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 Danerion, Chevalier au Dragon [abandon]

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Anonymous
Danerion de Hautecime
      "Tout ce que je fais est parfaitement légal."
Informations
Nom : Danerion

Âge apparent : Un peu moins de la quarantaine

Âge réel : 42 ans

Race : Nouveau'thé

Genre : Masculin

Sexualité : Hétérosexuel

Groupe : Valhalland

Âme : Toujours en lui

Métier : Ex-Chevalier, Détective

Origine : Création originale personnelle (artwork de Snow)

Pouvoir : Grâce au pouvoir enfermé dans le cœur artificiel (du moins, c'est ce qu'il pense. Il a un pouvoir comme un autre ici), Danerion peut créer des flammes avec son bras mécanique, pour enflammer son épée ou les projeter au loin.

Particularité physique : Son bras gauche, ainsi que son épaule et son cœur ont été broyés lors d'une mission particulièrement dangereuse. Désormais, il survit grâce à un cœur artificiel qui contient un pouvoir qu'il cherche encore à comprendre. Son bras mécanique peut changer de forme, passant d'un bras à un bouclier et inversement.

Avatar : Création originale personnelle (artwork de Snow)
Physique
Danerion, Chevalier au Dragon [abandon] Sqvbow10
De par ses entraînements en tant que chevalier, Danerion est un homme en forme physiquement. Mesurant un mètre quatre-vingt trois pour quatre-vingt kilos, il a une musculature d'athlète lambda. Des yeux virant au rouge à l'abri derrière des lunettes qui lui permettent de corriger sa myopie, des cheveux mi-longs, d'un noir qui tire lui aussi vers le rouge. Sa barbe, bien que fournie, est incroyablement douce.

Bon, évidemment, un détail se démarque un peu plus quant à son physique : Il lui manque un bras, le gauche pour être précis. Danerion s'est arraché le bras lors d'une mission qui aurait dû lui coûter la vie. Désormais, il arbore cette prothèse alimentée par un étrange noyau qui remplace son cœur. Ce bras, fait d'alliages de différents métaux, est un véritable bijou, entre la mécanique et la robotique. Le noyau, quant à lui, contient une sorte de brume noire. Le bras est capable de se modifier afin de prendre une forme de bouclier, les doigts peuvent même devenir des griffes et inversement.

Afin de s'équiper, ou même de s'habiller, Danerion est contraint de ne porter que du sur-mesure, afin de permettre à son bras de s'attacher correctement et sans encombre au système de son cœur. Ainsi, son armure de chevalier bien particulière est intégralement pensée pour se mettre et s'enlever facilement. Des clips et attaches ça et là permettent ce tour de force, mais cela ne l'empêche pas d'avoir parfois besoin de l'aide d'autrui. Son manteau de cuir, renforcé par une épaisse couche de fourrure, le tient au chaud tout en le protégeant des attaques. À son dos, il attache un fourreau bien utile, pensé pour permettre de dégainer l'épée sans difficulté.

Malgré tout, Danerion arbore toujours un sourire chaleureux qui se veut le plus accueillant du monde. Après tout, on ne vit qu'une fois, n'est-ce pas ? Alors à quoi bon porter de mauvaises énergies autour de nous ?

Mental
Danerion peut être décrit comme un idéaliste par beaucoup, notamment car il ne renonce jamais à cet espoir étrange qu'un groupe d'individus déterminés pourrait changer la face du monde. Cependant, il a appris, d'abord à ses dépends puis en travaillant dans l'ombre, que ce rêve ne pouvait être réalisé. Un idéaliste nihiliste, peut-être ? Après tout, qu'attendre de la vie si ce n'est la mort ? Mais en même temps, qu'est-ce que la vie si elle n'est pas vécue ? Toutes ces questions peuvent vous sembler vides de sens, mais en réalité elles prouvent toutes une chose : Vivre, c'est simplement "vivre". Peu importe l'étiquette, peu importe la définition, les objectifs, le bien ou le mal. Danerion est un idéaliste oui, mais son idéal est tout simplement la possibilité pour le plus grand nombre de vivre.

Droit, réfléchi et fin stratège, il sait obtenir les informations qu'il cherche quand il le souhaite. Quelque peu taquin et profondément attaché à l'humanité, il n'en reste pas moins un ami sur qui l'on peut compter dans les moments les plus sombres. En somme, bien qu'il revienne d'entre les morts et qu'il soit sévère quand il le faut, il peut être décrit comme un père fatigué qui ne veut que le bien de celles et ceux qu'il a juré de protéger.

En soi, Danerion n'est qu'un être vivant - enfin, plus ou moins - tout ce qu'il y a de plus normal. Il a ses peurs et ses espoirs, ses échecs et ses réussites, ses démons et ses objectifs. Aider les autres, se faire un peu d'argent sur le chemin et - pourquoi pas - former une petite équipe qu'il pourrait considérer comme sa famille ? Après tout, quand on a tout perdu, aucun rêve n'est trop lointain.

Anecdotes
Danerion ne sait pas qu'il n'est qu'une copie du vrai lui.

Il vient du village de Hautecime, un bled paumé, mais il s'amuse à se donner un air de noble avec son nom.

Il adore cuisiner, un peu de tout d'ailleurs, surtout depuis qu'il a installé des ustensiles de cuisine dans un module de son bras.

Il est myope, sans les lunettes il ne voit rien.

Il a eu une fille adoptive par le passé, Sylvia, mais il ne l'a plus revue depuis l'éboulement. Il lui arrive de faire certaines choses "en son honneur".

Il écrit des contes et autres histoires pour s'amuser, où un groupe d'aventuriers sauve le monde d'un voyageur dimensionnel et d'une brume mystérieuse qui enveloppe la planète.

Il a eu un rat de compagnie, Kibri, qui est malheureusement porté disparu depuis qu'il a mis le feu à son appartement.

Ses doigts métalliques sont capables de vibrer. L'information est là, vous en faites ce que vous voulez...

Ses vêtements, armures et armes sont presque toutes conceptualisées en partie par lui, afin d'en avoir la meilleure connaissance possible.

Dans son monde d'origine, il cherchait son frère. Peut-être en cherche-t-il toujours un aujourd'hui ?

Histoire
Bien souvent, la naissance est signe d'espoir. Une douleur, une vile douleur, mais suivie alors par l'espoir de jours nouveaux, agrémentés d'une certaine candeur, caressée par les brises de chaque matin et de chaque soir. Malheureusement, l'aube n'était que chaos et le crépuscule, lui, n'apportait que l'incertitude de voir le soleil une nouvelle fois. La guerre, comme un glas d'une taquinerie incontestable, jouant sur l'attente de son fatidique son de cloche, se délectant de la folie grandissante, germant dans l'esprit des faibles comme des forts. Personne n'est à l'abri de la mort, ou alors ceci serait une horrible carte du destin, bien décidé à torturer plus encore l'esprit d'un individu. Danerion, contemplant le soleil couchant depuis la fenêtre de son agence, le savait bien : Il n'aurait pas de seconde chance ici.


1342 ap. l'Eclatement, dans un petit village de l'archipel de Verloren.

Le jeune garçon, alors âgé de six ans, n'avait l'impression d'avoir que connu que la guerre. La peur que la suite ne serait jamais écrite, les rations que l'on acceptait de savourer par dépit, tout ceci lui était pourtant étranger mais son esprit refusait de se rappeler clairement des choses positives. Depuis sa naissance, il avait toujours été un peu en décalage sur le reste de sa modeste famille, rêvant, dessinant, tout aussi naïvement et maladroitement qu'était sensé être l'enfant qu'il demeurait. Malheureusement, bien que difficiles, ces temps étaient joyeux, pour une raison presqu'aussi obscure que la raison pour laquelle il avait tout perdu.
Quand les soldats du royaume vinrent à Hautecime, ils convièrent - ou plutôt forcèrent - les hommes aptes à s'engager dans l'armée pour soutenir l'effort de guerre. Quelle guerre ? En réalité, il ne le savait pas, mais le Roi avait déjà commencé à sombrer. En profitant de l'occasion pour récupérer des ressources, ils appauvrirent d'autant plus le village, laissant une mère désemparée avec ses deux enfants. Il aurait dû le sentir, mais il était si jeune : il était délaissé, au profit de son frère qui, impuissant pour tenir tête à sa mère, laissait faire. Elle le couvrait de cadeaux, lui cuisinait de bons plats, laissant les restes à Danerion, devant souvent voler dans les placards en douce pour se nourrir, aidé par son frère qui faisait tout pour l'y aider. Il lui disait souvent, d'ailleurs, il n'y avait rien de mal à ceci, ça restait légal en un sens, il mangeait les ressources qui appartenait à la famille. Donc, faisant partie de cette dernière, il ne faisait rien d'illégal à proprement parler. Parfois, il se faisait attraper, puis sermonner, mais qu'importe.


1345 ap. l'Eclatement

Mort. Le mot sonna comme l'assiette qui se fractura au sol quand sa mère la lâcha. Il était mort. Les gardes avaient annoncé cela avec toute la froideur du monde. Compréhensible, en temps de guerre, il fallait rester pragmatique et ils devaient se tenir éloignés de l'émotif pour s'endurcir et combattre, n'est-ce pas ? Danerion, lui, ne comprenait pas tout, mais du haut de ses neuf ans il savait que quelque chose de très grave se passait. Sa mère, elle, ne supporta pas le choc et devint très malade. S'occupant d'elle, les deux frères se serraient les coudes, encaissant les remarques de la femme qui perdait peu à peu la raison : Vous êtes des erreurs. Vous n'auriez jamais dû naître. Vous devriez me laisser mourir ici, puis mourir à votre tour, ce monde ne veut pas de vous.
Le monde ne veut pas, alors que faire ? Danerion s'accrochait uniquement à la volonté de fer de Lucian, qui savait garder un sourire chaleureux pour l'aider à tenir le cap. Il lui apprit à cuisiner, tenir un couteau, comprendre les cuissons, les épices, les techniques... "La vie est dure, mais un bon plat saura toujours l'adoucir." Ils arrivaient à tenir, ensemble.

Malheureusement, quelques mois plus tard, ils revinrent. Plus aucune formalité, plus aucune gêne, rien : ils prirent avec eux le dernier rempart mental de cette pauvre famille détruite. Quand Lucian fut emmené à la guerre, il n'eut pas beaucoup de temps pour réunir ses affaires et dire au revoir. "Sois fort, pour maman, mais surtout pour toi-même. Je serai un grand chevalier et je reviendrai vous aider. Apprend, toi aussi, à te battre. Tu dois pouvoir te défendre, pour mieux défendre ceux qui te sont chers."
"Ne pars pas..." tels furent les derniers mots de Danerion à son frère. À bien y réfléchir, il s'en voulait. Il aurait aimé, tant aimé, lui dire à quel point il avait été crucial pour lui. "Je t'aime, Lucian..."

L'année suivante, alors que le jeune garçon essuyait les plâtres constamment avec les insultes de sa mère, l'information de la fin de la guerre fut comme une délivrance... et le dernier coup de couteau dans la santé mentale de la vielle femme. Lucian est mort au combat. Elle hurlait, presque de douleur, hurlant encore et encore que Danerion aurait dû partir à sa place, qu'au moins lui aurait été une perte acceptable. Il était dévasté, mais avait fait une promesse. Il allait l'aider à aller mieux, peu importe les supplices.


1352 ap. l'Eclatement

Ou du moins, le croyait-il... Il avait seize ans quand elle dépassa les bornes. À deux doigts de l'assassiner dans un de ses élans de folie, il lâcha le couteau, tremblant. Elle riait, ses yeux vides d'émotions avaient été la dernière preuve nécessaire au garçon pour comprendre que la femme qu'il s'obstinait à protéger n'était plus sa mère, mais une personne déjà morte à l'intérieur. Bien souvent, la naissance est signe d'espoir. Une douleur, une vile douleur, mais suivie alors par l'espoir de jours nouveaux, agrémentés d'une certaine candeur, caressée par les brises de chaque matin et de chaque soir. C'était vrai, mais la mort, elle, pouvait peut-être aussi être belle ? Il la délivrerait de tellement de choses en mettant fin à ses jours. Mais après tout, pourquoi ferait-il cela ? Il n'était pas comme elle, il n'était pas un meurtrier. Cela faisait des années qu'il rêvait de Lucian, qu'il refusait de croire à sa mort... et si, dans un coup du destin incroyable, il revenait ? Non, il ne devait pas être aux yeux de son frère l'assassin de leur mère, il ne devait pas, surtout pas. Alors comment...? Il frappa du poing contre la porte qui s'ouvra. Dehors, une lumière aveuglante, mais surtout, l'horizon. "Un jour, je serai un grand chevalier et je reviendrai pour t'aider. Alors... tâche de ne pas crever d'ici là." Sa rancœur était enfouie au fond de lui, mais il fit ses bagages et décida d'abandonner la vieille femme à son triste sort. Il savait pertinemment qu'elle pouvait mourir ici sans personne pour la nourrir mais qu'importe. Lucian aurait voulu qu'il apprenne à se défendre par lui-même avant de se donner corps et âme pour une cause perdue. Il partit donc vers la capitale, d'un pas décidé.


1353 ap. l'Eclatement, à Daneria, la Cité des Merveilles

Quand il arriva, il soupira longuement. Enfin, il allait pouvoir travailler dur pour rejoindre le rêve de son frère. Danerion riait d'avance à l'absurdité de la blague de ses parents... Avec son prénom - sérieusement, Danerion de Daneria... - il allait recevoir plus de moqueries qu'autre chose, mais qu'importe. L'entraînement, bien qu'intense et rigoureux, ne faisait pas peur à celui que bien d'autres apprentis surnommaient le loup solitaire. Danerion n'avait eu aucun entraînement par le passé, mais il excellait dans ses capacités d'analyse, reproduisant les mouvements pour mieux les adapter aux situations présentées à lui. Très vite, il fut remarqué pour son esprit stratège et placé entre les mains de personnes qualifiées pour lui apprendre les rouages d'un métier de capitaine. Durant ses années d'entraînement, il fit la rencontre de Franck Varlander, qui devint rapidement son meilleur ami. Bourru, toujours fourré dans les sales coups, plus souvent dans une taverne qu'aux entraînements, mais fidèle et fiable. Grâce à ce roublard de première et aux lectures acharnées de Danerion, le jeune homme commençait à développer une appétence toute particulière pour les textes de lois et autres procédures légales. Tout ce qui est légal n'est pas forcément moral, de plus il y a tant de facteurs rentrant en compte... cela le fascinait. Après tout, n'était-ce pas comme les fois où il volait de la nourriture à sa mère ? S'il est dans son droit, il est protégé, mais s'il ne l'est pas - merci Franck - il peut le faire croire. Pendant ses années d'étude, il fit la rencontre d'une femme, Setsuna Hanagiri, qui très vite se plaça en rivale. Elle semblait avoir besoin d'être première, mais malgré ses notes parfaites, Danerion avait une longueur d'avance : Il n'avait pas de score parfait, mais il avait négocié pour prendre plusieurs options... Des cours de prise de parole, de fermeté, tout bon capitaine doit à la fois savoir se faire respecter par les actes comme par les paroles. Il affutait ses armes peu à peu, année après année, jusqu'à avoir suffisamment de compétences pour obtenir sa promotion tant espérée et la possibilité de former une équipe. Il n'entendit plus parler de Setsuna, qui avait ainsi terminé deuxième de leur promotion.

Il avait vingt ans, en l'an 1356, quand il fut nommé Capitaine. Accompagné d'un groupe d'aventuriers, il mit sa propre escouade en place, formée avec Franck et d'autres camarades. Cette équipe, spécialement choisie pour représenter le Roi, devait s'occuper de problèmes mineurs dans la région. Entre temps, le Roi travaillait en secret sur son terrible plan, mais qui aurait pu prévoir cela ? Enfoui dans les profondeurs de la terre, il trouva un sanctuaire avec un dragon endormi... et la ferme intention d'utiliser sa puissance pour maîtriser la force capable de ramener les morts à la vie.
Danerion n'avait pas réellement confiance en la royauté et autres puissants, mais il savait que son rôle lui permettrait d'être au plus proche des gens dans le besoin, c'est tout ce dont il avait besoin. Lucian aurait été si fier de lui, il apportait enfin un peu de paix dans ce monde, à sa manière, comme le soleil qui se levait enfin après une nuit glaciale. L'Escouade de l'Aube était née.

Les années sont passées, moult missions ont été menées par l'escouade. Danerion se faisait des ennemis, mais il arrivait très souvent à empêcher les catastrophes. Malheureusement, cela n'allait être que de courte durée, car son grade montant, il se voyait octroyer des missions de plus en plus dangereuses.


1363 ap. l'Eclatement, dans une forêt corrompue à l'Est de Daneria.

Danerion, alors promu au grade prestigieux de Chevalier-Enquêteur, n'avait que vingt-sept ans. C'est à ce moment qu'il découvrit la jeune prêtresse du nom de Sylvia. Une jeune fille de quatorze ans, désirant plus que tout sauver la forêt. D'après elle, seul le Rituel du Silence pouvait l'y aider, mais elle restait évasive sur sa nature : un rituel qui permettrait au mal d'être réduit au silence pour l'éternité, disait-elle. Ce n'était pas sa mission de l'aider, si bien que lorsqu'il décida de contredire les ordres de ses supérieurs la plupart de ses hommes le critiquèrent, allant même jusqu'à déserter. La peur, la fatigue, bien des choses peuvent expliquer cela, mais qu'importe. Il ne pouvait pas croire en un monde où les gens sont abandonnés à leur sort à cause des guerres. De plus, la corruption de la forêt ne semblait être que le début d'ennuis bien plus importants qu'un simple conflit entre les humains et les nains. Alors, il décida d'aller à contre-courant et d'aider la prêtresse à purifier la forêt, coûte que coûte.

Malheureusement, la jeune fille mentait : le Rituel du Silence consiste à se sacrifier pour purger la forêt. C'était elle, qui devait être réduite au silence. Après avoir vaincu des créatures attirées par le rituel, Danerion partit pour la tirer de là, mais c'était presque trop tard, elle perdait ses sens petit à petit tandis que la vie quittait son frêle corps. "Si tu penses que tu vas t'en tirer en te sacrifiant lâchement...! Je partagerai ce fardeau avec toi !" Danerion, dans un élan d'héroïsme idiot, se jeta dans le cercle du rituel. La douleur, insupportable, le mit à genoux, mais sa résolution frappa l'esprit de la jeune fille, perdue. Il l'attrapa et se propulsa hors de là, laissant la forêt se débrouiller avec les malédictions et autres créatures.
Il se réveilla dans un lit de camp, traité par ses soigneurs. Il ne voyait presque rien, sa vue étant extrêmement floutée. Il avait perdu en partie la vue lors du rituel, tandis que la jeune fille en face de lui, qui pleurait de joie de le voir vivant, ne pouvait plus parler : Sylvia et lui avaient dû perdre une part de leurs sens pour cela, créant ainsi un lien extrêmement fort entre eux deux. Tels un père et sa fille, ils furent inséparables depuis ce jour.


1367 ap. l'Eclatement, dans les profondeurs d'une caverne

Bien des années se sont écoulées et les cas de magie noire et de morts-vivants s'intensifiaient. Danerion, Franck, Sylvia et les quelques courageux ayant décidé de le suivre jusqu'au bout remontèrent la piste d'un groupuscule qui aurait - d'après des sources peu fiables - un lien avec les évènements récents. Qu'importe, il devait en avoir le cœur net. S'enfonçant dans cette caverne, ils mirent à mal beaucoup de cultistes, avant de se rendre compte trop tard qu'ils n'avaient rien à voir avec toutes les descriptions données. Quand ils furent arrivés tout au fond de cette gueule béante, le piège se referma. Quelqu'un, qui ? Qui avait décidé d'en finir avec lui ? C'est là qu'il la vit, armée de sa lame brillante comme la lune : Setsuna avait piégé son rival... Pourquoi ?! Ils se battaient comme ils le pouvaient, mais des mages bien trop puissants relevèrent un golem indestructible, avant de condamner les issues : impossible de fuir. Le golem, attrapant Franck pour l'écraser dans sa main, fit rentrer Danerion dans une rage folle. La guerre, son père, puis son frère, la folie de sa mère, ses années à survivre, se battre, pour finir comme ça ?! Il tenta de l'aider, amélioré magiquement par le violon de Sylvia qui fut frappée par un éboulement.

Le silence.

Autour de Danerion, tout était chaos, tout était vide. Que se passait-il ? Une vive douleur, il crachait du sang. Un rocher, projeté par le golem, s'était niché contre lui, écrasant complètement son bras gauche, emportant son épaule et éraflant son torse. Il allait mourir, il le savait au fond de lui, mais il voulait aider son ami, quelqu'un devait survivre, quelqu'un devait comprendre... Il s'extirpa de là, s'arrachant complètement le bras, avant de s'écrouler à cause de la trop abondante perte de sang.


586 après Alice, dans une maison qu'il ne reconnait pas

Danerion aurait dû mourir, mais il n'en fut rien. À la place de son cœur se trouvait un dispositif qu'il n'avait jamais vu : un orbe d'un rouge effrayant, contenant une brume noirâtre. Les paysans l'ayant recueilli lui expliquèrent l'avoir trouvé inconscient, sans doute après avoir marché des heures affamé, dans une clairière plus loin. Son bras gauche, entièrement métallique, semblait réagir à ses propres volontés, mais il se sentait lourd, vide à l'intérieur et perdu. Tout est si flou, il ne se rappelle de presque rien.

En réalité, il n'est pas arrivé en Otherlands après l'éboulement. Danerion a été transféré sur une île top-secrète du Roi Fou, où il ont fait des expériences sur lui. La fameuse guerre qui lui avait tout pris, son père puis son frère, n'avait été qu'un prétexte absurde pour faire des expériences sur un cristal bien particulier, renfermant une âme. Le reste était flou et douloureux, il ne savait rien d'autre à part ça. Ici, il n'est qu'une copie de lui-même, mais ne le sait pas. À la place de son cœur, un dispositif qu'il ne comprendra sans doute jamais, mais d'où provient désormais son pouvoir. Il n'a jamais eu l'occasion de savoir si les autres allaient bien, ni même de les venger. Il se sentait arraché à sa patrie et le voici dans un endroit qu'il ne connaissait pas. Il commença alors à noter tout ce qu'il pouvait se rappeler sur un carnet, mais en vain : tout ce qu'il lui restait, c'était l'idée, le fantasme peut-être, d'un scénario où il aurait pu les rejoindre. Pardonner à Setsuna qui se repentirait en l'aidant à renverser le roi, retrouver son ami, sa fille adoptive, vivant miraculeusement, pour combattre le mal main dans la main et disperser les brumes de son passé... Quel doux rêve.

Malheureusement, ce nouveau monde avait bien quelque chose de similaire au sien... la guerre. Les paysans l'avaient averti, mais il n'a fallut que peu de temps pour qu'il ne soit rattraper par la mort. Alors qu'il était parti chercher des provisions, il a vu une sorte d'escouade avancer vers le village. Trop tard, tout était perdu. Il devait fuir. Voilà comment il se dirigea vers Lostland...

Après quelques années à survivre comme il pouvait, devant parfois se battre pour sa survie, il obtint des informations sur un lieu qui serait potentiellement capable de le cacher le temps que la guerre se tasse. Ainsi, il fit route vers Lostland, où il reprit le contrôle de sa vie lentement, cherchant un nouveau foyer. Il n'allait plus pouvoir retrouver son village, ni même sa pauvre mère sans doute morte depuis tout ce temps. Qu'importe, il n'avait désormais plus rien, il était un fantôme qui se cherchait. Danerion, de Hautecime, n'avait plus aucun but autre que de comprendre ce qu'il lui était arrivé. Enquêter, il savait faire, se battre aussi. Ainsi, il mit ses services à profits de qui voudrait bien le payer, tant que la personne lui semblait un minimum pourvue d'honneur.


591 après Alice, à Lostland

Le Royaume Noir a subit un coup fatal et désormais une paix provisoire s'installe. Danerion pouvait sortir de sa planque et voyager jusqu'à trouver un lieu capable d'être considéré comme un foyer pour lui. Il partit rejoindre quelques royaumes, se faisant des contacts, apprenant les coutumes et lois des pays, notant un maximum de choses sur son carnet de voyage. Bien sûr, il devait toujours rester sur ses gardes, pour la seule et unique raison qu'on en voulait à son âme. Malgré tout, il avança la tête haute. Il paraissait toujours aimable et souriant, mais profondément marqué par cette pensée unique : pourquoi avoir été ramené après l'éboulement, quel en était le but profond ? Cela le torturait. Mais le fardeau s'allégea avec le temps, jusqu'à ce qu'il s'installe au seul endroit où il n'était pas traqué pour son âme : à Vallhaland.


592 après Alice, à Vahlalland

Danerion, qui a dû déménager une nouvelle fois à cause d'un incendie provoqué par son rat de compagnie Kibri, a ouvert une agence de détective privé. Mettre à profit ses compétences pour aider les autres tout en poursuivant son but, c'est ce qu'il savait faire de mieux après tout. Renaître de ses cendres, comme le phénix. Malgré tout, la guerre reprenait de plus belle avec l'ascension de Red Queen et il cherchait déjà un moyen de se renseigner un maximum : après tout, l'information était la seule monnaie qui comptait vraiment, quand on oubliait l'idée d'échanger son âme. Cela lui avait même inspiré l'écriture de contes qu'il voulait absolument écrire pour aider les enfants du monde entier à croire en leurs rêves. Oui, il avait décidé de reprendre la symbolique du phénix, mais pour l'imaginaire des enfants, les dragons seraient sans doute plus mystérieux et intéressants, non ? Danerion, le Chevalier au Dragon. Ah, au final, il restait cet enfant rêveur et idéaliste qui allait tout faire pour rendre le monde meilleur, n'est-ce pas ? Imaginer une fin plus heureuse pour ses anciens compagnons et en faire un symbole d'espoir pour ceux qui ont besoin qu'on leur tende la main : voilà ce qu'il souhaitait, oui.

Puis... pour vous, Franck, Sylvia, Lucian, tout le monde...
Pour vous, je ne gâcherai pas cette seconde chance.

 
HRP
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