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 pour ne plus jamais y songer || ft. Bagheera

Parthenópe
Déjan-thé
Icône : pour ne plus jamais y songer || ft. Bagheera 8sn9
Citation : “I'm not strange, weird, off, nor crazy, my reality is just different from yours.”
Messages : 34
Race : Déjan'thé
Métier : Eternelle soliste
Avatar : OC de ZA.RA_H
Origine : L'Odyssée // Mythes grecs
Pouvoir : Chant enchanteur
https://otherlands.forumactif.com/t364-and-i-can-t-forget-you-parthenope
Parthenópe
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Déjan-thé
pour ne plus jamais y songer
C'en est assez des amours blêmes
Et des cœurs brisés en morceaux

▼▲▼

Il te manque.

Il te manque. Il te manque, il te manque, il te manque, manque, manque, manque. Tellement. Oui, tellement.

C’est un de ces moments où le monde est désert, où seule la brume matinale s’étend et se répand comme une tristesse sourde, muette, sans rien laisser derrière elle qu’un voile insoluble, infranchissable - comme la peine dans ton coeur, cet écrin ouaté qui t’empêche de vivre, qui t’interdit de ressentir.

Tu accompagnes l’air moite de ton pas lourd, t’égares dans tes pensées comme sur les terres. Tu ne sais même plus où tu te trouves, te repères juste au parfum salé des embruns marins qui t’enveloppent comme l’étreinte d’une mère, à la sensation âpre des rochers sous tes pieds nus. Quelque part en bord de falaise, une sirène se languit et s'oublie. Ah, quelle drôle d’histoire cela ferait, une que tu aimerais raconter - non que tu aies l’esprit à cela. Parthenópē, pauvre Parthenópē. Le temps n’a pas suffi à ériger une barrière entre toi et les souvenirs qui t’ont incendiée de l’intérieur, qui alimentent inévitablement toutes tes détresses, insufflent un air de tragédie involontaire à chacun de tes chants.

Que tu es triste, Parthenópē.
Profondément, irrémédiablement triste.

Rien ne trouve plus sens ni grâce à tes yeux, si ce n’est les maux que les mots savent si bien retranscrire et qui te bercent, recouvrent de leur baume tes plaies, remuent quelque chose, là, loin sous les couches de souffrance. Depuis toujours amoureuse des milliers d’histoires que le monde a à raconter, ton retour inopiné à la vie t’a poussée à te replonger dans les pages et les pages que tu as accumulées au fil des ans et qui attendaient en prenant la poussière que tu te détournes d’Ulysse pour t’y consacrer.

Quel malheur que tu en viennes presque à bout ! De ton trésor inavoué, il ne reste plus que quelques volumes encore inexplorés et tu crains le moment où le vide se rappellera à toi.

C’est d'ailleurs un peu pour ça que tu as quitté le nid, aujourd’hui, pour te distraire l’esprit sans entamer le volumen qui te fait de l'œil depuis que tu as achevé ta lecture du précédent. Et te voilà, quelque part en bord de mer, non loin du labyrinthe, de toutes les ruines qui bordent Lostland et te rappellent tant de ces récits que tu as lus. La vue des pierres usées par le passage du temps te rend mélancolique, t’arrache presque un sourire, jusqu’à ce que tu le vois.

Ce n’est au début qu’une silhouette, à peine une ombre parmi les ombres. Tu aurais pu passer à côté sans même le remarquer, s’il n’y avait eu ses yeux, joyaux d’or qui te rappellent tes bijoux favoris, que tu as rêvé une fois ou deux d’arracher à leur cavité pour les monter sur un collier avant de te souvenir qu’il est important en vie et surtout entier. A la seconde où tu discernes ce regard, cette nuance ambrée si particulière, tu interromps ton pas, replies les ailes que tu laissais au vent, et te figes, statue solitaire voilée de noir, d’os et d’or, vigie surprise par cette apparition venue d’ailleurs.

Bagheera ? Bagheera, c’est toi ?

Le prénom coule entre tes lèvres comme du miel, tinte à tes oreilles comme une merveille.

Bagheera, c’est Bagheera.

Oui, oui c’est toi, n’est-ce pas ? Bon jour que voilà, te rencontrer comme ça est surprenant - n’es-tu plus au château ? Non, bien sûr que non. Il a fui, te rappelles-tu soudain. Il a quitté, déserté les lieux - Nicothoé t’en a parlé, la dernière fois que tu t’es aventurée entre ces murs qu’elle chérit tant. Pourquoi es-tu là ?

Tu avances en direction de la silhouette sombre - un pas, deux pas, puis trois et te voilà. Tu ne préviens pas, ne t’annonces pas, mais tes doigts glissent en avant, s’emparent des poignets minces, se font menottes de chair sans véritable intention de retenir, rien que l’envie de tenir.

Tu tombes bien, tu sais ? J’ai quelque chose à te demander.

Tu es peut-être simple, ingénue même, dénuée de toute l’hypocrisie du genre humain, incapable de comprendre toutes les subtilités de la vie en société, mais tu n’es pas stupide. Bagheera est un Passeur. Bagheera a le pouvoir de te rapporter ce que tu ne peux plus trouver sur les Otherlands, ce dont tu as désespérément besoin pour t’échapper, garder la tête hors de l’eau. Il y a comme un rire qui glisse le long de ta gorge, roule sur ta langue, menace de s’échapper, un son grinçant, presque fou, définitivement brisé.

Bagheera, le Passeur.
Bagheera, qui peut aller ailleurs.

Bagheera qui peut t'aider.

Est-ce que tu peux me ramener un livre de là-bas ? Ou deux, ou dix. Autant que tu peux ?

CODAGE PAR AMATIS

Invité
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Pour ne plus

jamais y songer

feat Parthenópe - Les Ruines - 413 ap. Alice

Il était agréable de prendre le temps et de se poser quelques instants dans un endroit aussi calme que reposant comme celui-ci. Ce bord de mer vidé de la moindre population ressemblait à un rêve éveillé à tes yeux. Un véritable régal pour les mirettes et les oreilles qui te permettait de souffler un peu dans ta cavale quotidienne. Normalement. Tu t’installais sur un rocher, levant ta capuche pour apprécier davantage le doux son de la houle et le vent iodé qui balayait tes pommettes.

Une pause. Un temps mort. Tu te sentais étrangement serein et en sécurité. C’était un dépaysement qui te faisait presque oublier la raison de ta présence loin de la Tour : échapper aux griffes des Rois Noirs. Tu ne comptais plus les années à vivre cacher et à faire attention au pas que tu laissais derrière toi. Non pas que tout le Royaume te traquait, soyons réalistes, mais l’angoisse permanente d’être à nouveau enfermé entre les ambitions d’un Roi schtarbé  ne te reposait guère. Et bien que des rumeurs courraient sur la possible disparition de l’Étranger, un autre Roi Noir ne tarderait certainement pas à le remplacer. Comme d’habitude. Son ombre continuait de planer au-dessus de toi.

Cependant, c’était ce qui rendait tous ces précieux moments de repos agréables et réconfortants. Uniques.

Personne ne te trouverait ici… N’est-ce pas ?

Pas sûr.

Immobile sur la rocaille, tu aperçus une silhouette seule, au loin, sur la plage qui s’avançait dans ta direction. Sa simple présence te crispa et tu remis précautionneusement ta capuche, ne pensant pas que tes iris ambrés te trahirait quelques minutes plus tard. Si elle n’était pas parée de ses belles plumes, tu aurais sûrement confondu cette passante avec une simple citadine. Elle était belle, gracieuse et ailée… Malheureusement, si les oiselles n’étaient pas toutes tes ennemies, certaines connaissaient bien ton statut de Passeur. Fâcheux.

Tu te faisais sûrement des idées.

Elle s’arrêta un instant et sembla t’observer attentivement. Tu n’entendis pas ton nom murmuré. Tu ne voulais pas l’entendre, certainement. Cela aurait été mauvais signe.

Tu te faisais des idées.

La silhouette ailée s’adressa à toi, comme si elle venait de retrouver quelqu’un. D’ailleurs, elle se dirigeait directement vers toi, te demandant ce que tu faisais là. Cette belle demoiselle croisée au détour d’un couloir que tu ne reconnaissais pas. Pas tout de suite. Tu avais entendu parler d’elle, sans jamais vraiment lui parler à l’époque.

Tu déglutis doucement, incapable de bondir de ton rocher et répondre à ce mauvais pressentiment qui te traversait. Tu te sentais tétanisé par la surprise et le déni.

Tu ne te faisais pas des idées.

Et elle venait te quémander un service, après avoir soigneusement posé ses mains sur tes poignets. Le geste restait doux, alors que tu l’imaginais sans mal te broyer les os des bras à sa guise.

Des livres ? Là-bas ?

- Bonjour Madame… Je suis navré, je ne connais pas de bibliothèque dans les environs. Est-ce que nous nous connaissons… ?

Maintenant qu’elle était proche de toi - peut-être un peu trop proche - tu discernais quelques traits et un regard fatigué qui avait perdu de son émerveillement d’antan.

- Parth… Vous êtes la cousine de Nicothoé, n’est-ce pas ? Je ne m’attendais pas à vous croiser dans un pareil endroit. Veuillez me pardonner, je ne vous ai pas de suite reconnu…

Oui. De peur d’écorcher son nom par mégarde et d’en payer le prix fort, tu choisis de prononcer la solution de facilité.

Ton ancienne collègue Harpie ayant connaissance de ton don de Passeur, il n’était pas impossible que la Sirène ne le connaisse tout autant. Etait-ce ce “là-bas” qu’elle mentionnait ? Le monde d’où nous venaient toutes les Alices ?

Imbécile, tu feignais l’ignorance derrière un sourire courtois, terriblement maladroit et forcé. Tu n’avais pas tant l’habitude de sourire, de toute manière.

- Au risque de vous décevoir, je ne connais aucune bibliothèque, loin de Black Castle pouvant combler vos attentes…

(c) Snow
Parthenópe
Déjan-thé
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pour ne plus jamais pleurer
C'en est assez des amours blêmes
Et des cœurs brisés en morceaux

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Parthenópē, ô Parthenópē - tu veux du rêve, du plaisir, de l’action, que ça brille, que ça pique, que ça brûle, que ça t’émerveille mais surtout que ça te réveille de cette mélancolie profonde. Et finalement, tu entrevois une possibilité, une échappatoire à tes questions et envies, les souvenirs qui se déchaînent au même rythme que les battements de ton cœur trop meurtri. L’espoir se dessine dans tes yeux, ravive leur flamme couleur d’or, se pare de nuances avides, presque languides, alors que tu te fais tout sourire et te penches encore et encore sur celui qui pourrait s’arroger la place de héros.

Tu balaies ses salutations et la bienséance dont il se drape, dédaignes les excuses qu’il affabule, te contentes de secouer la tête et d’attendre qu’enfin il te dise oui, te promette de te ramener un, deux, trois, dix, cent, mille et un livres et ouvrages d’ailleurs.

Sauf que les mots qui s’extirpent de sa bouche ne sont pas ceux que tu espères, bien au contraire.

Tu ne peux que constater la porte fermée qu’il t’oppose, le ventre de ton imagination criant famine. Un soupir s’échappe d’entre tes lèvres purpurines, silencieux et menu, presque restreint. Tu fronces les sourcils comme tes mains se referment plus étroitement encore sur les poignets minces et que tu cherches à comprendre, à savoir pourquoi il te raconte tout ça, et surtout pourquoi il cache la vérité, fait semblant de ne pas percuter.

Malheur pour lui, tu n’es pas patiente en ce jour, Parthenópē, certainement pas compréhensive non plus, et te voilà qui courbe le dos, étend tes ailes de leur large envergure frémissante de frustration. Le sourire qui te faisait délicate s’affaisse et les traits féroces de ton faciès reprennent le dessus.

Menteur.

Tes plumes noires bruissent dans le vent, douce mélodie berçant votre échange.

Pourquoi mens-tu, Bagheera ?

Ta langue glisse contre tes dents, claque sur ton palais, et tes talons fouettent la roche d’un piétinement agacé.

Des bibliothèques, tu en connais, tu peux en trouver ! Tu n’as qu’à aller là-bas, tu le sais - pas vrai que tu le sais ?

Tu hausses les sourcils, maintenant, d’un air étonné qui ne te sied guère, te donne plutôt une moue ironique que sceptique.

Est-ce qu’il voit, comme tu le fixes du regard ? Est-ce qu’il comprend, pourquoi tu t’agites en silence, pourquoi tes rémiges, soudain, vacillent ? En tout cas, il te voit sûrement grimacer, il te sent tout autant t’approcher plus près, encore plus près. Tu ne cherches pas à le croquer, ne réalises pas que tu enfonces tes ongles dans la chair tendre de ses poignets, que ta présence peut se faire oppressante contre la sienne. Tu n’attends, n’espères, ne te concentres que sur une chose, une seule - et ce n’est pas lui.

Amène-moi des livres de là-bas. Ta voix mue, se fait impérieuse. J’ai l’air stupide, que tu me dises ça ? Je ne veux pas des livres du Black Castle, ils ne m’intéressent pas, trop vieux, trop poussiéreux, trop, trop - trop ! Je veux les autres, les recueils, les volumes qu’on ne trouve pas ici, qui ne sont qu’ailleurs !

Puis les souvenirs, soudain, le rappel tel un éclair foudroyant qui la fait écarquiller ce regard révolté, reculer ce visage affamé.

Ou alors tu y es déjà allé ce mois-ci ? ce n’est rien, alors ! Sourire presque complice qui se dessine sur tes lèvres, tu tires ses mains, son corps tout entier vers le tien. Je peux attendre un peu alors quand vas-tu pouvoir y retourner ?

Capricieuse jusqu’au bout, tu ne réalises pas qu’il ne veut juste pas t’aider.

CODAGE PAR AMATIS

Invité
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feat Parthenópe - Les Ruines - 413 ap. Alice

Aussi immobile que la roche sur laquelle tu t’étais posé, tu observais silencieusement  la colère prendre vie en face de toi. Les traits de la Sirène se tirèrent à un point que son visage était défiguré par la frustration et l’agacement. Sa beauté et sa douceur s’étaient envolé en un battement de cil. Et tu ne pouvais rien y faire.

En théorie.

En réponse à ce changement brutal d’ambiance, tu sentis ton corps se crisper, ton instinct te criant de partir au plus vite pour ne pas finir en charpie. Tes poings se serraient sur des griffes que tu te retenais de sortir. Tes oreilles se dressèrent, raides comme la justice et tes moustaches sorties à tes dépens frémissaient de toute leur longueur. Tu prenais sur toi pour rester calme, mais tu ne comptais pas te laissez faire si la situation venait à dégénérer. Peu importe ô combien tu tenais à coeur de rester poli.

- Je mens pour ma tranquillité.

Mentir ne servait à rien. Car oui, tu avais toujours été un très mauvais menteur. Ses paroles te glaçaient le sang et tu compris sans mal que Parthenópē connaissait bien ta nature de Passeur et qu’elle n’en démordrait pas. Quelle plaie. Un peu de calme, était-ce trop demandé ? Pourquoi étais-tu né avec cette malédiction, pourquoi…

Tu restais muet, laissant ses suppositions couler de ses lèvres. Tu n’avais ni envie de la contredire et encore moins de lui donner raison. Une légère grimace se dessinait sur ton visage, lorsque tu sentis ses serres s’enfoncer dans tes poignées, mais tu continuais de maintenir le regard. Tu ne comptais pas le baisser. Tu n’étais pas fort, mais tu n’appréciais guère te laisser marcher dessus par le premier venu avec autant de docilité.

Quelle bonne question… Depuis combien de décennies n’avais-tu pas mis un pieds dans l’autre monde ? Savais-tu au moins ouvrir une brèche ? N’avais tu pas perdu la main ? Cette excuse t’aurait ravie…

- Est-ce vraiment nécessaire d’en arriver à de telles extrémités après un simple “Bonjour”.

C’était étrange qu’elle réagisse ainsi. Bien que tu ne la connaissais pas, tu ne l’imaginais pas en proie à une telle détresse. Ce n’était pas qu’une histoire de livres. C’était flagrant.

Ce n’est qu’au moment où elle t’attira vers elle pour t’emprisonner davantage que tu secouas brusquement les bras pour te dégager de son emprise. Tu n’avais cure des lacérations qu’elle t'offrait aux avant-bras. Maintenant debout, tu reculas.

- J’ignore quel mal vous ronge, Parthenópē, mais je n’ai pas l’intention de céder au caprice du premier venu. Surtout si c’est pour être traité de la sorte. J’ai assez donné.

Tu te massais les poignets, rayés de rouge et endoloris. Tu restais pleinement sur tes gardes, tendu comme un arc.

- Cela doit faire vingt ans que je n’ai pas traversé de portail, allez savoir si les humains lisent encore des livres…

Vingt ans, déjà ? Tu ne pensais pas devoir utiliser ce fichu don pour échapper à la Sirène en dernier recours. Quel piètre utilisation, mais si cela s’avérait être ta seule solution… Tu ne devras pas hésiter.

(c) Snow
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La rage, un instant, te submerge, éclate sur ton visage, dévoile un rictus bien plus carnassier que sympathique alors qu’il s’échappe.

Ne cours pas

Il n’y a plus de poignets entre tes mains, plus de chaleur à tes côtés, rien que le vide et le parfum familier, capiteux, du sang qui coule, éveille tes instincts acérés un instant.

Expression indéchiffrable sur le visage, tu te figes sous l’appel de ta nature terrible, contractant tes muscles, lacérant le vide de tes griffes. La faim fleurit dans ton ventre, réchauffe tes reins, remonte jusque dans ta gorge. Tu aimerais l’attraper, le déchirer, le dévorer, besoin irrépressible d’assouvir cette envie qui te fait presque saliver - et tu le détestes d’avoir suscité cela, parce que tu ne peux pas le coincer de la sorte, pas alors qu’il est ton seul et unique espoir.

Non, ne cours pas

Tu portes un doigt effilé à tes lèvres et ronges un ongle semblable à une griffe fort, trop fort, jusqu’à presque le casser. Il y a quelque d’amer et de dur dans la façon dont tu le fixes, dans le venin de tes yeux fauves cernés d’un noir intense. Tes gestes crispés, les sursauts de tes muscles bandés, trahissent l’absence de sourire sur tes lèvres.

S’il essaie de fuir, là, maintenant, tu ne promets pas que tu pourras t’empêcher de le chasser.

Tu es Passeur.

Voilà qui devrait sonner comme un espoir.
Alors pourquoi ta voix est emplie de tristesse ?

Tu n’écoutes déjà plus les prétextes qu’il accumule, empile comme une fragile tour de Babel qui bientôt s’effondrera sous son propre poids.

Il aurait pu dire n’importe quoi, prétendre ne plus pouvoir y retourner, que son pouvoir s’est étiolé, peut-être bien que tu l’aurais cru, dans ton idiote naïveté. Mais il se contente de refuser, et par ses mots, éteint les quelques lumières s’étant rallumées. Tu n’as bientôt plus rien à te mettre sous le regard, plus de mots pour combler les maux.

Alors que ton regard reste rivé au sien, ta main libre s’est égarée dans la nuit de tes cheveux, à la recherche de l’un de ces bijoux étincelant comme une étoile, parure d’os, de perles et d’or que tu retires, qui accroche l’éclat du soleil matinal.

Tu veux ? C’est ce qui se fait par chez vous, pas vrai ? Payer pour des services. Ce n’est pas un caprice, je les veux, j’en ai besoin. C’est un sentiment impérieux qui transperce ta voix, incise le vide entre vous deux. Amène-moi des livres, Bagheera, dépêche-toi. Je n’arrêterai pas de te demander. Je n’arrêterai pas. Amène-moi un livre, deux, dix, mille, vite. Je te suivrai s’il le faut. Qui penses-tu être ?

Ta voix claire, ce timbre limpide qui jamais ne te quitte, jure avec la cadence déréglée de ce cœur dans ta poitrine, avec la frustration qui monte, monte, monte, et parasite jusqu’à la tranquillité de tes ailes maintenant déployées.

Quand bien même il te dit non, tu refuses.

La parure glisse entre tes doigts, chute dans un tintement qui se répercute, drôle de mélodie pas vraiment jolie. Tu ne t'en préoccupes pas, te rapproches encore plus près, toujours plus près.

Tu es Passeur ! Passeur, Passeur, Passeur ! C’est qui tu es, tu dois le faire !

Et tu cries presque, comme si rien n’avait d’importance, comme si ta voix portant à travers ruines et vent ne risquait pas d’attirer les manants, comme si cette entrevue aux allures de secret ne risquait pas gros, à être ébruitée.

Des émois d’autrui, tu te soucies bien peu, Parthenópē, si ce n’est lorsqu’ils empiètent sur les tiens. Alors, dans ton entêtement stupide d’enfant bêcheuse, tu ne comprends ni ne réalises le danger que tu pourrais lui faire courir, te contentes de t’agripper à tes envies comme à ses vêtements, d’une poigne féroce, de toute ta force.

Amène-les moi !

Il y a une drôle d’odeur dans l’air.
Quelque chose d’obscur, d’impossible à définir. Un parfum étrange, à peine perceptible, pas vraiment visible, comme un avertissement qui s’emballe. Et c’est aussi dans la tension de tes mains, dans l’horreur de ton regard, dans l’éclat froid de cette canine qui perce et mord une lèvre.

Attention, attention Bagheera
Ne cours pas, ne cours surtout pas

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feat Parthenópe - Les Ruines - 413 ap. Alice

Libre de tes mouvements, tu continuais de reculer, un pas après l’autre, ne quittant jamais ton assaillante du regard. Bien que tu étais parvenu à te défaire de son emprise, elle n’aurait aucun mal à t’emprisonner de nouveau ou à te transformer en dîner. Avec cela à l’esprit, fuir ne semblait plus être une option aussi fiable. Elle restait toujours une option. Simplement pas la meilleure en l’état.

Tu avais beau courir, tu ne serais jamais assez rapide.

Tu avais beau parler, tes mots n’accèderaient jamais à la raison de ton interlocutrice.

La colère personnifiée revêtait désormais son manteau de folie et de désespoir. Il ne servait plus à rien de discuter, cette conversation de sourd n’avait plus aucun sens. Sa proposition donnait l’impression d’être logique, normale… Payer un service ne paraissait pas si absurde pour le plus grand nombre et bien que l’idée faisait sens, le ton n’y était pas.

Tu ne savais plus quelle attitude adopter face à la sirène. Tout avait dérapé si vite…

Elle hurlait. Elle criait ton identité si fort, que sa voix devait porter jusqu’à l’horizon. Obnubilée par ta capacité, elle ne cessait de répéter ce mot. Ce mot que tu ne voulais plus entendre. Ce mot que tu détestais. Tu avais l’impression que ton champ de vision s’obscurcissait. Tu avais l’impression que l’oeil du Roi Noir se tournait vers toi.

Faîtes la taire…

Tu sentais le moindre de tes poils s'hérisser. Si tu n’avais pas encore un minimum de jugeote, tu lui aurais sauté à la gorge pour la faire taire.

- ASSEZ !

Finalement, l’adrénaline, la colère et le stress élevèrent ta voix. Tu ne pensais pas pouvoir crier plus fort que cette demoiselle - si encore pouvait-on la qualifier ainsi.

- Assez… Tais toi. Je ne veux plus t’entendre…

Tu t’étais pourtant promis de ne pas céder… Agir de la sorte n’ouvrirait que d’autres portes à d’autres caprices, à d’autres services… A d’autres boulets à trainer. Tu t’en mordais déjà les doigts. Mais il en valait de ta sécurité. Ta sécurité actuelle, tout du moins. Tu n’avais aucune garantie de voir le soleil briller demain dans le ciel. Mais au moins, tu avais le mince espoir de le voir se coucher ce soir.

Tu serrais tellement les mâchoire que tu ne pus rien dire avant de t’éclipser. D’un claquement de doigt, tu venais de disparaitre dans le sol rocheux. Évaporé.

---------------------------------------------

Une vingtaine de minutes devaient s’être écoulées depuis ton départ. Tu revins aussi soudainement que tu n’avais disparu. Silencieusement. Tu posas une pile de gros livres sur un rocher à ton niveau, laissant paraître tes bras bandés.

Oui, tu avais pris le temps de te soigner, dans cet autre monde rempli d’Alices et de merveilleuses babioles qu’il t’aurait presque manqué d’amener dans les Otherland. Mais tu n’y étais pas allé par plaisir. Comme d’habitude.

Ces vingt minutes t’avaient permises de te calmer, d’être moins crispé. Ce n’était pas pour autant que l’on pouvait te qualifier de serein.

Tu reculas. Encore. Encore. Encore… Bien assez pour ne plus être à portée de griffes. Qu’elle se gave de ces précieux bouquins, tu n’en avais cure.

- En échange de ce service, j’aimerais que tu oublies qui je suis. Ce sera ma seule condition. Je ne suis plus un passeur.

(c) Snow
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