The otherlands
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 Épreuve 6 || MinQ

Père Castor
Conteur d'histoires
Icône : Épreuve 6 || MinQ K5OhCv3
Citation : “I'm not strange, weird, off, nor crazy, my reality is just different from yours.”
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Père Castor
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Conteur d'histoires
#1 | 24.03.23 16:51 | Épreuve 6 || MinQ
Epreuve 6

1-2-3 Action!
MinQ

Énoncé:

Un mystère mystérieux! Un crime criminel! Un secret secret! Vous voilà embarqué dans une enquête! On pourrait croire que vous êtes le personnage d’un film. Coupable? Enquêteur? Témoin? À vous de résoudre cette intrigante intrigue.

Dans cette épreuve, choisissez un type de film, dont vous reprendrez les codes afin de d’écrire une enquête.

Pour vous donner une idée des différents genres cinématographiques: Cliquez ici

Contrainte:

Aucune contrainte outre l’imposition d’un type de film au choix dans votre rp.

Rappels importants:

Cette épreuve est d’une durée de 24h. (Du dimanche 26 mars à 00:01 au dimanche 26 mars à 23h59.)
Il s’agit d’un solo en 1 post d’un maximum de 1500 mots.
Indiquez les trigger warnings (TW) en début de post s’il y en a et évitez les sujets sensibles. Si cela est impossible ou en cas de doute, utilisez notre code pour y insérer les passages plus délicats.  
Code:
<div class="TW">Le texte</div>

Si vous ne voulez pas être commenté, indiquez-le de manière visible au début de votre post.
Les description de votre forum ou personnage en spoiler sont autorisées.



Cassian Falkson
Invité
Anonymous
#2 | 26.03.23 6:46 | Re: Épreuve 6 || MinQ
Cassian Falkson

|| Potentiels TW : mentions vagues et imagées de la mort + maladie mentale

(aussi je me suis fié.e à la description d'enquête du Dictionnaire Robert qui est "Recherche de la vérité par l'audition de témoins et l'accumulation d'informations" ; je sais pas pourquoi je précise, mais eh) || 

Description du personnage:

Type de film choisi:

Hautes dans le ciel, les flammes ne cessaient de s'étendre pour aller caresser amèrement les nuages. Les crépitements du bois se mêlaient aux sirènes assourdissantes des pompiers et forces de l’ordre. Aucun espace n'était laissé aux pensées emmêlées. Aucune place pour les murmures tapissant les bois derrière lui. Ces chuchotements du vent le suppliaient de les rejoindre, il les ignorait difficilement. Les tentations seraient toujours plus virulentes, que tous les arguments visant à la réduire en poussière, en cendres. Pouvait-il laisser son cerveau dysfonctionnel s’échouer aux côtés de parents qui n’auront jamais eu l’occasion de le déshériter ? L’idée était apaisante. Elle berçait alors que les bourdonnements des officiers oppressaient.
Il voulait simplement rentrer et s’enfoncer dans un sommeil sans rêve, sans trêve.

« Cassian Falkson, c’est bien ça ? » Sursaut brusque provoquant une nuée de frissons sur l’épiderme à la merci du vent frais, l’interpellé traîna ses yeux vers l’homme l’ayant abordé. La lumière créée par l’incendie laisserait presque croire au jour tant Cassian pouvait étudier les contours de l’insigne accrochée à l’uniforme bleue.
Les mots étaient là, sur le bout de langue, picotant la gorge et pourtant, ils ne franchirent jamais la barrière de ses lèvres résolument closes. Les tentatives invisibles de s’exprimer ne durèrent qu’une fraction de secondes, lui apparurent une éternité. L’adolescent ne put qu’hocher la tête, réduit au silence par les chemins insondables de sa mémoire fragmentée, de son esprit désorienté. Essayer de retracer les événements de cette soirée d’horreur représentait un effort surhumain qui l’essoufflait. Qu’écrivez-vous ? ; il aurait voulu le demander, le hurler, s’époumonner pour qu’on lui permette de comprendre, attraper les détails lui échappant, que tous lui refusaient. Secouer ce policier de toutes ses maigres forces pour l’obliger à lui expliquer, à lui parler.

(Les mots assénés par celui-ci refilèrent les envies contraires à l’instant où ils parvinrent aux oreilles de Cassian.)

« Il n’y avait personne. Pourquoi nous avoir dit le contraire ? » Une erreur, ils avaient forcément fait une erreur. Ce n’était pas vrai, des mensonges, une tentative de leur part de lui soutirer des aveux forcés. Cet arrière-goût âcre sur le palais le força à déglutir, il s’étouffa sur sa salive puis sur l’air empli de fumée.  « Vous faites erreur. » Les intonations aiguës déchirèrent ses tympans, le poussant à chercher qui avait parlé. Ce ne pouvait pas être lui-même, si ? Il aurait forcément reconnu sa voix, mais l’officier ne déviait pas ses prunelles de sa silhouette. « Nous allons appeler les services sociaux et attendre qu’ils arrivent… »

La révolte grondait en lui. « Mais je les ai vu entrer ! Vous ne comprenez rien ! Vous n’êtes que des incapables. » Les rouages de son cerveau étaient en panne, il ne parvenait pas à percer la brume dissimulant le présumé mystère. Pourtant, il devait bien y avoir un moyen de l'élucider, malgré cette sensation terrible étreignant son cœur, lui intimant de capituler. Les émotions insistaient que la solution était d’abandonner, il faillit accepter. Seule l’arrivée d’une officière, se présentant sous le nom d’Iris, chassa les doutes et apporta espoir.  « Cassian ? Vous voulez bien venir avec moi au poste ? Je vais vous aider à trouver vos parents. » Les étoiles brillèrent dans ses prunelles, il n’attendit pas qu’elle le redemande, se précipita dans la voiture jamais remarquée jusqu’alors.

Les néons vifs de son bureau éclataient les pupilles de l’adolescent qui fit une grimace endolorie. Peut-être que porter attention au trajet aurait été pertinent, Cassian examinait presque la possibilité qu’ils se soient téléportés bien qu’ils n’évoluaient pas dans un monde de science-fiction. Les changements se manifestaient toujours aux moments les plus inattendus, non ? La douce voix de l’adulte balaya les songes éveillés. « Je ne vais pas vous mentir, c’est un cas difficile, mais je connais deux personnes qui étaient dans les bois au début de l’incendie, je les ai ramené avant de vous chercher… allons leur parler. Ils en sauront probablement plus que toi ou moi. » Comment démentir alors que tout détail relié à l’incident semblait scellé dans sa mémoire ? Pas à pas, la suivre, écouter, s’opposer et laisser la colère ternir les murs. Cette colère jamais maîtrisée qui venait toujours entachée les relations, tout faire basculer, vaciller. Elle était la cause de toutes les catastrophes, la raison de toutes les défaillances.

Enchaîner les présumés témoins en les mitraillant de questions afin de récolter chaque morceau d’informations potentiel, n’avait-elle pas dit en connaître seulement deux ? Ils écoutaient un quatrième homme dans la trentaine expliquer qu’il faisait toujours son footing dans cette forêt parce qu’elle est éloignée de la ville et qu’il peut entendre les oiseaux parler ainsi. C’est impossible avec la pollution sonore que provoquent les usines, que le joggeur racontait. L’insatisfaction montait, grandissait de plus en plus au fur et à mesure des histoires qui leur étaient offerts. Toujours aucune mention de ses parents. Irisis lui tendit ses documents pour l’apaiser, mais le code dans lequel ils avaient été rédigés ne se décryptait pas. Alors il fallait continuer la recherche infructueuse, insupportable. Iris lui avait pourtant promis qu’elle pouvait les retrouver ! Chaque minute passée dans le bureau sonnait terriblement fausse.

Iris menait, s'éloignait souvent du sujet principal, l'obligeant, lui, à la ramener à l'ordre alors qu'elle était la détective, l'enquêtrice ; qu'importe le terme qu'elle préférait.
Et quand Cassian osa la confronter, l'ensevelir à son tour d'une avalanche d'interrogations impatientes, elle chercha à se défiler. Son sourire se troublait, elle marmonnait des mots tels que "ça fait longtemps..." et "tu n'es pas assez stable" qui se contentaient d'amplifier l'état agité de l'adolescent.

Une impression de déjà-vue l'éprit : tous ceux questionnés mentionnaient à un moment ou à un autre l'instabilité, du paysage ou du ciel, de la météo ou d'eux-mêmes, parfois même celle de Cassian. L'avant-dernière interrogée l'avait même accusé d'être trop fragile, trop déconnecté. Son souffle s'accélérait, se heurtait à ses lèvres, il avait besoin d'air.

Il se heurta violemment à une jeune femme, aux cheveux ensoleillés et aux yeux nuageux, en sortant précipitemment du bureau. « Oh… Que fais-tu ici ? » Cassian l’entendit bien plus clairement que tous les bruits perçus auparavant. Ses paroles se teintaient de carillons, limpides et clairs. Cette étrangère s’imposait dans sa vision avec des couleurs plus vives que les décors l’entourant. Là où tout était fade et atténué, elle brillait de milles étincelles étourdissantes. « On… se connaît ? » Une information primordiale le fuyait, il le pressentait. Il se rapprochait de la vérité, conviction puissante lui soufflant de la questionner : son regard clair luisait d’une intelligence qui allait forcément de pair avec des connaissances pointues et utiles. « Tu ne saurais pas pourquoi les policiers refusent de trouver mes parents ? Il y a eu un incendie dans notre petite cabane et … et ils étaient entrés et ils ne sont jamais ressortis et les policiers, ils disent … ils disaient… » Émotions bousculées.

Sa bouche s'assécha. La bulle intemporelle, à quel point l’était-elle ? La poigne ferme, pourtant tendre, de l'étrangère imposa à l’adolescent de s'asseoir sur le sol froid. Il asphyxiait. L’oxygène avait quitté l’atmosphère. « Tu veux bien… me donner les photos ? » Les photos ? Ce n’étaient pas des photos ? La confusion s’étendait et plus il se sentait désorienté, plus il voulait hurler. Ouvrir les vannes, lui reprocher les catastrophes du monde entier. C’était sa faute, à cette adolescente, elle était la responsable d'absolument tout.

Le secret si bien gardé des policiers le narguait, si proche de lui être révélé, alors pourquoi son cœur résonnait douloureusement contre sa poitrine ? « Tu veux bien… revenir ? »  Revenir, revenir. Mais de où, pour atterir où ? Les échos se répétaient, de plus en plus sonores, de plus en plus rapidement, alors que ses yeux accrochèrent les photographies d’une famille, deux parents et deux enfants. Un garçon et une fille. Un chalet de vacances, il y a quatre ans, la date était inscrite dans le bas.

Il y a quatre ans.
L’ambiance lui avait semblé figée parce qu’elle l’était réellement : les années s’étaient écoulées depuis qu'un éclair mal tombé ait bouleversé leur vacances d’été. Ses doigts agrippèrent sa veste, les bras de sa sœur vinrent l'entourer.

« Je t’ai laissé seul trop longtemps, je ne savais pas… » Que la crise se déclencherait, le passé se rejouerait. Cassian n’eut pas besoin d’entendre les mots pour les saisir, les non-dits alourdissaient l’atmosphère qui tombait sur leur tête.
Elle était amère, cette réalisation qu’il n’avait pas passé les dernières heures à accompagner Iris dans ses recherches. Non, l’enquête, il l’avait mené contre lui-même, interrogeant tour à tour les recoins des réminiscences. (Le secret tant gardé, terrible vérité, s’avérait n’être rien de plus que son passé, rien de plus profond que la réalité elle-même de laquelle il avait décollé).


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