another one dragon & I bite the dust ft. Jabberwocky
Le dragon piétine dans sa grotte, désireux de sortir après avoir vérifié ses récoltes, effectué son travail et surtout replacé ses pièges. Débarbouillé et grognant son impatience, c'est à l'éclat rougeoyant dans le ciel qu'il se précipite, maladroit en brisant une poterie par le bout de son gouvernail magique. Son sac autour du cou, Il s'élance, fait corps avec le vent, ses paupières écailleuses d'un noir mat fermées pour profiter de la chaleur moins gourmande d'énergie lorsque la nuit s'éveille.
Les nuages prennent la couleur orangée du firmament alors qu'il virevolte en solitaire. C'est son moment à lui où la mélancolie efface le chagrin de n'avoir ni sa mère ni son père avec qui partager cet instant précieux. Au moins, il peut toujours espérer la revoir, il la sait en vie et c'est bien suffisant.
Les ronrons émanant de sa gorge n'appellent à rien d'autre qu'un peu de tranquillité. Quelque chose à proximité lui fait ouvrir un œil, guidé par le vent dont il sent le souffle avec plus ou moins de puissance selon s'il y'a obstacle ou non. Mais trêve d'amusement, il fallait être prudent.
Il y avait quelque chose ou plutôt quelqu'un. Sur le nuage d'à côté planait une ombre. Ses grands yeux verts à l'affût tombèrent sur le saurien remarquable qu'il n'avait jamais vu. D'une interjection équivoque, il dévisage l'inconnu. Papillonnant du regard, ses oreilles déboussolées s'agitent à tout va.
Son cœur s'emballe, ami ou ennemi ? Il ne l'a pas vu venir. Si le dragon avait voulu l'attaquer, il l'aurait déjà fait. Qui ? Pourquoi ? Une pirouette plus tard, il l'interroge du regard avant de se rapprocher, tournoyant autour de son comparse dans le but d'attirer son attention. Toutes ses manigances lui valurent de ressembler davantage à un parapluie qu'une redoutable créature et finirent par l'assommer lorsqu'il cessa de faire le pitre. Un arbre, tout bêtement. Secouant la tête, il se laissa chuter docilement pour éviter de s'embarrasser plus. Il aurait été dangereux de reprendre la route avant d'être assuré qu'il ne voyait pas double.
Il se sentait idiot et s'en voulait un peu de louper cette occasion. Voilà ce qui arrive quand il met trop du sien et qu'il se fait un peu trop confiance. Caché dans les buissons, il souffre un instant de sa transformation. Puis, il enfile ses vêtements et se laisse retomber, assis au beau milieu de nulle part valait mieux que debout à tanguer dramatiquement.
Jabberwocky
Déjan-thé
Icône :
Citation : " I will bring justice to the dead, and love to the dying ones. "
Messages : 29
Âge : 400 ans par là
Race : Déjan'thé
Métier : Opératrice de crémation
Avatar : A2 - NieR Automata
Origine : Jabberwocky de Lewis Carroll
Pouvoir : Se transformer en dragon
Icône :
Citation : " I will bring justice to the dead, and love to the dying ones. "
if you're so sweet as to fall maybe i trust you maybe not
591 ap.A.
Un nouveau jour une nouvelle balade. C'est les papilles frétillantes que tu t'envoles dans le ciel ce jour ensoleillé, comme tu aimes si bien le faire. Comme à ton habitude, tu commences par voler bas. Tu regardes les environs, observe si personne n'a besoin de toi. Tu te sentirais mal de ne pas le faire, tu accordes tant de temps aux autres et à leur bien être. Certains le vois en bien, d'autres ne le voient qu'en mal. Tu ne saurais trop dire pourquoi, car tu as beau écouter leurs arguments, ils ne font pas sens dans ton cerveau. Ils disent qu'à être trop gentil, on se fait avoir. Certes, mais si personne ne l'est, c'est encore pire, non ? Ils disent qu'à être gentil, on s'oublie soi-même. Je n'ai jamais rien entendu de si bizarre.. Aider rend si vivant. Ils disent que ça ne sert à rien. Je les pleins. Ils doivent être tristes. On a pas dû être gentil avec eux, dans leur vie. En bref, ces gens là, tu ne les comprend pas. Alors tu continues d'aider les autres, car c'est ce qui donne les plus grand sourires. Aux autres. Et à toi.
Tu voles plus haut, les paupières se ferment, les écailles se délectent de l'air. Quand les pupilles voient de nouveau, elles aperçoivent de vieux souvenirs. Doux et malheureux, enivrants mais fatals. Souvenirs d'enfance et d'amitié gâché. Tu ne t'en remettra sûrement jamais. Alors tu détournes les yeux. Rien ne sert de remuer son épée dans la plaie. De plus en plus haut, de moins en moins d'oxygène, mais de plus en plus de liberté. C'est pour ça que tu aimes tant voler, tant tes écailles. Rien ne peut t'atteindre, rien ne peut te faire de mal, si tu es plus haut que tout. Mais aujourd'hui la vie a décidé de te donner tord. Alors que tu pensais faire ta petite balade journalière dans les bras du vent, celui-ci s'est montré infidèle. Peut-on vraiment lui en vouloir, quand tant respirent en son sein ? Tu ne saurais dire oui, alors tu ne lui en veut pas. Néanmoins, curiosité est piquée, yeux cherche qu'est-ce qui semble voler à la même vitesse, à la même hauteur. Oh, c'est.. C'est si rare, d'en voir un autre ! C'est un comme toi, un dragon des plus beaux. Tu ne réussis à contenir ta joie, les dents affichent un grand sourire sur cette mâchoire de créature si horrifique aux yeux de beaucoup. Tu t'en allais lui faire signe des ailes de se poser, tu voulais discuter avec un des tiens, faire connaissance avec un écailleux comme toi, mais c'est à ce moment là qu'il décida de se poser au sol d'une manière bien singulière. Laquelle ? Et bien.. En se cassant la figure. Littéralement. Simplement. Les arbres, c'est meurtrier ma parole.. Mais tu es Jab, et Jab elle fait quoi quand quelqu'un a besoin d'aide ? Elle accourt ! Bien évidemment. Alors aussi vite que tu le peux sans te prendre d'arbres ou autres obstacles à ton tour, tu atterris. L'ayant perdu de vu dans son process de transformation, tu ne le trouve pas. Mince, je n'ai pas d'habits.. Mais c'est trop tard, tu es tête de linotte quand tu as quelque chose en tête, ici aider autrui, et ta propre transformation est déjà lancée. Des grimacements de douleur au regard panique sur le visage, tu t'empresses de cacher ce qui ne doit être vu par des inconnus à l'aide de tes deux mains, comme tu pouvais. Puis il ressort d'un buisson, te faisant sursauter.
❝ Ca va PAS de vous cacher comme ça ?! Et, vous allez bien ? Vous ne vous êtes pas fait mal ? ❞ La réalisation, les regards. Il est habillé, tu ne l'es pas. Tu aimerais te retourner car tu es gênée, mais de face tu peux encore cacher un peu, alors que le derrière, tu n'a pas assez de main. La peur, tu recules. Seulement maintenant il te vient à l'esprit ta crainte habituelle, tes incertitudes des autres, tes doutes de la bonne foi. La joie de trouver un autre dragon l'avait occultée jusqu'ici, mais qui chasse le naturel, ne tarde pas à le voir revenir à grand coup de pelles. ❝ Je vous préviens, vous me faites du mal, je vous brûle sur place. ❞ Bluff, évidemment. Mais lui ne savait pas que ton feu t'avait abandonné. ❝ En plus je travaille au crématorium. Vos cendres je saurais quoi en faire. ❞
another one dragon & I bite the dust ft. Jabberwocky
Le seul repère tangible à son état ne lui rendait pas grâce. Sa tête posée contre le sol pour tenter de stopper les vertiges mit un moment à pouvoir tenir droite sans l'aide de son support. Par extension, les sons jusque-là pris dans l'étau du choc ne lui étaient parvenus qu'en bourdonnement. Mais il avait bien entendu qu'on voulait le brûler sur place.
Une main passe sur sa frimousse ébouriffée avant de rejoindre la seconde en avant, le protégeant de toute tentative de l'assommer plus encore. "Oh mon Thor, alors, je ne crois pas que ce soit nécessaire d'en arriver là, on ne se connait même pas et je viens tout juste faire une belle chute, si vous pouviez… attendre quelques secondes avant de vous en prendre à un handicapé, ce serait généreux, je ne veux pas vous presser, hein, mais c'est la moindre des choses" non responsable de ses malheurs, elle était tout de même témoin de sa situation, pas des plus idéales.
L'humain secoue la tête, laissant sa bouche baver les quelques interjections maladroites de sa reprise de conscience. Un soupir plus tard, ses yeux verts voilés sous ses paupières accueillent la lumière filtrée et les quelques points clignotants de gris, de noir, de blanc qui se dissipent doucement. "Bon, où est-ce qu'on en ét-.... ait"
L'interruption brutale lorsque ses iris captent enfin le problème le rend des plus nerveux. Pourtant, il se contente de réduire ses lèvres en une fine ligne et de croiser ses bras, posant sa tête dans une main et pliant ses jambes par la même occasion. Le silence qui suivit en dit long sur le malaise flagrant auquel il mit un terme pour ne pas le laisser s'installer trop longtemps. "Très bien… je comprends, je… attendez" il réalise. Le dragon qui l'accompagnait, c'était elle ?!
"Vous êtes… un dragon, comme moi, vous êtes… comme moi" il sourit, jusque-là n'ayant connu que sa mère comme pareille créature et se met à rire d'une voix de cristal, quoique légèrement étouffée par l'urgence de la situation. Si son regard orienté directement vers celui de sa congénère, il lui était évident que la gêne n'était pas des plus engageante lors d'une conversation. "Ok, alors, euh… je vais… j'ai des affaires de rechange dans mon sac, d'accord ? Je vous les passe pour que vous soyez plus à l'aise, ça vous… convient ? Vous me laissez faire ça ?" donnant corps à ses paroles, il laissa ses gestes d'une lenteur exemplaire prendre le relais en défaisant le sac, grand ouvert aux yeux de l'inconnue. Il en extirpa les habits pour les lui tendre d'une main, l'autre se posant sur le haut de son visage. "Je ne regardais déjà pas, mais… si jamais vous avez besoin d'intimité… enfin, c'est sûr même, mais voyez, c'est pas mon genre d'être… enfin, vous comprenez !"
Il voulait dire tant en si peu que les mots ne venaient plus. Et ses questions elles aussi se bousculaient, faisant gonfler ses joues avant qu'il ne relâche l'air dans un "plop", inspirant profondément. "C'est dingue, je croyais qu'on était les seuls…" se dit-il pour lui-même plus que pour la demoiselle.
Jabberwocky
Déjan-thé
Icône :
Citation : " I will bring justice to the dead, and love to the dying ones. "
Messages : 29
Âge : 400 ans par là
Race : Déjan'thé
Métier : Opératrice de crémation
Avatar : A2 - NieR Automata
Origine : Jabberwocky de Lewis Carroll
Pouvoir : Se transformer en dragon
Icône :
Citation : " I will bring justice to the dead, and love to the dying ones. "
if you're so sweet as to fall maybe i trust you maybe not
Tu le sondes. Les yeux dans les yeux, écailleux devant écailleux. Tu n'as jamais été la meilleure pour deviner si quelqu'un est bon ou mauvais, mais depuis que tu te méfies, tu deviens meilleure à déceler ceux avec de bonnes intentions et ceux qu'il vaut clairement mieux éviter. Et lui, à sa voix, à sa manière de reprendre ses esprits, tout cela ne semblait pas être un piège vicieux. Ton collègue de race s'était juste réellement cassé la gueule, et il faisait ce qu'il pouvait pour s'en remettre. La méfiance en était amoindrie, bien qu'elle ne disparut pas totalement non plus. C'est en baissant sa garde que l'on se fait trahir, pas en la maintenant debout. Il ne semblait pas faire plus attention à ta condition pour l'instant, trop occupé à s'expliquer et à se relever tant bien que mal. Et merde. Tu avais trop vite pensé, il venait tout juste de s'enfermer dans un mutisme à la vue de ton corps bien peu pudique, et s'en suivit un silence des plus étouffant. Heureusement, silence qu'il interrompit de lui-même. Il avait même pas compris que c'était moi ? Après, comment lui en vouloir, il était peut-être comme toi. À n'en avoir jamais vu d'autres, ou très rarement. Peut-être que lui aussi, ne réalisait pas vraiment qu'il y avait un des sien qui se tenait devant lui. Et puis, il s'était sûrement cogné la tête en tombant aussi. Ça doit jouer. Il te proposa de quoi t'habiller, d'une manière qui te fit doucement sourire, car il prenait de jolie pincette à ne pas te gêner, à essayer de ne pas être bizarre. Tu trouvais ça mignon. Avant que tu n'aies le temps de répondre, il alliait déjà l'acte à la parole et s'en allait te chercher de quoi enfin te couvrir, et te rendre ton égalité de confiance et de vulnérabilité. Comment ne pas se sentir vulnérable et en danger complètement nue devant un étranger ?
Tu pris les affaires qu'il te tendait en voyant qu'il se cachait les yeux d'une main et n'avait vraiment pas l'air de te regarder. Tu t'habillais aussi vite que tu le pouvais, faisant plein de bruit, car tu heurtais les buissons environnants en gigotant pour enfiler les dits vêtements. Tout était un poil trop grand, mais ce n'était pas dérangeant. Puis il vint confirmer tes pensées. Effectivement, il était comme toi. Il ne pensait pas qu'il y en avait d'autres, il se pensait seul au monde.
❝ Moi aussi, j'ai fini par me dire qu'il n'y avait que moi. Tu es le premier que je vois depuis une éternité... ❞ Quoi dire, que faire ? Tu ne le connaissais pas et ne lui devais rien, enfin, presque rien maintenant que tu étais vêtue de ses affaires, mais tout de même. Tu ne lui devais rien et pourtant, tu avais cette impression que vous aviez du temps à rattraper, tout ce temps à se penser seuls alors que vous existiez et auriez pu tant partager si vous vous étiez croisés plus tôt. ❝ Dis-moi, tu t'appelles comment ? ❞ Tu lui tendis une main histoire de serrer une des siennes. ❝ Moi c'est Jab. Désolée je vais vite en besogne mais, tu es là depuis quand ? Je veux dire... Je me demande pourquoi on ne s'est jamais croisés. ❞ Tu réfléchis à comment formuler la chose sans paraître bizarre, mais au final, tu dis la chose comme elle était. ❝ J'aurais aimé croiser un dragon maladroit plus tôt dans mon parcours de vie, où étais-tu ? ❞
another one dragon & I bite the dust ft. Jabberwocky
Une fois les tissus extraits de sa paume, les bruissements de feuilles, brindilles crépitantes et autres sonorités familières lui permettent lui font perdre le fil. Il s'assoit pour éviter de tanguer davantage, jambes croisées, mains ramenées sur ses chevilles. Une entrave qu'il ne s’autorise guère lorsqu'il n'est pas la seule présence douée de raison et de capacités meurtrières. Bien qu'il ne s'en serve que pour survivre dans ces milieux un peu plus hostiles.
Les souvenirs, si doux soient-ils, ont un goût âpre de ceux qui ont coutume d'extirper sa langue de son refuge. "Oh ! Harold ! Enchanté Jab, véritablement enchanté !"
Il ouvre enfin les yeux pour observer la fine silhouette à bonne distance. Des yeux dignes des tonnerres les plus féroces envoyés par Thor lui-même ! Une chevelure cotonneuse lui rappelant les monts et voluptés, là-haut, nimbé et sublimés par les premiers rayons atteignant cet infini de calme qu'il pensait n'appartenir qu'à lui depuis tout ce temps.
Comme un écho à ses pensées, elle le confronte à leur rencontre tardive. Lui n'est qu'un jeune dragon incapable de cracher suffisamment de flamme pour être désigné comme tel. Avouant difficilement son manque cruel d'expérience, une main se faufile à sa nuque comme pour effacer l'embarras. "Si tu me permets, je reste par terre, le sol est plus stable quand je ne tiens pas sur mes deux cannes pour l'instant" il aurait voulu être un peu plus chevaleresque et impressionner la dame en bombant le torse et… se vautrer lamentablement aurait compromis ce plan voué à l'échec puisqu'il se savait gringalet, moins que lorsqu'il était adolescent cependant.
"Hey ! Je ne suis pas si maladroit d'habitude, mais je ne croise pas souvent d'autres paires d'ailes dans les cieux, il faut dire" un soupir plus tard, il accepte de répondre sans détour cette fois. Ses yeux anisés se refusent à croiser ceux de sa congénère. "On va dire que je n'ai pas envie d'être chassé pour mes écailles, pour finir comme une bête de foire ou pour mon âme. C'est bien solitaire d'être différent de la population et où que j'aille, pas l'ombre d'un dragon !" il aurait voulu ajouter un : tu imagines ? S'en est retenu au dernier moment, conscient qu'elle le savait parfaitement.
"Je ne veux pas être indiscret, mais je n'ai pas trop le choix disons, alors je t'en prie ne prend pas ce que je vais dire comme une insulte ?" il se lance, paniqué, comme un faon n'ayant encore foulé ses premiers pas. "On n'a surement pas le même nombre d'années au compteur, je suis pour ainsi dire très, très jeune. Pas de la dernière plus, enfin… ça dépend peut-être pour qui ? Ah, par mes aïeux, ce que je veux dire c'est que tu dois être plus âgée ET tu n'as rien d'une relique ! Tu es même magnifique !" Il a pour coutume de s'emmêler les pinceaux, rapprochant sa main de son propre visage pour l'étaler de tout son long, mort d'une honte complètement nouvelle et déroutante pour son propre bien.
