Corneus Flamelle, L'histoire d'une ombre rouge[Abandon]

Je mesure un mètre soixante pour un poids de cinquante-cinq kilogrammes. Mon épiderme est assez pâle. Cela donne plus de contraste à ma chevelure châtain foncé. Je possède aussi une mèche blonde sur ma gauche, en mémoire à la couleur de Jade. Je n'hésiterais pas une seconde à refaire la coloration.

J'ai mon œil gauche qui est marron. Pour l'oeil droit, je vous conseille de ne pas soulever le cache-oeil, l'éclat de verre l'a gravement endommagé. Sil n'est pas mort, je ne possède plus la vision directe. Cet oeil meurtrit reste bon pour la vision périphérique, ayant une forte sensibilité à la luminosité. Cela explique le fait que je le mets à l'abri dans l'obscurité. Qui sait, peut-être que cela peut avoir de la valeur pour quelqu'un.

J'ai de petite oreille, mais elles sont en parfaites état. Mon nez est sans doute le point noir de mon visage. Il est un peu trop pointu à mon goût, mais cela n'empêche guère à certain d'y trouver du charme. Mes lèvres sont soigneusement entretenues. Concernant les poils de la barbe, aucune crainte pour le moment, l'épilation laser fait des miracles, l'ayant pratiqué depuis quelques années déjà.

Ma dentition est toujours blanche et aiguisée. Comme le disait Madre, si les hommes sont des loups, les « fleurs » sont des louves capable d'utiliser les armes que dames nature leur ont octroyées. Ne sous-estimez pas les morsures des louves.

Mon cou est lisse et tendre, étant comme une douce invitation aux baisers et suçons. Je vais allez plus vite dans ma description, sinon nous y serons encore demain.

Mes épaules sont acceptables pour une femme, avoir des hanches larges et une fine taille aide. Vous l'aurez compris, j'ai un corps en sablier, ce qui est pratique pour tout type de vêtement.

Je ne possède pas des bras de catcheuse, mais n'allez pas sous-estimer ma force à cause de la finesse. Mes mains sont précises, indispensable pour jauger la pression sur une gâchette ou encore crocheter une serrure.

Mon entrejambe est certainement l'une des choses qui peuvent trahir mon sexe de naissance. Je voulais faire l'opération avant l'anniversaire de Jade, prétextant une mission solo, pour lui faire la surprise. De ce fait ...oui j'ai encore le service trois pièces et c'est une plaie pour certaine tenue.

Mes jambes sont gaînées sous les entraînements. Cela me permets aussi bien de supporter un paquetage sur le dos, que d'étouffer une personne avec. Ce sont des jambes faites pour la puissance et l'endurance, nécessitant matin et soir des étirements.

Concernant ma pilosité, je prends bien soin d'être épilée intégralement. Je  fait appel au laser là où cela état possible, venant à utiliser toutes les méthodes efficaces mise à disposition.

J'oubliais de dire que les ongles de mes mains sont manucurées et aiguisées. Vous n'aurez aucune excuse, mes minets, si la chatte que vous attaquez vous griffe.

Parlons des tenues. J'ai l'habitude des tenues formelles. Même si pour séduire il m'est possible d'avoir des tenues plus aguicheuse, à la limite de l'indécence. Un vêtement n'est fait que pour donner des informations, allant de la frayeur à l'appel de la luxure. Je ne porte des tenues sales ou souillées que par nécessité, sinon je suis très propre.

Pour ce qui est du maquillage, je préfère me garder du trop, appréciant un simple coup de rouge à lèvre, mascara et crayon à la base des cils. Bien évidement s'il faut jouer sur le trop, je m'y appliquerais, même si ce n'est pas mon style.

Du point de vue des cicatrices, je porte quelques zébrures dans mon dos, rien de bien moche. Mais cela peu soulever des questions, venant à blâmer des parents violent pour dissiper les suspicions.

Venons à ce qui intéresse beaucoup de personne, la poitrine. Elle fait du 95D, bien évidement ce n'est pas naturelle. Mais, ce n'est qu'un détail pour ceux et celles aimant palper . Si au début j'étais assez déséquilibrée, je suis maintenant pleinement habituée à ce poids. Une belle poitrine peut s'avérer être une arme de séduction dévastatrice.
Mon fessier est bien ferme.

Je crois avoir tout dit sur mon corps. Non, vous ne saurez pas où je cache mes armes.  Ce sera à vous de le découvrir, à vos risques et périls.

Depuis la mort de Jade je suis devenue une bête froide … glaciale même. Dans ce monde je n'ai personne à protéger, peu de véritable enfant innocent. Rien qui ne pourrait me servir à ranimer cette flamme d'humanité en moi. Je ne perds pas de temps dans des actions inutiles. J'ai compris qu'ici l'inutilité est mortelle.

Je dois avouer que Mêmeland est assez surprenant, par sa nature. L'aspect militaire ne me change pas tellement de mon monde. Par contre, toute cette sucrerie me rend malade. Pour un assassin, l'équilibre de son corps, y comprit alimentaire, est important. Les légumes sont de bonne sources d'entraînement sur une faune et une flore hostile. La phrase de mes enseignants« Se battre pour gagner sa pitance » n'a jamais été aussi vraie qu'ici. Avec un peu d'observation on peut trouver des combinaisons équilibrée, le tout est de bien jauger les apports.

J'aime les boissons fraîche, sauf au petit matin où de l'eau chaude avec du miel est un rituel. Si je dois décrire mon repas parfait, juste par gourmandise …. En entrée une soupe à la tomate, en plat principal des pommes de terres sautées avec en accompagnement une tranche de dinde, sur un lit de sauce aux trois poivres. En dessert un banana split, avec un coulis de cerise en complément. Mais ce n'est qu'un plat gourmand, qui me demandera plusieurs heures d’entraînement supplémentaire, afin de perdre les calories en trop.

Je suis très ordonnée dans mes plannings, une heure de retard sera pris sur le sommeil. Toute erreur est analysée et s'il mérite punition, je me l'inflige. Ce sont des punitions mineurs, pour ne pas affecter mes compétences de tueuse, mais cela est suffisamment présent pour avoir un poids. Par exemple , j'estime avoir tiré trop loin de mon objectif. Je passerais donc une heure à tirer jusqu'à atteindre la précision souhaitée.

Si je venais à avoir des subordonnés, je serais aussi dure que Madre. N'attendez pas à avoir de répit tant que je n'ai pas estimé que vous en avez assez fait. Beaucoup penseront que s'est par pur sadisme, au contraire. S'ils morflent maintenant pour survivre plus tard, alors cela vaut le coup d'être vu comme une dragonne.

En parlant de douleur. Si je suis moins sensible, il y a un revers, un masochisme qui excite mon corps. S'est un problème dans certains cas. Pareil pour mon manque d'empathie, mais je ne suis pas là pour être Saint Thérésa. Si des gens ont le temps à perdre à vouloir écouter les jérémiades des autres, pas moi.

Par contre, si des personnes veulent échanger des coups, je ne suis pas contre. Il m'a souvent été dit que l'on apprend plus de l’autre en s'y confrontant.

Je ne suis pas une grande amoureuse des envolées lyrique, préférant de loin observer la personne et limiter mes interventions orales. Il ne faut jamais tisser de lien avec une personne, qui sait quand il deviendra une cible.

Il y a des tabous chez moi. Chercher à abîmer la mèche blonde que je porte, venir me dire que je suis qu'un homosexuel ou ... souiller la mémoire de Jade. Ses trois choses vous ferons, au mieux, sauter une dent, au pire, perdre la vie.

Une dernière chose. Je déteste les serpents constrictors, un instructeur m'a fait bouffer par une bestiole. Depuis je déteste ces saletés.

Je garde ma cible dans le viseur, réglant la lunette en fonction du vent. Il fallait faire une frappe nette. Je le vois faire partir ses catins. Il était seul, parfait. J'appuie doucement sur la gâchette, attendant qu'il se serve un verre, son dernier. Cet enfoiré allait payer pour son crime. Le recul se fait sentir et l'homme tomba au sol, la balle ayant bien touché sa jambe. Il demande de l'aide et je réarme mon fusil de précision, shootant le crâne de son garde du corps. Ce dernier aurait mieux fait de rester hors de la pièce. Aucun gêneur n'entre dans la pièce, sachant à présent qu'un sniper était là. Je saisis le boîtier et pivote le bouton, allumant une petite diode verte. La pièce, où ce porc était, parti en fumée. Je vois son corps tomber dans le vide, remballant mes affaires, la chute sera mortelle et assez longue pour qu'il fasse sa dernière prière, avant d'aller en enfer. Je prends soin de récupérer les douilles et descendre par l'escalier de secours. 

Une fois en bas, je saisis mon téléphone et compose un numéro. 

- J'ai écouté « le lion est mort ce soir ». Oui … comme convenu. 

Je raccroche et me dirige vers ma voiture. J'attends une minute, faisant mine de régler mon gps, me refaire une beauté, tout ce qu'aurait fait une femme pour un rendez-vous, que cela soit pour un travail, son mari ou un amant. Je pus observer dans le rétroviseur une personne déguisée en lapin. Ce n'était pas la première fois que je le vois et ce bruit de trotteuse de vieille montre est revenue. Cela ne pouvait être une coïncidence et je pris le choix de me débarrasser de ce fouineur.

Je ne peux pas le tuer avec le fusil de précision, il faudrait le monter devant tout le monde. Le pistolet ? Non, je n'ai pas les balles pour et encore moins vissé le silencieux. Il ne reste plus qu'à l'atteindre au corps-à-corps. Je ne peux écarter le fait qu'il est potentiellement armé. Ce qui m'étonne, c'est que personne ne réagissait en sa présence. Je baisse la fenêtre côté passager, interpellant un passant au hasard.

- Excusez-moi monsieur, ne voyez-vous pas une personne avec un masque original plus loin ? Vers le croisement.

Quand il me dit que non, alors que je le vois bien, je me dis que quelque chose n'allait pas. Deux choix s'offrent à moi, fuir ce qui semblait être une illusion ou alors constater que cette hallucination est bien réelle. Je prends le second choix. s'il s'agit de tout sauf d'une hallucination, je m'en occupe. Je m'approche et il fuit. Hors de question de le laisser filer, je suis ce fuyard dans la ruelle, qui était très sombre. Il bifurque à un embranchement et je me trouve face à une porte. Sans réfléchir, je me prépare à enfoncer la porte, tant pis pour la discrétion, il est trop louche. Ainsi, s''est par cette porte que je suis arrivée à Otherland. On ma'expliqué que je suis à Mêmeland et que mes talents de combat seront les bienvenues.


ils n'ont prêté aucun intérêt sur le fait que je sois transsexuelle. L'important pour eux est d'avpir des personnes compétentes Je n'eus pas besoin de parler de mon passé, tout comme on m'apprit qu'ici rares étaient les personnes ayant leurs âmes, que s'était certainement l'Ombre, qui possédait la mienne. Tout semblait anomal à mes yeux, sauf une chose, la survie.

Parlons-en de mon passé. J'ai toujours senti en moi un vide, ce vide qui était la vérité. Vivre comme un garçon n'était pas mon style, enviant très jeune le mode de vie des filles. Mes parents m'aimaient, dans une certaine mesure. Même après avoir vu un psy, ils se mettaient à vouloir que je reste un garçon, si bien qu'à huit ans, j'ai fait ma première fugue.

Un enfant qui est seul, en pleine nuit, vous vous doutez que cela attire les regards, mais aussi des tarés. J'ai passé toute la nuit avec un clodo, cela n'était pas une nuit agréable, mais son chien était un vrai trésor. Au petit matin, la police vint à me trouver et le clodo n'eut pas de problème, il était connu dans le quartier sous le surnom de « Santa Claus », étant toujours là à Noël pour jouer ce vieux barbu pour les gosses. Comme nous étions en décembre, ils n'allaient pas l'embarquer, surtout que les civils du quartier assuraient eux-mêmes la protection du coin, n'ayant aucune confiance dans les armées de l'Etat pour faire ce travail. Les parents vinrent à se montrer plus sévère, ne faisant au final qu'empirer la situation avec eux.

Les fugues se multiplièrent, allant toujours dans ce même quartier et héritant d'un surnom « Hermine », s'était « Santa Claus » qui vint à me le donner le soir de mon dixième Noël se répandant comme une trainée de poudre et venant à m'ouvrir des portes. Ce clodo était devenu un second père, non… un véritable père. Il me sermonnait souvent, mais écoutait ce que j'avais à dire et comprenait mon souci d'identification, venant à me rassurer en me disant que plus grande j'aurais la possibilité de prendre mon envol.

Le quartier finit par m'accepter pleinement, pouvant y rester plusieurs jours, allant à l'école et filant par le parking des enseignants pour y retourner me cacher. Mes parents biologiques devenaient de plus en plus violents à mon égard, surtout quand je venais à dire haut et fort que je voulais devenir une fille.

C'est à mes quatorze ans que le clash final vint à se réaliser. Je revenais du quartier, où des femmes avaient pris soin de m'épiler et de m'offrir une jolie robe, avec des chaussures toutes mignonnes. Il n'y avait rien de pervers dans leurs gestes, sans doute, voulaient-elles simplement s'occuper de la petite Hermine pour me rendre heureuse. Je préparais à manger pour le retour de mes parents, afin de montrer que si je n'étais pas présente souvent, je pensais tout de même à leur faire voir que je devenais une future femme indépendante et douée.

Peut-être que cette vision vint à rendre folle ma mère. Elle était imbibée comme jamais et vint en premier lieu à s'approcher avec un sourire qui ne me plaisait pas. Bien m'en fus, car elle se jeta sur moi en tentant de m'étrangler, venant à déverser son venin comme quoi, je n'aurais pas dû naître, que j'étais une erreur de la nature, qu'être une femme était impossible. Sous la crainte de mourir, j'ai saisi un couteau de cuisine et tranché sa gorge. La blessure n'était pas mortelle, mais cela suffit à la faire hurler de peur et me lâcher, venant à fuir ce foyer de fou.


Je pris la fuite dans le quartier, venant à faire part de ma détresse à "Santa Clauss". Le vieux entendit mon histoire, me présentant à une personne que je ne connaissais pas. Madre, elle était officiellement celle qui dirigeait ce quartier. Cette femme, ayant la cinquantaine, se mit à écouter mon histoire et elle vint à me donner une gifle si forte que cela me fit tomber à terre. Elle vint ensuite à me prendre le menton et me demander si je comptais causer des soucis à ce quartier. Il s'agissait d'une erreur que j'avais commise et je vins à m'excuser en disant que je m'en allais. Je comprenais parfaitement que cette femme ne voulait pas d'un fauteur de troubles.

Elle vint à me raccompagner chez moi, avec une mallette, une très lourde mallette. La police était présente et Madre vint à demander à un lieutenant de venir. Ma mère me regardait comme si j'étais un monstre prêt à dévorer sa chair. Mon père quant à lui… il me craignait, mais semblait plus enclin à demander que je sois emprisonné. Ce fut à cet instant que la femme vint à jeter sur la table une enveloppe, laissant des photos sortir. Il y avait là toutes les preuves que ma famille me menait la vie dure.

La « Madre » proposa donc un marché, elle me prenait sous son aile et en échange, ils n'avaient plus de risque qu'un jour la coupure au cou soit réelle. Ils refusèrent au début, mais la mallette vint à vite les faire déchanter, laissant voir des liasses de billets. La femme mature assura qu'il y avait de quoi rembourser l'élevage et l'éducation d'un enfant jusqu'à l'âge de vingt-cinq ans. Les parents cédèrent à la tentation, venant à casser définitivement la confiance que je pouvais avoir en eux. Même si cela semblait être fait pour mon bien, ils m'avaient vendu, préférant se débarrasser d'un monstre que de tenter de le comprendre.

Le lieutenant vint à faire signer une déposition, comme quoi tout cela n'était qu'un accident et qu'aucune poursuite ne sera faite. Il vint à me donner une tape sur la tête en me souhaitant bon courage, ne comprenant pas immédiatement de quoi il voulait parler.

Ce ne fut qu'une fois au quartier qu'il y eut une réunion avec des personnes que je ne connaissais pas. Madre vint à me présenter comme une de ces nouvelles « fleurs ». Je reçus un accueil chaleureux, beaucoup me disant que j'avais intérêt à devenir une belle femme. Ce ne fut que seule avec la dirigeant du quartier, qu'elle vint à m'expliquer la situation.
Elle me félicitait pour le coup portée à ma mère, net et qui aurait été mortel si j'avais davantage appuyé. Elle me dit que les « fleurs » dans le quartier étaient des femmes au double visage. Le jour, elles étaient des demoiselles séduisantes, pouvant travailler hors du quartier. La nuit, elles devaient obéir à Madre, vendant leurs corps quand elles ne travaillaient pas autre part. Je découvris donc son second visage, la dirigeante d'une mafia qui avait du poids. La ville n'était pas sujette à de nombreux vols ou vente de drogue et cela s'expliquait par la présence de cette mafia. La police était de mèche, la mafia pouvant donner des coups de main pour récupérer des fuyards, en échange elle avait un quartier et pouvait faire leur travail sans problème.
Le mauvais côté dans tout cela ? J'avais une dette à payer, une dette égale à la somme que la femme avait payé pour me récupérer. Elle me fit très clairement comprendre que ma vie serait plus dure, mais que si je souhaitais devenir une femme, elle serait assurée selon mes compétences et ma volonté.


Elle n'avait pas menti. Pendant deux ans je fus formée à la dure. Le jour je recevais des leçons pour me féminiser. La nuit je devais apprendre à me battre. Pendant deux années je fus formée, de façon intensive, venant à rejoindre mon lit en retenant des gémissements de douleurs. En l'espace de deux ans j'avais grandement changé, j'étais plus résistante à la douleur physique et j'avais une allure plus féminine.

Lors mon seizième anniversaire, Madre vint à décider que je serais en colocation avec une autre « fleur » cette dernière allant m'initier au sexe et comment bien vendre son corps. La mise à l'essai fut sur une période de six mois, avec un objectif à atteindre, de l'ordre de dix mille, si cet objectif était atteint, je pourrais être considérée pleinement comme faisant partie de la famille. Sinon, je n'aurais pas d'autre choix que de travailler plus dure pendant cinq ans, sans avoir le droit de me féminiser davantage. Autant dire que la pression était présente et je fis de mon mieux. Je vins à réduire mes temps de sommeil au minimum, pour travailler le plus possible. Les premiers clients furent difficiles, mais ma colocataire était là pour me guider, rattrapant mes bourdes.
Si nous étions en compétition, nous avons fini par devenir amante, travaillant en duo, ce qui n'était pas pour déplaire aux clients. Elle se nommait Jade. Une fois le délai passé, j'ai fait une demande à Madre, que Jade reste avec moi. Comme toute marchande, elle demanda une compensation, la seule possible à ce moment était l'argent, venant à rogner presque intégralement mes bénéfices pour obtenir une réponse favorable.

Comme nous étions deux, la dirigeante vint à nous envoyer aux États-Unis. La destination était un endroit pour nous former à tuer. Ce n'était pas une formation comme chez les militaires. Ici il y avait des tests et les personnes les moins douées étaient abattues sur place. Comme je formais un duo avec Jade, on faisait la moyenne, ce qui permit d'éviter à Jade de se prendre une balle plus d'une fois. Jade avait conscience qu'elle n'était pas faite pour cela et je me démenais comme un Diable pour éviter que l'on ne meure. Il ne se passait pas un test sans que mon surnom soit dans le top 3. Dans cet enfer on ne disait rien aux personnes qui faisaient de l’entraînement supplémentaire, tout comme on fermait les yeux sur les meurtres entre candidates.
Ce fut là-bas que je vins à voler une vie, pour protéger Jade d'une tentative d'une gamine qui pensait pouvoir l'assassiner dans son sommeil. Les armes étaient interdites, ce qui voulait dire qu'il fallait utiliser ce qui était à portée de main. La gamine avait essayé d'étouffer Jade, elle reçut un bout de plastique affûté dans la trachée.
Ce premier meurtre vint à me faire comprendre que j'avais perdu quelque chose d'important, mon humanité. Mais je n'étais pas devenu un monstre pour autant. Le lendemain je fus de corvée de nettoyage, venant à être réprimandé pour ne pas avoir bien nettoyé après mon assassinat. Plus personne ne tenta par la suite de s'attaquer à Jade, préférant me viser à la place.

Dix-neuf ans fut l'année de la fin de ma formation, ayant développé une maîtrise des armes de précision, ainsi que des armes blanches. Jade parvint à se faire une place aussi, devenant une experte dans les engins explosifs et les poisons. Nous devions être une trentaine au début de la formation et il n'en restait que six. Nous sommes rentrées auprès de Madre vint à nous récompenser, elle vint à m’offrir une opération pour avoir une poitrine convenable et Jade vint à pouvoir appeler un orphelinat, celle où elle transférait une partie de son argent. On ne pouvait juger personne ici, chacun avait ses préoccupations. « Santa Claus » vint à me demander de dormir avec lui, comme au bon vieux temps où j'étais une hermine errante. Son chien était tout content de me revoir, m'ayant certainement reconnu à mon odeur.

S'ensuivit des nuits où j'allais en mission, avec Jade. Cela pouvait être du transport, de la sécurisation et de l'assassinat. Notre formation pour tuer était faite pour aussi savoir comment éviter de se faire tuer. Nous n'étions pas pour autant des tueuses professionnelles et cela je l'ai appris quatre ans plus tard.

Nous devions éliminer une personne qui faisait de l'achat de femme. Il n'y aurait pas eu de soucis si ces femmes étaient sans potentiel, mais pour Madre il accaparait de future « fleur ». La principale difficulté était qu'il avait une certaine notoriété, donc difficilement approchable. Le plan était simple, me faire passer pour la vendeuse et Jade comme la femme à vendre. Nous avons passé trois mois à échanger, devant droguer Jade pour avoir des photos intéressante, tout en acceptant les conséquences. Le dosage nous avait été prescrit par une collègue, afin d'éviter au maximum la dépendance. Finalement, la cible accepta la vente, se faisant dans un coin loin des regards.

Quelques jours plus tard Jade vint à m'appeler, me disant que la cible était morte, mais qu'elle avait besoin d'être pour s'extirper. Si trouver une voiture et partir de l'endroit fût compliqué, nous ne nous attendions pas à une chose, une moto qui déboulait à vive allure et laissa une grenade sur le pare-choc. L'explosion vint à faire voler la voiture par-dessus le pont que l'on avait franchie. Un éclat avait percé mon œil droit et je pus extraire le corps sans vie de Jade. Malgré tout ce que je faisais, elle ne revint jamais à la vie.

Quand je revins au quartier, Madre me convoqua pour m'annoncer que le meurtrier de Jade n'était nul autre qu'une autre « fleur ». Une autre personne désirait la tête de la cible, mais cela n'empêchait pas qu'elle était au courant des règles, une proie tuée par autrui ne peut être récompensée. Elle me présenta l'assassin de ma moitié, me laissant seule juge de son sort. Je voulais la tuer de mes propres mains, mais je savais que Jade n'aurait pas agi de cette manière. Je vins à demander le nom de son commanditaire, en échange de sa vie. Elle avait le choix, mourir ou détruire complètement sa vie d'assassin, la reléguant au rang de simple prostituée pour la mafia. Elle préféra trahir son commanditaire.

Je vins à demander trois choses à Madre, prendre le nom de famille de Jade, qui se nommait en vérité Henrietta Flamelle, réduire de moitié mes paies perçues pour les donner à l'orphelinat de Jade et avoir l'autorisation d'abattre le commanditaire. Elle accepta mes demandes, alors que l'assassin se mettait à chouiner pour me remercier de l'avoir épargnée. Madre vint à écraser sa main droite avec son talon, venant à dire qu'elle devait la vie à Jade et non à mon envie de la trucider. Il était certain que cette meurtrière allait vivre un enfer jusqu'à son dernier souffle.

Je fis un tour à l'orphelinat en question une semaine plus tard. La personne en charge était un ancien soldat, qui avait fondé ce lieu pour accueillir ceux qui n'avaient plus de famille. J'eus la lourde tâche de lui apprendre la mort de Jade et nous avons passé la journée à échanger, apprenant des choses que je ne connaissais pas d'elle. Il m'était interdit de dire qu'elle était une tueuse et parler de sa vie de prostituée n'aurait pas été une bonne chose, étant vu par les gosses comme une bienfaitrice. L'ancien soldat vint à être direct, disant qu'il sentait que j'avais tué, mais il ne chercha pas à aller plus loin. Il préféra me demander si je m'étais mariée avec elle, répondant que oui. Ce n'était pas vrai, mais dans les faits, il n'avait manqué que d'un anneau pour rendre cela réel. Parler avec lui était douloureux et réconfortant, venant à dire que sans elle je ne serais pas devenue une belle femme, venant aussi à dire que si elle n'était plus de ce monde, je comptais continuer sa volonté d'aider financièrement.

Une fois notre conversation finie, il y eut un problème … assouvir la curiosité des gosses. L'ancien soldat prit heureusement la relève. Je fus présenté comme une amie d'Henrietta, que cette dernière avait demandé de venir, vu qu'elle ne pourrait plus trop venir, travaillant beaucoup pour fonder un monde meilleur. Un gamin me demandait pour mon cache-oeil et je répondis qu'Henrietta défendait le monde contre des méchants et que cette blessure était là pour montrer que le Mal ne triomphe jamais. Je ne pus m'empêcher de rougir quand il dit que j'étais une héroïne, nous étions tout sauf ça, mais pour ce gosse je vins à dire qu'Henrietta état bien plus une héroïne que moi.

Cette rencontre raviva la haine que j'avais contre ma proie. Je pouvais comprendre comment Jade n'avait pas eu son cœur desséché et cela me rendait furax qu'elle soit morte à cause d'une conne et de son commanditaire.

Entre cette visite et la mort de cet enfoiré, il s'est passé un mois, le temps d'avoir le matériel, d'obtenir les informations et de tout mettre en place.

Avant de tomber dans ce monde fou, j'avais vingt-quatre années, en ajoutant l’année qui s'est écoulée je suis à ma vingt-cinquième année.

• Pseudo HRP? : Adalza
• Parles nous de toi : 30 ans, sadique avec ses personnages, n'a peur de rien en rp et est désolée pour le pavé que je viens de poster.
• Comment es-tu arrivé ici? : Top-site.
• Quelque chose à nous dire? : Rien à dire.  ^^
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