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 If I am the chief of sinners, I am the chief of sufferers | J&H

Dr. Jekyll & Mr. Hyde
Déjan-thé
Icône : If I am the chief of sinners, I am the chief of sufferers | J&H 58pl
Citation : “I'm not strange, weird, off, nor crazy, my reality is just different from yours.”
Messages : 27
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Dr. Jekyll & Mr. Hyde
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Déjan-thé
Dr. Jekyll & Mr. Hyde
Feat: Divus Crewel - Disney : Twisted Wonderland
Nom civil : Henry Jekyll & Edward Hyde.
Groupe : Mêmeland.
Race: Déjan'thé.
Fonction : Trésorier de Mêmeland.
Origine : The strange case of Dr. Jekyll & Mr. Hyde.
Age apparent : 34 ans.
Age réel : environs 400 ans.
Orientation sexuelle : Tout est bon dans le cochon.
Classe sociale : Très élevée.
Ame : Détenue par Pétrounette.
Pouvoir : Vol de capacités et de souvenirs lorsqu'il consomme de la chair. Ca dure le temps de la digestion, il absorbe aussi les traits de personnalité de la créature en question et les souvenirs lui viennent sous la forme de flashs et il ne décide pas quand ni ce qui lui revient. Ca le rend immobile et déconnecté de la réalité pendant le temps des visions et il est pris de violentes migraines par la suite.
Particularité : Les personnalités multiples c'est déjà pas mal.
I'M FABULOUS!

Tu observes ce reflet dans le miroir d'un regard circonspect. Cet homme qui te fait face, tu ne le reconnais pas. Il reste familier cependant. Tu retrouves en lui ces traits qui ont accompagné ton existence, mais ils sont vieillis, enlaidis par le manque de sommeil, la mort et un peu la boisson. C'est toi, mais pas exactement non plus. Il te ressemble, Hyde.

Il a ce regard écarlate et tranchant. Le tien était plus doux, tes yeux etaient plus grands, plus enfantins. Moins cernés aussi. Moins durs. C'est le regard de ceux qui en ont trop vu. Et pourtant il lui arrive de s'éclairer de lueurs d'intérêt. Souvent lorsque l'argent ou l'avenir du royaume sont impliqués. Ou toi. Tu ne l'aimes pas ce regard. Par ce que lorsqu'il s'est posé sur toi, c'en était fini de ton existence. Il t'a complètement assimilé. Il n'y a que la douceur dont il se pare lorsque tu es aux commandes qui t'es familière. Ses sourcils sont finement dessinés, ses paupières maquillées, de même que ses longs cils noirs. Il prend soin de son apparence. Sa peau est aussi douce que la tienne l'était lorsque sa main gantée s'y pose. Une belle couleur pêche. Ses lèvres sont remplies et pulpeuses, parfaitement hydratées. Elles sont désirables, lorsqu'on ignore ce qu'elles ont fait. Lorsqu'on oublie le sang qui s'en écoule. Il a de belles dents perlées, des canines légèrement acérées. Pas assez pour être monstrueuses, mais elles lui donnent un air félin lorsqu'il sourit. Quand c'est toi, il a juste l'air d'un chaton. Il a le nez fin, de même que le reste de ses traits, ils sont légèrement anguleux. Les tiens étaient plus doux, plus enfantins. Tu avais les joues pleines, les siennes sont plutôt creusées. Il a un visage agréable, tu ne peux pas le nier. Même s'il a l'air trop sévère et trop sérieux. Une frange vient recouvrir le côté gauche de son visage. Sa chevelure est toujours parfaitement soignée, pas un epis qui dépasse, de la cire pour cheveux venant modeler le tout. Elle est divisée en deux parties, une noire et une blanche. Ça a toujours été comme ça, vous êtes nés avec, sauf que les couleurs étaient inversées. Comme des reflets. Tu passes ta main dans sa chevelure, venant la décoiffer légèrement, lui apportant du mouvement et un peu de vie. Tu n'es pas aussi maniaque et carré que lui. Ses cheveux sont un peu longs, mais pas suffisamment pour que ça fasse négligé. Ça lui donne juste un genre.

Il est grand. Bien plus que tu ne l'étais. Il doit faire quoi ? Un mètre quatre-vingt ? L'Ombre n'aime pas ça, elle t'aurait probablement préféré. Tu as encore du mal à te faire à sa grande taille, malgré les siècles passés dans cette enveloppe par intermittence. T'es maladroit. Te prenant souvent les pieds dans les tapis et te cognant un peu partout. Laissant des ecchymoses sur cette peau parfaite. Il y tient à ce corps. Il est bien entretenu et musclé, malgré la bedaine qui pointe parfois le bout de son nez, ou c'est parfois les os. Vous n'êtes jamais d'accord sur comment vous alimenter. Mais il reste plaisant à regarder. Malgré les cicatrices laissées par la guerre et tes élans de rage incontrôlée. Y a des traces de lames, de balles... De dents aussi. Les tiennes. Par ce que tu détestes ignorer ce qu'il fait dans ton dos. Contrairement à lui tu n'es pas toujours conscient. Et ta mémoire te fait trop souvent défaut. Alors parfois tu te manges un morceau pour retracer le fil de ta journée. Même si tu regrettes toujours très vite. Par ce que tu le déteste. Que tout ce qu'il fait te bouffe de l'intérieur. Mais c'est plus fort que toi. Ses gestes à lui sont précis, chirurgicaux. Il ne fait rien d'inutile alors que toi, tu as tendance à t'agiter. Tu es trop expressif alors que lui a appris à ne pas l'être, bien avant de commencer les jeux d'argent et de bluff. C'est votre père qui lui a appris qu'un homme ne devait pas laisser entrevoir ses émotions. Et que sur le champ de bataille le moindre signe de faiblesse pouvait être fatal.

Tu soupires, laissant échapper sa voix profonde et grave qui t'arrache un sursaut. Elle t'étonne toujours. Lorsque tu t'exprimes, tu as toujours l'impression que c'est un autre qui exprime tes pensées. Tu te sens toujours un peu violé lorsque ça arrive. Mais ton ton est plus doux que le sien, terriblement froid. Sauf quand il s'adresse à toi. Là, il en devient écoeurant. Tes doigts se glissent dans la poche de son manteau de fourrure zébrée pour en sortir un paquet de cigarettes. Tu grimaces. C'est un vice qui est entièrement sien. Déjà que vous avez du mal à respirer correctement. Tu le laisses tomber dans la poubelle, ton regard s'arrêtant sur les gants de cuir écarlates. Il porte peu de couleurs, mais elles sont vives, venant ponctuer ses tenues noires et blanches d'éclats vermeil. Elles respirent le luxe et se résument généralement à des costumes sur mesure, avec toujours une légère pointe d'extravagance. Un manteau de fourrure, de l'asymétrie... Des détails qui accrochent le regard. Il n'est pas tape à l'oeil, mais il ne passe pas inaperçu. Il porte toujours des gants rouges. Ça ne le dérange pas de porter des animaux morts, la plupart sont d'ailleurs ses prises... Ce n'est pas ton cas. Tu retires le manteau et sa panoplie de parfait petit trésorier pour enfiler une tenue plus sobre et humble. C'est toujours une chemise et un gilet, mais lorsque tu les déchires par mégarde, ça n'est pas un mois de salaire pour le commun des mortels qui y passe. En intérieur, tu t'autorises des tenues plus confortables, des pulls tout doux en fibre végétale. Mais jamais tu ne te permettrait de te présenter à l'Ombre ainsi vétu. Tu as tout de même ta dignité.
We're all mad here

Ils l'auront compris maintenant je pense, nous sommes deux. On se partage ce corps que tu détestes et que je chéris comme le plus précieux des temples. Nos esprits se retrouvent parfois altérés par notre pouvoir, on adopte après chaque repas de chair le comportement et les traits de ceux que l'on consomme. Mais lorsqu'on on est a jeun, vierges de toute influence, voici qui nous sommes.

THE MAN

Il y a toi. Le cadet. L'enfant. Le doux. Henry Jekyll. C'est ton nom. Docteur Jekyll, pour être plus exact. Tu as été médecin, venant en aide aux plus démunis à titre gracieux. Tu es gentil, un peu trop pour notre propre bien. Mais tu t'en fous. Au contraire, si ça peut m'emmerder, c'est un plus pour toi. Tu ne m'aimes pas beaucoup. Pas du tout même. Tu me détestes en fait. Je t'ai pris ton corps et ta vie. Tout en fait. Je t'ai tout pris avant de t'englober en moi. Tu n'es que l'ombre de celui que tu as été. Tu évolues dans la mienne, dans la peur de me voir tout te prendre à nouveau. Tu n'oses pas tisser des liens par crainte que je les brise à nouveau. Pourtant tu aimerais. Tu es si seul, Henry... Mais ça c'est par ce que tu refuses ma compagnie, rendant ton esprit hermétique au mien. Tu ne m'écoutes jamais, préfères oublier cette petite voix en toi. Oublier mes agissements horribles. Et t'en viens parfois même à oublier ce que tu fais toi-même. Tu oublies les gens en espérant que je les oublies également. Tu es terrifié. Pour les autres, jamais pour toi. Quand il s'agit de nous tu fais preuve d'un courage et d'une effronterie sans bornes. Tu te fiches de cette vie, de la tienne, de la mienne. Tu ne comptes pas, et moi, encore moins. Tu voudrais nous voir disparaître. Tu supportes difficilement le son de notre propre souffle. Alors t'es heureux que la mort nous l'aie prit. Tu nous as tué tant de fois, mais t'as fini par laisser tomber. Ce monde semble avoir décidé que tu devais continuer à payer pour mon horreur.

Donc je disais, tu es doux. Jamais envers moi, mais toujours envers les autres. Tu tends toujours la main, cherches à rendre ce monde meilleur. Tu es épris de justice et tu es du genre à défendre la veuve et l'orphelin. Tu n'es pas naïf, je t'ai appris la méfiance, jusqu'à la paranoïa. Mais tu as une fâcheuse tendance à te jeter dans la gueule du loup, prenant des risques inconsidérés juste pour me sentir m'agiter en toi, m'inquiéter de te voir disparaître une fois encore. Tu n'es pas matérialiste. Tu aimes les gens, les échanges et la compagnie. Tu es amical et on t'apprécie naturellement. Tu n'es plus aussi jovial que tu l'as été, mais ta compagnie reste plaisante. Quand tu n'as pas tes crises de panique à l'idée de me voir refaire surface. Tu es fidèle et dévoué, quand on gagne ton affection, c'est à jamais. Enfin, tant qu'on ne tente pas de te dévorer... Tu ne ferais pas de mal à une mouche. Tu es vegan d'ailleurs, enfin, tu manges pas tout court en réalité. Tu as toujours tendance à délaisser ce corps qui est notre. Ma passion pour la chasse et la chair sont tes plus grands tourments. Tu détestes te réveiller avec ce goût de sang dans ta gorge, vêtu de dépouilles animales. Il n'y a que nos cellules que tu acceptes d'ingérer. Manger te fait me ressembler et ça te file toujours la nausée. Les gestes les plus simples te semblent parfois si compliqués, car ils sont baignés dans le spectre de mon existence. Car tu me retrouves en tout et c'est invivable pour toi. T'essaies pourtant de savoir, de me connaître et de comprendre, pour éviter de finir comme moi. T'es un putain de paradoxe, Henry.

T'es pas con. Plutôt intelligent et instruit en fait. T'aimes la lecture et surtout les sciences. Tu aimes comprendre les choses. Tu n'es pas un férus d'apparences, préférant déceler les mécanismes complexes qui s'y dissimulent. Tu ne juges pas, du moins, tu essaies de le faire aussi peu que possible. Quoi que l'on puisse faire, cela restera toujours moins immonde que ce que moi j'ai fait. Tu aimes te gaver de connaissances, passant un temps fou à la bibliothèque, accumulant des savoirs aussi incongrus qu'inutiles. Ha, pour ce genre de choses, tu as une mémoire d'éléphant, alors que tu ne te souviens même pas de ce que tu as fait la minute précédente. Tu as plus de connaissances que d'expériences, tu ne t'es jamais laissé vivre et expérimenter dans cette nouvelle vie. Tu le fais à travers des livres et des histoires que tu peux entendre dans les couloirs du Jolly Roger. En parlant de ça, tu l'aimes, notre dirigeante. Tu éprouves une affection et un respect profonds à son égard. Bien que cela ne soit pas réciproque. Par ce que tu es trop candide et maladroit. Tu es plein de bonnes intentions, mais nos fonctions te dépassent. Et tu m'en veux, de réussir mieux que toi dans ce domaine, de lui être plus utile que tu ne le seras jamais. Tu te surprends parfois à rêver d'un monde meilleur, sans moi, libre de toute haine. Tu es parfois immature, à l'image d'un gamin.

THE BEAST

Et puis, il y a moi. L'aîné. Le monstre. Le froid. Edward Hyde. Mister Hyde. Par ce que je suis à cheval sur la politesse. J'exècre la vulgarité. Je la punis avec sévérité. Je peux faire preuve de violence, lorsque je la considère nécessaire. Vénal et arriviste, je ne me gène pas pour écraser ceux qui se trouvent sur mon chemin comme de vulgaires insectes. Je ne sais faire preuve d'empathie, elle était considérée comme une faiblesse sur le champ de bataille. Elle s'est perdue au fil des ennemis tués. On me dit souvent insensible. C'est faux. Je connais la rage. Je connais l'amour aussi. Celui que j'éprouve à ton égard. Celui qui repousse toujours un peu plus les limites jusqu'à l'obsession. Je suis excessif dans tout ce que j'entreprends. Extrême et intense, comme ce regard méprisant que je porte sur le monde et les autres. Par ce que j'ai beau être passionné, il a bien peu de choses qui suscitent mon intérêt. Les gens ne sont que des pions à utiliser en guise de marchepied pour m'élever toujours plus haut. Oh, non. Je ne convoite pas la position de ma dirigeante. Servir ceux que je respecte ne me dérange pas. Chaque chose et chacun a sa place en ce monde, il est juste de mon devoir de remettre de l'ordre. Et je ne supporte pas le chaos. Maniaque. Je passe mon temps à ranger, nettoyer, évitant le contact direct avec les autres comme s'ils pouvaient salir ce temple qu'est notre corps. Je m'intéresse également à toutes les nouvelles technologies et à ce qu'elles pourraient apporter.

Obsessionnel je disais. Quand j'aime quelque chose ou quelqu'un, je veux entièrement le posséder, sombrant dans une possessivité maladive. Je ne supporte pas que l'on touche à ce qui m'appartient. Tu en as fait les frais, n'est-ce pas, Henry ? Contrairement à toi, je ne suis guère méfiant, je sais que rien ne peut m'atteindre à moins que j'en décide autrement. Il est rare que quelque chose me surprenne ou m'affecte. Impassible, je ne montre que très rarement mes émois. Je ne cherche aucunement la sympathie de mes semblables, car je n'en ai tout simplement pas. Je n'ai encore croisé personne que je considère comme mon égal. Et envisager que quiconque puisse m'être supérieur m'est impossible. Assurément trop franc et sûr de moi, je méprise ceux qui ne sont pas moi, toujours en faisant preuve de politesse. Ma langue méphitique caresse leurs synapses pour les mener là où je le désire. Je n'y prend pas de plaisir, c'est simplement une nécessité, devenue habitude. Je ne sais plus échanger normalement avec les autres. Je ne cherche pas à leur nuire, je sers simplement mes intérêts et ceux de ma souveraine. Je suis dur et inflexible. Ce trait frôlant souvent l'obstination. Il est difficile de me faire changer d'opinion, après tout, qui pourrait savoir mieux que moi ? Narcissique et égocentrique ? Oui. Complètement. Je ne sais me soucier des autres, et je m'aime trop, moi et cet esprit que j'ai façonné. Je t'aime, Henry. Plus que quiconque. Malgré tes imperfections. Elles sont les seules que je tolère et avec le temps, j'ai appris à les aimer elles aussi.

J'aime les belles choses aussi. Esthète, je trouve de la beauté dans beaucoup de choses. Je sais les apprécier, m'enivrer des petits plaisirs de la vie. Car j'ai beau être droit et carré dans l'exercice de mes fonctions et pour tout ce qui touche à l'hygiène et aux convenances, je ne me refuse aucun plaisir, aussi déviant soit-il. La chasse est l'un de mes plaisirs, de même que le jeu et la boisson, du moment qu'elle reste digne. Je considère que s'imposer des limites est extrêmement malsain. J'aime l'action, j'ai longtemps arpenté les champs de bataille et l'inactivité me détruit. Il y a tant de choses à faire, à découvrir et à apprécier. Ce monde à tant de choses à offrir et il y en a tant à faire pour lui. Je ne suis pas impulsif, non. Mes actes sont toujours réfléchis, étudiés, de même que mes paroles. J'ai été doté du don de l'éloquence et je sais me faire entendre et respecter autant que je suis craint. C'est une véritable torture pour moi lorsque je me retrouve aux prises avec un esprit qui ne me correspond pas, que je trouve cette image que je me suis construite balayée par les effets secondaires de mon aptitude. Que je me surprend à faire preuve de candeur ou de stupidité. Encore pire, de vulgarité. Je fais donc extrêmement attention à ce que je consomme, ne me délectant que des chairs les plus raffinées. Mais parfois je me retrouve contraint de faire un écart pour satisfaire ma souveraine et cela me coûte. Je lui suis dévoué. Elle est la seule qui puisse me contrôler. Bien entendu, le cercle des personnes à connaître cette facette de ma personne est extrêmement restreint.
Once upon a time...

Juste le petit warning pour le cannibalisme :T ça peut déranger.

On n'était qu'un, puis deux, puis un de nouveau. Tu te souviens, Jekyll ? Ils veulent savoir, alors on va leur raconter hein, comment on est arrivés là, avec ce corps trop étroit pour deux. Je vais me tuer à leur raconter, comme je me suis tué à la vivre. Comment est mort l'amour, comment est née la haine que tu me voues encore à ce jour. On s'est aimés pourtant. Tu te souviens ? Tu voudrais oublier, balayer notre histoire commune, je serais toujours là, tapis dans un coin de ton être. Guettant la moindre faiblesse pour reprendre la place qui m'est due dans ton coeur.
Jamais plus, hein ? Moi je dis encore. Toujours.

La joie d'une naissance. D'une vie qui déchire le corps d'une mère, amère. Ca aurait du être un jour merveilleux. Je suis venu au monde en premier, tu as suivi peu de temps après. Nos premiers cris, nos premières larmes, on a tout partagé. Il n'y avait pas de joie dans cette naissance. Pas d'amour pour ces vies qui s'étaient manifestées. Juste de l'amertume. Issus d'un mariage sans amour, nous ne sommes venus au monde que pour perpétuer la lignée du paternel et prendre sa suite à la tête du royaume. Mais on était deux, et il ne lui en fallait qu'un. Alors forcément, ça a été pour ma pomme. Après tout j'étais là le premier. Ca ne m'a jamais dérangé, du moment que ça t'épargnait de vivre le même enfer. C'est ce que je me disais. C'est tout ce qui m'a fait tenir.

Ça crie, ça hurle, ça tape – ça écorche le silence avec de longues griffes acérées. Les mots dépassent leur pensée, les bruits traversent les murs pourris jusqu’à notre chambre. On les a tellement entendus crier qu'on a fini par croire que c'était la seule façon de s'exprimer, que c'était normal. Peut-être qu’un jour on aura peur du silence. Ya le son de la vaisselle qui tinte violemment, celui des pas précipités qui résonnent comme des bombes, cet enfer qui te fait frissonner accroché à mon corps identique au tien. Il la fait danser contre les murs, laisse des marques bleues sur sa peau trop blême. Et puis, c'est à toi qu'il s'en prend. Toujours. Par ce qu'il n'a pas besoin de toi. Par ce que tu n'es rien de plus qu'un extra qui lui permet de la manipuler et de faire pression sur moi.

Et puis les cris se sont tus. Les valises sur le palier. Les siennes. Les tiennes. Mon monde qui s'effondre. Tu n'es plus Henry Hyde, tu deviens Henry Jekyll. On ne partage plus notre quotidien, notre nom non plus. A ce moment nos existences ont pris des tournures totalement opposées. Toi, c'était la joie. Moi, c'était la mort. Mère t'a donné tout cet amour qu'elle avait si longtemps contenu. Père quant à lui... Votre départ avait fait tomber les dernières barrières de décence qui lui restaient. Le royaume gagnait en influence et la crainte de perdre la couronne grandissait avec le pays. La guerre était omniprésente et elle apportait son lot de morts. Les existences défilaient sans jamais se figer. Les gens n'étaient rien de plus que des ombres de passage. Il n'y avait que toi qui comptait pour moi. Ces lettres que nous échangions en secret, ma seule échappatoire.

Je ne t'ai jamais rien raconté de mon enfer, mais tes histoires m'ont maintenu à flot. Tu étais ce que j'aurais pu être, je fis miennes tes histoires, m'imaginant partager votre quotidien. Après tout, nous n'étions que deux faces d'une même médaille. L'homme et son reflet. Père me refusait les visites et les années passèrent sans que nous nous revîmes. Tu étais un rêve lointain. Et pourtant, c'était tout ce que j'avais. La seule chose qui me distrayait de la violence et des exigences toujours grandissantes de notre monstre de paternel. J'étouffais dans ce monde étriqué alors que toi, tu t'épanouissais, te découvrant une passion pour les sciences et les animaux. Je tentais de m'intéresser aux mêmes choses que toi, si les animaux restaient un rêve lointain, je pouvais me plonger dans les livres de médecine en secret. Tu étais chaleur et vie. J'étais froideur et mort.

A l'âge de quinze ans, tu commençais tes études alors que je partais sur les champs de bataille, là où tes lettres ne purent plus m'atteindre. J'ai continué à lire et étudier, rognant sur mes heures de sommeil. De toute façon il se refusait à moi, les images des morts violentes continuaient de me hanter. Encore plus lorsque père découvrit mon don et commença à l'utiliser pour débusquer les taupes et découvrir les secrets de ses ennemis. Les vies d'étrangers, leurs manies et leurs sentiments devenaient miens, mon identité se perdait au profit de la leur. Leurs familles devenaient miennes, tout comme leur peines. Les vies que je prenais n'étaient plus celles d'anonymes, mais la mienne que je m'ôtais à chaque bataille. Lorsque la guerre a prit fin, je n'avais plus rien de l'enfant qui avait quitté le royaume. Notre père avait périt et j'avais refusé de prendre la suite, le royaume a fini par se retrouvé englobé par un autre, me rendant enfin cette liberté tant convoitée.

Je pouvais enfin retrouver ma moitié perdue. Les siècles nous avaient séparés, mais je restait convaincu que notre lien restait inchangé. Et pourtant tu avais changé. Ou plutôt. Tu n'avais pas changé. Presque pas. La guerre avait élargit mes épaules, creusé mes muscles et ma chair de cicatrices. Les années avaient étiré mes membres et durcit mes traits. Et toi. Toi putain, Henry, t'avais toujours ta gueule de gamin. Ton temps s'était arrêté alors que le mien avait continué à s'écouler pendant des décennies. J'étais un homme face à un enfant. Je ressemblait davantage à ton père qu'à ton double. Ce reflet dont je m'étais tant languis m'était revenu déformé par ce monde malade. La rage et le désespoir s'emparèrent alors de moi alors que je réalisais que tout ce qui m'avait fait tenir n'était qu'un mensonge que je me racontais.

Oh. Je ne t'ai pas rejeté. Tu le sais. Je t'ai aimé, malgré ce corps imparfait et ton esprit trop candide. Oui, je t'ai aimé, plus que je ne l'aurais du. Nous étions fusionnels, comme autrefois. Mais la gêne persistait. J'avais ce besoin de me retrouver en toi qui restait incomblé. Tu m'as apporté les connaissances qui me manquaient. Toi, si jeune, si doux. L'être que je protégeais et voulait continuer à chérir, tu voulais être présent pour moi. Me rendre un peu de ce que t'avais offert dans nos plus jeunes années. Physiquement tu n'avais pas changé, mais mentalement, tu m'avais laissé sur le carreau. Tu avais une vie bien remplie, des amis, alors que moi, je n'avais que toi. Je pense que le pire, c'était cette femme infâme et les regards que tu lui lançais. Cette mine de chien en manque d'amour que tu affichais en sa présence. Mais tu étais un gosse, Henry et moi un homme.

Un homme épris de jalousie, de folie et de rage. Alors je te l'ai prise pour que tu me sois rendu. Je l'ai faite mienne de toutes les façon possibles et imaginables. Oui, Henry, je n'ai fait plus qu'un avec elle. Littéralement. La dévorant. En pensant que tu pourrais m'aimer si tu la retrouvait en moi. Tu as voulu me tuer. Mais j'étais plus grand, plus fort, plus expérimenté au combat. Alors c'est moi qui t'ai tué. Te couchant sous moi pour la première fois. Tu es mort si bêtement. Par amour. Par accident. La panique s'empara alors de moi. Et je t'ai dévoré, Henry. Pour te permettre de continuer à vivre en moi. Pour à nouveau ne plus faire qu'un avec toi et te rendre ce corps qui aurait du être le tien, identique au mien. Je t'ai fait renaître de tes cendres tel le phénix. Majestueux et grand. Pourquoi n'y avais-je pas songé auparavant ? Tu étais mort. Disparu pour tous, mais moi, je connaissais la vérité.

Refusant d'admettre que mon idée n'avait pas marché lorsque ta chair fut digérée, et mon cerveau étant déjà bien entamé par la démence, j'en suis venu à me convaincre moi-même que tu n'étais pas mort. Tu étais devenu moi. Nous étions enfin un tout, entiers et comblés. A jamais réunis dans cette enveloppe parfaite, comme je l'avais toujours désiré. Me construisant une nouvelle personnalité à partir des souvenirs et des lettres que j'avais de toi. Tu m'en a voulu. Mais je restais convaincu que tu finirais par accepter mon amour et comprendre mon geste. Car c'était ce qu'il y avait de plus naturel au monde. Nous avions retrouvé notre état initial.
  
Mais cette acceptation tant convoitée n'est jamais venue. Tu as mutilé ce corps maudit dans lequel tu t'es retrouvé enfermé contre ta volonté. Tenté de nous tuer, encore, sans succès. On est revenus à la vie, sans le souffle la première fois, nous offrant la respiration erratique d'un asthmatique. Puis, c'est le sommeil que tes élans suicidaires nous ont pris. Par la suite c'est la faim qui est partie... Tu nous a fait tant perdre. Je ne t'en ai pourtant jamais voulu. J'ai mangé sans faim pour maintenir notre enveloppe corporelle. Je nous ai gavés pour combler tes élans anorexiques, tu nous a si souvent laissé dépérir. Notre poids oscille entre l'anorexie et le surpoids léger par moments. Je ne sais jamais combien de temps je vais partir lorsque tu t'éveilles, alors je tente de prévoir large, juste histoire de ne pas me réveiller avec un truc en moins par ce que tu as oublié de nous nourrir.

Tu as fini par abandonner cette idée, te contentant de simples mutilations. Continuant de me haïr sans trouver de saveur dans cette existence nouvelle. Tu as continué à exercer ton métier de médecin, soignant hommes comme animaux à titre gratuit. Refusant de contribuer à l'entretient de ce corps. Quant à moi, je me suis découvert un talent et une passion pour les jeux d'argent. Puis pour l'argent tout simplement. J'ai intégré l'armée de Wonderland car c'était la seule chose que je savais faire et que j'ai abandonné l'idée de me rapprocher de toi par le biais de ta passion. Sans compter que tu refusais de me laisser approcher tes clients de peur de les voir disparaître. J'ai commencé à étudier les finances et les affaires auprès des nobles du pays. J'ai toujours appris vite et j'ai monté mon affaire en suivant les règles de la reine. C'était un royaume trop pu et trop blanc. Aux mœurs trop strictes pour un monstre tel que moi. Je voyais tout le potentiel inexploité du pays et c'était frustrant. Ces richesses enfouies par les bonnes mœurs et la bienséance.

Quand la révolte a commencé à gronder, j'ai été l'un des premiers à y prendre part. J'étais alors valet ce cœur, la place d'as m'avait étée refusé car sa majesté se méfiait de moi, de nous. De notre personnalité trop instable et changeante. Ca lui a fait les pieds quand on s'est tous barrés, annexant une partie de ses terres. Memeland s'est construite, devenant un royaume trop calme et insouciant. L'Ombre ses entourée de ses plus fidèles sujets, ceux qui avaient amorcé la révolte et avaient rallié les gens à sa cause. Ma réputation n'était plus à faire, mon dévouement n'était plus à prouver non plus. Je partageais l'aversion de ma dirigeante pour Wonderland et me fichais royalement des raisons puériles qui l'avaient poussée à franchir le pas. Tout ce qui m'intéressait était le résultat. Je montais ma petite affaire de casinos, les habitants ayant trop longtemps étés étouffés par les interdits et la guerre s'y ruèrent pour se changer les idées et mon affaire devint prospère.

Mais je voulais plus, faire plus pour ce royaume qui m'avait rendu ma liberté. L'Ombre était bien trop occupée à gérer les affaires du royaume et la nouvelle guerre pour se soucier des finances du pays et j'avais fait mes preuves, j'endossa alors la place de trésorier, abandonnant mes maisons de jeux pour une activité plus gratifiante. Et toi... Henry, tu t'es adoucis. Un peu. Tu l'as admirée. Cette femme qui as libéré le peuple opprimé. Ignorant la vérité sur ses motivations. Tu t'es également investit dans notre tâche. Tu n'es pas idiot, mais l'argent n'a jamais été ton fort. Tu es dévoué, mais tu n'as pas mon sens affaires et tu enchaînes les bourdes, que je passe mon temps à rattraper.

Si je n'avais pas été si efficace, probablement que nous aurions volé du haut du Jolly Roger pour nous écraser aux pieds de la montagne. Mais elle a besoin de moi, alors elle te tolère. Et comme pour mon père autrefois, mon pouvoir lui est bien utile. Je n'ai plus la fragilité d'autre fois, plus non plus ce dégoût pour la chair. Après tout, c'est le cannibalisme qui t'a rendu à moi. C'est notre histoire. (en route pour la victoire... :T) Tu la détestes autant que je l'aime. Tu me détestes autant que je t'aime. Mais tu es coincé avec moi désormais.
A jamais.
Behind the screen
Pseudo HRP? : #persodelagueuledebois
Parles nous de toi : :T
Comment es-tu arrivé ici? : :T
Quelque chose à nous dire? : :keurs:
Red Queen
Déjan-thé
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Citation : “I'm an accident. I'm a lie. And my life depends on maintaining the illusion.”
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Red Queen
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Race : Déjan'thé
Métier : Princesse
Avatar : Orihara Izaya - Durarara !!!
Origine : Blanche neige et Alice in Wonderland
Pouvoir : Baiser volant la vie et ronces empoisonnées
Déjan-thé
Juste avant la fin de l'année :T Allé, un peu de bleu, on en manque cruellement \o/

If I am the chief of sinners, I am the chief of sufferers | J&H 1519894569 Félicitations, tu es validé! If I am the chief of sinners, I am the chief of sufferers | J&H 3019434634
Hell'come petit fou, tout me semble correct donc te voilà validé! Tu peux filer recenser ton avatar et ton personnage et ton pouvoir! Tu peux aussi créer ton logement, fiche de personnage et même un Fakebook pour ton personnage!

Si tu veux directement te lancer dans le RP et trouver des petits copains c'est par ici!

J'espère que tu te plairas parmi nous, n'hésites pas à voter sur les top-sites et à faire de la pub autour de toi!
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