The otherlands
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 C’est l’histoire de deux twinks dans une cave... {PV Poucelina}

Sniffe un jour, sniffe toujours.
A l’abri des regards indiscrets de l’autre monde, tu comptais ta marchandise volée pour la énième fois. Tu avais beau recompter, tu tombais toujours sur un résultat différent. Étais-tu fatigué au point de ne plus arriver à te concentrer, petite Bagheera ?

Un long soupir t’échappa lorsque tu fermas le dernier sac à dos usés que tu avais à disposition. Ce n’était plus la peine d’essayer, autant revenir à Tree Town avec le plus grand nombre de ressources que tes épaules pouvaient porter. C’était mieux que rien.

Tu mobilisas ce qu’il te restait comme énergie pour ouvrir à nouveau le portail, deux sacs que le dos, les trois autres posés sur le sol, prêt à être jeter dans l’étrange brèche. Sauf que… D’un pas. D’une pauvre maladresse… Comme c’était malheureux… Pauvre panthère…

Tu te fis un croche-patte tout seul pendant l’utilisation de ton pouvoir. Tu tombas dans le trou que tu venais de faire apparaître, sans avoir le temps de te rendre compte de ta bêtise. Tu n’avais pas pris les sacs laissés au sol. Et surtout, tu n’avais pas du tout atterri à Tree Town.

Oh que non.

La brèche s’était ouvert à un mètre cinquante du sol, te projetant dans un amas de plantes vertes. Tes sacs a dos t’écrasèrent de leur poids, amplifié par la chute. Rien n’avait amorti ta descente et autant dire que ton dos te picotait de douleur.

Tu levais la tête pour analyser les environs, mais tu tirais une triste mine lorsque une odeur prononcée vint te lécher les narines. Quelle horreur. C’était puissant pour ton museau. Et qu’est-ce qu’il faisait chaud.

Du coin de l’oeil et presque amorphe, tu regardas les alentours. Tu ne reconnaissais pas l’endroit. Tu commençais à stresser…

- Où est-ce que… Ca pue… Urf…

Tu avais la tête qui tournait.
Emme


Poucelina
Déjan-thé
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Citation : “I'm not strange, weird, off, nor crazy, my reality is just different from yours.”
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Origine : Petite Poucette
Pouvoir : Chlorokinésie
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Poucelina
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Déjan-thé
Welcome into my crib, kitty
but I won't tell if I will let u out.
Une cave n'était pas faite pour faire fleurir un jardin. Tommelise aurait préféré une verrière sur les toits, là où le soleil aurait pu caresser les jeunes plants pour faire éclore les bourgeons encore fragiles. Parfois, le jeune homme avait l'impression qu'il pouvait effleurer ce petit coin de paradis... Puis, en sursaut, ses mains heurtaient les murs de brique, le sortant de sa rêverie, et le parfum rance de la moisissure finissait de le réveiller tout entier.
Alors, le regard hagard, il regardait tout autour de lui et se souvenait que ce n'était pas des fleurs qu'il faisait pousser ici-bas.
 
Ce jour n'était pas différent de tous les autres précédents et rien ne présageait qu'il allait différé de tous ceux à venir. Toujours le même décor, toujours la même chaleur étouffante. C'est sans doute ce qu'on appelle le quotidien, s'était dit le jeune homme en se regardant dans l'eau stagnante d'un évier sale. Son reflet lui renvoya un regard lasse et cerné.
D'un geste méthodique il détacha ses cheveux et retira ses gants de jardinage. Ses doigts tremblaient. A pas tremblant, il tituba jusqu'au matelas à même le sol et s'y laissa tomber de tout son long avec un soufflement exténué. Les ressorts lui rentraient douloureusement dans le ventre mais, il était trop épuisé pour se plaindre. Encore moins bouger.

Quinze petites minutes..., murmura Tommelise avant de fermer les yeux.

Depuis belle lurette, Tommelise avait cessé de compter sur les réveils. Il faisait davantage confiance à son corps pour le tirer du lit. Pourtant, lorsqu'un bruit retentit à grand fracas, il crû qu'il s'agissait encore d'une de ses machines diaboliques !
Encore somnolent, il passa une main sur ses yeux, faisant valser lumières et couleurs derrière ses paupières encore closes.

C'est alors qu'une voix retentit, figeant le jeune homme à la chevelure écarlate.

Le cœur battant, Tommelise posa sa tête à même le sol et balaya son regard entre les pieds de tables : à quelques mètres de lui, de l'autre côté de la pièce, le bas d'un corps se dessinait. Tous deux n'étaient séparés que par les larges tables où les jardinières étaient posées. La tête de l'inconnu était cachée par les feuillages denses et les lumières blanches accrochées au plafond.  
D'une main, Tommelise chercha son couteau avant de jurer dans sa barbe inexistante. Il l'avait oublié dans son manteau, accroché à côté de la porte d'entrée.

Son attention se porta aussitôt sur le sécateur posé sur l'établi le plus proche.
feat. bagheera

Sniffe un jour, sniffe toujours.
C’était calme. Trop calme.

Alerte, tu rassemblais enfin tes esprits après ta chute. La rapide observation que tu pouvais faire des lieux était on-ne-peut plus claire. Tu te trouvais dans une plantation atypique qui ne ressemblait en rien à une serre ou un potager. Aucune vitre. Beaucoup de lampes. Tu semblais être dans une habitation banale. Dans un endroit sûrement caché à l’abri des regards

Quoi qu’il en fut, ce n’était pas le Lostland que tu connaissais et les plantes n’avaient définitivement rien à voir avec l’arbre de pierre de Tree Town. Tu devais partir au plus vite d’ici.

Faisant preuve de la plus grande attention, tu tendais l’oreille, toujours sceptique à l’idée de ne pas encore avoir croisé qui que ce soit pour le moment. Tu entendais le plancher travailler, grincer, et les lumières blanches crépitaient au-dessus de toi. La chaleur qui s’en dégageait, s’ajoutant aux fortes odeurs, n’arrangeait guère les vertiges que tu sentais venir en toi. Il serait fâcheux que tu ne tombes dans les pommes, à la merci de tou.te.s…

Et puis… Il y avait cette sensation… Cette désagréable impression d’être observé. Tu essayais de ne pas trop en prendre rigueur. Ne pas tomber dans la paranoïa.

Tu te relevas sur tes deux jambes, doucement et chancelant, avant de tirer les sacs vers toi et de les porter à bout de bras. Entre les plantes, tu jouais les funambules, tentant d’écraser le moins de feuilles possibles, tanguant comme un bateau en mer verdoyante.

Une fois sorti de cette misère végétale, tu soupirais longuement.

Et tu te stoppas net.

Tu ne bougeais plus d’un cil, fixant un point fixe devant sur ta gauche. Tu aperçus du mouvement sous l’une des tables qui longeaient la plantation. Un frisson désagréable parcourut ton corps, jusqu’au bout de tes ongles.

Ton regard miel croisa le sien, teinté de rubis. Il tendait sa main vers un sécateur posé non loin. Tu fis les grands yeux, conscient de ta bêtise et de la tournure dramatique de la situation. La surprise te fit lâcher tes sacs et tu en oublias même ton masque de lapin, mal ajusté après ta chute, qui recouvrait à peine ton visage.

Tu n’étais pas le bienvenu dans ces lieux. Clairement pas.

Libéré de toute entrave, tu te précipitas en direction du rouquin et de son outil de jardinage. Tu ne réfléchissais pas. Tu voulais simplement faire barrière à l’objet de ses convoitises. Si par malheur, il attrapait l’objet, tu ne donnerais guère cher de ta peau.

- Non ! Attends !!

Dans un élan désespéré, tu bondis sur l’inconnu, sans savoir s’il avait saisi le sécateur entre-temps. Tu roulas sur un bon mètre, tout en le serrant le rouquin dans tes bras avant de te cogner contre les deux pieds d’une table. Cela t’arracha un gémissement.

Il était hors de question que tu ne lâches ta prise et que tu la laisses te taillader quoi que ce soit.

- Il y a erreur… Ce n’est pas ce que vous croyez…

Pas très convaincant tout ça…
Emme


Poucelina
Déjan-thé
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Poucelina
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Déjan-thé
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Aussi silencieusement qu'il le put, Tommelise se redressa lentement sur les coudes. Ses yeux plus ardents que des soleils couchants ne quittaient pas ces jambes qui se mettaient déjà en mouvement.
La première pensée du jeune garçon fut qu'il pouvait s'agir d'un autre membre de la Collection. Cela en aucun cas atténué le danger présent. Les personnes sous les ordres de Mr. Butterfly étaient des prédateurs qui n'hésitaient pas menacer l'ancien habitant de Wonderland. Poucelina l'avait compris rapidement...
Un filet de sueur coula entre les omoplates du Déjan'thé, il devait agir sans tarder. Avec souplesse, il se leva. Le matelas s'enfonça légèrement sous son poids mais, le léger grincement des ressorts fut étouffé par le bruissement des feuilles s'écartant pour dévoiler une silhouette chancelante qui se dessinait peu à peu entre les branches.

Presque par réflexe, un peu pour se donner du courage, il attacha ses cheveux en une queue de cheval haute et essuya ses paumes moites dans sa salopette trop grande. Puis, sans perdre un instant de plus, Tommelise franchit les quelques mètres qui le séparaient de l'établi.
Cependant, le son d'une semelle claquant sur le sol bétonné lui fit tourner la tête au dernier moment et ses yeux s'écarquillèrent en croisant ceux plus sombres que la nuit de l'intrus : un parfait inconnu.

Pendant un instant, il n'eut aucun mouvement. Pas un mot, pas un bruit.

Puis, l'étranger remarqua l'objet que Tommelise s'apprêtait à saisir... et le temps reprit son cours.
 
Les doigts de Tommelise purent à peine se saisir des sécateurs que son agresseur le percutait de plein fouet. Les deux corps roulèrent ensemble. Le dos du jeune garçon aux cheveux écarlates heurta violemment le sol, lui coupant le souffle. Son arme lui échappa. Il haleta, le regard trouble et la respiration courte. Son pouls battait jusque dans ses tempes. Si l'inconnu dit quelque chose, Tommelise aurait été incapable d'en entendre le moindre son. Paniqué, il se débattit, griffa, frappa. Ses jambes et ses bras s'agitaient comme les pattes d'un insecte épinglé. Ce n'était pas un combat. Juste un amalgame de membres et d'adrénaline sans la moindre grâce. Entre gémissement et râle animal, tous deux luttaient.
Soudain, par miracle, le jeune garçon aux longs cheveux magenta donna un coup de genou dans l'entre-jambe de son adversaire. Celui-ci desserra sa prise pendant une fraction de seconde et, la main de Tommelise se referma sur la poignée des ciseaux de jardinage.

Il pouvait bien s'agir d'un de ses collègues, Poucelina n'en avait plus rien à battre !

Et, dans un élan, frappa son adversaire.
Les lames rappèrent sur le masque de lapin.
feat. bagheera

Sniffe un jour, sniffe toujours.
Tu essayais tant bien que mal de maîtriser le jeune inconnu aux cheveux magentas et au regard désespéré. Il se débattait sans aucune coordination dans ses mouvements.

- Arrête. Aïe… Stop !

Tu avais beau laisser échapper quelques mots dans l’espoir vain de calmer ton adversaire, la situation ne s’arrangeait guère. A gesticuler dans tous les sens, le jeune homme te donnait une myriade de coups que tu commençais à avoir de plus en plus de mal à encaisser. Tu peinais à l’immobiliser…

Puis il t’asséna le coup de grâce.
Les cerises sur le gâteau ? Taper dans le mille ? Briser les noix ?

Tu l’avais senti passer ce coup de genou dans l’entrejambe. Sous la surprise, tu lâchas prise tandis que la douleur aiguë et soudaine te remontait jusque dans l’abdomen. Ce n’était clairement pas une partie de plaisir…

Incapable de bouger sur l’instant, ce n’est qu’après un coup de sécateur qui raya ton masque et manqua de peu d’effleurer ta joue, que tu trouvas la force de reculer. Ce sécateur était problématique… Et tu avais bien l’impression que tant que cette paire de ciseau géante restait à disposition du jeune homme, aucune communication ne serait possible.

A qu’est-ce que tu regrettais de ne pas avoir opté pour une clef de bras plus tôt… Mais maintenant, tu étais bien incapable de te relever, tellement tu avais mal. Que faire. S’il chargeait à nouveau avec son arme, tu ne pourrais pas esquiver.

Tu grimaçais.

Ceci dit, tu pouvais toujours donner un coup de patte… Tu attendis le prochain coup de sécateur de ton adversaire, croisant mentalement doigts, orteils et fesses pour ne pas te louper. Tu sortis les griffes et donnas un coup dans l’une des mains qui tenait l’arme. Incapable de gérer quoi que ce soit, oreilles et moustache féline sortirent en même temps que tes patounes. Lorsque la prise sur le sécateur fut relâchée - du moins, tu l’espérais - tu le désarmas en donnant un dernier coup dans l’attache qui liait les deux lames de l’objet, le propulsant dans la plantation.

Une bonne chose de faite. Enfin, tu l'espérais.

La violence ne menant nulle part, tu pris sur toi pour ne pas immobiliser l’individu rougeoyant. Tu levas les patounes en signe de paix. Tu ne bougeais plus. Seul le bobo lié au brise-burnes faisait sauter l’une de tes paupières et serrer les cuisses. Dans ta grimace, tu tentais un sourire sympathique.

- Ce serait vraiment sympa de pouvoir parler. Juste deux secondes…

S’il décidait d’aller chercher ce fichu sécateur, au moins, tu aurais le temps de prendre la fuite sous forme de panthère. En théorie. Mais tu aimerais récupérer tes sacs, alors la diplomatie restait une meilleure option.
Emme


Poucelina
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Poucelina jura entre ses dents. Sa première attaque avait lamentalement échouée. Dans sa panique, il avait agi dans la précipitation et son arme n'avait même pas blessé son adversaire.
Sans hésiter, il leva son bras une seconde fois !
Cependant, les sécateurs n'eurent pas le temps d'atteindre leur cible.

L'adversaire était vif. Très vif, et cela prit de cours le trafiquant de théine. Avant même que ce dernier ne comprenne ce qu'il arrivait, un violent coup lui arrachant son arme et un cri de surprise. Les sécateurs tombèrent en claquant sur le sol bétonné. Sans attendre, l'inconnu les fit valser hors de portée.
Tommelise serra les dents alors qu'il tentait de ne pas perdre face. Il frotta sa main dominante, préférant ne pas quitter des yeux l'intrus plutôt que de vérifier si celle-ci était blessée. Sale fils de tartine volante..., pensa t-il tandis qu'il cherchait rapidement du regard l'arme de son adversaire. Cependant, ses yeux s'écarquillèrent lorsqu'il vit que les mains de l'autre jeune homme étaient non seulement vides mais n'avaient plus rien d'humain : de la fourrure plus sombre qu'une nuit sans lune lui faisait des dangereux gants de velours.

C'est alors, qu'au lieu d'attaquer, l'inconnu leva ses deux pattes en signe de paix, faisant plisser  Tommelise des yeux de suspicion.

Alors qu'il avait le dessus, l'homme semblait déterminé à ne pas l'attaquer.
Reculant, le trafiquant de théine tenta de reprendre son souffle. D'une geste tremblante, il écarta une longue mèche de cheveux magenta de son visage de porcelaine. L'expression de l'inconnu était souriante, à moitié dissimulée derrière un soupçon de crispation douloureuse et de l'autre, son masque ébréché. Un masque de lapin noir, Tommelise remarqua enfin. On pouvait distinguer le bas d'un visage à la peau pâle et la courbure bien définie d'un nez. Des oreilles poilues et rondes pouvaient être aperçues derrière celles fausses du masque.

D'une voix un peu trop aigue, le Passeur lui demanda juste quelques secondes pour communiquer et non s'étriper. Tommelise lâcha un éclat de rire moqueur.

C'est vraiment la meilleur, ça ! Tu viens chez moi par effraction et tu espères juste discuter ? Tu veux peut-être aussi des petits gâteaux et une tasse de thé... Désolé Dorothy mais, on n'est plus à Wonderland. L'homme voulait parler... Très bien mais, Tommelise n'allait pas baisser sa garde. Qu'est-ce qu'un Passeur peut bien fouiner par ici ?

Il vit son interlocuteur ouvre sa bouche mais, il ajouta sèchement : Cinq mots ou moins. Je ne veux pas entendre de baratin.
feat. bagheera

Sniffe un jour, sniffe toujours.
Doucement, tu repris ton souffle, profitant de cet aparté. Tu es soulagé de constater que l’attitude agressive du rouquin venait de laisser place à l’incompréhension, au doute. Cet effet de surprise, visiblement, apportait un certain répit. Que demander de mieux…

Quand bien même l’inconnu restait suspicieux à ton sujet - ceci dit, il avait bien raison de l’être -  tu n’étais pas atterri ici en quête de conflit. En réalité, tu ne voulais pas atterrir ici du tout.

Mais comment faire entendre ta voix. Comment raisonner un gamin chez qui tu venais d’entrer par effraction à tes dépens ? Dur… Tu t’attendais à du mépris, mais pas un air aussi moqueur, maintenant que le rouquin tremblait moins. Tu fronçais les sourcils, vexé.

Mais aussi vexé étais-tu, tu ne pouvais rien rétorquer. Tu étais en tort.

A tes dépens.

- Dit comme ça…, marmonnais-tu dans ta barbe inexistante.

Tu claquais la langue, pestant, en l’entendant évoquer ton statut de passeur. Tu ne pouvais nier la vérité, après tout, tu avais encore ce masque de lapin noir qui couvrait encore la moitié de ton visage. Tu ne pouvais pas nier une telle évidence même si… tu détestais ce mot.

Le rouquin ne te laissa guère le temps de répondre. Tu avais bien compris qu’il ne souhaitait pas que la conversation - si l’on pouvait encore l’appeler ainsi - ne s’éternise. C’était franc jeu.

Mais cinq mots. Vraiment ? Comment résumer tout cela en cinq mots ?

Tu tournais la tête, laissant ton regard vagabonder sur les étagères et se perdre dans les feuilles de thé, semblant y chercher une once d’inspiration. Mais le temps pressait et tu ne pouvais jouer les rêveurs éternellement.

Tu soupiras bruyamment avant de récupérer tes doigts humains et de commencer à compter ceux appartenant à ta main gauche. Un peu hésitant. Pensif. Agacé, surtout.

- Mauvais itinéraire, s’pèce de toxico’.

Les traits de ton visage s’arrondirent, dessinant une moue et des joues gonflées. Tu retiras ton masque, bien trop abîmé par cette mésaventure et pénible à porter. Un autre signe de paix, mais surtout…

Tu ne l’aimais pas.

Et de toute manière tu étais grillé jusqu’au bout des griffes.

- Je suis effectivement… passeur, affirmais-tu alors que ce simple mot t’arrachait les lèvres, et je transporte des vivres pour un village de Lostland. Vous pouvez vérifier mes sacs, si cela vous chante. Ils ne contiennent que de la nourriture et au mieux un couteau-Suisse.

Tu passas une main dans tes cheveux tout en baissant la tête. Tu fermas tes paupières. Tu te doutais bien que tes phrases manquaient de crédibilité, mais que pouvais-tu bien dire de plus ?

- Je suis arrivé ici par erreur… Dites moi simplement où nous nous trouvons et je partirai.

Silencieusement, tu espérais ne pas être tombé à l’autre bout des Otherlands. Tu ne pouvais plus te téléporter dans l’immédiat et les sacs restaient lourds à trimballer. Quelle plaie.
Emme


Poucelina
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Peu à peu, Tommelise réussit à reprendre le contrôle sur son corps. Ses mains ne tremblaient presque plus... Cependant, cela n'empêchait pas la tension de remplir l'air de la pièce, plus électrique que la chaleur ambiante. Maintenant que son souffle avait enfin un semblant de régularité, il remarquait enfin la température qui paraissait crever le plafond.
Toutefois, l'inconnu paraissait étrangement détendu. Ce dernier balada un regard lent sur le suspicieux décor qui les entouraient.
Un filet de sueur coula sur le front du jeune homme aux cheveux magenta jusqu'à s'accrocher à ses cils comme des perles de pluie. Ce dernier ne put que froncer des sourcils, un peu dubitatif.

De surface, la situation était peut-être désamorcée mais, intérieurement, Tommelise savait qu'il devait rester sur la défensive. Tout va bien, ce n'est pas trop différent des dernières fois, songea t-il avec un rictus.
Malheureusement, il devait se rendre à l'évidence. Il ne s'agissait pas d'une autre arrivée imprévue d'un de ses collègues douteux. C'était un Passeur qui était devant lui ! Le contrebandier déglutit. C'était sa première rencontre avec ceux qui côtoyaient les seigneurs d'Otherlands. Il se souvenait de quelques histoires qu'on lui avait raconté autrefois quand il était encore jeune et les yeux remplis de rêves...

Le jeune homme au masque de lapin finit par soupirer, faisant sursauter le trafiquant de plantes. Ce dernier s'auto-insulta entre les dents. Lui qui essayait par tous les moyens d'intimider l'inconnu ! Ce qui semblait bien dérisoire puisqu'à l'instant le jeune homme aux attributs félins venait d'abandonner sa fourrure et ses griffes aiguisées et sortit, une réponse qui fit presque rougir de colère Tommelise. Presque mais, cela ne l'empêcha pas de réagir au quart de tour.

Hey ! Je ne suis pas un consommateur. Il croisa les bras, fusillant du regard les yeux dorés. Je touche pas cette saloperie, moi.

Le Passeur en entendant le ton cassant de Poucelina décida de laisser tomber sa dernière barrière et retira son masque ébréché. Un visage fin n'ayant pas perdu les courbures de l'enfance se dessina alors. Définitivement pas celui qu'on aurait pu penser d'un être capable de traverser les Mondes.

Je vais d'abord vérifier si tu ne me racontes pas des craques, dit-il en contournant les plants de théine.

Il jeta quelques coups d'oeil au Passeur pour s'assurer qu'il ne bougeait pas avant d'ouvrir un des larges sacs laissés sur le sol, découvrant des vivres en tout genre et quelques babioles qui devaient avoir de la valeur uniquement pour des Alices.
Le Passeur disait donc la vérité.
Poucelina releva la tête. Le brun n'avait pas bouger, se tenant à quelques mètres. Sa silhouette était à moitié cachée par les feuilles et le trafiquant savait que lui aussi ne pouvait pas avoir une vision entièrement libre de son côté.

Prestement, il glissa un sachet de thé, qui avait glissé de l'établi pendant leur combat, entre des fruits. L'homme savait. Poucelina n'allait pas le laisser repartir sans un petit cadeau pour s'assurer qu'il ne parlerait pas aux autorités. S'il le dénonçait, le jeune homme aux cheveux magenta s'assurerait qu'il tomberait avec lui.

Puis, Tommelise se releva, ferma le sac qu'il avait dans les mains et le jeta à l'inconnu.

Bienvenue à Memeland. Pas la porte d'à côté pour aller au Paradis des enfants perdus, mais je peux t'emmener à la station la plus proche.  
feat. bagheera

Sniffe un jour, sniffe toujours.
Calme d’apparence, tu ne baissais pas ta garde malgré la trêve annoncée. Tu restais alerte, mais pas aussi réactif que ne pouvait l’être ce rouquin. Il paraissait aussi tendu qu’un arc prêt à décocher une flèche, réagissant au moindre de tes mouvements. Un simple soupir de ta part l’avait même fait sursauter… Tu avais l’impression de jouer avec le feu en restant plus longtemps dans cette plantation et marcher constamment sur des œufs ne suffirait certainement pas…

Sans compter que ton humilité et ta patience connaissaient, elles aussi, quelques limites.

Un léger sourire moqueur se dessinait sur ton visage lorsque le jeune inconnu rétorqua une défense maladroite et directe. Consommateur ou producteur, à tes yeux, les personnes qui touchaient à ce genre de produit restaient dans le même sac. Il était terriblement transparent. La moindre de ses pensées pouvaient se lire sur son visage. Alors, malgré ta vision des choses, tu ne pouvais douter de sa sincérité. Peut-être un peu trop sincère.

Malgré tes paroles toutes aussi honnêtes, le rouquin se pressa vers tes sacs de transports, pour les vérifier. Tu haussais simplement les épaules. Nu comme un ver, tu n’avais plus rien à cacher, ni même quoi que ce soit à te reprocher. Tout ceci n’était que le fruit de faute à pas de chance. Dommage.

Surveillant l’individu du coin de l’œil malgré les plantes qui perturbaient ton champ de vision, tu restais à l’écoute du moindre bruit suspect. Il semblait fouiller les sacs entièrement. Quelle perte de temps…

Tu restais silencieux, muet, ne notant rien d’alarmant. Tu manquais de peu de tomber en arrière, assis, en réceptionnant les sacs que l’on venait de te balancer. Tu fronçais les sourcils, le regard perçant, face à cette soudaine « gentillesse » que l’on t’adressait.

Être accompagné ? Tu n’en demandais pas tant.

Tu te levas, portant les deux sacs sur l’une de tes épaules, méfiant. Ton sourire t’avait quitté depuis bien longtemps. Tu aurais bien espéré atterrir à Wonderland, en terrain approximativement connu. Mais le destin n’avait guère envie de te faciliter la tâche aujourd’hui.

Tu étais en terres inconnues. Peut-être même dangereuses au vu de ta nature de Déjan’thé et des rumeurs que tu avais pu entendre jusqu’à présent.

- Memeland, voilà qui est fâcheux… Par contre, votre bienveillance me surprend beaucoup. Je préférerais partir seul plutôt que de me retrouver dans un guet-apens…

Tu jetais un regard méprisant à la paire de cisailles perdue, quelque part, parmi les plantes.

- Après tout, cet endroit n’est pas anodin…

Même si la production de théine plairait bien à ton papa d’adoption, tu ne comptais pas repartir avec un souvenir cette fois-ci. Tu reculais, toujours aussi méfiant. Un pas après l’autre.

- Montrez-moi la sortie. Ramener de la nourriture à mon village suffira à acheter mon silence.

Un pas en arrière et…

Clic.

Tu ne t’attendais pas à entendre un bruit aussi angoissant en effleurant le mur. L’un des sacs venaient de faire pression contre un étrange interrupteur. Il se mit soudainement à pleuvoir dans la plantation, comme si les nuages avaient traversé le plafond.

Certainement un système incendie.

Tes oreilles déjà trempées frémirent et tu fis les gros yeux. Tu entendais des pas, de l’agitation derrière les murs. Vous n’étiez clairement pas deux dans cet endroit… En même temps, était-ce surprenant ? Tu secouais la tête, ne trouvant pas où t’enfuir.
Emme


Poucelina
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Icône : C’est l’histoire de deux twinks dans une cave... {PV Poucelina} F942bd11
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Âge : -
Race : Déjan'thé
Métier : Contrebandier de théine
Avatar : Hyoma Chigiri (Blue Lock)
Origine : Petite Poucette
Pouvoir : Chlorokinésie
Déjan-thé
Have a nice trip back,
and let's never meet again.
Le Passeur ramassa les sacs et les hissa sur une seule de ses épaule sans le moindre effort comme s'il ne s'agissait que d'oreillers dérisoirs. La scène en était presque comique tant la masse paraissait beaucoup trop large pour sa silhouette délicatement fine, non que Tommelise n'allait faire une quelconque remarque. Cela aurait été l'hôpital qui se fouterait de la charité : il n'était pas non plus réputé pour sa large stature.

La nouvelle ne semblait pas enchanter l'invité de fortune et rejeta même l'aimable proposition de Tommelise... Ce dernier ne put s'empêcher de pouffer de rire.

Parce que tu pensais vraiment que j'allais te raccompagner ? C'était sarcastique, cracha t-il d'un ton acerbe.

Sérieusement, il n'imaginait pas que son interlocateur avait pu imaginer qu'il s'était proposé gentillement. Pour quel raison ? Pour sa belle gueule ? Lostland devait être un endroit bien doux pour abriter des personnes aussi stupides ou naïves, et pourtant, Poucelina surprit le Passeur jetant un regard sur les sécateurs entre les branches des buissons aux feuilles si convoitées et pourtant illégales comme s'il ne craignait qu'un nouvel échange de poing n'éclate encore une fois.

Le jeune Déjan'thé lui jeta un regard sombre en coin. Il commençait à s'impatienter. De manière faussement dévinvolte, il rejeta la tête en arrière et passa une main dans ses cheveux carmins défaisant l'élastique qui retenaient ses mèches. Celles-ci tombèrent en cascade sur ses épaules.

Mais t'apprends vite les règles d'ici-bas, et t'as bien raison, ducon. J'ai déjà assez perdu de temps avec toi en épuisant mon quota de patience pour la semaine, dit t-il alors que ses iris carmines paraissaient presque couleur vin dans l'air trop humide de cette cave étroite.

Il lui indiqua la porte métallique d'un geste du menton alors qu'il passait l'élastique comme un bracelet autour de son poignet.

Tu trouveras bien ton chemin tout seul... et j'espère ne jamais te revoir par ici.

Dès que le Passeur serait parti, sans doute Tommelise fermera t-il la porte en la claquant avec rage puis, il se reposera contre la surface froide pour reprendre son souffle dans l'espoir de faire redescendre la pression accumulée. Il ne pourra pas perdre d'avantage de temps et devra reprendre son travail.

Ses yeux le piqueraient de fatigue mais, Poucelina ne pourra pas se laisser bercer par le sommeil. Ses gestes seront mécaniques, tremblants. Peut-être que s'il n'était pas trop épuisé, il n'oubliera pas les sécateurs parmi les plants de théine. Ou sinon, il les retrouvera demain...
feat. bagheera

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