il y a des soucis, pense Dormouse de très nombreux soucis
Ils commencent sur un sourire et finissent sur des mots. Le cauchemar est plus fou encore que ce qu'il s'était imaginé ! C'est bien le premier à se ravir lorsque Dormouse l'enlève au monde et honnêtement, ça le rend malade. Son estomac se soulève au rythme de ses pas tandis qu'un sourire détraqué persiste dans son esprit. Un cadeau, a-t-il dit. L'idée d'avoir fait plaisir à Insomnia.. ugh.
dormouse est révulsé plus qu'il ne s'y attendait
Infliger au cauchemar quelque-chose qu'il a comparé à la mort ne pose aucun cas de conscience au Loir, mais l'idée que ça lui plaise.. Ugh. Par pitié non. (ses fantaisies tordues ne le regardent pas) Il serre nerveusement l'anse de son sac, pressant le pas pour quitter Tree Town avant que son pouvoir ne le lâche. Avant que Morphée ne l'emporte, laissant son corps s'effondrer comme une marionnette dont on aurait coupé les fils. Même la brume de sa fatigue, qui ne fait que s'épaissir, n'obscurcit qu'à-peine l'urgence de la situation.
D'autant qu'une fois assez loin, il n'aura plus aucune emprise sur le cauchemar. Alors ce dernier pourra partir à sa recherche et.. Dormouse frissonne d'effroi. Non. Non, il vient de s'enfuir, hors de question de penser à être retrouvé.
(il a eu sa dose d'horreurs) (pour un siècle ou deux)
Hélas, les Otherlands aiment se moquer de lui et aujourd'hui, ils y mettent les moyens. Dormouse est suivi. Dormouse a été trahi par son propre pouvoir (une fois de plus), suppose-t-il à entendre la voix de l'Insomnie dans son dos. Dos qui se raidit en un instant, glacé de terreur.
« Non. bredouille-t-il, misérable, Non, non, je.. j'en ai assez. »
Il n'a pas écouté un mot de ce que déblatère le cauchemar. Ce n'est pas grave, sans doute, parce qu'il ne dit jamais rien d'utile. Jamais rien de pertinent. Jamais rien qui ne vaille la peine qu'il perde son temps à trembler et pleurer et haïr une journée qui avait pourtant si bien commencé. Dormouse suppose qu'il n'a jamais eu beaucoup de dignité, mais se retrouver dans un état pareil met quelques coups douloureux dans ce qu'il lui reste d'ego.
il ne peut même pas se sauver seul (exactement comme avant) c'est tout à fait ridicule
Ca le désole autant que ça l'enrage. Dormouse s'essuie le visage d'un geste vif, dégageant au passage cheveux et capuche qui dissimulaient son visage. Il aimerait se cacher. (c'est ce qu'il fait de mieux) Il aimerait se cacher mais jusqu'à présent, face au cauchemar, ça ne l'a jamais sauvé. Dormouse n'aime pas prendre de risques. Mais avec les grandes jambes du monstre et sa fatigue grandissante, il ne pense pas vraiment pouvoir le distancer. Lui reprendre les sons ne ferait que l'épuiser davantage.
alors il cesse de fuir et va plutôt vers lui
« Que.. qu'est-ce que tu me veux ? gronde le Loir, repoussant ses terreurs par l'épaule,Y a-t-il seulement moyen.. que tu me fiches la paix ? »
Il est à bout de souffle, constate-t-il. A bout de souffle et déjà somnolent, maintenir 4 sens sur 5 sous l'eau le rongeant plus vite qu'auparavant. Son manque de pratique lui joue des tours. (le coût de sa vie relativement tranquille, sans doute) Dormouse se sent faible. La tête lui tourne et la main qu'il avait utilisée pour pousser Insomie en arrière s'accroche maintenant à lui pour garder l'équilibre. Risible, marmonne une voix dans sa tête. (voire méprisable) Il peut encore tenir, s'assure-t-il en se redressant un peu, mais il ne doit pas s'éterniser.
Cette haine que tu t’évertues à me rendre, je la comprends, je la tolère. Toi en revanche, tu es bien moins capable de tirer un trait sur ce passé en le fuyant comme un rat. Tant de possibilités qui s’offraient à toi, l’une d’elles placée au sommet de la pile, chastement ignorée d’un revers de main te faisait mourir de honte. Oui, petit loir, de nous deux c’est toi qui est le plus misérable. Quand les cauchemars te poursuivent, pourquoi ne pas y céder et les affronter ? C’est ce que tu as fait sans me donner le coup de grâce. Est-ce que tu regrettes désormais de m’avoir tant offert ? Cette ironie plaisante se fiche bien de tes états d’âme et continue de grignoter ton pelage immaculé à mes côtés.
Elle s’enfuira au profit du plus chanceux, mais tant qu’elle reste sous mon joug, je ne peux qu’exaucer ses vœux plus sournois que les miens. Tu ralentis le pas quand jubilant, je te rattrape. Ta colère est sourde, épuisée par les ravages de ce don. En mourrais-tu si l’on t’en demandait trop ? Je ne sais que trop bien ce qu’il peut advenir de toi, n’est-ce pas ce qui te maintenait en vie dans les geôles grinçantes du château noir ? Tu me fais face, enfin dans cette contradiction. Ce que nous voulons est contraire et ton obstination me rend davantage désireux de te pousser à bout. Tu n’es en mesure de me confier plus de ton temps et tu le fais quand même par dépit, par impuissance de ton corps fragile abandonnant ses forces entre mes gants. Je te rattrape, bien que tu cherches à t’en extirper, te souris non sans arquer un sourcil. « Cesse de fuir, Dormouse. Ne te l’ais-je pas dit ? Je ne suis ni ton ennemi, ni ton ami » ce soupir las arraché à mes poumons exprime toute ma frustration concernant ton dégoût. « Il serait peut-être temps de m’écouter un peu, tes efforts son vains s’ils sont voués à me combattre » je ne saurais dire si l’angoisse est responsable de sa faiblesse ou l’usage de son pouvoir. « Tu ne les aimes pas… ces capacités, n’est-ce pas ? » nous faisons face à cette malédiction d’être soumis à des règles contraignantes, moi plus que toi sans doute. Enfin, que sais-je ? C’est une plaie pour nous, quoi qu’il nous en coûte.
« Je t’encourage à déverser ce venin que tu rêves de laisser couler et tu préfères me tourner le dos. As-tu peur que je ne l’accepte pas et que je déchaîne mes cauchemars ? Tu n’as toujours pas compris, n’est-ce pas ? » expier mes fautes, ça, je ne le pourrais jamais, toi par contre tu peux être soulagé. « Je suis las de te le répéter, je ne te ferais rien, je n’attends que ça : cette explosion, parce que je suis le seul qui le mérite vraiment et qui ne te jugera pas. » tu persistes à ne pas être une ombre, il faut bien que tu t’en libères dans ce cas, alors donne-moi ce que je veux. Donne-moi cette possibilité de t’approcher quand je le veux. Tu as déjà ma parole, je ne la cède pas aisément.
Dormouse
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voilà que la bête lui parle normal, vu qu'il a posé une question mais ça n'empêche pas Dormouse de sursauter
Il est proche. Bien trop proche. (il l'empêche littéralement de chuter) Le souffle de Dormouse s'étrangle un peu dans sa gorge et il est une fois de plus surpris de ne pas sentir de griffes. De serres, pour agripper sa peau et l'arracher au sommeil. Ou au peu qu'il parvient encore à trouver, du moins. Se retourner était une erreur, panique son esprit. Une grossière erreur et vraiment, Dormouse sera extrêmement chanceux si elle ne conduit qu'à sa perte. Pourvu que ce soit rapide.
« Si tu n'es.. rien, pour moi. gronde-t-il pourtant, Cesse donc de me suivre. »
Ni ami ni ennemi ? Alors il n'est personne. Dormouse aimerait y croire. (ça rendrait tout si simple) Peut-être alors cesserait-il de trembler. Peut-être alors cette terreur aux dents pointues cesserait-elle de dévorer son coeur au moindre mouvement dans les ombre, à la tombée de la nuit. Peut-être parviendrait-il à respirer.
Peut-être, aussi, pourrait-il répondre à ces ridicules suppositions comme il se doit. Malgré la brume d'effroi baignant toutes ses pensées, Dormouse ne peut empêcher quelques idées tranchantes d'émerger. Ce n'est pas tant que la panique le rend incapable. Son esprit tourne toujours. (quoiqu'à un rythme réduit) Son corps, en revanche, fait tout pour le trahir.
Le cauchemar pense-t-il vraiment que c'est là l'attitude de quelqu'un cherchant à le combattre ? Risible. Dormouse aurait davantage de mordant, si c'était le cas. Davantage d'épines. Mais tout ceci est émoussé depuis des années et il n'a pas spécialement envie de le ré-affuter.
dormouse ne se bat plus ça demande trop d'efforts pas que l'Horreur semble comprendre
« Ce sont tes capacités.. que je n'aime pas. » marmonne-t-il, levant les yeux au ciel
Un don qui le fait dormir n'indispose pas vraiment le Loir. Au contraire. Est-ce qu'il va l'utiliser à tort et à travers pour autant ? Certainement pas. C'est sans intérêt et autant qu'il apprécie dormir, il préfère ne pas s'écrouler n'importe-où. Cette sensation d'avoir des os faits de plomb et la tête assez lourde pour l'attirer par le fond ne sont pas vraiment ses favoris non plus. En parlant de ça.. il lui semble davantage s'appuyer sur le monstre. Huh. Humiliant. Sans doute se rend-t-il compte, en plus, puisqu'il recouvré le toucher.
Dormouse essaie de se redresser de ne pas laisser ses inepties l'assommer, aussi (mais l'un comme l'autre sont plus faciles à dire qu'à faire)
Il lui semble que son souffle se calme. Que ce soit dû à l'épuisement ou simplement une exposition trop longue aux sottises du cauchemar, il respire déjà mieux. Ses yeux restent brumeux, mais chaque chose en son temps. Il déglutit. Dormouse suppose qu'il a été poussé au-delà des nuages lourds de terreur sourde par l'unique tranchant de son agacement. Une première. Un exploit. (pour lequel il ne félicite personne) C'est un problème, bredouille une partie de son esprit qui a bien raison.
sans sa terreur, il fait parfois preuve d'une dangereuse audace
« Je n'ai pas de venin, c'est un truc de serpent. Dormouse a horreur des serpents, Ta.. ta simple présence me fait déjà trop, Cauchemar. Je pensais avoir été clair. il devrait se mordre la langue, mais il s'y prend trop tard, Tu as déjà trahi ta parole, inutile de te répéter. »
Dormouse se moque bien d'être jugé, il n'a plus assez de dignité pour ça. Les restes ont dévalé ses joues en gouttes salées il y a peu. Ils gisent dans la poussière. Risibles. Misérables. Inutile de s'y attarder. Il n'y a que les ballons qui explosent et malgré sa fragilité, Dormouse n'est pas rempli d'air.
(trop lourd) (trop las)
ce que veut l'insomnie il sait qu'il ne l'a pas
Mais il lui semble aussi que la bête possède un crâne trop dur pour entendre raison. Alors il se redresse lentement. Ses jambes tremblent comme celles d'un faon mais Dormouse gronde mentalement qu'elles n'ont qu'à se ressaisir. Qu'il faudra faire avec. Que vraiment, ce n'est pas grand-chose. Il n'a ni couru ni sauté ni marché des kilomètre. (il pousse son effroi du bout du pied, parce que ça ne l'a jamais sauvé) Alors il marchera, parce qu'il ne peut pas rentrer chez lui autrement.
Sur mes lèvres s’imprègne le goût amer de ton rejet. D’une ligne marquée de tensions, elles s’étirent, emportant l’éclat sombre de mes pupilles où doit se refléter tout le dédain que tu ne sais me renvoyer. Tes choix valaient-ils la peine que tu te mettes dans cet état ? Si las, de moi et de cette vie de misère à choir où bon te semble dès que tu t’emportes ? L’ambre n’est qu’un miel sans saveur qui ne luira certainement pas pour tes beaux yeux. Ne te l’ais-je pas dit pourtant ?
« Si je ne t’avais pas suivi tu te serais écroulé, tu es fatigant à fuir une main que l’on te tend » même la mienne peut se faire velours de temps en temps et tu la refuses allègrement parce que c’est moi. Oublier le passé nous ne le pourrons pas, prendre un virage en tête d’épingle me plairait bien, pourquoi pas toi ? « Légitime, bien que stupide » ton ouïe fonctionne très bien, mais tu es aussi têtu que moi pour ne rien entendre. Lequel de nous percera les tympans de l’autre à en faire résonner sa voix ? Je me porte volontaire pour aiguiser ma lame de vers dans les méninges étriquées. Pas de venin, est-ce un poison qui te ronge alors ? De quelle nature si ce n’est du fiel que tu t’évertues à garder au fond de ton estomac, Loir ? « Il serait temps de t’y habituer, tant que je respire tu me croiseras toujours » ici-bas où dans ces cauchemars auxquels je ne peux appartenir. Tu te souviens ? Je ne dors pas, quelle ironie cruelle. J’aimerais rêver les yeux fermés de la chaleur dorée de son sable. Au lieu de ça je suis condamné à demeurer la terreur d’un royaume qui m’est parfaitement interdit. Je ris à soupirer mon désespoir.
« Où comptes-tu aller reposer ta carcasse ? Que tu le veuilles ou non je suis disposé à aider, profites-en, mon prix je l’ai déjà obtenu » cette petite mort que tu m’as cédée n’est qu’un bref aperçu d’un supplice que je mérite, mais qu’il ne serait pas jugé bon d’accepter de ta main. Tu ne seras pas le bourreau et tu refuses de l’être, en voilà un accord qui m’est familier.
J’inspire profondément, las des simagrées auxquelles je me prête. D’une mèche immaculée, mon pelage se revêt de neige, ce froid qui m’envahit témoigne du changement, quant à savoir lequel c’est un parfait mystère.
Dormouse
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S'il ne l'avait pas suivi il se serait.. pardon ? Dormouse sait bien que le monstre ne dit jamais rien de sensé, mais honnêtement c'est le comble. C'est vraiment très fort de sa part. D'un culot (presque) admirable. S'il en avait l'énergie, le Loir l'applaudirait ! Il lui décernerait une médaille, même. Un petit truc en carton: ridicule, faux et sans valeur, à l'image de celui qui la recevrait ! Non, vraiment, Dormouse est purement admiratif.
entendre ce genre d'inepties prononcées sans hésitation par l'être le plus épuisant qu'il aie eu l'horreur de croiser
les Otherlands battent leur record, aujourd'hui il n'aurait jamais dû quitter sa maison
Dormouse a la tête qui tourne. De bêtise comme de fatigue. Les émotions ont des dents et elles le rongent lentement mais sûrement, désordonnées et contradictoires. Il est aussi furieux que terrifié. Il aimerait bien ne plus respirer. (tout pour ne plus entendre cet abominable imbécile) Mais Dormouse est las. Las et lâche et oh il est certain que les Otherlands trouveraient un moyen de le récupérer. Encore plus immonde et encore plus diminué. Non, il ne veut pas leur donner d'excuse. C'est un coup à ressembler davantage à un clown.
dormouse pense aux ciseaux dormouse pense à du rouge du rouge très rouge sur sa cape claire
Puis Dormouse pense à éclater ces deux yeux d'un soleil répugnant qui semblent une fois de plus se moquer de lui. Ils brilleront bien moins stupide une fois percés et dégoulinants. Son épuisement lui hallucine des rivières pourpres un instant ou deux. Une jolie couleur. (trop jolie pour l'Insomnie) Dormouse n'a pas de venin. Cette fatigue qui l'alourdit dilue ce qui pourrait en être jusqu'à entièrement le dénaturer. Il n'a pas envie de s'y résoudre, il l'a bien assez fait et ça ne l'aide pas à dormir. La violence ne lui vient pas. Mais ça ne l'empêche pas d'y penser.
Le cauchemar demande où il va et Dormouse se sent chuter à nouveau. Loin, murmure-t-il dans sa tête. N'importe-où mais loin de lui. Il pense à chez lui. S'en détourne instantanément, comme si la simple idée de cette maison calme hors des Caves et loin du cauchemar pourrait lui donner une idée d'où le trouver.
Dormouse le voit à la table de sa cuisine à couper une orange comme s'il était chez lui inacceptable et pourtant, la bête en aurait le culot
« Chez.. chez le Tailleur. l'endroit est déjà compromis, de toutes façons, C'est par ici. »
Dormouse indique une direction comme si le Cauchemar ne savait pas déjà où aller. Peut-être qu'il ne sait vraiment plus. Peut-être qu'il a oublié. L'idée est aussi douce qu'invraisemblable. Dormouse soupire: même s'il avait oublié, il se rappellera sans doute, désormais. Au moins ne vont-ils pas chez lui. Il ne pourrait supporter de voir l'Insomnie chez lui, sur le seuil de sa maison ou plus lin. L'endroit a des ombres qui le hantent la nuit, mais au moins n'a-t-il jamais réellement contenu d'Horreur.
il laisse sa hantise le soutenir sans y penser (ça le terrifiera une fois lucide)
« Tu as.. vraiment eu ton prix ? » demande alors le Loir, un peu pour lui-même et un peu pour lui
Il n'est as sûr d'avoir bien entendu. Pas sûr que ça ne soit pas 'une des nébuleuses formulations du cauchemar qui lui évite de chuter. (cauchemar qui a.. a-t-il toujours eu les cheveux lumière ?) Alors il demande confirmation. Ca aiderait sans doute une confirmation. Pour qu'il n'y pense pas. Qu'il ne pense plus à rien d'horrible. Qui sait, ça lui permettra peut-être de vraiment dormir au lieu de juste comater.
Je peux lire sous l’épuisement ton aversion profonde à mon égard. J’y décèle la pointe moqueuse d’une lame qui appuie sur mon système nerveux et le grincement dissonant du violon qui berce mon envie de briser ton impertinence. Je n’en ferais rien, je n’y ai d’intérêt qu’à éveiller tes douloureux souvenirs. Plus encore, j'occuperais à nouveau cette place vacante de bourreau qui te ferait presque plaisir. Tu me voudrais sans une once de sentiment, pourtant j’en déborde, il ne tient qu’à toi d’essuyer la mélasse aux extrémités de tes yeux et d’accepter que les cauchemars ne naissent pas sans raison. Ma présence n’est peut-être qu’un hasard, mais je suis convaincu qu’elle est nécessaire à présent.
Je te demande ta destination et tu hésites, stupide petit rat, crois-tu vraiment que te persécuté est ma nouvelle priorité ? J’ai bien mieux à faire, ne me tente pas d’en faire ma seconde intention. J’inspire profondément, mes yeux roulant dans leurs orbites par tant de lassitude. “Soit, le tailleur” je m'oriente hors du marché dans la direction indiquée, loin de connaître l’adresse de toutes les boutiques saugrenues du coin. Mais un couturier dans cet endroit doit avoir une réputation aussi enjôleuse que la mienne. Tu quittes un monstre pour te mettre au service d’un autre ? Je doute en ces lieux de tout et de tout le monde, mais de toi je ne redoute que le poignard que tu meurs d’envie de me planter. Dans le dos ou dans le cœur, ça, je ne le sais pas encore.
Ta question m’exaspère pendant que nous marchons au rythme que tes somnolences le permettent. J’y réfléchis, puis consens. “Je mériterais bien plus que cette privation, mais elle est un compromis que j’accepte sans condition” si tu as peur de moi, que ça ne soit pas pour tes nuits écourtées, ne sommes-nous pas en contact ? Et pourtant tu t’endors. Bientôt, je te porterai sans rechigner. Si tel est le prix de tes capacités, je les ai cherchés et j’en partage les frais du contre coup. “Tu as toutes les raisons de me craindre, cependant regardes par toi-même ce qu’il en est” l’insomnie réduite à ton service.
Nous arrivons enfin dans les tréfonds de la ville ou l’obscurité s’étend, percée par les cercles lumineux d’un blanc trop vif. Tout est terne, gris et les peaux diaphanes se succèdent mêlées aux bâtisses dont l'asphalte leur est semblable. Déprimant. C’est presque si les cachots étaient plus réjouissants. Tu quittes une prison pour t’en trouver une autre ? Quelle différence entre ta cage et ces immondices ? Moi, seulement moi. Mais je suis encore là. Cette fois, rien ne te sert de fuir, tu n’es pas ma cible.
“Charmant. Depuis quand n’as-tu pas profité des rayons du soleil Dormouse” ton nom, prononcé sans insultes le précédent. Je ne m’inquiète plus de te savoir sain d’esprit, mais c’est à se demander quelle mouche t’a piqué. Que cherches-tu donc à cacher qui vaut de t’imposer cette affliction ? Tous les monstres ne craignent pas l’astre de feu et tu n’es pas fait pour te terrer comme un cafard dans les souterrains crasseux.
HRP:
Je recoderais après bndfhjgbdfg
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S'il semble sceptique, le cauchemar n'objecte pas. Tant mieux, sans doute. Aussi humilié est-il de se reposer sur pareille chimère, Dormouse n'aimerait pas avoir à traîner seul sa carcasse somnolente à destination. Plus il y pense, plus il se dit que oui, le Tailleur est la meilleure option. C'est moins loin (et moins personnel) que chez lui. C'est plus sûr, à bien des égards.
il avait oublié sa question mais pas l'insomnie
Apparemment, il en redemande. Le Loir sent de nouveau la tête lui tourner. S'il en avait l'énergie, il lèverait les yeux au ciel. (au lieu de ça, il s'efforce de les garder ouverts) Il aimerait.. davantage de son pouvoir ? Davantage de quoi ? La cécité ? L'insensibilité ? Tout à la vois ? Dormouse ne parvient pas à imaginer en quoi ce serait agréable.
Mais c'est au cauchemar qu'il parle, se rappelle-t-il alors. Ca ne serait pas son premier raisonnement tordu. Ce ne sera certainement pas le dernier non plus, il ferait bien de ne pas s'y intéresser. Dormouse essaye de penser à autre-chose. Au chemin qu'ils empruntent. Au fait que le cauchemar soit en train de l'aid- non. Non pas ça non plus.
c'est une transaction il a payé un prix, paraît-il
Dormouse grincerait qu'il a payé tout un tas d'autres prix et qu'il en a bien assez de recevoir des désagréments en retour, mais il garde ça pour lui même. Ne pas avoir à tituber seul jusqu'à la boutique n'est pas vraiment un 'désagrément'. (sa compagnie, en revanche..) Il ne se pensait pas capable d'avoir sommeil dans une telle situation, et pourtant.
très imprudent, Dormouse imprudent et méprisable il le regrettera
Les ténèbres les enveloppent progressivement. Voilà qui n'aide pas à garder les yeux ouverts, mais Dormouse force son corps à coopérer. Il l'a lâché au pire moment à maintes reprises. (raison à ce qu'il connaisse l'Insomnie) Hors de question de le laisser s'en tirer une fois de plus. Pas avant d'être en.. relative sécurité. Les quelques lumières des commerces ouverts sont un rappel à l'ordre bienvenu.
Ses yeux le brûlent et Dormouse grimace, mais au moins se sent-il moins sombrer. Il lit à la va-vite. Cherche l'affiche éteinte de son Tailleur. Cherche la boutique dont il a les clés. ils en dépassent plusieurs avant que l'Insomnie n'aie un commentaire visiblement peu réjoui. Son nom entre ses crocs donne à Dormouse l'impression d'une lame sous sa gorge.
son nom n'a rien à faire là ça l'agace assez pour répondre
« Ce matin.. marmonne-t-il, tentant et échouant à lancer un regard noir vers l'insomnie, Je vois toujours.. le soleil se lever. »
Il tombe dans sa chambre en rayons de miel, lançant des ombres mouvantes sur le mur à travers les rideaux. Dormouse se réveille avec le soleil, quand il dort. Sa chambre étant à l'étage, Dormouse ne ferme pas les volets la nuit. Il serait bien incapable de trouve le repos dans de profondes ténèbres, de toutes façons. (ça lui donne l'impression d'être pris au piège) Ce n'est pas une chose qu'il aurait pensé apprécier, il y a bien des années.. comme quoi tout change.
son expression s'est adoucie avec la fatigue, il ne s'en rend pas compte
« Si Tree Town te déplaît tant.. ne reviens pas. » bâille Dormouse
Ca lui fera des vacances, pense-t-il. Ils pourraient toujours se croiser par accident, bien sûr, mais ça tiendrait davantage de l'acharnement du sort à ce stade. Tandis qu'il contemple comme les Otherlands aiment à se jouer de lui, Dormouse voit une enseigne familière. Eteinte. Dorée. Ornée des mêmes ciseaux que ceux qu'il garde dans sa poche. (ceux qu'il pensait ranger dans les yeux, la gorge, le coeur du cauchemar à ses côtés) La porte est close, mais il a les clés.
« C'est là. » indique-t-il, se détachant du monstre
Plus qu'à.. trouver les clés. Fouiller ses poches est une affaire compliquée, avec ses mains malhabiles et ses sacs de courses qui l'encombrent. Dormouse est à un rien d'abandonner. De se laisser glisser le long de la porte et de dormir ici. Il appuie sa paume contre le bois comme si son contact suffisait à ouvrir la porte. Ce n'est.. pas une si mauvaise idée.
Elle s'imprègne dans le moindre tissu de ton organisme, cette conséquence de ton don. Comme les chaînes invisibles de ton aversion à leur égard. Pourtant tu en as commis des atrocités au même titre que moi, la différence c'est que tu t'es fait prendre, ignoble petit rat qui me tolère à peine. Je ne t'en veux qu'à moitié, bien trop attaché à ta fièvre, ce fiel qui te cloue au plancher comme une vulgaire pièce indigne d'intérêt. Nous avons tous deux été l'instrument de bien des tourments et tu m'en tiens rigueur si violemment que tu en satisfais l'appétence en vérité que je mérite amplement. Ami comme ennemi, qu'importe ce que tu choisiras de m'attribuer, je serais toujours assoiffé de qui tu es. Unique en ton genre.
Tu blêmis à vue d'œil, désireux de me fuir et de trouver les bras réconfortants de tes rêves, seulement tu me réponds, las de mes remarques. "Tu en manques cruellement pourtant" euphémisme que de constater à quel point les bienfaits de l'astre diurne auraient sur lui. Pour commencer, son humeur plus massacrante que la mienne. N'as-tu donc pas honte, Dormouse ?
Quant à ce lieu dans lequel tu t'épanouis, doit-on le qualifier de suffisant ou de piètre quand tes ambitions d'autrefois caressaient les nuages ? Tu ne t'apitoies pas, défendant corps et âme ton cadre de vie en me chassant d'un bâillement, étirant sur mes lèvres un sourire amusé. Nos échanges ne te sont pas agréables néanmoins tu pourrais parfaire à mon bonheur si le hasard ne s'obstinait pas à le détruire.
J'inspire en te laissant fouiller, te poser contre le bois pour mieux t'endormir. J'attends une éternité, bras croisés à te laisser choir si bêtement. C'est intolérable, même pour moi. D'un grognement, je remue tes poches dans l'espoir d'obtenir de quoi ouvrir cet antre. Tu ne me laisseras sans doute pas faire, je ne vois toutefois aucune solution plus envisageable. Des lames, des clés, d'autres choses néanmoins j'ai ce qu'il me faut et ne tarde pas à te faire entrer à l'intérieur de ce foyer sans vie.
D'une main, je tire sur le col de ton manteau, enserre un bras autour de la finesse de ton corps et cherche endroit où te déposer plus convenablement. "La paire de ciseaux dans ta poche, tu aurais pu la planter de si nombreuses fois. As-tu finalement une once d'humanité à mon égard ?" Tu n'aimes pas que je pose les mots sur tes problèmes, encore moins quand ils me concernent, c'est là toute la beauté de tes dilemmes. J'aime semer les graines du chaos et les voir germer, sublimer tes sentiments.
Es-tu parti loin de moi ? Dans ces contrées où je ne peux t'atteindre ? Je t'envie avec tant de violence et pourtant je traine ta carcasse où il me semble probable que tu puisses l'y reposer sans gêner, sans embarras, mais surtout sans moi. Tes affaires retrouvent leur place. Je t'observe, te laisse voguer, luttant contre l'envie de t'en extirper en te tournant le dos.
"Fais de beaux rêves, Loir."
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tout est horriblement fumeux autant que les motifs du monstre, tiens dormouse rirait s'il lui en restait l'énergie
Mais il ne lui reste.. pas grand-chose. Pas assez pour reconnaître ce qu'il cherche à l'aveugle. Pas assez pour regarder non plus. Pas assez pour résister quand (horreur) l'Insomnie lui vient de nouveau en aide. Même épuisé, il se sent se crisper. Ses épaules se tendent et bien qu'il soit incapable d'aller loin, il s'écarte autant que possible du monstre, (à savoir très peu) sachant ce qu'il trouvera.
sa paire de ciseaux donnée par le Tailleur
Son souffle ne veut plus le quitter. Contrairement à son coeur. L'espace de terrifiants instants, il se demande si l'adrénaline suffirait à lui faire éviter ce qui l'attend. Pas que la bête que jamais eu besoin d'arme pour le menacer (oh non, il a ses propres griffes), mais le savoir potentiellement armé. Ah. Ca ne va pas. Dormouse étouffe dans cette bouffée d'effroi. Lui qui se pensait trop fatigué pour ce genre de choses.. il n'est visiblement pas encore suffisamment résigné à mourir pour que cette idée l'indiffère. Aha. Pitoyable.
Rien ne vient, cela dit. Ni douleur ni lueur d'or. L'insomnie récupère sa clé et les fait entrer. Dormouse est prêt à tituber jusqu'à l'arrière boutique, mais il semble que la patience du monstre soit à son bout. Un petit couinement surpris lui échappe quand il le déplace. (couinement qu'il attribuera à un meuble si on lui demande) D'aussi près, impossible de l'ignorer. Ni ses mots, ni son venin.
il ne manque pas de culot voudrait-il se faire attaquer au ciseau voilà une préférence du monstre qu'il aurait aimé ignorer
« Mmh puisque ça te met.. si mal à l'aise un sourire tordu lui vient, la prochaine fois.. j'essayerai. »
Il est.. grand temps de dormir. Il est grand, grand temps de sommeiller et cesser toutes ces inepties. (peut-être même de les oublier) Provoquer le cauchemar alors qu'il est à sa merci ! A-t-il donc perdu l'esprit ! Une partie distante de l'esprit du loir s'insurge. (une autre est occupée à ricaner) La plus proéminente, cela dit, se trouve trop brumeuse et bercée par les pas du monstre pour vraiment s'inquiéter.
il glisse il glisse il tombe
« Tu n'auras.. qu'à demander. » marmonne-t-il avant d'être emporté
Les rêves viennent le chercher et lorsqu'Insomnie le pose sur le vieux fauteuil de l'arrière-boutique, il ne réagit pas. Ses yeux sont clos. Son esprit ailleurs. Il se peut qu'il sourie toujours, mais avec la façon dont tombent ses cheveux en bataille.. difficile à dire. Pas que ça lui importe, là où il est. Cette rencontre terrifiante touche à sa fin et il parvient encore à dormir. C'est l'essentiel.
Quant au reste, Dormouse ne s'en soucie guère. Ce qu'il a dit. Ce qu'il aurait pu dire. (ce qu'il n'aurait jamais du dire) Ce qu'il a entendu.. Tout ceci sera adressé plus tard. Quand son esprit sera clair, peut-être. Ou bien sera-t-il trop mortifié et s'appliquera-t-il à oublier, ça marche aussi.
(remercier le cauchemar, il n'y a même pas pensé) (c'est après tout sa faute s'il est dans cet état)
