Nom civil : Kaa
Age apparent : Figé à jamais dans ce vague entre vingt et trente ans.
Arrivée/naissance dans les Otherlands : Lors de ton apparition, Lostland venait tout juste de changer de nom. ( vers 413 ap. donc 178 ans à la louche)
Orientation sexuelle : Whatever - officiellement tout le monde, officieusement pas grand monde.
Genre : La question te rend plus perplexe qu'autre chose ( M )
Groupe : Wonderland
Race : Déjan'thé
Origine : Le livre de la jungle, de Kipling
Fonction : Prêteur sur gage. De faveurs. D'objets. De services.
Ame : Talisman hors de prix prétendument égaré
Particularité : Tu te transformes en python de 9 mètres de long, tes anneaux ornés de cercles d'écailles mordorés. Certains se demandent si ce n'est pas là ta forme la plus naturelle tant tu te complais à paresser au soleil.
Pouvoir : A condition que ses yeux ne quittent pas les vôtres et qu'il ne cesse de parler, il peut capter votre attention. Sa présence vous semblera même devenir plus écrasante et impossible à ignorer.
Peu importe le contenu de son discours (la recette de clafoutis de la Mère-Grand, la liste par ordre alphabétique de ses clients), vous serez incapable de vous détourner de lui et de cesser de boire ses paroles.
L'expérience vous laissera un début de migraine et la conviction que Kaa n'est pas une personne que vous avez envie de contrarier. ( Un effet secondaire plus ou moins fort et long dans la durée suivant la force de caractère de son auditoire. Les plus butés ou les moins influençables le chasseront en quelques malheureuses secondes.)
Classe sociale : Sarcastic little shit ? T'aimes pas assez les gens pour être autre chose qu'un serpent avec peu trop d'argent et de faveurs à encaisser.
Avatar : OC "Gilded" de len-yan
Le plus joli des codes: est de Mad. Si jamais je l'ai cassé, c'pas elle, c'est moi, sowwy.
Kaa
Ta vie est assez simple. Il y a ce qui t'appartient, ce qui n'est pas à toi et ce qui le sera. Il y a ceux que tu tolères, ceux que tu rêves d'enserrer dans tes anneaux jusqu'à entendre leurs os fragiles se broyer et ceux qui t'indiffèrent. Généralement, tu es assez confiant pour obtenir ce que tu veux, assez obstiné et effrayant lorsque tu fais l'effort pour ignorer toute rebuffade.
Fut un temps, il y avait aussi les autres, ceux qui t'animaient à l'intérieur, te rendaient prompt à rire, à jalouser, à aimer. Souvent trop fort, parce que tu n'as jamais entendu parler de demi-mesure. Tu es étouffant, Kaa lorsque tu t'engages. Si ton pouvoir est intangible, tu es tactile, que ce soit pour caresser ou étrangler, pour t'enrouler autour d'un corps chaud.
Mais ceux-là, ni proies, ni vermines, tes précieux, les tiens, ceux-là, tu les as enfoui dans la glace et l'oubli. Abandonnés, sous une souche, dans cette forêt qui n'a de féérique que le nom, avec la netteté de tes souvenirs.
Indifférence et convoitise sont à présent les émotions que tu invoques le plus facilement. Pour te protéger, tu t'es réduit à l'état de cendres. Au fond, tu n'attends qu'une chose, qu'on te surprenne et t'arraches à ta léthargie, à cette cruelle solitude que tu t'imposes.
Sous tes jolies réparties parées de sarcasme, ce ton acerbe qui te définit, tu n'es qu'un trouillard Kaa. T'as presque autant peur de vivre que de mourir. Ce n'est pas pour rien que tu as échangé la totalité de ta fortune alors pour te débarrasser de ce qui te faisait souffrir sans réaliser, naïf jeune serpent que tu étais, que cristalliser ton âme, l'enfermer dans un talisman, ne t'imperméabiliserait pas contre toute la souffrance que pouvait t'infliger le monde. Contre les désagréments du passage des ans en revanche… ce qui n'est pas pour déplaire à ton côté le plus narcissique.
De toute façon, pour espérer retrouver le petit-homme un jour, il faut que tu dures le plus longtemps possible. Autrement, comment te venger et le croquer, Kaa ?
Ils t'irritent et t' agacent les autres, attaquent ta patience légendaire avec l'efficacité d'une colonie de termites enragées. Tu les évites, les maudis. Pourtant, tu ne t'es jamais imaginé ermite vivotant à l'écart de tout. Pourtant, tu les pièges avec tes marchés, avec leurs dettes. Tu les retiens quand ils te fuient. Tu les obliges à revenir, tu rends impossible l'idée de t'abandonner. Encore.
En vrac : patient |réfléchi plus que calculateur |Égocentré |faux indifférent |sarcastique | coquet |écorché |accro et accroché à la vie |ton âme toute sèche et fripée dans un talisman |détaché de ta forme humaine | maniérisme reptilien | Amoral | T'amasses les faveurs comme un dragon les pièces d'or |possessif |carnivore | partisan du moindre effort | maître en l'art de la sieste au soleil | tactile | déteste l'inventeur des vêtements |déteste le sucré, le thé, les légumes | lent à s'énerver, encore plus lent à pardonner
Lorsque, bipède, tu te regardes dans un miroir, dans les éclats dorés de tes prunelles sombres, tu te vois serpent. Une ombre qui te hante et dont tu ne peux te défaire contrairement à Peter Pan. Il s'immisce dans chacun de tes gestes, dans ces syllabes, à l'accent traînant qui se fait sifflant à chaque émotion forte. Serpent, jusque dans ce regard trop fixe qui vous étudie comme si tu oubliais l'existence de tes paupières. Serpent, jusque dans cette souplesse inhumaine,dans ces canines trop effilées, jusque dans cette bouche capable de s'étirer de manière monstrueuse.
Tu sembles encore surpris parfois par ton modeste mètre soixante-dix. Minuscule bipède que tu es comparé au majestueux python de presque neuf mètres en lequel tu peux te transformer.
Tu es beau, Kaa. Même toi es capable de l'apprécier, aussi détaché que tu te sentes parfois de cette forme. Tu aimes te parer, de bijoux, couleur or, tout autant que tu détestes la restriction inutile des vêtements sur ta peau. Même si celle-ci est plus fragile et brunit puis rougit et pèle lorsque tu laisses le soleil te mordre.
Cette enveloppe de bipède est plus simple, ambrée,dénuée de ces écailles aux motifs dont tu es si fier. Mais tu apprécies le tranchant de tes traits, leur expressivité surtout. Comme tu aimes pouvoir manifester ton mécontentement d'un simple sourcil arqué, ta moquerie d'un coin de bouche retroussé. Comme tu aimes que tes proies sous-estiment ta chevelure ébouriffée, ta silhouette longiligne, tes muscles secs. Puis, tu regrettes ta force animale mais reconnais que ces longs doigts de pianistes sont bien plus habiles et pratiques pour toucher ou frapper ou encore empocher ton paiement.
Tu préfères également tes cicatrices sous cette forme. Les marques de cette trahison, lignes boursouflées et sillons qui creusent tes mollets,remontent jusqu'au creux de ton dos, ton histoire impossible à ignorer. Une histoire plus discrète sur tes écailles, adoucie par de nombreuses mues, même si elles ne retrouveraient jamais leurs couleurs originelles.
Seulement, il est bien plus de se protéger, de s'armer lorsque l'on mesure plusieurs mètres et que votre gueule ne risque pas de vous trahir. ( Elle a même plutôt tendance à faire rebrousser chemin au plus curieux. Jamais tu n'admettras que la plupart de tes mimiques menaçantes étaient plutôt des bâillements de serpent mal réveillé. En même temps, qu'elle était cette manie d'interrompre tes siestes ? Qui était jamais de bonne humeur extirpé d'un sommeil paisible ?)
Once upon a dream
Au commencement, il y avait le soleil. L'astre t'a accueilli à travers les feuillages, tout aussi vite obscurci par la gueule hideuse et desséchée de Thū. Sentant approcher la fin, le cobra royal albinos avait jeté son dévolu sur toi, ultime effort pour laisser son croc sur le monde. Le vieux croulant t’aurait avalé tout entier s’il n’était pas tant amoindri par l’âge. A l’écouter, il traînait ses écailles depuis l’arrivée d’Alice. Si la mort n’était qu’un passage temporaire sur Otherlands, le temps avait lentement érodé les sens et les réflexes du cobra bien trop fier et bien trop indépendant pour confier son âme à qui que ce soit. Même pour échapper à sa lente décrépitude. (Cela dit, qui voudrait s’embarrasser d’un tel marasme de défiance et de fierté acide? )
Ton univers s’enrichit bien vite de prédateurs puissants et puissants. Mais aussi de parias au pays des gentils benêts qui selon Thū verraient leurs crocs et leurs griffes tomber bientôt, tels des fossiles inutiles.
Ainsi, Jacala, le crocodile, Rann, l’oiseau messager, puis plus tard, Tabaqui le chacal et Shere Khan le tigre furent tes principales fréquentations.
Tu te frottas brièvement à ce tas de puces et de tiques géant de Baloo. Impossible de l’approcher sans être confronté à cet humour qu’il infligeait à toute créature à portée de voix. Tu faillis ne jamais t’en remettre. Souffrance presque aussi cuisante que la volée de griffes qui t’empêcha de faire de Baloo l'une de tes premières proies et te sonna un moment. Le manque d'ambition n'a jamais été une qualité flagrante chez toi. Et de toute façon, tu aurais passé bien trop longtemps à digérer sa grosse carcasse .
Parmi ces autres, ces presque-proies, il n’y avait guère que le chef loup, Akela qui trouvait merci à tes yeux. Son humour caustique, ses yeux un peu trop perçants, un peu trop doux, mirent à mal tes écailles. Mais Akela ne dénonça jamais ta présence, tout au plus haussa-t-il la voix les fois où tu paressais dans les feuillages alors que, hasard incroyable des choses, il comptait des histoires à son clan.
Puis, il y avait Shere Khan. Le tigre, une complication majestueuse mais bien difficile à nommer, auprès duquel tu affinas ton sarcasme.
Shere Khan t’apprit qu’aussi cuisante que soit une humiliation, elle n’existait que dans les souvenirs de ses témoins. Or, les repas ont beaucoup de mal à parler.
Tu grandis vite, sus te faire vicieux et agile bien avant de découvrir ton pouvoir. Tu peux stopper les autres avec ta voix, Kaa. Peut-être uses et abuses-tu de cette nouvelle emprise que tu as sur les autres. Tu aimes parler, tu aimes encore plus être écouté. Peut-être même plus encore savoures-tu le malaise grandissant dans les yeux du pot-de-col de chacal. Celui toujours coincé dans les pattes de Shere Khan dernièrement. A en croire l'avertissement transmis par ses griffes bien trop acérées, piquantes caresses dont tu te serais bien passé, Tabaqui ne serait pas au menu avant un moment. Pire : Shere Khan semblait l'apprécier plus que le tolérer.
Au commencement, il y avait cette fourrure beaucoup trop drue pour être qualifiée de douce mais suffisamment fournie pour que tu t’y cramponnes. Fétus de paille bipède à dos de tigre géant. Un duo improbable. Seule excuse valable pour délaisser le confort de tes écailles. Surtout que tu étais bien trop grand à présent pour partager une sieste digne de ce nom. Non, il était bien plus confortable de revêtir ta forme bipède pour te blottir contre le flanc de Shere Khan. Amour commun des siestes au soleil. Petits moments de partage sacrés où tu te savais complètement à l’abri de ses griffes et de ses incompréhensibles sautes d'humeur.
De ces années, les meilleures, tes premières, tu ne gardes que certitudes et images érodées par tes erreurs. Des impressions vivaces, des flous cruels, des échos inaudibles, auxquels tu t'efforces de ne pas penser et qui te hantent. Personne ne réchappe à un exil imposé dans la Forêt Désenchantée sans en conserver les marques gravées jusque sous ses écailles.
Au commencement, il y avait un cobra, un loup et un tigre avec toi, ainsi qu'une multitude d'autres présences, plus ou moins confortables, beaucoup moins importantes. Puis, il y eut le Petit-t'homme. Créature geignarde, insipide et visqueuse. L'affaire des loups, pas la tienne, depuis qu'ils avaient refusés ta proposition d'abréger les souffrances à l'aide d'un habile coup de crocs. Même pas pour le manger, tu étais persuadé au fond que sa carcasse te rendrait malade des semaines durant. Plus encore que cette présence intruse au sein de ton univers si restreint. Son souvenir à lui, aucun sortilège, aucune malédiction ne pourrait l’atténuer. Ta méfiance instinctive envers les alices vient de ce Petit-t'homme, ce Mowgli.
Akela refusa de t’écouter, Thū s’offusqua et prit comme une insulte personnelle que tu puisses considérer une créature à la peau si tendre comme une menace. Shere Khan partageait ton envie de le croquer mais pas ta haine. Que tu manques de broyer les os du parasite, ce Tabaqui, toujours présent à ses côtés n'aida pas à le rallier à ta cause.
Le Petit-t’homme emplit tout l’espace, obscurcit tous les esprits, envahit le tiens telle une tique logée sous tes écailles.
L’élément déclencheur s’est fondu dans l’oubli. Jalousie et rancœur, elles, sont ancrées à jamais dans tes tripes. Certains de tes souvenirs ne sont plus que de vagues chimères, des ombres indifférentes. Celui-là, même au plus profond de ton agonie, refusa de te quitter.
Mowgli, le fils du Chasseur, l'Apprenti.
Tu ne sais plus exactement. Était-ce ta faute ? Tu ne te souviens plus de l'attaque. Tu ne peux oublier la surprise, la douleur. Ta peur. Jamais tu ne t'étais senti autant proie auparavant. Abjecte sensation qui refuse de quitter tes tripes, nichée au côté du souvenir sanglant des crocs d'Akela déchirant ta chair pour protéger le petit traître. Le reste est flou, volontairement oublié, volontairement enterré.
Tu n'as jamais revu Akela ou Mowgli ou encore le chasseur. Tu sais que tu ne reverras jamais le premier. Tu espères avoir définitivement amoché le second.
La Forêt Désenchantée, qui aurait dû être ton tout dernier refuge, se chargea d'alléger ton esprit.
Tu lui sacrifias tes souvenirs en échange d'une certaine paix artificielle. Tu t'y perdis longtemps. Assez pour que tes blessures cicatrisent. Assez pour que tu y laisses des bouts de toi, pour que ton nom te semble presque étranger, que ton rire ne soit plus jamais le même. Assez pour que le monde qui t'entoure ne se dilue jusqu'à ne posséder qu'une vague saveur d'indifférence. On t'en extirpa amer et incomplet, l'esprit aussi aérien qu'une fine dentelle, le coeur sous clé.
Il y eut un Avant, un oubli raté et un Après. Méconnaissable dans cet Après, tu te rapproches de la ville. Tu te mis à ce que tu sais faire de mieux,
Tu te fais prêteur sur gage.
La création de ta boutique n'est qu'une évolution logique; ta collaboration avec Cate, La Chenille, est un heureux et tout aussi étrange accident. Tu amasses, richesses et services avec une voracité qui ne suffit pas à pallier aux manques.
Tu prospères, avec des ascendants dragon dès qu'il s'agit de ton butin. Tu supposes que c'est tout ce que tu peux espérer à présent. Une abondance de siestes au soleil et une multitude de gages entassés sur tes étagères, de pierres précieuses soigneusement empilées dans ton coffre. Et au milieu de tes trésors, hasard incroyable, se trouve également un bracelet en pierres rouges. Ce dernier ressemble étralement au bijou, depuis longtemps égaré, qui t'a coûté alors toute ta fortune naissante pour y enfermer ton âme afin de te protéger. Un espoir naïf depuis longtemps dissipé.
bon courage pour ta fichette ** hâte de lire la suite 
Félicitations, tu es validé! 
