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 .Odeur du temps brin de bruyère. [Renard]

Dandelion
Cutie & Bully
Icône : .Odeur du temps brin de bruyère. [Renard] 65pv
Citation : forth from its sunny nook of shelter’d grass — innocent, golden, calm as the dawn
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Dandelion
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Tu es perdu, Dandelion. Tu t’es perdu, éperdu encore.
Depuis plusieurs semaines tu tournes en parallélépipède rectangle aux abords de Wonderland, traîné deçà delà au gré de tes semelles de vent troué, tu erres — jeune hère — jusqu’à l’orée de ces bois maudits que l’on nomme avec effroi. Forêt désenchantée. Qui l’a désenvoutée de la sorte ? Qui saurait dire ? Certainement pas ces écorces sur lesquelles se faufilent les ponctuations suspendues de tes pensées, puisqu’en ces lieux tu ne songes à rien sinon qu’à l’endroit où poser ton prochain pas, l’un après l’autre, délicat ; soupirs de silence sur le terrain irrégulier que la pénombre doucement délaisse à la faveur de l’aube. Bleus, les feuillages à peine mouillés de lumière. Bleus, les branchages comme autant de griffes se tordant en guise d’étirement. Bleus, tes propres bâillements que tu n’essayes même pas de ravaler alors que tu bifurques à l’angle d’une souche, non loin du creux de racines au fond duquel tu as passé la nuit, en boule recroquevillé sous ta pelisse élimée de vagabond, blotti entre tes bras pour te protéger du froid nocturne. Il t’aura par ailleurs fallu, au réveil, t’extirper du buisson d’aubépines qui aura poussé autour de toi pendant ton repos, ce même buisson qui aura profité des caprices de la saison pour darder ses fines épines juste sous ton museau.

À cette période de l’année, il est fort à croire que la Forêt se veut mouvante, s’émouvant du moindre visiteur, du moindre cri d’oiseau. Un regard distrait et déjà les repères ont disparu sous une vague inopinée de reverdie, primesautière, elle bouge et remue à qui mieux-mieux, si bien que tu ne peux que suivre le mouvement et accepter ces mille et un sentiers d’égarement qu’elle te propose du bout de ses ramages. Tu pensais avoir entendu le clapotis d’un ruisseau où te désaltérer, la veille, sauf qu’entre temps tu as été happé par le grognement de ton estomac et, tiraillé tel un âne de Buridan qu’un sursaut de survie aura néanmoins éloigné de la mort, tu t’es mis en tête de dénicher quelques fruitiers ou bosquets de framboisiers afin de calmer tes jérémiades intestines. L’avantage d’Antère, sans nul doute, étant qu’à l’envi les drupes se mettent littéralement à pousser comme des petits pains le long des sarments ; il ne te reste qu’à te baisser pour ramasser myrtilles charnues ou noisettes dorées, du moins si lesdits arbustes t’autorisent aussi innocent pillage sans te gifler les phalanges par petits à-coups outrés.

Dans ta manche, tu essuies la barbouillure violine qui macule la commissure de tes lèvres. Tu ne te sens guère repu par ce petit-déjeuner frugal, mais tu devras t’en contenter pour l’instant. Ce fut déjà assez compliqué de t’emparer d’une poignée de baies sans finir le bec dans la terre, renversé par derrière par une escouade de rhizomes en pleine conquête d’un nouveau territoire ; quelques sauts-de-chat plus loin, tu esquives une ornière parcourue de radicelles blanchâtres, pareilles à une mousse de champignon sur la route des vacances, manques trébucher sur un parterre de jonquilles puis perçois de nouveau, enfin, l’ondoiement liquide du ru que tu guettais depuis le soir dernier. Nord-ouest. Le jus des fruits, un brin acidulé, t’a asséché le gosier. Tu as soif. Et n’as besoin que d’une poignée de minutes parmi les herbes folles pour parvenir sur la berge amollie de cette rivière. Sauf que tu n’es pas le seul à avoir eu cette envie de fraîcheur. À la seconde où tu t’accroupis près de l’onde, ton regard se met en effet à papillonner en direction d’un méandre plus en amont, à une dizaine de mètres de toi, avant de capter une brillance embrasée dans le camaïeu de vert sombre qu’offre la Forêt. Pourquoi donc l’appelle-t-on désenchantée ? Celle ou celui qui a désigné ce bois ainsi n’y a sans doute jamais assisté à la rencontre fortuite et merveilleuse entre une lueur crépusculaire qui joue à cache-cache avec les arbres et la rousseur soyeuse d’un goupil solitaire. Toi, si.
Et cela suffit à t’enchanter.
Renard
Déjan-thé
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Renard
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Déjan-thé
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Odeur du temps, brin de bruyèreft. Dandelion

De velours sont les pas du malhabile Renard ayant flairé sa proie. Rien qu'un papillon pour l'égarer d'une sente ou d'une tortillère, éternel coupable dont la rédemption semble imaginaire. On l'y reprendra, arpentant les chemins, déviant par imprudence de laquelle il lutte en vain. De ses inattentions découlent ses sourires, perçant les bois terribles, défiant même l'avenir. La flore se pare élégamment de ses plus beaux atours, enivrant le canin de quelques douces senteurs. L'odorat du malin ne saurait être trompeur, caressant les contours d'une plus grande torpeur. De l'écorce à la sève, nul parfum lui échappe, c'est un tout autre musc qui de souvenirs le frappe.

Sur le pelage blanc s'étire une ligne noire, rattachée à l'orée de sa folle mémoire. Il court vers la chimère, ne craignant point les pièges. Pourtant à l'ignorer, il perd ses privilèges. L'insupportable chance le ramènera-t-elle à l'entrée de ces lieux, loin des dangers mortels ? Il ne faut guère douter, du fortuné Renard, non de par sa monnaie, l'animal est veinard.

Le cœur bien accroché, c'est au limpide miroir qu'il retrouve la denrée d'une fleur pelisse ivoire.

Dans l'eau se jette l'idiot, nimbé de doux rayons. Le sel grignote ses mains écorchées, marchant depuis l'aube dans les fourrés enchantés. Il n'y prête guère attention, une oreille tiquant aux éclaboussures provoquées par ses bras pataugeant. Au travers des cimes recouvertes de feuillages épars cogne le soleil d'antère. Mais sous l'épaisse caboche ne brille aucune lumière, quand bien même la chaleur s'étiole sous la baignade agitée. Il tambourine à la surface pour atteindre la rive opposée. Puis se jette sans ménage dans les bras de l'effaré.

Un jappement s'évade à l'atterrissage douloureux, parsemant l'opale de caresses rugueuses pour pardonner son geste. "Dan-Dan…Dan !" s'écrit le goupil dont l'élocution enfantine ne saurait prononcer avec assiduité le prénom Dandelion et sa subtilité.  "Tu es là pour de vrai" mutin du bout du nez, il promène son visage confirmant le mirage qui n'en était point un. Bel et bien présent, le petit pissenlit se faisait chatouiller. Si du minois mignon il n'y avait défaut, quelques longues vibrisses trémoussaient leurs chapeaux.

Il se souvient encore des lents après-midi où les oiseaux chantaient sous le soleil tapant, ou leurs peaux se tannaient et les fleurs rayonnaient. Il adorait son rire, parsemant ses éclats si nombreux qu'à chacun d'eux une fée s'anime, chatoie. Il veut encore l'entendre et s'y mêler, récolter cette humeur d'écho à la sienne et vibrer de bonheur. Mais il s'inquiète un peu de le savoir ici. On aurait pu y croire à la lueur divine de cette pensée lucide, évaporée si vite par son esprit placide. Renard ne se concentre qu'un seul instant succinct, réduisant tout danger à la taille d'un grain, rien pour l'alarmer. Il le saura quand même, alerté par le vent, la pluie et les craquements. Les odeurs et le temps leur diront quand semer pour mieux se retrouver.

"Tu veux jouer ? Dan-Dan tu veux raconter ? Ta vie ? Comment c'est ?" de griffes acérées aussi noires que l'ébène, déchirent partiellement le tissu sous ses doigts. Il lève les coupables, couinant son désarroi "Pardon, je contrôle pas" roulant sur le côté, le Renard piétine de son sourire aux crocs à l'allure taquine.

color #ff5b81 | Dan est si doux, j'espère que c'est à la hauteur éwè
Dandelion
Cutie & Bully
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Tu as oublié de boire — tes yeux d’or et déjà abreuvés par cette vision évanescente —, as oublié de respirer aussi, à la seconde où le renard a bondi dans le ruisseau, le nez dedans sans que ce soit la faute à Rousseau ni à quiconque  d’ailleurs, juste l’heureux concours de circonstances qui vous a enfin réunis. En cet instant d’éclaboussures pareilles à d’innombrables nacres mouchetant l’éther, tu ignores encore qu’il ne s’agit pas d’un animal ordinaire et te contentes de te redresser en un clin d’œil étonné tandis qu’il patauge jusqu’à toi ; tantôt de pelage et de crocs, tantôt d’épiderme ou de muscles glabres, il frappe l’onde en une cadence d’euphorie quand en écho ton visage s’illumine et tes bras s’ouvrent aussi grand que ton sourire, un battement de cœur avant impact.
La comète de son corps s’écrase sur le tien. Malgré le heurt contre la croûte terrestre, ça ne te fait que du bien. Au-delà de la surprise de le revoir en ces lieux, en ce temps, au-delà de ton squelette rompu de marche ou de tes organes à l’affût d’un festin sans cesse repoussé, tu ne songes à rien d’autre qu’à cette joie en crue qui tout à coup déborde de ton myocarde, si vive qu’elle emporte la moindre de tes pensées dans un torrent d’allégresse d’où ne tardent pas à émerger de petits rires chatouilleux. La voix de Renard à tes tympans ravis. Sa force qui t’enlace rudement. Vos insouciances jumelles qui se retrouvent ainsi que deux papillons batifolant dans les sous-bois — tout est plein, rien ne manque — rien ne saurait manquer aussi longtemps qu’il respire à tes côtés. Et tant pis pour les quelques accrocs que ses griffes ont entaillé sur ta pèlerine ; ce n’est pas toi qui irais le lui reprocher.

Pourtant il s’écarte, crevant soudain cette bulle de pure chaleur que tu enserrais avec bonheur. Aussitôt sur l’écorce des ormes son nom se raye de points d’interrogations, on croirait que la Forêt s’offusque avec toi de sa réaction, et tu retournes en l’appelant entourer ses épaules d’une faim qui ne répond pas à ton estomac. Comment aurais-tu pu croire qu’il te faisait autant défaut avant ce moment ? Comment aurais-tu pu comprendre que son absence creusait ton existence avant qu’il n’apparaisse pour la combler de sa présence ? « Renard !! » t’exclames-tu en guise de prière pour qu’il reste, ô pitié, faites qu’il ne soit pas un mirage, car tu ne veux pas jouer ni raconter ta vie, pas tout de suite, pas maintenant, faites que l’on t’autorise encore un peu à rouler avec lui dans l’herbe comme avant. Un tapis de vulpins qui cède très vite la place aux flots peu profonds de la rivière, lesquels s’infiltrent par inadvertance dans tes narines, toux brève à l’appui. Tu t’ébroues, la figure à moitié trempée, les vêtements assombris d’humidité, à quatre pattes dans le ru. Mais tu ne couines pas. La félicité est toujours là, ravageuse, elle piétine n’importe quelle douleur, balaye le plus insignifiant embarras au profit du rire qui ricoche dans ta gorge, une fois, deux fois, plus, plouf plouf plouf, tu ris toujours assis les fesses dans l’eau jusqu’à ce que ta gaieté reflue et laisse de nouveau affleurer ton calme usuel. Gravée sur les troncs noirs, cependant, ton hilarité persiste.
« Héhé... C’était moins... heu... sans toi, comme... la pluie trop longtemps ? Je marcha beaucoup, il y a du monde et plein pleiiin — et tes bras se dressent en vue de mimer cet excès — de ciels différents, puis les couleurs partout... ah, trop, trop, je sais pas où je commence ? Toi, tu veux où ? »
Ce n’est pas tant que tu aies conscience de tes lacunes que tu t’embrouilles déjà tout seul à essayer de tout raconter d’un coup. Depuis combien de temps ne vous êtes-vous pas vus ? Des semaines, des mois, des années ? Tes souvenirs sont si vivides, même dépourvu de photographies ou de notes tu saurais les dépeindre avec tes phrases écorchées, encore faut-il t’aider au préalable à les trier. Bien que, dans l’immédiat, tu aies moins envie de parler que de t’amuser avec ton ami.
« Ou on joue ! Et tu parles, parle encore, j’écoute ! »
Que tu récoltes autant d’images que de sons à chérir lorsque vos routes se sépareront. Maintenant que tu devines que tu n’en possédais pas assez jusqu’à présent pour compenser sa distance, tu souhaites être préparé, quitte à saturer ta mémoire de ses reflets rubescents. De toute manière, ce n’est pas comme si tu étais capable t’en lasser.
Renard
Déjan-thé
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Odeur du temps, brin de bruyèreft. Dandelion

Chaleureuse est l'étreinte aux reflets du bonheur que le goupil farceur à récolté en chemin. Il s'y soustrait pour erreur, de ses griffes aiguisées il ne souhaitait malheur. Au regard de stupeur il répond par le calme, de son lumineux sourire son visage se pare. L'éclat de son rire résonne dans les bois dont l'écorce saigne à graver leurs émois. Mais le stupide Renard ne sait guère tout ça, lisant à la vitesse ou s'enfonce sa mémoire, il lui est difficile de relire son histoire. En cadeau il reçoit l'éclair de sa gaieté, mignonne petite fleur qui lui avait manqué.

Petit être fragile dont la course est terrible retourne dans ses bras, sous leur poids s'étala. Le fauve malhabile s'est alors empressé de préserver la tête de son protégé. Aucun tracas ne fut à déplorer, roulant sur la terre mouillée dans la plus grande des joies. Renard pense à la pluie qui sème sur son passage les clapotis de ses bonds. Ils l'ont porté si loin de lui, le temps s'est écoulé si vite aussi. Car à bien des égards, Dandelion avait poussé. "Dan, Dan ! Tu as tellement grandi, tu vas me rattraper !". L'esquisse de ses souvenirs dépeignait les rondeurs de son ami voleur aujourd'hui plus âgé. Le fond de ses yeux verts est parsemé d'étoiles, tant il y avait de terres parcourues sur sa toile. Les voyages volontaires et ceux moins décidés avaient permis à l'autre de rêver éveillé. Renard pourtant a vu de ses propres iris les merveilleux endroits et ceux bien plus à risque. Dans son esprit croqué ou il y a peu de place ne se sont resté logés que les meilleurs, hélas. À son plus grand regret, son Loup bien adoré n'a pu induire d'instinct son goupil peu malin.

"Moi ? Je voulais faire une surprise à Loup ! Je voulais chasser, mais je t'ai trouvé"

En lui s'était mise à briller une petite part oubliée, loin dans ses pensées insoupçonnées. Renard n'est pas futé, dans sa mémoire grignotée, il ne l'a pas négligé. Dans son cœur effréné de battements, il a chéri son souvenir longtemps. Il est vrai cependant qu'il ne savait lui-même exprimer ses dilemmes. Effacés par les flots en son esprit versatile, ne demeurent qu'en ses eaux qu'une bonté plus subtile. On ne le prendra guère à saisir l'intellect, mais il lui est d'usage de faire preuve de correct. Quand bien même, parfois il lui arrive de fauter de façon indirecte.
Il se noie encore dans les capacités de son humeur, tout de terre d'herbette recouvert en senteurs. Il veut jouer le goupil, coinçant entre ses dents une langue mutine. "On joue ? Ou on sèche ? On est déjà salis, c'est grave ? Tu ne vas pas être puni ?" Comme pour le prévenir, il l'enveloppe de tendresse, voulant bien assumer les ravages de leurs prouesses. Une oreille attentive se prête aux alentours, malgré lui le renard saura être de bravoure.

color #ff5b81 | >3< il est stupide Renard
Dandelion
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Vos langages ébréchés n’ont pas besoin de plus de mots ; il leur suffit que battent vos cœurs, encore et encore, pour dérouler les phrases à même de vous raccorder, vos rires en guise de jeux d’aiguille. Renard est ton jumeau, découpé dans une même étoffe au maillage distendu qui laisse passer trop de connaissances, trop d’informations traversant sa texture pour se perdre dans les lointains courants du passé. Sauf que toi, il t’a retenu. Il a retenu l’image que votre dernière rencontre a collé sur sa rétine, le toi d’avant, plus petit d’une pomme — quatre et demie, à l’époque ? —, la chevelure moins longue puisqu’elle était entretenue par tes mères, les clavicules moins saillantes aussi, car tu n’avais pas à t’inquiéter de ta nourriture, les habits moins troués, les ongles moins sales. Il se rappelle quand tu étais moins que ce que tu es maintenant, après presque un an de vadrouille, alors que tu as déjà oublié à quoi tu ressemblais autrefois. Tes dents approuvent sa remarque en un sourire qui ne trouve guère d’autre motif que l’enthousiasme dont il fait montre en te trouvant plus haut, grandi, même si tu l’as déjà attrapé en cet instant où vous pataugez dans le ruisseau. Ruisseau où vous demeurez le temps qu’il t’explique comment le hasard a raccommodé vos trames, à la faveur d’un cadeau.
Tu n’as jamais rencontré Loup, cependant il n’y a qu’à observer le museau de Renard pour deviner combien le goupil tient son acolyte en estime, sinon en adoration. Sa galaxie tout entière s’illumine à l’évocation de ce nom, ses prunelles  pareilles au lac que viennent caresser les doigts radieux de l’aurore, à cette portée sur laquelle pianotent une brassée d’étoiles parmi les plus brillantes. Mais si tu as interrompu la chasse, est-ce que tu as mis à mal sa surprise ? Est-ce que ce Loup sera triste, déçu de n’avoir rien reçu — à cause de toi ? Ah. Loin de toi l’intention d’affliger ton ami par ta présence impromptue. Et pourtant, il n’a qu’à relancer la promesse d’un jeu pour happer ton attention, te faire osciller entre ludique envie et retrait raisonnable, puis raviver d’un ultime vocable l’ombre d’un antan qui, malgré la désagréable résonance induite par le risque d’un sermon, restera à jamais plus enviable que ton existence vagabonde. Pour sûr, cela fait longtemps qu’entendre Lilas te gronder pour la boue sur tes paumes ou Souci te houspiller pour tes vêtements crottés s’apparente davantage à une bénédiction qu’à un châtiment, et si elles te punissaient pour l’état actuel de tes habits tu ne saurais rien leur offrir que d’épais sanglots de gratitude.

Tu secoues la tête doucement, plus pour dissiper la brûlure sèche au fond de ta gorge que pour dénier l’interrogation de Renard ; te relèves ensuite dans une cascade miniature, textiles plaqués çà et là sur ton épiderme, de l’eau jusque le long de certaines mèches ; secoues de nouveau la tête :
« Pas grave, non. Je peux pas être encore puni, personne sait pas... »
Et si ta voix râpe acide à l’intérieur de ton gosier, tu te hâtes de calquer un nouveau sourire à l’accent mutin sur ta figure afin de ne pas inquiéter ton complice. « On joue quand on sèche, oui ? Pas besoin les habits ! » Ni une ni deux, tu joins le geste à la parole en commençant à retirer par-dessus ton crâne ta courte pèlerine de fourrure, en bouchon avec ta tunique que l’humidité a rendu collante — te tortilles un soupçon tel un épouvantail qui manque de trébucher sur les quelques galets envasés tapissant le talweg —, secoues le tout pour lui rendre une forme un peu plus présentable que ton propre minois. Près de vous, une roche plate mouchetée de feuilles candidate d’emblée au rôle d’étendoir, car tu y étales ton haut avant d’y ajouter ta paire de bottes et ton pantalon — de cette façon, l’on croirait que tu as fondu sur le minéral et qu’il ne subsiste de ta chair que l’enveloppe détrempée de ton costume pendant qu’à côté ton corps fait office d’esprit défunt admirant la rémanence de sa vie matérielle. Tu n’as gardé que la culotte longue et jaunie que tu portes depuis trop longtemps aussi, brave sous-vêtement autrefois cousu dans un tablier et qui, en dépit de multiples rinçages, a conservé les marques de toutes tes aventures jusqu’à la tache de sang dont l’origine se dessine en pâles pointillés sur ta main droite. Un chouïa plus bas, son ourlet élimé pendouille en travers de l’angiome qui te mange la cuisse.
« Ici, ça sèche, présentes-tu à Renard, tout satisfait de ton ingéniosité d’élève de maternelle, et tu as pas ça, toi ? » En effet, tu n’y as pas fait attention avant de te retrouver nu à ton tour, mais Renard est aussi dévêtu que sa forme animale est velue. Cela dit, tu t’en contrefiches : vos loisirs ne sont du genre à requérir un habillement spécifique. « Tu dis chasser... pour une surprise. Je peux aider ? On attrape quoi ? »
Comme s’il était aussi aisé de capturer un perdreau dans les bois qu’une miche sur un étal. Néanmoins, aucun effort n’est de trop pour faire plaisir à ton ami. Et si ce n’est pas un perdreau, eh bien, ce sera un scarabée. Ou un champignon. Ou un caillou.
C’est joli, les cailloux.
Renard
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Odeur du temps, brin de bruyèreft. Dandelion

Danse de merveilles, sens chamboulés, qu'il est heureux le goupil de l'avoir retrouvé. Compagnon d'infortune, si souvent loin de lui, si longtemps sans ennui, espérait-il en vain. Dans l'effluve naturel se meuvent les inquiétudes lorsque tristesse se mêle en ce milieu sylvain. N'en déplaise à l'escient, doué par ses instincts, Renard le voit, le sent. Il hume, insistant aux soupçons de sa douce voix forcée. Nulle sentence ne sera engagée. Pourquoi ? Son cœur s'acharne aux tourments partagés. Sans être aux faits, il déborde et comprend, feu l'essence au sommet, les battements sont notoires. Pour que mémoire ne saigne, il glapit son bonheur, enveloppant le bipède entre ses bras. Candeur.

Pour oublier le mal, nul besoin d'acuité, nul d'entre eux pour s'en louer. Esprits dociles aux impératifs passagers, il suffisait de jouer. Peau de porcelaine sous un teint sélénien, on devinait la marque de quelques imprudences. Il en avait de même l'intrépide animal, observant son pelage délesté de ses ganses. "C'est caché !" dit le Renard, c'est perdu, en réalité. Peut-être que sa chasse aura une autre finalité ? Celle consistant à rattraper la trace de ses habits égarés. Délaissés plus tôt pour une proie qu'il pensait organique. Entre ces bois étranges, il n'y avait menu à satisfaire le palais de son loustic. Quoi que ça veuille dire, il y avait loup dedans.

Aide précieuse à peine prononcée fut-elle adoptée par la bête disgracieuse. Le sourire se forge, ancrant ses plis tant il était ravi. Allier distraction et prédation lui était habituel, amoindri par le train d'où l'essentiel lui parvenait sans emprunt. Ni chemin, ni débat pour accéder aux besoins, seule l'attente du repas dans un plat.

S'agitant à sa suite, le panache orangé. Renard se détend, dissimulé par la hauteur des herbes. Visible pourtant, petite chose colorée dépourvue du proverbe. À son origine, le raté ne fait honneur, son flair affûté minimise ses malheurs. Soulevant la terre de leurs racines engourdies, les voilà qui s’excitent, ces végétaux fortuits. Groupe sédentaire qu'il aurait bien imité s'ils n'étaient pas en quête d'un meilleur logis.

"Dan ! Dan, Dan ! Regarde !" chuchote le pétillant. "Il y a même des enfants !" petites pousses avides de faire trembler la terre et ne parviennent qu'ensemble à en soulever poussière. Moustaches vibrantes retenant les moqueries, Renard d'un coude attendri son ami. "T'en fais pas pour Loup, il n'y a rien pour lui. Son appétit est trop pour ce petit taillis !" Point de viande aussi étrange soit les lieux, la seule encore vivante ça devait être eux.

"Tu seras son cadeau ! Avec des fleurs, c'est mieux" elles ne se laisseront faire et le goupil s'affaire "Il aime, quand je suis heureux" ça ne pouvait que lui plaire. "Et toi, Dan, Dan ! Tu aimes les fleurs, lesquelles ? Raconte, des amis ? Loup dit souvent des emmerdes"

color #ff5b81 | J'ai l'impression d'avoir fait n'importe quoi, mais... il était temps que je réponde et je jure m'être appliquée ! + Merci de ta patience petit chou, je suis toujours aussi ravie de ce rp tout chamallow ~
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