The otherlands
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 Reste à savoir où nous en sommes

Morphée
Déjan-thé
Icône : Reste à savoir où nous en sommes 1t22fT6
Citation : Dream me a dream (Deep in the night till the morning will follow)
Messages : 7
Âge : (~20 ans) 542 ans
Race : Déjan'thé
Métier : Vagabonde
Avatar : Chloé Price
Origine : Mythologie Grecque
Pouvoir : Voyage dans les rêves
https://otherlands.forumactif.com/
Morphée
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Pouvoir : Voyage dans les rêves
Déjan-thé

‘Tout va bien, tout va bien’.

Est-ce que tu vas encore reculer, Morphée ? Tes bras serré contre toi, tu t’enlaces un instant. Tu es sur un chemin entre deux rêves, un passage flou dans lequel tu n’aimes pas t’éterniser. Ça te rappelle trop où tu as passé ces presque 400 dernières années. Ou plus ? ou moins ? Tu n’as pas compté. Pas le coeur, pas l’envie. Et l’idée de faire le vrai décompte te fait tourner la tête, tu as peur de paniquer davantage devant le temps que tu as perdu. Que tes frères ont perdus. Ta faute.
Tu *sais* qui se trouve au bout de ce chemin. Là où s’arrête le rêve plaisant de l’un, à qui est le rêve de l’autre.

Cauchemarde-t-il ?

Rêve-t-il de toi, l’enfant terrible de la fratrie, celle qui a tout laissé s’écrouler autour de toi alors que tu devais veiller sur tout le monde… Toi qui a tant été grisée par tes rêves que tu n’as pas vu le cauchemar s’installer, que tu n’as pas compris ce que l’Insomnie pouvait bien dire…Est-il aujourd’hui déçu, triste, effrayé ? Que ferait-il de voir ta silhouette de nouveau éveillé ? De quoi se chargera son regard ? Ça te fait si peur.

‘Tout va bien’

Tes doigts se crispent sur ton blouson en jean. C’est la seule chose qui t’a été facile de rattraper : une mode vestimentaire un peu rock, un peu punk. Usés par le temps, tu ne récupères que des vêtements de secondes mains qu’on t’a offerts de bon cœur. Parce que tu as sollicité assez de pitié pour qu’on ne te laisse pas te promener le cul à l’air dans les rues de ce dangereux monde.
Dangereux par ta faute. En est-il en colère ?
A-t-il remarqué qu’après ce long sommeil, vous vous êtes réveillé ? Tu n’en sais rien, car lâche que tu es, tu as aussitôt fui. Tu t’es réveillée et tu n’as attendu rien ni personne. Tu n’as même pas vérifié si tes frères se portaient bien : tu es partie. Ton coeur à paniqué, tu n’as pas voulu affronter leurs regards fatigués. Toi qui n’a vu qu’eux si longtemps, seul à seul pendant si longtemps, tu n’as pas réussi à tenir une minute de plus. Tu as prit tes faibles jambes à ton cou et tu t’es élancé dans ce monde dont tu ne comprends plus rien. Tu regrettes maintenant et te dis chaque jour qu’il est temps, à présent, de confronter.
Les rêves te sont familiers, tu as cru que tu aurais plus de courage dedans. Qu’ils te donneraient l’assurance de faire face.
Mais non.

Morphée, ça fait bientôt deux ans que tu fuis, autant physiquement que mentalement.

Vas-tu le faire encore ce soir ? À l'autre bout, Mr Sandman dort et rêve. Et tu es à ça de savoir de quoi.

‘ Tout…v…’

Toi qui te récite ces mots comme un mantra pour t’en convaincre, ils restent cette fois coincés dans ta gorge. Un sanglot apeuré s’échappe, ton cœur va exploser.
Qu’est-ce qui va changer ce soir, plutôt qu’une autre nuit, qu’est-ce qui fera que tu feras ce dernier pas en avant pour entrer dans ce rêve ?
C’est ta détermination.
Ta mâchoire qui se crispe, ton regard qui s’affirme. Tes yeux se ferment…

Tu fais enfin ce pas en avant que tu redoutes tant.
Et te voilà, caché dans ses songes. C’est mieux qu’avant, mais pas autant que tu le désires. Tu aimerais lui faire savoir que tu es là, que tu vas bien, que tu l’aimes -oh, tu l’aime tant ton père !-, que tu es désolée… Mais tu restes cachée pour un peu l’observer, de loin.

Seul bientôt un petit pavot bleu pousse à ses pieds et traître, révèle une présence que tu espère souhaitée.
En 591ap.A
Mr. Sandman
bring me a dream ♪
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Citation : “I'm not strange, weird, off, nor crazy, my reality is just different from yours.”
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Mr. Sandman
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Où nous en sommes ?

feat Morphée

Les nuits et les jours se ressemblent, l’éveil n’a que le goût de cauchemars, le sommeil ne cesse de venir rogner ta conscience en l’assaillant de ténèbres. Toi, le premier rêveur, tu n’es rien d’autre qu’un autre enfant effrayé, tapis sous les couvertures, serrant ses orteils de peur qu’ils ne tombent aux mains d’un méchant croquemitaine. Mais les monstres qui te tétanisent ne pourraient être plus réels, plus proches et sournois. C’est ton coeur qui bat, qui se rappelle soudain à son dérangeant souvenir, cette sensation d’exister encore dans un monde figé dans leur absence.

T’as l’esprit plein, qui tourne, tourne, comme un carrousel endiablé, comme la lune autour de la terre qui marque la cadence des années qui défilent. T’as le pas légèrement traînant dans cette écume de songe indéfini, vaporeux et embrumé, comme un matin d’hiver dans les champs de ruines des royaumes passés, des guerres éteintes depuis des siècles sans que ta douleur ne se tarisse. Tu as le regard levé vers les volutes de nuages, en corbillards de tes rêves, de ces enfants abandonnés sur la strie de cendres laissée à chacune de tes erreurs, à chacune de tes horreurs.

Tu cherches des réponses dans le ciel, comme si elles avaient été gravées au sommet, là où tes ailes pourraient te porter mais où tu n’oses aller de peur d’abandonner au sol ta culpabilité. Tu es un pécheur, et tel Prométhée, tu te dois de payer le prix; indéfiniment. Dans ta bulle, même au milieu de la foule, le monde s’agite et toi, tu restes là, tu n’observes même pas, trop happé par ton énième tourment. Tu portes en toi, toute la misère du monde.

Et cette misère prend forme autour de toi, sous la forme de fumée sombre dévorant toutes tes étoiles, ton monde se peignant lentement d’obscurité. Comme chaque nuit, le chaos prend forme, naît de tes doigts maudits pour effacer l’univers comme une brosse sur un tableau couvert de craie. Tu trembles, il fait si froid, mais tu l’ignores, car ce n’est pas grave, car ça n’est rien par rapport à tout ce que tu leur as pris, leur chaleur y compris. La glace qui te lacère la chair n’est rien de plus qu’un rappel à la vie, cet état avilissant et tortionnaire qui hante ton esprit, ne lui laissant jamais de répit.

Et dans tes ténèbres, une note dissonante vient se dessiner, un pavot bleu luit dans les volutes hématomes, plaies béantes comme la gueule du diable qui refuse de t’engloutir.  

Un pavot bleu.

Ton regard se détourne rapidement. C’est un peu inquiétant, c’est différent. Et ça, tu n’aimes pas du tout. Ta routine de tourment est si bien huilée que tu vacilles en te remémorant les pavots bleus. Tu serres les dents et ta gorge étouffe un sanglot. Tu les avais bannis de tes songes. Même quand ils t’accablaient tu ne pouvais que te réjouir de voir leurs traits se dessiner dans ton encéphale, si bien que tu te sentais les ternir de tes azures malicieuses, les salir.

Et pourtant il est là.

Pourquoi ?

Tant de temps passé à lutter, à fuir. Tout cela pour en revenir au point de départ. Est-ce sa faute, à l’Insomnie ? Ou bien la tienne ? La limite reste éternellement floue. Tu rassembles ton courage, inspires comme si tu avais jusque là oublié de respirer et ton regard se pose sur elle.

La familiarité de ces yeux, de ces traits doux, si proches des tiens, fait naitre des cascades dans tes prunelles et dans le crâne. C’est si loin…

Tu pensais avoir oublié.

Tu aurais voulu oublier.

Ta gorge se serre, étouffe les mots contenus depuis des siècles, tes mains sont également prises de tétanie. Tu trembles face à Elle. Morphée.

La prunelle de tes yeux.

Ton humanité.

Que tu as abandonné.

Mais tu n’as pas mal.

Un sourire de soulagement déchire tes joues et tu ne peux t’empêcher de tendre vers elle cette main chancelante qui n’a eu de cesse de chercher sa jumelle.

Bienvenue à la maison.
Même si elle n’est que l’ombre de ce qu’elle fut. C’est toujours chez toi et tu y es la bienvenue.

Dans mon cœur.

(c) Snow
Morphée
Déjan-thé
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Morphée
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Déjan-thé

Tout va bien.

C’est un rêve, tu connais les rêves. Ils sont doux, rassurants, familiers, tu les maîtrises du bout de tes envies.
Tu vois celui-ci, douce Morphée, composé de tant d'étoiles que ça te fait sourire. Tu ne sais pas si elles correspondent bien à la voûte céleste des otherlands ou si elles sont sublimées, mais ça te plaît de savoir que ton père n’a pas besoin de toi pour vivre. Il est passé à autre chose que ton existence ratée, ça te rassure. Peut-être ne t’en veut-il pas trop, s’il est capable de rêver sans toi. Oh, mais ça t’attiste un peu aussi. Si ce monde n’a plus besoin de toi -sans doute ne l’a-t-il jamais eut-, par où aller maintenant ? Où rentrer ?
N’était-ce pas mieux de ne pas savoir, de croire que tu avais une maison où retourner plutôt que de constater et de maintenant désespérer ?
Est-ce cette humeur soudainement maussade qui change ton pouvoir ? Car les étoiles s'effacent et ça te brise le coeur. Chacune d’elle meurt en silence et c’est toi aussi qui t’éteint un peu avec elle.

Non, rien ne va en fait.

Encore une chose que tu pourrie par ta simple présence, c’est bien ça Morphée ?

Tu te sens redevenir petite fille, tu as envie de courir dans les jambes de ton père, lui demander pardon, pardon, comme quand tu étais petite et que ta maladresse te faisait casser quelque chose.
C’est ton propre père que tu as l’impression de briser.
Ton Visage dans tes mains,tu as tant envie de pleurer tant tu te sens perdue. Mais ça ferait du bruit, ça révèlerait ta présence maudite alors tu mords ta lèvre pour te retenir de doux bruits. Tu pinces ton nez pour asphyxier le sanglot qui se coince dans ta gorge. Et tu fermes les yeux si fort pour ne pas voir ce nouvel affront que tu fais aux Otherlands.

Tu dois partir. Le laisser à sa paix, à sa quiétude, à son repos. Tes doigts s’écartent d’un oeil car tu souhaites, égoïstement, une dernière fois, apercevoir son visage, son sourire, son air serein.

Tu vois ton pavot, traître, qui brille à ses pieds, comme témoin de la proximité que tu souhaiterais. Inspire, Morphée, sinon tu seras bientôt aussi bleue que tes cheveux d’azur. Constate que c’est *ça* ton pouvoir, vraiment et reprends tes esprits. Tu embellis les rêves et nul tumulte dans ton esprit ne pourra jamais rien y faire.
Tu lève la tête et vos regards se croisent.
La brume dans laquelle tu te cachais est tombée et tu ne peux que le regarder.

Lui.

Il te semble si petit, si fragile.

Où sont ses yeux merveilleux ? Tu ne vois que les cernes et l’absence d’éclat en eux. Où est son sourire ? Ce qui habille ses lèvres n’a pas la sérénité dont tu te souviens, celle que tu aimerais retrouver pour calmer les palpitements de ton cœur affolé. Où est sa sérénité ? Tu ne vois qu’un homme brisé par le temps.

Tu le vois tremblant.
De rage, de chagrin ?

Ton visage se froisse de crainte et tu manques de faire un pas en arrière. Tu as plus de 400 ans, tu es une grande fille, tu essayes de tenir bon et de serrer les poings, attendant la punition, la haine verbale qui devrait t’arriver dessus.
Mais c’est une main qui t’es tendue.
Et d’un geste, avide de contacte, tu l’attrapes, sans réfléchir, sans t’en laisser le temps. Tu viens comme de trouver de l’eau en plein désert. Tu la poses contre ta joue où enfin, ton corps se souvient et laisse aller les larmes qui brouillaient ta vision.

Ta bouche s’ouvre sans qu’un son n’en sorte. Tu restes là, à sentir sa main contre toi, à serrer ses doigts dans les tiens. Il peut sentir les gouttes d’eaux salés, chaudes, courir le long de sa paume avant qu’enfin, ta gorge te laisse respirer et articuler d’une voix si faible qu’il lui faudra tendre l’oreille pour te comprendre.

Je suis tellement désolée…

Tu fermes les yeux, essaye de te souvenir de la caresse de ton père contre ta joue -si tu pouvais la garder à jamais contre toi !- avant qu’il ne la retire et inévitablement…te rejette ?
Ce sera ta punition. Et si amère et dure soit-elle, elle ne sera jamais assez comparée à ce que tu leurs à fait tous endurer.
En 591ap.A
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