- contexte pour le personnage:
Astard Wealdborn de son vrai nom, Cap'n Dismas Wealdborn pour les inconnus, est un vieux, ancien bonhomme. Corsaire de son vivant, né fils de personne, il avait su prendre sa liberté entre ses deux mains sales, puis le feu et la poudre ont mis fin à une épopée morbide de violence. Quatre siècles plus tard, il se tient droit dans la mort, vivant de contrebande et piraterie en haute mer, la brutalité laissée de côtée. Il reste alors un bon vivant, taquin et rieur en apparences, cachant cependant sa solitude derrière la bouteille, certains démons étant portés jusque dans la tombe. Là en l'occurence, il revoit son amour éternel pré-mortem avec son canon (la pièce d'artillerie hein) (oui) préféré, Betty.
Comme chaque matin, un astre coquin éclairait crasse comme classe, couvrant clochers et caves d'une couverture de couleur. Venait accompagnant la cacophonie de la colocation, caractéristique de la catastrophe de leur coexistence. Le Capitaine ne comptait clairement pas confesser ses culpabilités dans la crise, aussi sa carcasse circonspecte contournait les conflits pour recouper avec le connu, le compris.
Le rebelle retors replaçait son remarquable couvre-chef, retournait rejoindre ses repères reculés de repos, promesse de répit, pis de calme pardi. Autrefois amoureux, lui revenaient réminescence heureuses. Il revoyait tout, le revivait, le retournait dans son esprit pour y retourner sans regret.
Oh Betty, beauté bolivienne, bien-aimée dérobée à Blivey Bart le Brit'. Bombés se balançaient ses boulets, son bois brut et son verbe brutal. Bien des bateliers furent abattus, des bateaux ébranlés et des abrutis bércés pour les Bras de Moprhée à jamais.
L'amour pour toute bravoure, les troubadours louant leur abouchement. Un bisou sur la rouille, une couette et se souder, ainsi ils roupillaient toujours jusqu'au jour. Pour poursuivre sur leur route, tout pouvait se détrousser. Doublons et troufions, les deux sous connus du couple souverain.
Aussi, ils s'obstinaient fortement à s'opposer aux autorités. Oh diable et diablotins! Aucun ordre de rôteur noble n'aurait pu commender ces zigotos. L'eau et le soleil toutes idoles, rien d'autre n'octroyait leur providence. La maraude, si, oui...
Telle histoire tourmente toujours notre tête de turc. Tant de tendresse ternie par le temps et tenue dans les tentacules du vestige. Trouverait-il seulement amourette aussi fantastique maintenant? Une tendance têtue à têter la rincette tenait mathématiquement toute gent intéressante à trente mètres. Tel destin pouvait-il véritablement se mériter? Tous peuvent statuer, pas un pour trancher.
Dans ses visions, on rencontre les consciences contestant leur union. Et combien en contradiction! Un ombrage sur leur conte. Appellons ces cochons des cons! On racontait alors contre le contrebandier qu'il allait à l'encontre des consensus des moussaillons confondus. Lui, trop bon trop con, s'enfonçait en "Allons! Ignorons tels racontards". Ah, mais la raidillon des enfers est composé de bonté d'intention. Bon, de boulet de canons, on complète.
Reviennent aussi les scènes sereines, les paix internes. Les baisers dérobés, épérduement endiabliés, enlacés pour rester à jamais collés. Les étés salués par des poèmes racontés, les automnes tolérées permettant de s'apprécier, les hivers excusaient leur proximité: pour se réchauffer, et les printemps promettaient année après années l'éternité du désir.
Pareille épopée ne pouvait se présenter par deux fois. Plusieurs avaient proposé de passer à autre priorité, de rompre les ponts du passé, mais pourquoi? Pas une pensée du pirate ne pouvait se prononcer sans son empreinte, sa paraphe présente sur son protégé. Le crapouillot s'était approprié le pauvre, possédant son esprit et privant sa prise de décision de privauté.
Pour le meilleur comme pour le pire, puisque l'heure du somme est à venir, puisant de son coeur d'homme le désir, pirate effleure la pomme défendue du soupir.
Rendori, il rêve, retour irréel mais réaliste au révolu, réécriture des regrets et réminéscence du meilleur. Quatre siècles en arrière, à l'ère de révoltes du plaisir, des affres et de l'horreur du réel dur et froid, aux railleries des camarades, à la marée qui prend et rend.
La mer reste encore, croyez-bien, pour le bercer.