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 Il était une fois - le narrateur

Le Narrateur
Déjan-thé
Icône : Il était une fois - le narrateur 4OdIUPy
Messages : 6
Âge : Trop pour être compté
Race : Déjan'thé
Métier : Scénariste de soap-opera
Avatar : Larry (Pokemon)
Origine : Le concept de narrateur
Pouvoir : Il l'a abandonné
https://otherlands.forumactif.com/
Le Narrateur
Icône : Il était une fois - le narrateur 4OdIUPy
Messages : 6
Âge : Trop pour être compté
Race : Déjan'thé
Métier : Scénariste de soap-opera
Avatar : Larry (Pokemon)
Origine : Le concept de narrateur
Pouvoir : Il l'a abandonné
Déjan-thé
#1 | 16.08.23 22:03 | Il était une fois - le narrateur
Le Narrateur
      "Le simple plaisir de la narration est peut-être l'état de l'homme qui s'apparente le plus à la lévitation."
Informations
Nom : Le Narrateur
Age apparent : La quarantaine
Age réel : Il est né à l’aube des premières histoires. Son âge ne se compte plus.
Race : Déjan’thés
Genre : Masculin
Sexualité : L’amour ne l’intéresse que chez les autres. Asexuel / aromantique.
Groupe : Ambuland
Âme : Dans les mains de Lucifer. Ou bien sur son étagère, qui sait où elle les conserve ?
Métier : Scénariste de séries de soap-opera
Origine : Le narrateur (concept)
Pouvoir : Il s’en est séparé. Il était auparavant omniscient (capable de connaître tout le background d’une personne, de son premier mot à sa peur la plus honteuse). Ces informations lui venaient sous forme de pensées, qu’il entendait.
Particularité physique : Aucune, il a l’air de n’importe quelle Alice avec ses cheveux grisonnants et ses cernes creusées.
Avatar : Larry, Pokemon.
Physique
Mon reflet, dans une flaque de flotte.

J’ai perdu l’habitude de me regarder dans le miroir, le matin (tu peux me dire à quoi bon ?). Alors, avec les années, j’ai oublié les traits de mon visage. Il n’a pas vieilli. C’est con, mais je l'aurais cru. Toujours la même peau, pâle, rêche, terne. Et puis, toujours les mêmes cernes aussi, qui creusent, creusent et re-creusent ce regard noir. Vide. Qui ne brille plus d’aucun désir. Est-ce qu’il a déjà brillé un jour ?

Il était une fois un jour où je rêvais de ce corps. D’un corps. Peu importe lequel, tant qu’il puisse être sentient. Aujourd’hui, rien ne me semble plus maladroit, indélicat. Que la chaire est lourde.

Même mes cheveux ne poussent pas. Quelques mèches rebelles s’élèvent comme autant de doigts d’honneur à cette vie. Gris sur gris. Un camaïeu d’ennui.

Et d’un doigt, je desserre la cravate qui m’étouffe. Ce semblant de classe est tout ce à quoi je peux me raccrocher. Plutôt être digne que de me laisser fondre. Alors, je marche sur ce reflet, encore, et encore. Tu sais, j’n’ai jamais apprécié Narcisse. Y’a rien de plus ridicule que de se contempler. J’étale l’eau, j’asperge le trottoir, je dissémine les traces, jusqu’à ne voir plus rien qu’un macadam trempé.

Je n’existe plus.
Mental
Mon dernier entretien d’embauche fut un cauchemar. Oui, un cauchemar, je te dis. Pire que la dernière guerre. Pire que la première. Pire que toutes celles que nous avons vécu.

J’étais assis, bêta, droit, les mains sur les genoux, et j’attendais le regard inquisiteur du directeur des programmes. Mon dernier entretien d’embauche, ce fut aussi le premier. Et y’a pas intérêt que j’en passe d’autres.

“Mônsieur.” Il sonnait comme s’il avait eu la chance de torcher la reine. Mais tu le sais, autant que moi, que s’il est dans ce wagon-là, c’est qu’il n’a rien d’autre à faire que de s’abaisser à servir Lucy Fair. “Vos expériences, vos compétences ?”

Et je lui ai servi quelque chose de tout cuit. “Je suis passionné des mots, vous savez, ils ne m’ont jamais quitté. C’est bien la seule chose que je connais. Les anaphores, les allégories, les antiphrases, les antithèses, et même les asyndètes. Ils me passionnent et ils me portent.” Ou plutôt ils m’ennuient et ils m’emportent. Il me fallait ce taff, et puis c’est tout. Une raison de se lever, une raison de s’habiller, de manger, d’être là. A force de broyer du noir, j’en étais devenu tout tâché. J’dis pas que je souhaitais retrouver la lumière. J’ai abandonné. Juste, autant avoir un métier. J’ai besoin de servir. C’est que ça m’aide à sortir du trou. Avoir l’impression d’être utile. Même si c’est à la mère-grand qui regarde son soap-opera avant de dormir. Pendant qu’elle dort. J’m’en fous, c’est au moins ça. Si je peux lui offrir une berceuse, mes mots seront toujours plus utiles que sur des feuillets froissés.

“Et le team-working, vous en pensez-quoi ?” Et voilà qu’il utilise des mots à coucher dehors. J’n’en pense rien. J’en pense même que ça m’insupporte. Pas besoin de m’coltiner d’autres écrivains mauvais, moisis, maudits. Y’en a bien assez d’un seul. “Je peux m’adapter à toutes les circonstances.” Ou plutôt, je peux faire semblant. J’suis pas lourd, comme collègue : pas besoin de venir me parler, j’répondrais pas grand chose. A la limite, que le goût du café de la machine n'est pas terrible, et que mon oreiller est devenu trop mou, qu’il faut en changer. C’est pas de moi dont je vais parler. Ce ne sont pas des autres non plus. T’sais, j’ai plus grand chose à faire de leur vie.

“Une femme ?” Non. “Des enfants ?” Non. “Non.” C’est la seule fois où j’ai répondu directement. Que je pouvais dire ce qui était attendu de moi. Pour eux, les gonzes et les gosses, c’est collant et ça fait perdre du temps. Impossible de cruncher jusqu’à quatre heures du mat’ si y’a un brailleur à nourrir. Pour moi, c’est autre chose. C’est que ce n’est pas pour moi. Les histoires d’amour finissent mal. J’le sais, c’est l’expérience qui parle. Si je n’ai pas le droit à ma Happy End, autant n’avoir le droit à rien du tout. La paix réside dans la prudence. J’suis pas courageux pour un sou.

Anecdotes
Tu veux savoir quelque chose de drôle sur moi ?
Je n’ai jamais aimé les fins tristes.

Rien de mieux qu’un Happy End. Et si possible, accompagné d’un baiser, d’un mariage, de joie, et de quelques enfants. Non. De beaucoup d'enfants !

Amoureux de l’amour, pas question d’abandonner mes personnages à de tristes sorts.
Quand je guidais encore les âmes sur le chemin de leur histoire, je les tirais toujours vers la fin heureuse.

Est-ce que c’est pour ça que l’Ecrivain m’a abandonné ?

Histoire
Je pensais pouvoir être heureux pour toujours.
Idiot.

Au commencement, il n’y avait que lui et moi. L’écrivain. C’n’était pas plus mal. Ensuite, il y a eu les autres. Ils venaient, un par un, me tenir la main pour gravir les sentiers de leurs histoires. Et je les connaissais tous, comme s’ils étaient sortis de mon crâne. Chaque héros, chaque héroïne était limpide. Et puis chaque passé, chaque présent, chaque futur.

J’n’ai jamais été le créateur. Je pouvais seulement courir entre les mots et nager entre les phrases pour guider les personnages vers leurs destins. Peu importe les péripéties, j’en ressortais toujours vainqueur.

Et puis il en a eu marre de moi.

Est-ce qu’il a cru tout pouvoir contrôler tout seul ? Devenir le seul écrivain et narrateur ? Je ne saurai jamais pourquoi, mais mon éthérée est devenue chaire putride, quand j’ai touché le sol de mon nouveau monde.

“Otherland”. L’autre monde, pour chacun d’entre nous. D’abord, nous n’étions peu. Et j’ai pensé qu’il était grand temps que je devienne moi-même l’écrivain. Je comprenais toujours aussi bien le passé et le présent de tous les personnages qui croisaient mon existence. Mais le plus beau, c’était leurs désirs. Parfois caché dans une multitude de couches de peurs et de désespoirs, parfois criant et inloupable, tout le monde possède un désir.

Parce que toutes les histoires devraient bien finir, j’ai commencé à gratter le papier. Ce garçon qui voulait devenir son reflet ? Ils pourront se rejoindre et s’aimer. Cette fille qui veut rejoindre sa grand-mère ? Pas question qu’elle se perde dans la forêt, il y a toujours un sentier balisé, même dans les villages. J’avais beau promettre mont et merveille, comme quoi l’écrivain m’avait tout enseigné, je n’y arrivais jamais.

Je n’entendais plus une chose.
Leur futur.

Comme si l’écrivain  n’avait jamais achevé son œuvre et abandonné des personnages errants, dont le début était construit, et la fin encore en suspens. Et malheureusement, n’est pas écrivain qui le veut.

On a arrêté de me croire. J’peux pas leur en vouloir. Moi aussi, j’ai arrêté de croire. Mais entendre, ça n’a jamais cessé. Et plus cet autre monde se remplissait, et plus j’entendais. Les cris, les pleurs, les désirs et les douleurs. Chaque souffrance remplissait le vide de mon existence.

J’étais incapable de leur répondre.

J’ai eu beau me terrer, dans la plus haute salle, de la plus haute tour, enfermé à clé, jeté la clé à l’eau, rien n’y a fait. Je pouvais être exclu à l’autre bout du monde, j’entendais toujours. Pendant de nombreuses années, trop pour pouvoir les compter, ey parce que je n’arrivais plus à vivre, j’ai stoppé mon existence. Oublié de tous, dans une chambre vide avec plus rien que mon pouvoir, j’aurai voulu céder mon âme et mourir.

Mais une idée.
Même pas ma propre idée. Une rumeur, en fait, qui traversait les murs par les pensées. Lucy Fair est arrivé sur cet Autre Monde, et transforme les rêves en réalité.

Et je n'ai pas réfléchi longtemps, non. J’ai filé. J’ai couru comme je n’avais plus couru, j’ai ri comme je n’ai plus ri, j’ai eu espoir. C’était la première fois depuis que j’avais quitté l’écrivain. Arrivé à Lucy Fair, un prêté pour un rendu. Oh, je pouvais lui prêter tout ce qu’il souhaitait, et mon âme avec, s’il pouvait me rendre ma liberté. Sans toutes ces images en tête, je caressais l’espoir de pouvoir de nouveau me tenter écrivain.

Mais il m’a tout pris. Tous mes mots, toutes mes phrases, toutes mes figures de style. Et il ne m’a plus rien laissé. Je ne garde en mémoire plus l’ombre d’un personnage. Dans ma tête, dans mon cœur, et dans ma plume, il n’y a plus que moi.

Coincé dans le train, la télé fut une bénédiction. Me voilà employé. Et même scénariste ! Qui l’eut cru, je peux enfin écrire.
Enfin, si seulement mes histoires plaisaient.
 
HRP
Caldinia, Aelsteria, ou encore Moon, mes noms sont multiples. J'atterris ici après un interforum et j’espère que Le Narrateur saura écrire son histoire.
Papatissier
Sugar Daddy
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Citation : “I'm not strange, weird, off, nor crazy, my reality is just different from yours.”
Messages : 26
Âge : -
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Papatissier
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Sugar Daddy
Bienvenue sur le forum ! \o/ Il était une fois - le narrateur 4148058454

C'est une très jolie fiche, j'aime beaucoup ta plume, la consistance que tu as donné au personnage en lui créant un univers propre à travers tes mots ✨ hâte de le voir évoluer sur le forum :3

(j'attend un autre admin pour la double validation mais on s'occupe de toi dès qu'on peut !)
White Rabbit
Attrape-moi si tu peux
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Citation : Follow the white rabbit
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White Rabbit
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Attrape-moi si tu peux
Tu es validé !


Bonjour et bienvenu parmis nous ! J'aime beaucoup ton personnage et ta fiche est si bien écrite ! Je suis sous le charme total Il était une fois - le narrateur 388154570

Félicitations !

Te voilà officiellement des notres ! \o/

Tu peux dès à présent recenser ton avatar , ton pouvoir, créer ta fiche de liens, et surtout lancer une recherche de RP !

Si tu le souhaites, tu peux aussi créer un profil sur les réseaux sociaux pour ton personnage et rejoindre le discord du forum !
Le Narrateur
Déjan-thé
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Déjan-thé
Bonjour et merci, pour votre rapidité et pour vos doux mots.
Vivement le jeu !
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