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 .Slow dancing on land mines | Gévaudan.

Gévaudan
Déjan-thé
Icône : .Slow dancing on land mines | Gévaudan. Yie2
Citation : “There's blood on your lies — the sky's open wide — there is nowhere for you to hide — the hunter's moon is shining.”
Messages : 20
Âge : ~30 ans
Race : Déjan'thé
Métier : Valet de Pique
Avatar : Arlecchino - Genshin Impact
Origine : Légende du pays de Gévaudan
Pouvoir : Paranoïa | Démence psychotique
https://otherlands.forumactif.com/
Gévaudan
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Origine : Légende du pays de Gévaudan
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Déjan-thé
“Oh, all the echoes
in my mind cry.”
Nom : Aucun. Tous. De nom véritable elle ne possède guère, revêtant les patronymes ou sobriquets qu’on lui donne ainsi qu’une peau de bête. Red King l’a baptisée Gévaudan, conscient de sa nature et imité en cela par les autres assassins de son corps d’armée, quand White Queen lui offrit celui de Marguerite — et c’est sans aucun doute la seule entité qui ait pu se le permettre. Elle en éprouve de l’embarras, trouve qu’il ne correspond pas à la vérité, tout en y étant étrangement attachée. Quiconque d’autre que la Reine l’appellera ainsi s’attirera son inimitié.
Âge apparent : Au bord de la trentaine.
Âge réel : Cent sept ans.
Race : Déjan’thé.
Genre : Bigenre.
Sexualité : Sapphique.
Groupe : Wonderland.
Âme : Entre les mains de White Queen... en théorie ? Elle a été donnée à Red King lorsqu’il était Créateur du Royaume Rouge, durant la guerre à vide, mais Gévaudan ne s’en est jamais préoccupée depuis et elle présume qu’après le couronnement, son âme a rejoint celles consacrées à Wonderland. De toute manière, elle ne fait aucun amalgame entre le ou la propriétaire de son âme et ses maîtres véritables.
Métier : Valet de pique.
Origine : Légende du XVIIIème siècle du pays du Gévaudan [France].
Pouvoir : Paranoïa — ou démence psychotique. Une seule personne à la fois peut en être victime, à condition d’être dans le champ de vision de Gévaudan. S’ensuivent d’importants troubles de la perception et de la cognition, tachycardie et sueurs froides, des symptômes de peur intense allant jusqu’à la tétanie, comme si vous deveniez soudain la proie d’une Bête sanguinaire tapie dans les ombres. Sont-ce des pas que vous entendez dans votre dos ou le grognement sourd d’une gueule entrouverte ? À qui sont ces pupilles furtives qui vous scrutent depuis vos angles morts ? Si vous croisez le regard de Gévaudan à ce moment, il est d’ailleurs avéré que vous ne la voyez plus sous les traits d’une femme mais plutôt d’un fauve hirsute prêt à vous sauter à la gorge, alors même qu’elle n’aura pas changé d’apparence.
Particularité physique : Sa chair est de fumée, ses os de cendres et ses muscles de poussière agglomérées en une matière dense et massive. Sculptée du néant, elle ressent cependant la douleur et les températures, la faim ou la fatigue — quoiqu’avec moins d’acuité que les humains normaux — et saigne une suie sirupeuse qui fait office de fluide vital. À l’exception de cette sensibilité émaciée, ce corps dont le cœur bat noir possède les mêmes propriétés que n’importe quel autre. Elle n’aime pas le vent, l’eau non plus, car elle finit trop souvent turbide autour d’elle ; en outre, quand elle n’y prend pas gare, elle peut abandonner une poudre noirâtre là où son épiderme rentre en contact avec d’autres surfaces, comme un rappel constant de ses origines fumeuses.
Avatar : Arlecchino — Genshin Impact
Gévaudan
Once upon a fear...
[Soft TW de sang + mentions de cannibalisme.]


Elle est née de la rumeur.
De cette rumeur grandissante qu’une guerre était sur le point d’éclater, que dans le silence des premiers conflits officieux les disparitions d’individus se comptaient déjà par centaines, qu’il fallait agir contre l’oppresseur. Elle est née de la menace conjointe, l’unique trait d’accord existant entre deux camps ennemis, de la crainte pour sa vie. Elle qui ne fut aux prémices qu’une fumerolle échappée d’un esprit pour serpenter jusqu’à un autre, nœud de mots et d’angoisse que se charge d’enjoliver la terreur, il ne lui fallut guère plus de quelques mois pour croitre et se façonner à taille réelle — à taille humaine. Et quand les hostilités furent enfin proclamées à la face du monde, elle était prête.

À cette époque déjà elle s’abstint de prendre part aux combats de front. Sans directives, sans ambition, sans commandement autre qu’un basique instinct de prédation, elle rôdait sur les landes transformées en cimetières à l’affût de blessés abandonnés quémandant qu’on les achève ou d’imprudents pilleurs de cadavres qui, lorsqu’ils ne finissaient pas à leur tour dans le même état que leurs victimes, ne rapportaient à leur entourage que d’inintelligibles bégaiements à propos d’une Bête entraperçue sur la butte aux murmures ou dans les bois éventrés. Elle errait. Ses pieds de cendres n’accrochaient pas au sol, son regard noir croisé vermillon ne s’attachait à aucune créature, aussi vide que le nom de cette guerre qui ne lui seyait que trop bien. Ainsi vêtue des vêtements sales, rigides d’un sang sec, qu’elle avait arrachés à quelque dépouille de passage, elle traversa les zones de combat à l’instar d’un vautour insatiable dévorant les restes tièdes des plus vaillants, de ceux qui ne se relèveraient pas à l’approche des heures grises, nimbée de son pouvoir ainsi qu’une seconde peau qu’elle confondait avec l’originelle. En permanence son nez était empli du même charivari d’odeurs infectes, toutes similaires : la sueur rance de la peur, l’âcre ferrugineux de l’hémoglobine, l’urine et le métal froid que même les fleurs d’Antère étaient impuissantes à masquer, transformant l’ensemble en un remugle pourrissant de vieil humus et de tourbe en décomposition.
Elle ne connaissait que cela, partout où elle allait.

Jusqu’à Lui.

Ses motifs, Gévaudan ne les apprendra que bien plus tard, à la fin de la guerre ; pour le moment, elle demeure plus animale qu’humaine et peu importe les raisons qui poussent autrui à la confronter, à l’affronter. Elle ne sait pas pourquoi elle existe ni qui l’a créée — s’en contrefiche —, n’aspire qu’à se sustenter. Jusqu’à ce qu’elle le rencontre. Lui. Il est spécial. Inédit. Ne la regarde comme personne d’autre auparavant ne l’avait regardée, et cela tient moins au fait que la morsure de démence ne parvient pas à l’affecter qu’à sa seule manière d’être, à cette implacable prestance dont il écrase quiconque essaierait de le dominer. De toute certitude, ce n’est pas l’effroi qui le fera plier, ce qui, pour Gévaudan, constitue une première source de stupeur. La deuxième sera d’ailleurs provoquée par la rouste qu’il lui flanquera une seconde après, aussi brûlante sur sa joue que glaçante à son esprit fauve, ainsi qu’à la rossée de coups qu’il lui infligera en vue de la mettre à terre et hors d’état de nuire. Quant à la troisième, elle jaillit de la délicatesse avec laquelle il soulèvera son corps meurtri, à demi déliquescent, avant de la ramener à un campement d’infortune où il lui tiendra compagnie durant plusieurs jours, la nourrira de viande cuite et de légumes bouillis — saveurs terriblement incongrues à ses papilles carnivores —, l’habillera d’une tunique propre, la fera dormir sur un lit de paille, lequel sera toujours préférable à un terrier caillouteux ou à une branche haut perchée nonobstant la réticence qu’elle mit à s’y coucher, lui parlera comme à un individu normal, doué de rationalité et d’entendement.
À l’époque pourtant, Gévaudan n’en possède pas encore vraiment. En elle, le désir de vengeance le dispute à la gratitude sans même qu’elle n’ait conscience de ces sentiments, qu’elle ne puisse les nommer ni les définir. Elle sent. Elle sent qu’elle veut le frapper, le déchirer, l’anéantir. Mais aussi l’accompagner, lui être loyal et ne jamais trahir son autorité. Alors, à défaut de savoir ce que signifie choisir, elle fait les deux. Durant des jours, des semaines, aléatoirement, elle l’attaque puis le protège, le menace puis le soutient, se soumet puis lui désobéit. Elle le teste — lui aussi. Sans se rendre compte que, peu à peu, à son esprit défendant, elle se laisse apprivoiser.

Sa posture, entre neige et sang, immaculé et cramoisi, le désigne comme une pièce de choix sur l’échiquier de la guerre. Et il la doit autant à ses talents de militaire qu’à ses relations, surtout celle qui fait de lui l’obligé du monarque écarlate. Même si, pour l’heure, le futur souverain blanc porte encore sa couronne de vermeil et, sans envisager l’issue du conflit que retiendra l’Histoire, amasse de nouveaux pions afin d’assouvir de plus lointaines ambitions, toujours un coup d’avance, récolte de nouveaux sujets qui serviront au mieux ses intérêts. Gévaudan n’est qu’un outil, comme l’est son premier maître, mais le souverain en connaît le tranchant. Une fois qu’elle aura achevé d’être affûtée à sa convenance, il pourra s’en servir selon son gré, indépendamment du contexte martial qui en ce moment embrase les trois Royaumes limitrophes. Nous sommes en 523 après Alice et pour la première fois de son existence, Gévaudan apprend son nom, agenouillée au pied de Red King auquel elle offre sa nuque ployée et son âme nue.
Les années qui la séparent de l’avénement de Wonderland, de l’alliance royale contractée par le seigneur du Royaume Rouge avec la prochaine Reine Blanche, composent une partition sanglante où coulent de longues notes criardes, un interminable chapelet de saisons partagées entre les déploiements sur le front, les entraînements, les exercices, les premières missions sous le manteau, en duo puis en solo, les enseignements théoriques ou stratégiques, les maigres temps de repos grappillés entre deux quarts nocturnes et dont elle ignore comment les occuper autrement qu’en guettant son maître réquisitionné sur d’autres opérations. Après des années d’errance à ne pouvoir compter que sur elle-même, ce quotidien-là, bien que cadenassé à l’extrême, lui offre l’illusion d’un foyer auquel elle se dédie corps et âme, n’aspirant à rien d’autre qu’à parfaire dans les domaines où ses compétences se révèlent une aubaine : immanquablement, son destin la convoque. Elle sera assassin.

An 523 ap. Alice — Havent’ur.

Ses phalanges dégouttent d’une viscosité tiède, odorante, qui fume subtilement au fil du froid cauchemardesque. Dans la fente poisseuse où elle les a enfoncées, les organes viennent tout juste de cesser de palpiter ; Lui est là pour en attester. Il ne laisse transparaître aucune émotion sur son visage de kouros brisé, et n’a pour elle qu’un commandement avant de s’en retourner : « Tu es faite pour ça. Débarrasse-toi du corps, maintenant. » Elle ne le regardera même pas partir — se contentera de ce compliment, l’unique qu’elle ait jamais entendu de sa part. Cela suffira à lui donner l’ambition de persévérer dans cette voie.

An 528 ap. Alice — Choc’holà.

La finesse d’exécution manque à son efficacité. Elle doit améliorer sa technique. Ne pas s’appesantir. Ne pas laisser son instinct primitif prendre le dessus sur son objectif. Elle laisse encore trop de traces, travail grossier que l’on pourrait lui reprocher. C’est qu’elle n’évolue plus sur un champ de bataille, dorénavant ; n’a guère nécessité à se faire violente à l’excès. On lui demande de tuer selon des stratégies précises, pertes ponctuelles sur le front ennemi, pas de jouer les bouchers ainsi que le désire la Bête en elle. Il lui faut s’affiner si elle souhaite ancrer sa place parmi les assassins du Roi Rouge. Et Diable sait que depuis qu’on l’a intégrée à ce corpuscule de l’ombre, elle se sent telle une roussette dans l’eau.

An 541 ap. Alice — Odelà.

Certains prédisent la fin de cette guerre qui s’épuise dans sa vacuité. Les années défilent, identiques, et la lassitude envahit de plus en plus les garnisons. Cela fait des mois qu’elle n’a plus vu le maître qui l’avait cornaquée, car une mission le retient de l’autre côté des lignes frontalières tandis qu’elle ne sait nommer ce sentiment au creux des viscères, cet essorage de ses entrailles chaque fois qu’elle entend qu’il y a eu des morts. Elle ne peut rien faire que de continuer d’obéir à ses supérieurs — ce cheftain qu’elle déteste pour son mépris d’arrogance, quand il la toise avec l’air de considérer qu’elle serait mieux à repriser des tuniques et cuisiner la compotée des soldats —, de parfaire ses méthodes en utilisant les animaux qui la nourriront ensuite, d’apprendre ses leçons de civilité et de géopolitique.

An 552 ap. Alice — Bonfire.

La guerre est achevée depuis peu. Dans le Royaume Blanc, le peuple est en liesse en ce jour d’épousailles, aveugle au faux-sourire de ses monarques, bercé d’espoirs uniquement. Le tout jeune Wonderland promet l’utopie derrière son nom, dont Gévaudan n’est pas dupe ; depuis trop longtemps se sait-elle du côté des pièces noires sur l’échiquier qui oppose l’ancien roi de sang à la princesse, et ce n’est pas l’invitation à se tenir dans le camp blanc qui lui fera oublier les raisons de son intronisation chez les exécuteurs que l’on a nommés « Piques ». Parfois, elle ne peut s’empêcher de songer qu’il est bien peu prudent pour un souverain de montrer ainsi son dos à une assassin, or il ne devine qu’elle ne lèvera jamais la plus infime aiguille contre lui. Même White Queen est au courant de cette loyauté, ne semblant s’en inquiéter. Au contraire, elle paraît se satisfaire de ce cabot qui n’aboie pas et qui s’est imposé un blanchiment du pelage juste pour espérer lui plaire, tenu à l’écart de la pompe des festivités royales, et dont elle ne souffre la présence que par coïncidence, deux fois l’an environ. Par désobligeance envers son mari ou par facétie de puissant, la future Reine renomme la Bête Marguerite, une soirée d’ennui probablement. Elle en a le droit, et ce n’est à l’évidence pas Gévaudan qui s’en offusquera, pour ne s’être jamais introduite auprès de la monarque avec son patronyme initial.

An 564 ap. Alice — Antère.

Il est revenu alors qu’on venait de la mettre à pied pour plusieurs semaines. Il ne s’est pas écoulé une saison que des plaintes de la part des autres corps d’armée sont remontées à son égard, puisqu’en moins de deux mois trois nouvelles pertes ont été à déplorer, deux Trèfles et un Cœur. Gévaudan est un sept. Gévaudan est à cran. Bien que la pyramide d’ascension réclame ce genre de sélection criminelle, elle s’est montrée trop zélée. Depuis longtemps mal vue de ce Valet qui la juge à l’instar de beaucoup de ses collègues natifs de Wonderland, et ne se gêne pas pour considérer cette exécutante un brin échaudée comme une arriviste guettant la première opportunité pour mordre la main de celui qui l’a nourrie. Elle pourrait s’insurger. Se mutiner contre ces attaques dictées par la crainte et la jalousie davantage que par l’objectivité. Mais elle n’y pense pas. Ne regarde pas. À cet instant, tout son être est obnubilé par le retour de son premier maître, dorénavant Joker, dont les prunelles ne reflètent rien qu’une ombre de déception à travers les barreaux qui les séparent. Gévaudan grogne, courbe l’échine. N’essaie même pas de se défendre, l’esprit emberlificoté entre soulagement et injustice, attend la sanction. Ce n’est qu’une phrase, sauf qu’elle suffit à la faire plus frissonner qu’une fumerolle sous le vent. « Ne gâche pas tes talents dans la précipitation : en mission comme en société, ta meilleure alliée sera la patience. »
Chacun de ces mots cicatrisent au fer rouge sur les parois de son crâne — on ne l’y reprendra pas.

An 578 ap. Alice — Choc’holà.

La réputation de Gévaudan n’est plus à faire. Quand elle fait ses rapports à son cheftain de Valet, elle le regarde dans les yeux, sans ciller, sans même user de son pouvoir, et elle profite qu’il lui ordonne avec défiance de s’incliner devant lui pour dissimuler sa risette derrière l’ombre de sa chevelure. Ce n’est qu’une question de temps, de patience avant qu’elle ne prenne sa place — lui ne le sait que trop bien. Le Joker n’est pas réapparu depuis que le Jolly Roger s’est écrasé sur le Mont Blanc, resté introuvable à l’heure où l’Ombre lançait la conquête des territoires de Memeland et que la guerre tambourinait de plus belle aux portes du Château, tandis que de récents bruits de couloir sur le Mont Olympe laissent sous-entendre que l’actuel Valet de Pique aurait eu des intérêts dans cette révolte de 577, celle qui mena à la perte de l’ancien quartier militaire. Pourtant les preuves manquent. Les recrues aussi, dévorées par ce navire qui sema la déroute parmi les troupes. L’armée blanche est sur les dents. Gévaudan lèche les siennes.
Huit, neuf, dix.
Au gré des directives de la nouvelle royauté en place, Wonderland se meut en une terre de pureté où la Bête se faufile parmi la saleté, les cadavres ou les complots sous-jacents. Elle donne du « Votre Majesté » en esquissant une révérence dans la lumière puis revêt son uniforme en se fondant dans la pénombre, scellant ses rares jugements derrière le verrou de son sternum ; rien ne doit filtrer, ce n’est pas là son rôle. Elle exécute, encore et toujours. Pas d’avis, pas d’émotivité. Même lorsqu’on l’interroge sur son éventuel désir d’accéder à un rang de figure, au-dessus du dix, elle ne montre ni enthousiasme ni réticence qui pourrait induire chez autrui une pensée de travers, une mésinterprétation qui lui vaudrait des représailles de quelque nature — puisqu’elle s’est par trop accoutumée aux coups dans le dos, pour les avoir assenés elle-même à d’innombrables reprises.

An 584 ap. Alice — Bonfire.

L’As retient sa respiration. Gévaudan fronce les sourcils. Tous deux attendent le passage d’un ange au-dessus d’eux, avant de détendre leurs membres et de retirer ensuite leur lame de sous la gorge de l’autre. Ce n’est pas un ex-æquo, puisqu’il a réussi à la prendre par surprise, mais sa défense fut d’une telle vivacité qu’ils auraient dû se battre jusqu’au bout pour décider d’un vainqueur, ce qui n’est pas dans l’ambition des Piques. Leurs méthodes sont ailleurs, ils le savent. Ce n’était là que les prémices d’un test comme il y en a eu tant auparavant, un de plus, un examen qui tait sa longueur comme son résultat. Il faudra que l’Antère de 583 cède la place au Bonfire de 584 pour que l’As la convoque dans une des salles de conseil martial, parmi l’ensemble de ses collègues quoiqu’en l’absence du précédent Valet. Elle a à peine franchi le seuil qu’elle se doute de l’issue du conciliabule, car cela fait douze mois qu’ils sont tous sur elle, ne lui cédant aucun répit, jour et nuit sur le qui-vive, aux abois pour esquiver çà une flèche embusquée, là un sort de constriction, plus tard un empoisonnement ou une fausse incitation à la trahison. Tous à ses trousses pour la mettre à l’épreuve et précipiter sa faute ou sa récompense. Gévaudan n’en démord pas. Personne ne donnera tort à son premier maître : elle est faite pour ça.

D’ici à ce qu’elle s’empare de l’ultime grade... elle sera patiente.

Mental
Fut un temps — il n’est plus —, Gévaudan se résumait à un unique principe : la dévoration. Ogre des landes de guerre, elle n’avait alors à l’esprit que sa faim de chair et l’effroi qu’elle humait chez ses victimes ainsi qu’une fragrance trop capiteuse pour être entravée. Ses primes émotions humaines naquirent par la suite dans des circonstances bien peu enclines à nourrir une quelconque empathie et, de fait, l’on continua durant de longues années à la comparer à une machine animale, basique de fonctionnement comme d’entretien : obéir et survivre constituaient sa profession de loi, à défaut de posséder des croyances en autre chose que ses propres forces. Sauf qu’au moins était-elle capable de comprendre le langage et de s’adapter aux ordres — on n’exigeait guère davantage.

Le deuxième coup de maillet sur le marbre brut de son caractère fut frappé en prévision de son intégration aux corps des assassins. À ce bloc de granit mal dégrossi, sous le chaperonnage du futur Joker qui fut son maître durant la guerre à vide, on inculqua un certain nombre de principes chers au Royaume Blanc, parmi lesquels le respect de la hiérarchie, le devoir de fidélité, la puissance de l’argent et des apparences, la bénévolence infinie du Dieu Castor. Autant de valeurs éraillées que Gévaudan est capable d’appliquer à la lettre sans jamais en revendiquer l’esprit, faute d’y avoir fait germer une conviction intime. On lui a demandé d’apprendre ; elle s’est contenté d’obéir, puisque personne n’a jamais réclamé qu’elle y croie et, de fait, sa personnalité s’en trouve affadie. Il y a quelque chose de terne en elle, d’inintéressé. Comme si elle ne pouvait apprécier ou déprécier quiconque que parce que ses supérieurs l’ont invitée à le faire, imprimant sur ses affinités leurs propres standards — pour autant elle est capable de reconnaître ses torts, de remettre en question un jugement trop hâtif ou d’arrondir les angles d’un préjugé, de même qu’elle a déjà senti poindre en elle, de manière diffuse, des désirs tout égoïstes, fugaces envies qui ne la concernaient qu’en propre et qu’elle eut plaisir à réaliser. Car si elle est rigide de ton et d’aspect, le myocarde gris anthracite, elle a aussi eu la chance de rencontrer un maître qui tenait à ce qu’elle développe, dans une moindre mesure, un regard critique et une individualité. Pas trop, oh, bien sûr, il ne faudrait pas qu’elle y puise de quoi se rebeller, mais juste assez pour ne pas être une arme aveugle.
Borgne, oui, voilà qui suffit.

Du reste, Gévaudan se nimbe de secrets par milliers. Quoique peu connaissent son véritable rôle, sinon les têtes couronnées et les autres Piques, l’on devine qu’elle est indéniablement liée à de souterraines entreprises tant son caractère s’en fait l’écho. D’une discrétion remarquable, elle se mêle à distance aux mondanités, présente sans pour autant y tremper davantage que le bout des orteils, telle une connaisseuse des courants dans lesquels elle apprécie peu de nager. Le mensonge l’enveloppe à l’instar d’une seconde peau et elle ne tient que très peu rigueur à celleux qui agissent de même envers elle ; si elle doit obtenir une information, elle l’obtiendra quoi qu’il arrive, dusse-t-elle se montrer patiente et user de moyens détournés. À ses yeux, aucun obstacle n’en demeure un face au temps et à l’ingéniosité, peu importe le degré de violence qu’elle nécessite, car la fin justifie les moyens — maxime ô combien entendue durant ses années de formation. Quant à ses paroles, elles ondoient souplement malgré des accents plus secs, louvoient et s’adaptent en permanence à ses interlocuteurs, quitte à mimer leurs manières. On l’a ainsi déjà entendu rire, aussi factice soit sa joie, alors même qu’il existe aussi de rares sourires qu’elle ne feint pas. Puisque sous ses apparences sculptées au cordeau, d’une finesse attique, Gévaudan demeure malléable, plastique, pour mieux protéger un noyau dur façonné de quelques mots : loyauté, probité, abnégation, efficience.
De quoi donner l’illusion que, croisées contre ses reins, ses mains ne sont pas si rouges.

Physique
Quiconque croise Gévaudan en dehors des heures de service ne pense pas à Gévaudan.
Le soin qui a été mis à camoufler sa nature de Bête fut si minutieux, si consciencieux, qu’on la prendrait d’abord pour une dame de la Cour — dans une version plus acérée. Il est vrai que face à son charme féroce tous ses collègues s’accordent sur la métaphore : elle est une lame d’acier poli, une serpe de Damas qu’il vaut mieux avoir dans sa poche que sous sa gorge. Les us et coutumes de Wonderland, conjugués aux efforts de quelque artiste physionomiste, ont métamorphosé l’animal cendreux en une femme digne de ses atours, noble dans son allure autant que dans ses manières, sans pour autant gommer l’aura martiale émanant de ces prunelles noires que viennent fendre deux croix vermeilles. C’est qu’elle les a tant observées, les femmes, du regard les a tant dévorées, qu’elle a voulu les imiter au mieux ; la grâce de leur port de tête, le silence de leurs rires, la souplesse de leur phalanges lorsqu’elles les passent dans leurs cheveux ou la résilience de leur nuque, qu’elles fussent timides ou fières, fortes ou graciles, qu’elles soient de basse extraction ou de haute tenue, qu’importe, toutes ont su attirer l’œil de Gévaudan pour un détail, une minutie, qu’elle s’est ensuite évertuée à retranscrire chez elle jusque dans son timbre, d’une douceur rauque.

À l’origine, sa forme humaine manquait de galbe et sa chevelure de suie flottait tel un fanal ombrageux, puis à l’approche de l’armistice, on lui a fait comprendre que le Royaume Blanc ne jurait que par sa couleur et que, dans l’intention de parfaire son idéal de pureté, il était de meilleur ton de l’adopter dans son apparence ; la toute nouvelle Pique s’était donc appliquée de longs mois durant à blanchir ses mèches naturellement, à l’exception de quelques-unes récalcitrantes qu’elle coiffe sous la surface neigeuse, au-dessus de son œil droit ou bien dans les longueurs qui bordent ses mâchoires. Par ailleurs, sa maîtrise du maquillage lui sert davantage pour camoufler çà et là des reflets plus grisaillants sur son épiderme qu’à souligner l’attrait de sa figure, tandis qu’elle laisse en paix cicatrices ardoise ou traces impropres de ses origines terreuses, sous ses vêtements. Tout n’est pas parfait, elle le sait — il y a des choses que la magie est capricieuse à contrôler.

Particularité de son habillement, elle ne porte que des tenues proches du corps, guindées presque, dans un style aux accents sartoriaux qui semble convenir à ses Majestés et où serre-tailles et pantalons en flanelle vont de pair. Pourtant, ce n’est pas tant par confort que par prudence ; en proscrivant les vêtements amples et volants, Gévaudan a l’impression de garder sous contrôle l’amas de poussière en déplacement qu’elle représente, de retenir les légers accrocs qui pourraient libérer des cendres par mégarde si elle portait des jupons de mousseline ou des blouses ouvertes aux manches courtes. De surcroît, des habits serrés lui rappelle l’uniforme de Pique qu’elle adore enfiler. Et cette habitude, au-delà de la familiarité, a ce elle-ne-sait-quoi qui confine au réconfort.

Bonjour, bonsoir ~
Ici Dan qui a encore trouvé le moyen de glisser une fleur au milieu d’un charnier. Vous êtes scintillants alors je vous offre ce DC pour vous témoigner mon engouement ; promis, pas d’autres avant longtemps. J’espère n’avoir pas cuisiné une tambouille trop indigeste avec le contexte @-@
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Mad Hatter
Maître des Fufufu~
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Citation : “I'm not strange, weird, off, nor crazy, my reality is just different from yours.”
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Mad Hatter
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Maître des Fufufu~
welcome petit papillon voilà une fiche bien avancée :3
toujours un plaisir d'avoir des membres si motivés ~
je n'ai pas encore eu le plaisir de lire, mais dès que je peux ✨ 👀
Poucelina
Déjan-thé
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Poucelina
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Déjan-thé
Je suis tellement content de voir une légende que j'aime autant avec un avatar aussi joli. J'ai hâte de rp avec toi, Tomm t'attend de pieds fermes ! Tu as vraiment une très jolie plume .Slow dancing on land mines | Gévaudan. 370586981
Gévaudan
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Déjan-thé
Merci à tous les deux pour votre enthousiasme et vos compliments, vous êtes bien doux !! ♡♡♡
Et bientôt, TomTom, bientôt, prépare ton sécateur .Slow dancing on land mines | Gévaudan. 455635429
Dormouse
Déjan-thé
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Citation : " I keep remembering. My heart has no pity on me."
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Dormouse
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Déjan-thé
Elle ✨
J'ai,,, pas tout lu non plus je suis navré, l'histoire m'intimide faut croire, mais aaaaaaaa ce que j'ai lu est incroyable 😭 tout comme dit TomTom ta plume est vraiment super !
dès que je peux je finis tout ça sonne merveilleux ! puis je l'aime déjà, hype de la voir jouée 💛
White Rabbit
Attrape-moi si tu peux
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White Rabbit
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Attrape-moi si tu peux
Hello o/

Gev est très cool, la fiche est très bien écrite, alors navré de l'avoir confiné si longtemps !
Mais te voilà validée !

.Slow dancing on land mines | Gévaudan. 1519894569 Félicitations, tu es validé! .Slow dancing on land mines | Gévaudan. 3019434634
Hell'come petit fou, tout me semble correct donc te voilà validé! Tu peux filer recenser ton avatar et ton personnage et ton pouvoir! Tu peux aussi créer ton logement, fiche de personnage et même un Fakebook pour ton personnage!

Si tu veux directement te lancer dans le RP et trouver des petits copains c'est par ici!

J'espère que tu te plairas parmi nous, n'hésites pas à voter sur les top-sites et à faire de la pub autour de toi!
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