IkelosDéjan-thé Icône : Citation : " the only thing i do remember, is that love doesn't really die, but it does rot"
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| Ikelos "will you call for me when I'm gone, or is this the eternal Dark without a dawn ?" Informations Nom : Phobetor, Ikelos Âge apparent : 20 ans Âge réel : environ 542 ans Race : Déjan'thé Genre : généralement masculin Sexualité : ... Groupe : Vallhaland Âme : entre les mains du Roi Noir Métier : bully onirique Origine : Ikelos/ Phobetor des Oneiroi (Mythologie Grecque) Pouvoir : Songe éveillé; Phobetor entre dans les rêves, y voyage et y emmène du monde s’il faut. En sa présence, les rêves gagnent en lucidité mais perdent de leur joie, de leur couleur. La lumière est avalée, la végétation engloutie de noir goudron, araignées et scolopendres grouillent dans chaque recoin. Avec l’effroi de son rêveur grandit le contrôle de Phobetor sur ce monde cauchemardé. Particularité physique : Si Phobetor a pris le dessus, Ikelos n’est jamais vraiment parti. D’un jour au suivant, il est l’un ou l’autre. Cheveux blancs ou noirs, ailes de papillon ou de chrysope, difforme ou chimérique. Lorsqu’il veut appeler les noms de sa famille, Phobetor ne forme dans sa bouche que d’affreux insectes Avatar : Oberon (Pretender); Fates Series
Physique Pour éviter une tragique mort d’ennui, le Roi des Cauchemars trouve essentiel de bien l’observer. Il s’agit de le différencier de sa fade moitié avant toute interaction ! (quelle option est réellement meilleure reste une question… en débat) Tous deux partagent certes la même silhouette, les mêmes cheveux à l’épaule et peau d’albâtre, mais remarquer quelques différences clés devrait suffire à vous sauver. Ailes transparentes et cheveux variant du gris au noir sont les atours du phalène. Il les accompagne généralement d’une expression au moins un brin malicieuse, cachant ses ricanements derrière une main griffue. Ikelos n’a qu’un bras monstrueux, mais ses jambes sont toutes deux squelettiques, d’un noir bleuté similaire à la carapace d’un scarabée. Pas qu’on le remarque vraiment. Avec sa longue cape couleur nuit aux motifs d’ailes de papillon et au col pelucheux, on voit à peine ses pieds. (et on ne voit pas qu’il refuse de porter des chaussures) De toutes façons, les centipèdes rampant sur la longueur et les antennes velues frémissant dans le col sont un peu distrayantes. ça, et la couronne d’étoiles sur Phobetor, elle luit en bleu (il n’aime pas la porter, cela dit) (elle est si.. dépassée, maintenant) Le rêveur, quant à lui, est une version que Phobetor qualifie de délavée. Cheveux blancs et iris d’un bleu plus clair que celui du roi des cauchemars, il a l’air plus doux. Plus vide, aussi. Pas une étincelle de joie, pas un brin de malice dans ce regard. (un ennui profond au mieux, un grain de folie qui s’ignore au pire) S’il porte parfois sa propre cape au col pelucheux, le paon de jour préfère être un peu plus léger. ça libère ses ailes poudreuses et colorées elles sont bien grandes, sous cette forme (elles ne permettent pas de voler pour autant) (cloué au sol, comme il le mérite, marmonnera Ikelos) Son corps entièrement humain -si on oublie les ailes- lui permet des vêtements ordinaires, mais hormis une paire de gants blancs, Ikelos est largement sans fantaisie. Longue tunique blanche avec des accents noirs et couronne d’étoiles dorées sont ce qu’il porte le plus souvent. Phobetor est celui qui expérimente. Chemisiers aux cols dentelés et aux manches transparentes, pantalons taille haute, larges ceintures, blazers à épaulettes, boucles d’oreilles et chokers, le phalène cherche ce qui lui plaira (et parfois, il trouve) Il faut bien s’amuser, ricane-t-il. Son sommeil l’a fait rater tout un tas de nouveautés dans le monde de la mode, et il compte bien se rattraper. - tell me more:
1m73 environ • carnation claire • cernes notoires • cheveux lisses coupés à l’épaule • vont du noir au blanc en fonction des.. jours • yeux bleu nuit ou bleu ciel • longs cils • canines pointues pour Phobetor • air vide pour Ikelos • posture et manières d’un roi • rire d’un gremlin • ailes de chrysope pour Phobetor • ailes de machaon pour Ikelos • tenues vont de modernes à ‘ça date de l’époque noire non ?’ • porte parfois une couronne d’étoiles • deux jambes et un bras monstrueux pour Phobetor • et tout un tas d’insectes sur sa cape, miam
Mental Ikelos, depuis son réveil, arpente ce qu’il ne peut voir que comme un cauchemar. Un pied de nez, une mauvaise blague des Otherlands. Si c’était pour essuyer pareil affront, il aurait préféré rester endormi. Il retournerait dormir, vraiment, s’il ne craignait pas que Phobetor n’en profite pour revenir les impliquer dans des affaires qui ne devraient aucunement les concerner. (et dont ils ne devraient, par conséquent, surtout pas se mêler) Rien ici n’est fait pour eux, rappelle-t-il au phalène d’un ton plat. Il y a une raison à ce qu’ils aient été noyés dans le sommeil et enterrés vivants. Certaines choses mortes ont intérêt à le rester, et eux en font partie. n’en déplaise à sa virulente moitié ce grand sommeil leur a été offert en clémence leur réveil ne peut résulter que d’un fâcheux incident Digne dans son indifférence, condescendant dans sa douceur, Ikelos est un rêve qu’on a trop rêvé. Un rêve las de s’étirer jusqu’à s’effilocher, ne gardant pour émotions que des bribes si fines qu’elles frisent l’apathie. Même ses sarcasmes manquent de mordant, tranchant avec la netteté d’une lame émoussée. Phobetor a toujours été le plus incisif des deux. (un trait qu’il n’a d’ailleurs pas perdu) Au mieux, Ikelos contemple l’idée de retourner se coucher.. au pire il suffoque sous le poids de l’ennui, avec toute la prestance d’un rang qu’il n’a plus. Phobetor le dit ridiculement dévoué à sa propre souffrance et observe ses rituels d’autoflagellation d’un œil sceptique. Il ne lui cache rien de sa pitié. (ou de sa répugnance) Ses moqueries sont un bruit de fond constant pour Ikelos chaque matin où des scolopendres franchissent ses lèvres au lieu des noms de sa famille; chaque soir où il retire sa couronne d’étoiles tranchantes, vestige d’un lui qu’il aurait aimé ne jamais être. Car si le paon-du-jour reste insensible à ce qui pourra être pensé de ce qu’il est maintenant, il tient à jamais en horreur le roi des cauchemars que connaissent les Otherlands. l’intéressé, en revanche, est bien plus détendu Après être presque mort d’ennui pendant toutes ces années ensevelies, il est hors de question de continuer sur cette lancée ! Phobetor ne comprend ni la culpabilité, ni le pessimisme de son rêve éveillé. Certes, ils ont ruiné une époque et quelques vies, mais dans le flot infini du temps, c’est fort peu de choses ! Une anecdote parmi tant d’autres, une scène au plus dans le grand spectacle des Otherlands. Phobetor n’est pas là pour se morfondre. (il a eu largement trop de temps pour ça) Souriant, théâtral et enjoué, le grand sphinx papillonne joyeusement d’une lumière à l’autre. Il danse au rythme de son propre cœur, combattant férocement l’apathie qu’il n’a que trop subie, cherchant activement à être présent. A être impliqué et concerné par ce monde qui a certes continué sans lui, mais dont il fait à nouveau partie. Ce n’est pas en se repliant dans l’oubli qu’il sera heureux, quoique dise Ikelos sur le fait de le “mériter”. le mérite, quelle idée farfelue lui n’a jamais fait attention à ça il faisait souffrir sans se poser de questions (comme ça, pas de jaloux) Alors certes, cette façon de faire ne s’est pas avérée être la meilleure et le roi des cauchemars a désormais conscience d’avoir été ce qu’on appelle une ‘mauvaise influence’... mais il en faudra davantage pour le décourager ! S’il est bien une chose qu’il possède en abondance, c’est le temps. Le temps de retenter sa chance. D’échouer. De recommencer. Phobetor n’est pas ici pour réussir il est ici pour essayer Quelle bonne histoire n’a pas ses péripéties ? A quel point s’ennuie-t-on si on ne sombre pas dans les abysses du désespoir une ou deux fois ? Si on ne voit pas tous ses efforts s’écrouler en poussière, si on ne rit pas aux éclats un instant pour fondre en larmes le suivant ? Quel intérêt à être, somme toute, sans souffrir ne serait-ce qu’un peu. Phobetor n’approuve pas l’autoflagellation de son doux rêve brisé, mais aucune peine ne le fera reculer. C’est différent, assure-t-il ! C’est pour le spectacle ! et si le spectacle demande des larmes, qu’il en soit ainsi ne serait-ce que pour contrarier son monde il compte bien profiter de la vie - tell me more:
Ikelos • a le contrôle le plus souvent • pessimiste • fatigué • digne • charismatique • condescendant • doux • apathique • sarcastique • indifférent • culpabilise à fond • passionné de littérature • résigné, considère qu’il a ce qu’il mérite • l’espoir est un ‘luxe’ hors de sa portée, tout ça • drama queen • aussi peu impliqué dans le monde que possible • traite Phobetor comme un criminel Phobetor • a le contrôle moins souvent • amical d’apparence • malicieux • moqueur • cruel • dit des horreurs avec la voix la plus douce • combat activement l’apathie d’Ikelos • spontané • sait qu’il a pas eu les meilleurs résultats mais hey ! laissez le réessayer ! • théâtral • silly little guy • trouve Ikelos lâche et ennuyeux • compas moral plutôt cassé • il n’y travaille absolument pas !
Anecdotes • Ikelos a un petit rituel charmant qui consiste à essayer de prononcer les noms de sa famille au moins une fois par jour, se faisant vomir tout un tas d’horreur à trop de pattes qui le dégoûtent d’autant plus de lui-même. • Phobetor ne le sait pas encore, mais plus le temps passe, plus il devient une fashionista. Chokers, boucles d’oreilles, hoodies brodés de chenilles et de centipèdes, blazers à motifs pour complimenter ses ailes.. il s’amuse de fou. • Les deux se passionnent pour le théâtre, mais là où Ikelos préfère le lire, Phobetor préfère largement le voir joué, vivant, comme il se doit. • Si tous deux adorent les animaux, des restes de leur poste de créateurs assistants, il semble qu’ils attirent particulièrement les insectes. Il y a toujours au moins un papillon à proximité. • Phobetor n’aime pas porter de chaussures, mais pour le style, il le fait parfois. • Conscients de beaucoup ressembler à leur père, mais mentiront sans pression si on le leur fait remarquer • Si Ikelos voyage très peu dans les rêves par égard pour ceux dont il ruine la nuit, Phobetor ne se gêne absolument pas. Fallait rester éveillés, losers ! •Relation compliquée au sommeil d’ailleurs, là où Ikelos dort autant que possible par pure non-envie d’être éveillé, Phobetor a peur d’être à nouveau piégé dans l’ennui total qu’était leur sommeil sans rêve. • Tous deux grands fans de sucreries, la découverte de la crème glacée a été une véritable révélation. Histoire Une rumeur court que le roi des cauchemars est né des ténèbres. Émergé du ventre noir de la terre où jamais le soleil ne jeta rayon, il aurait grandi en se nourrissant de peur. Entre le monstrueux marais et le cimetière aux dragons, se délectant ici d’une âme en peine, là d’un cas désespéré, l’abomination aurait parfait ses créations. Ce que vous tenez en horreur serait pour lui des œuvres d’art. (le prix d’un travail assidu qu’il aimerait voir un jour reconnu) Chaque griffe recourbée, chaque odeur de charogne, chaque dizaine d’yeux luisant dans les ombres de vos mauvais rêves lui importe. Les créatures de vos cauchemars sont ses exquis protégés.
ses œuvres ses monuments ses merveilles
Il est dit que le roi des cauchemars aime tant partager ces visions horrifiques car si pour vous elles sont abjectes, il les a brodées des fils de sa sincérité. Ce qu’il vous montre, c’est ce qu’il peut imaginer de plus beau.
de plus plaisant de plus familier
Difficile de croire, alors, que Phobetor est né Ikelos, dernier venu dans une heureuse famille de rêveurs habitant un palais onirique. Ikelos a pourtant grandi entouré de fleurs aux pétales aussi doux que les affections de ses parents, dans un jardin paradisiaque. Pas un orage entre Morphée, Phantasus et lui. (entre les Oneiroi, comme ils étaient appelés) Pas un jour sans rires lumineux. Pas un soir troublé des horreurs pour lesquelles on le connaît.
Loin des ténèbres grouillantes des souterrains, Ikelos a vu les Otherlands quand ils s'apparentaient davantage à une page vierge. Page qu’Alice invita les Oneiroi à remplir. (ils ne seraient pas créateurs, mais ils l’assisteraient) Page sur laquelle il put faire courir des cristauxdaims, ramper des hatterpillars et voler des laplumbel. Invité à embellir ce monde d’une splendeur déjà incontestée, Ikelos n’aurait su rêver mieux.
Il n’y songea même pas, à vrai dire, jusqu’à se rendre compte qu’en dehors du jardin des rêves, rien ne pouvait rester vaporeux. Les conflits secouant les Otherlands l’effrayaient plus qu’il n’osait y penser. (ne pouvait-on pas juste en discuter ?) Sans raisons, s’assurait-il ! Qui viendrait les chercher, ici dans leur rêve ? Du moment qu’ils ne s’en mêlaient pas..
mais ignorer un problème ne le fait pas disparaître force fut de constater quand ce dernier emporta Pasithea
Ikelos accueillit la nouvelle comme un coup de tonnerre. Un réveil en sursaut dont il se serait passé. Sa mère.. était morte ? Comme un saison qui prend fin à l’exception qu’elle ne lui reviendrait pas ? Mais qui.. comment.. pourquoi ? (et de quel droit, s’indignait une voix alors discrète) Des questions qui le prirent à la gorge avant qu’il ne puisse les formuler. Qui le noyèrent de larmes avant de pouvoir déborder. Alors il les laissa où elles étaient. Coincées entre ses poumons. Engluées entre ses dents. Un goût amer qu’il apprit vite à ignorer. Nul besoin de retourner le couteau dans la plaie. Il n'était pas le seul à avoir perdu Pasithea, loin de lui l’idée d’alourdir la peine du reste de sa famille.
pourtant, non contentes de rester silencieuses les idées s’acharnèrent à venir hanter le hanter
Pour la première fois depuis le début de ses rêves, Ikelos redoutait d’aller se coucher. Le jardin noyé d’une boue verdâtre, la silhouette disloquée de sa mère, les fourmis qui dégoulinaient de ses lèvres quand elle appelait son nom.. voilà maintenant ce qui l’attendait. Ce qui occupait ses nuits et l’épuisait progressivement. Ikelos rencontrait ses premiers cauchemars.
Vouloir les ignorer ne menant à rien, il s’attela plutôt à en chercher l'origine. (seul, pour n'inquiéter personne) Il chercha haut et bas ce qui pouvait bien se passer, questionnant certains et écoutant d’autres. Il chercha tant et si bien que sa route croisa celle de l’ombre qui s’étendait lentement sur les Otherlands.
Ikelos fit la rencontre de Madness et après ça, rien n’allait plus
Sombrant d’autant plus vite qu’il essayait de se rattraper, incapable de fermer l’œil sans vite le regretter, Ikelos en vint à souhaiter ne plus jamais dormir. C’est au réveil d’une énième scène grotesque, le visage noyé de larmes, qu’il articula son souhait avec une brutale amertume. A quoi bon dormir s’il n’en tirait aucun repos ? S’il n’en émergeait que plus épuisé qu’il ne l’avait été avant ? Quelle ridicule idée que de vouloir rêver, pesta-t-il entre des crocs qu’il n’avait encore pas remarqués. Jamais plus on ne l’y reprendrait.
ou alors jamais plus on ne l’en réveillerait
De sa colère naquit l’Insomnie, petit être concentré de tout ce à quoi il n’avait pas droit. L’éternel éveil, l’absence de mauvais songes. L’absence de repos, aussi. Ikelos en aurait eu pitié, si Ikelos était resté. Mais comme il l’avait souhaité.. après le cauchemar de trop, Ikelos ne s’était plus réveillé. (il avait jeté l’éponge, écroulé sous son propre chagrin) Ses mèches ivoire virées au noir, ses ailes de papillon en chrysope, il avait tiré sa révérence au profit d’un être bien moins enchanteur.
Phobetor, le roi des cauchemars et très vite, le conseiller du roi Noir
Semant des horreurs comme des confettis, riant des peurs des uns et des malheurs d’autrui, Phobetor et son Insomnie perpétuèrent le mal qui leur avait donné naissance. Les cauchemars s’étendaient. Dans les rêves.. et la réalité. Des cruautés irréfléchies. Des âmes volées, alimentant une machine avec pour seul but la violence. Des guerres à n’en plus finir, puisque ce monde les aimait tant ! Phobetor murmurait des bassesses à l’oreille de sa tête couronnée et le monde répondait en chantant, en dansant sa pantomime écœurante sur une musique dissonante..
quelle misère ! quelle horreur !
quel spectacle !
Phobetor battait la mesure des conflits sans intérêt et des politiques inhumaines, ravi qu’enfin les choses soient redevenues amusantes. C’était mieux qu’avec Alice, ricanait-il dans son fort intérieur. Il dormait moins, interférait plus, et sombrait de plus en plus loin de celui qu’il avait été. De ceux qu’il avait aimés. (du moins, ceux dont le souvenir faisait pleurer Ikelos dans un coin de ses rêves les moins avouables) Visiblement ils n'approuvaient pas ses petites fantaisies. Avaient rejoint un joli royaume tout immaculé rien que pour le contrer.
Adorable petite comédie, ravissant petit divertissement, Phobetor n’aurait pas rêvé mieux ! Voilà qui était sûr de créer des drames pour les siècles à venir ! (et toutes les larmes qui iraient avec) Alors malgré cet amour qui pourrissait dans les replis de son cœur, le roi des cauchemars ne fit rien pour aller dans leur sens. Ce serait ruiner la performance, voyons ! Une scène qu’il s’était donné tant de mal à créer.. hors de question de si vite la saccager !
(seul Ikelos le trahissait, dans ses rares moments de lucidité. tremblant et trébuchant, il parvenait néanmoins à murmurer des gentillesses. de l’affection pour sa famille. de la pitié pour ce pauvre, pauvre Insomnie. des regrets à s’en étouffer pour son roi noirci de cruauté)
Cette comédie aurait pu durer longtemps si un plan n’avait pas été élaboré. Un plan qui le prit de court à l’en faire enrager. Une trahison après l’autre, les dominos effondrés, et Phobetor avec, dans un sommeil forcé.
une chute lamentable pour un roi de tout ce qui n’est pas
Ne pouvant se résoudre à le laisser perpétuer des horreurs, son adorable père s’était mis en tête de l’endormir. Pour quelle raison ? Pour combien de temps ? Phobetor n’était pas sûr de comprendre. (pas sûr non plus que ça l’intéresse plus que les conséquences) Peut-être le sommeil devait-il l’effacer. Peut-être devait-il réveiller Ikelos. Peu importe, au fond, puisque ce sommeil fut maudit par son roi qui avait, à sa grande fierté, fort bien appris.
Au contact de la main d’Hypnos, Phobetor sombra dans un gouffre auquel il ne s’attendait pas. Un rêve partagé (il le devinait à sa.. texture, disons) avec ses frères, bien qu’il ne les voit nulle-part. Un rêve éternel, comme décrété par son fascinant roi, tant que le trône du Royaume qu’il avait créé aurait un dirigeant. Phobetor aurait ri dans les engloutissantes ténèbres s’il ne s’était pas senti gagné d’une languissante apathie: c’était parfait. C’était une excellente idée.
pour s’assurer que peu importe le rêve, Phobetor n’irait jamais contre lui il suffisait de faire en sorte qu’il n’en émerge jamais
Oui, il aurait eu un fou rire s’il en était capable. Mais dans cette abysse créée par un calamiteux mélange des pouvoirs des trois Oneiroi, il n’en trouva pas le cœur. Car ce plan de génie le piégeait ici peut-être jusqu’à la fin des temps. Et certes, il n’y avait heureusement ni cloportes grouillants ni mère inerte recouverte de fourmis (ni cœur à cœur forcé avec des visages qu’il aimerait oublier).. mais ciel
quel ennui
***
Quand il émerge enfin, Ikelos est seul. (pas dans sa tête bien sûr) Morphée et Phantasus ont quitté le rêve avant lui et l’ont laissé ici. Ce n’est pas plus mal. Ni Phobetor ni lui ne se raviraient à l’idée de se réveiller dans un.. mausolée.. en compagnie de frères à qui ils ne sauraient quoi dire. Se trouver à nouveau dans un monde avec des formes, des couleurs et des contours était déjà.. beaucoup. Presque trop.
Alors à peine réveillé, Ikelos s’allongea à nouveau, étendant ses ailes de papillons et laissant chuter cette couronne qu’il ne méritait pas. Dans le lit persistaient encore les formes de ses frères. Comme une empreinte dans le sable des draps. Un vestige de leur passage. Quand étaient-ils partis ? Combien de temps avaient-ils tous dormi ? Les possibilités lui donnaient le vertige, si bien que ce n’est qu’après une sieste supplémentaire qu’Ikelos se décida à sortir.
les Autres-Terres avaient.. changé nouvelles factions, nouveaux royaumes et celui qu’il avait laissé, une ruine inhabitée
Ruine où persistait son âme, s’il ne faisait pas erreur. A moins qu’on l’aie enterrée avec eux, ricana Phobetor. (mais il n’avait rien vu qui y ressemble dans la pièce de son réveil) Ils ne partirent pas la chercher. Sans intérêt. A la place, Ikelos décida de voyager. De tester ce monde et ce que lui même était devenu, échangeant sporadiquement de place avec Phobetor sans réellement comprendre pourquoi.
Ce qu’ils comprirent en revanche, c’est qu’en définitive, rien n’avait changé. Phobetor le fit remarquer avec un rire tout en verre brisé. Des tensions. Des conflits. Des déchirures. Il s’imagine qu’il est bon à savoir que le temps aura beau passer, les Autres-Terres resteront toujours fondamentalement les mêmes. Alors il s’imagine que s’il a raté le spectacle en direct, il ne s’est rien passé d’inédit.
rien qu’il ne puisse pas comprendre tout seul en lisant quelque ouvrage historique ou en interrogeant des vivants
Phobetor explore un monde aussi brisé que dans son souvenir, hantant avant tout Lostland pour éviter d’être trop embêté. Trop questionné sur son identité, son allégeance et autres absurdi’thés. Une chance qu’avec le temps, la plupart aient oublié son visage. (à supposer qu’on l’aie vu: du royaume, il était l’ombre et non la figure de proue) Hélas, à sa propre surprise, la misère l’ennuie plus qu’elle ne le fait rire.
Ce n’est ni nouveau, ni brillant, ni innovant ! Comble de l’ennui: ses pouvoirs de création ne fonctionnent plus que dans les songes des importuns et ne laissent au réveil qu’une vague sensation de malaise. Il voyage certes par les rêves, mais comparé à avant.. c’est presque sans intérêt. A vrai dire, Phobetor se surprend presque à vouloir secouer Ikelos, qui l’incite parfois à ignorer ces choses-là. A se complaire dans cette apathie qui les a enveloppés durant toutes ces années de sommeil, adoucissant le passage du temps et avalant la nostalgie d’un monde hors des ténèbres.
lui n’est pas d’accord ce ne sont pas ses affaires mais ça peut tout à fait le devenir
(mais il n’est pas toujours aux commandes)
Il est une chose sur laquelle ils s’accordent invariablement, en revanche: hors de question de chercher les autres rêves. Ni Hypnos, ni Morphée, ni Phantasus, ni même Insomnia. Non seulement Ikelos doute d’encore trouver grâce à leurs yeux, mais Phobetor grésille qu’avec cette attitude, ce n'est vraiment pas le moment. Entre la peur et la honte et l’impossibilité de prononcer leurs noms sans que sa bouche ne se remplisse d’insectes (une découverte charmante qui date de leur éveil).. mieux vaut les oublier.
pour l’instant, assure Phobetor pour toujours, siffle Ikelos
(parce qu’il a encore du travail, soupire Phobetor) (parce qu’il ne les mérite pas, décide Ikelos)
HRP 'tis I, I.care, je me suis encore multiplié. Ikelos est en préparation depuis si longtemps, un bonheur d'avoir enfin pu le terminer, j'espère qu'il vous amusera autant que moi !
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