ces horreurs nitescentes côtoyant son palais. Comme des papillons de nuit attirés par la lumière. Ne vous a-t-on pas dit qu'il était peu courant qu'au milieu du néant persiste une lueur ? Mourrez, faites-moi honneur sur un air de je vous l'avais bien dit quand bien même je suis resté muet.
