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 Je ne sais pas qui tu es. Tu ne sais pas qui je suis. Tout va bien. {PV Dormouse}

Je ne sais pas qui tu es.
Tu ne sais pas qui je suis. Tout va bien.
393 ap. Alice - Black Castle

Sous la pluie, entre les gouttes d’eau ; tu filais à grandes enjambées dans les ruelles de Black Castle. Tu courais pour échapper au regard de cette grande tour noire. Tu courais simplement après un semblant de liberté que tu peinais à attraper. Tu courais pour sauver ta peau.

Tu portais un petit sac dans lequel tu avais fourré quelques provisions, tu ne t’étais enfui qu’avec le strict nécessaire sur le dos. Ce n’était pas grand chose, mais cela entravait ton échappée et t’empêchait de te transformer en panthère pour partir plus vite. Tu restais hésitant à l’idée de l’abandonner…

Pas le temps de réfléchir. Les gardes étaient déjà à tes trousses, prêts à t’enfermer dans une geôle pour rassurer le Roi Noir que tu ne souhaitais plus servir. Cet assassin pour lequel tu ne trouvais aucune légitimité, aucun écho à tes valeurs et ta morale. Hors de question que l’on ne te réduise à nouveau à un simple animal de compagnie pour kidnapper des Alices.

Tu avais assez donné.

Tu étais lassé et fatigué de ce travail que tu détestais.

Alors tu continuais de courir, les oreilles frissonnant sous ta capuche lorsque tu entendais encore les bottes des gardes racler le sol boueux. Avant d’opter pour l’évasion, tu avais songé à t’enfuir par le monde des Alices… Mais pour aller où ? Tu revenais toujours à ton point de départ dans les Otherlands, après une excursion. Cela était inutile de le faire à Black Castle… Peut-être une fois en dehors de la cité ? En dehors du Royaume ?

Peu importait, pour l’heure, tu devais semer ces gardes et te cacher.

Au détour d’une maison, tu bousculas quelqu’un. Tu étouffas une excuse sous ta capuche, n’ayant le temps que de remarquer l’air fatigué de l’inconnu et quelques mèches brune avant de poursuivre ton chemin. Tu zigzaguas. Encore. Encore. Jusqu’à te perdre toi-même dans la ville. Tu finis dans un cul de sac, sans même t’en rendre compte.

Autant tenter le tout pour le tout.

Tu te cachas in extremis dans un tonneau vide. Un parmi cinq autres. Plongé dans le noir et le bois humide, tu attendais patiemment que les gardes ne s’éloignent. Tu priais intérieurement, tremblant encore après cette folle course. Une main sur la bouche, tu tentais de dissimuler ta lourde respiration.

Tu attendais, la peur au ventre. Tu attendais que quelqu’un ouvre ce fichu tonneau et ne t’extirpe de cette cachette par le col.

Tu entendais des bruits de pas.

Tu fermais les yeux et te mordais les doigts.
Emme


Dormouse
Déjan-thé
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Citation : " I keep remembering. My heart has no pity on me."
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Origine : Alice au Pays des Merveilles
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Déjan-thé

bagheera & dormouse

tout va bien

across_the_river
dormouse est.. libre
autant que faire se peut

Autant que son esprit tordu et cassé l'y autorise. Dormouse est libre physiquement disons, et c'est un bon début. Son sommeil en lambeaux et ses sursauts terrifiés à chaque ombre rampante sont secondaires. Au moins, il dort. (au moins, ce n'est que de la paranoïa. rien de réel.) Alors Dormouse est certes libre de prison, mais le mot lui laisse un goût de moisi sur la langue.

Pas qu'il aie le loisir de s'y attarder, cela dit. Pas alors qu'il remet les pieds aux environs du Black Castle pour la première fois depuis qu'on l'en a délivré. La silhouette s'élève en ce qui ressemble à des griffes et des crocs aux yeux du Loir, ombre menaçante tranchant sur le ciel délavé. Cette pluie n'arrange en rien la scène. (en plus de tirer sur ses cicatrices) Dormouse secoue la tête avec mauvaise humeur, délogeant quelques gouttelettes.

qu'importe, pense-t-il
il n'est certes pas ravi d'être ici
mais c'est ici qu'il a trouvé du travail

(assistant d'un archiviste)
(il suppose qu'il peut faire ça)

Visage incliné vers sa carte, essayant tant bien que mal de ne pas la laisser trop prendre l'eau, le Loir ne voit pas arriver la personne qui le bouscule. Ne parvient pas à l'éviter. Enfin. Vu son état de fatigue, il n'est pas certain que la remarquer aurait changé quoi que ce soit. Ça ne l'empêche pas de pester à demi-voix, fusillant du regard la silhouette encapuchonnée qui s'éloigne déjà. Il l'a entendue s'excuser, mais son humeur s'est assombrie.

plus qu'elle ne l'était
il retient un grondement
revenir ici était une erreur

Une erreur.. pour laquelle il sera payé ! Sans doute ! A supposer qu'il trouve ces maudites archives. (l'idée qu'elles soient dans le château lui traverse brièvement l'esprit, glaciale) Une grimace contrariée lui vient tandis qu'il passe distraitement sa main valide sur les cicatrices de sa joue. Rien qu'à l'idée, il croit les sentir piquer davantage.

« Bon.. » soupire-t-il, ébouriffant ses cheveux humides

La météo ne l'aide vraiment pas. Il finit par ranger sa carte dans une des poches de son large manteau. Ce n'est pas comme s'il arrivait à la suivre. Puis à la laisser sous la pluie, il risquerait de la rendre illisible. (l'encre est supposément waterproof. supposément. il aimerait autant ne pas vérifier lui-même.) Il serait plus sage de demander son chemin. Aux.. gardes, pourquoi pas ? L'idée le hérisse, mais ils devraient savoir.

il en voit un duo, un peu plus loin
plus qu'à trouver le courage d'y aller

Avec cette idée en tête, le Loir se remet à marcher. Moins.. vite. Avec moins de confiance aussi. Maintenant qu'il a pour objectif d'approcher une figure du corps militaire du Royaume Noir sans se cacher, son estomac se tord. Ce n'est pas naturel. (c'est même terrifiant) Ça lui fait froid dans le dos sans aucune raison valide, puisqu'il est libre désormais. Pourtant, l'adrénaline bourdonne dans ses veines. La guerre a pris fin, mais ses fantômes le hantent toujours.

Inconsciemment, le Loir se retrouve à frissonner. A baisser la tête. A tirer sur sa capuche, couvrant la paire d'oreilles que sa nervosité a fait ressortir. Ses pas sont quasi inaudibles, sa silhouette le moins imposante possible. Il est presque reconnaissant aux gardes de s'engager dans une ruelle aussi étroite. Ça lui donne l'impression d'être moins exposé.

(si les choses tournent au vinaigre)
(personne ne le verra les assommer)

Le duo est en train d'examiner d0es tonneaux pour une raison qui échappe au Loir lorsque celui-ci les interpelle. Il s'approche d'un pas léger. (se donne l'air très inoffensif) Ses yeux sont clairs et son visage aussi avenant que possible, avec une si vilaine cicatrice. L'un se tourne vers lui. L'autre examine toujours les tonneaux.

« Hmm excusez-moi. Sauriez-vous où se trouvent les archives ? » celui qui l'écoute le toise de haut en bas, méfiant

Dormouse se sent presque rétrécir sous son regard pesant. Quoi ? A-t-il mal formulé quelque-chose ? Après un coup d'oeil à sa partenaire, cela dit, l'homme commence à lui indiquer le chemin à prendre. Ce n'est pas bien compliqué, mais il est complètement à l'opposé ! Ça, ou cette personne explique vraiment très mal..

le Loir se concentre
vraiment il fait au mieux
jusqu'à ne plus y parvenir

Quelque-chose cloche. Quelque-chose cloche dans l'attitude de ces gardes. Dans les regards qu'ils échangent. Dans le fait que la seconde soit très intéressée par les tonneaux très ordinaires rangés dans cette ruelle. Dans la façon dont ils se placent, observant le Loir avec une méfiance très mal dissimulée, prenant autant d'espace possible comme pour l'empêcher d'avancer plus loin.

Il est paranoïaque, paraît-il; mais même lui reconnaît des individus vraiment suspects lorsqu'il en croise. A l'instant où il va demander s'il les dérange, la garde émet un son victorieux, ricanant que 'quelle cachette minable' avec un sourire narquois. Les yeux de Dormouse filent instantanément vers elle. Son interlocuteur se raidit, bombant le torse comme pour le dissuader d'agir.

« Qu'est-ce que- »
« Va trouver tes archives et nous casse pas les pieds. Y'en a qui bossent. » le coupe-t-on d'une voix autoritaire

Dormouse regarde l'homme. Regarde sa collègue qui tient par le col ce qui a l'air d'être un jeune homme pas en grande forme. Pas très grand. Trempé. Terrifié, sans doute. Ça ne.. le regarde pas, s'efforce de penser Dormouse. Il se concentre sur le garde le plus proche et s'apprête à hocher la tête.

Il veut hocher la tête. Il veut le regarder dans les yeux, sourire et le remercier pour son aide. Ce serait intelligent. Ce serait rationnel. Ce serait le plus sage, après tout, plutôt que de poser trop de questions et re-finir là où il ne veut pas aller. Mais visiblement, la rationalité de Dormouse s'est noyée sous cette pluie torrentielle. Ça, ou elle a quitté le navire il y a longtemps, pendant l'une de ses nombreuses nuits sans sommeil à croupir sous Black Castle.

car il a beau vouloir du fond du coeur l'étouffer
une voix tempête qu'il ne peut pas vivre avec ça

« Je fais bien ce que je veux. » gronde-t-il, sa voix plus rauque qu'il ne s'y attendait

Il se peut que cet inconnu soit un criminel. Il se peut qu'il n'aie même pas besoin d'aide, à vrai dire. Mais dans son esprit flou, Dormouse a cru le voir effrayé. Dormouse a cru reconnaître cet air d'animal traqué qu'il ne voit que trop souvent. (qui le fait éviter les miroirs) Tant pis s'il a de nouveaux soucis avec le Royaume Noir. C'est ça ou ne pas dormir de la semaine, terrifié et coupable et dégoûté du rat qu'il est devenu.

Avec un grondement de mauvaise humeur, Dormouse éteint la lumière. Les gardes sursautent lorsque leur vue les quitte, laissant au Loir l'ouverture dont il a besoin. Dans un mouvement rendu souple par l'habitude, se glisse derrière le premier garde, le faisant chuter d'un coup de pied vif derrière les genoux. Un de moins. (pour l'instant) Vite. Dormouse ne réfléchit même pas à ce qu'il fait lorsque son poing rencontre la gorge de celle qui tient l'inconnu.

il l'entend hoqueter
entend son collègue pester

mais tout ce qu'il voit, c'est ce jeune homme

« Dis moi que tu peux courir ou ça va être compliqué. Je peux dégager la voie mais faudra suivre. » dit-il prestement, lui tendant une main

Il peut même tirer à sa suite s'il le faut. S'il se dépêche. Aucun des deux gardes ne serait un souci s'il pouvait tuer, mais Dormouse n'est pas exactement prêt à aller jusque là. (pas encore) Il pourrait tout de même les maîtriser, aveuglés comme ils le sont, mais vraiment il préférerait juste s'enfuir au plus vite.

plus il maintiendra son pouvoir
plus la fatigue l'affaiblira

et dormir ici n'est pas dans ses plans
Je ne sais pas qui tu es.
Tu ne sais pas qui je suis. Tout va bien.
393 ap. Alice - Black Castle

Trempé jusqu’aux os, tu n’avais guère eu le temps de te protéger un tant soit peu du mauvais temps et du regard aiguisé des gardes. Tu demeurais recroquevillé sur toi même, dans l’espoir mince et idiot de passer inaperçu. Les tonneaux étaient fouillés les uns après les autres, il n’était donc pas surprenant que quelqu’un retire le haut du tien, laissant tomber quelques gouttes sur ta capuche dégoulinante.

Plic. Plic. Plic.

Tu pensais naïvement être paré à l’éventualité que l’on découvre ta cachette. Que tu aurais les bonnes réactions. Que tu saurais riposter. Mais ton sang ne fit qu’un tour lorsque la lumière grisonnante du ciel vint éclairer le fond du baril. Tu restais figé, incapable de bouger. Tu ne disais rien. Les secondes duraient une éternité.

Une main ferme et dure t’attrapa par le col, élevant ton corps apeuré à quelques centimètres du sol. Ses paroles moqueuses et dédaigneuses dégageaient une haleine putride.

Plic. Plic. Plic.

Tu étais encore las et fatigué, tétanisé aussi. Tu n’opposais aucune résistance. A quoi bon ? Il serait plus sage d’abandonner cette course sans échappatoire. Tu imaginais déjà la correction qui t’attendait, dans les entrailles de la Tour. Un passeur déserteur ne serait pas accueillir avec les louanges du Roi.

Tu étais écoeuré.

Tes oreilles félines, aplaties par ta résignation, frémirent soudainement sous ta capuche. Tu entendis sa voix. Une voix rauque qui résonnait dans la ruelle. Trop concentré sur ton sort, tu n’avais pas remarqué la présence de cet inconnu. Fébrile, tu tournais légèrement la tête pour satisfaire ton oeil curieux. Tu n’avais guère eus le temps d’en voir la silhouette.

L’ombre fondit sur les gardes avec aisance. N’étant pas aveuglé comme les gardes, tu ne pouvais comprendre la confusion qui régnait autour de ces derniers. Que se passait-il ?...

Tu sentais la prise de ton agresseur s’affaiblir légèrement, tandis que son attention était toute portée sur l’arriviste. Tu serrais les dents, regagnant un peu de force. Mais tu ne pus saisir l’occasion d’asséner un coup de poing dans la mâchoire de la garde ; quelqu’un s’en était chargé pour toi, préférant la gorge. Le souffle coupée, la garde te lâcha subitement et tu tombas à moitié dans le tonneau, le faisant rouler sur son flanc avant de rapidement t’en extirper.

Prêt à te relever,  tu marquais une pause lorsque tes yeux ambrés croisèrent cette main que l’on te tendait. C’était une invitation à t’échapper. Une aide que jamais tu n’aurais osé espéré… Bien que tu étais reconnaissant vis-à-vis de cet étranger, tu ne comprenais pas ses motivations.

Se mettre ainsi en danger pour toi…

De multiples questions te traversèrent l’esprit, mais tu décidas de saisir cette main sans la moindre hésitation. Il était bien rare que tu accordes ainsi ta pleine confiance. Le temps pressait et tu ne pouvais refuser une pareille proposition. Ton regard brillait, comme si tu venais de revenir à la vie.

Tu hochas vivement la tête en guise de réponse. Tu avais des jambes, tu pouvais largement courir. Tu gardas sa main serrée dans la tienne, tandis que l’autre restée désespérément attaché à ton sac de provision. Les motifs de la lanière s’imprimaient sur la paume de ta main, tant tu serrais fort tes doigts.

Au fil de votre course effrénée, tu ne pus t’empêcher d’analyser la silhouette de ton bienfaiteur, entre deux respirations haletantes - c’était qu’il courait vite, il ne plaisantait pas. Tu reconnus quelques détails dans ses vêtements, bien que l’instant durant lequel tu avais enregistré ces données avait été bref. N’était-ce pas la personne que tu avais bousculé un peu plus tôt ?

La situation avait pris une tournure bien assez… Ironique.

Une idée te traversa subitement l’esprit et tu tiras soudainement l’homme dans une direction, sans lui demander la permission. Tu te permis de jeter un coup d’oeil par dessus ton épaule avant de pénétrer dans l’une des places de Black Castle. Visiblement, vos ravisseurs ne vous avaient pas rattrapés. Tu ralentis le pas pour que vous puissiez vous fondre progressivement dans la foule. Le Marché ne craignait certainement pas la pluie, au vu du monde qui vous entourait.

La présence de tous ces citoyens, pour la plupart encapuchonné te rassurait. Continuer de courir risquerait d’attirer l’attention. Autant profiter de cet instant de répit - aussi court pouvait-il être.

Tu soupiras.

- Pourquoi…

Simple mot qui venait de s’échapper de tes lèvres et que tu n’avais pu retenir dans le creux de tes poumons. Pensée plus forte que la raison. Tu retiras ta main tremblante de la sienne lorsque tu constatas ta bêtises, secouant vivement la tête, au risque d’éclabousser le visage de quelques passants.

- Non. Je devrais plutôt vous remercier. Sans votre aide, je… Je n’ose imaginer quel sort m’aurait réservé le Roi…

Tu baissais les yeux. Tu ne voulais pas réfléchir à la suite des évènements, si cet inconnu n’était pas intervenu. De ta main libre, tu persistais à cacher ton visage. Le plus possible. Moins il connaîtrait ton visage, moins tu aurais l’impression de mettre ton héro en danger. D’une certaine manière.

- Je ne veux pas vous causer davantage d’ennui… Avec un peu de chance, ils n’ont pas vu votre visage. Il… Il faut juste que je parte.

Tu te tenais la tête, comme si un mal venait te perturber. Tes pensées fusaient sans jamais s’arrêter. Devais-tu te cacher dans le labyrinthe ? Devais-tu te transformer en panthère et courir, quitte à perdre tes provisions ? Pour aller où ? Pour faire quoi ? Tu n’arrivais, décidément, pas à rester calme.
Emme


Dormouse
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Déjan-thé

bagheera & dormouse

tout va bien

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il hoche la tête
voilà qui est rassurant
(dormouse n'aurait pu le porter)

C'est sans hésitation qu'il prend sa main, ses yeux d'or plus vifs qu'il y a un instant. Bien. Dans ce cas, pas de temps à perdre. Se concentrant pour également couper l'ouïe des deux gardes, Dormouse ne se gêne pas pour piétiner le premier en quittant la ruelle. (il sentait mauvais de toutes façons. clairement sa place est dans la boue) Maintenant.. mettre de la distance.

Dormouse ne connaît pas bien les environs de Black Castle, mais il suppose que c'est désormais sans importance. Il n'aura pas besoin de s'acclimater, en définitive, puisqu'il ne travaillera sans doute pas ici à l'avenir. Pour des raisons de.. oui. (stupides, stupides morales, peste-t-il intérieurement) Même avec son visage obscurci par la capuche, des cicatrices comme les siennes ne s'oublient pas. Il ne serait pas surpris de voir quelques avis de recherches.

qu'à cela ne tienne, se dit-il avec apathie
les Otherlands sont bien assez vastes
il travaillera ailleurs

Alors que, distrait par ces perspectives, il n'emprunte que des chemins où son critère 'il n'y a pas trop de monde' est remplis; Dormouse se sent soudain entraîné ailleurs. Il sursaute. Résiste presque. Se rend compte qu'il s'agit du jeune homme. D'abord surpris, le Loir n'hésite cependant pas à se laisser faire. Après tout, il ne connait sans doute pas aussi bien l'endroit que ce.. fugitif, sans doute.

Du coin de l'oeil, il le voit regarder en arrière. Se fait la réflexion qu'à cette distance, il ne sent plus d'emprise sur personne. Les gardes ont dû retrouver leurs sens. Commencer à les chercher, même. Sans les avoir entendus partir, il est fort probable qu'ils prennent la mauvaise direction, mais Dormouse préfère ne pas être trop optimiste. (ça ne lui a jamais réussi) Se cacher dans la foule comme le fait le jeune homme est une excellente idée.

mieux que de courir
mieux pour être discrets
et surtout, pour reprendre leur souffle

S'il ne cherchait pas à se cacher, sans doute le Loir aurait-il eu un rire nerveux au soupir du fugitif. Pourquoi ? S'il savait ! A vrai dire, maintenant que l'adrénaline retombe, il commence à voir plus clairement les conséquences de ses actes. (à se dire qu'il n'a vraiment rien appris) Certes, il n'aime pas être ici de toutes façons mais.. et si cette personne est vraiment dangereuse ? Le voilà seul à ses côtés maintenant. Seul et proche de lui. Seul et aussi fatigué par la course que son pouvoir. Quel sombre imbécile.

puis l'inconnu lâche sa main
et sa peur repasse en arrière-plan

« Ce.. c'est rien. » bredouille Dormouse quand il le remercie

C'était stupide et impulsif. Un sursaut d'indignation pareil à ceux l'ayant pris bien trop souvent quand il faisait encore partie des Piques. Visiblement, il est aussi révolté par l'incompétence que par la méchanceté visiblement gratuite. (vraiment, c'est viscéral) Ugh. Voilà de ridicules idéaux qu'il aurait dû tuer il y a longtemps..

C'est ce qu'il se dit mais.. oh il a vraiment l'air terrifié, insiste une voix traîtresse dans un coin de sa tête. Dormouse est partagé entre ne surtout pas regarder (s'il ne sait pas, il ne peut pas réagir) et 'non, si c'est un danger je dois voir'. Vraiment, rien ne va. De plus, la façon dont il parle du roi est.. oh, ça lui fait froid dans le dos. Le monarque a changé mais la terreur persiste, visiblement.

il dit ne pas vouloir lui causer d'ennuis
dommage que Dormouse soit allé les chercher seul

« Hey.. hm, fait-il, hésitant: comment on rassure une personne, déjà ? comment dire.. »

Oh wow, très éloquent Dormouse. Ça sonne comme quelqu'un qui a beaucoup interagi avec autrui de façon civile depuis qu'il a quitté la prison. On comprend très bien où il veut en venir !

Le Loir passe une main sur sa nuque, grimaçant. Hm. Si c'est pour juste bredouiller comme un imbécile, sans doute devrait-il se taire. Le jeune homme se tient la tête maintenant, dans ce qui ressemble dangereusement à de l'inquiétude. (ça.. pique, un peu) Inconsciemment, Dormouse essaye de marcher un peu plus près de lui.

« Respire, tout va.. bien, autant que possible. murmure-il avec un léger rire, Regarde-moi un instant. Avec une cicatrice pareille, même sans m'avoir vu longtemps ils pourront pas me rater. » c'est sans doute pour ça qu'on la lui a faite, à vrai dire

Dormouse hausse les épaules malgré la terreur qui commence à montrer les crocs. A comprimer sa cage thoracique et remonter dans sa gorge. Cet air nonchalant ne le sauvera pas longtemps. Il secoue la tête, s'intéressant maintenant au marché. Aux silhouettes de potentiels gardes à leur recherche.

« Du coup je dois filer aussi, j'aime pas cet endroit de toutes façons. » marmonne-t-il avec une grimace

Ni les souvenirs, ni ce château grand comme un cauchemar, ni l'ambiance en général. Comment a-t-il pu penser qu'il parviendrait à travailler ici, au juste ? Dormouse est presque soulagé d'avoir une 'excuse' pour partir. Il devra juste s'excuser auprès de l'Archiviste..

« Qu'est-ce que tu dirais.. de m'aider à partir d'ici ? Je peux nous rendre discrets, disons, comme tout à l'heure. » propose-t-il sans expliquer davantage

Techniquement, Dormouse pourrait sortir seul. Sans doute que le fugitif le pourrait aussi. Mais plus il use de son pouvoir, plus il s'épuise et devoir se repérer dans Black Castle ne ferait que le drainer davantage. (ça, et sa peur croissante) Avoir un potentiel guide serait vraiment rassurant.
Je ne sais pas qui tu es.
Tu ne sais pas qui je suis. Tout va bien.
393 ap. Alice - Black Castle

Hanté par les options de fuite que tu ne cessais de rayer dans tes pensées, tu ne remarquais pas de suite l’hésitation de ton interlocuteur. Il semblait chercher ses mots avant de finalement s’approcher de toi et de t’adresser quelques paroles.

L’on te dit de le regarder, alors tu suivis sa directive et constatas les multiples cicatrices que le brun portait sous sa capuche. Tu grimaçais légèrement, ne pouvant t’empêcher d’imaginer le mal qui l'avait ainsi balafré et la douleur endurée. Il avait raison ; ses cicatrices le rendaient identifiable et singulier. Sans compter ses précédentes performances pour le moins… impressionnantes.

Quel individu intrigant et mystérieux…

Il t’avait sauvé et désormais, il se montrait rassurant malgré son ton monotone. Tu culpabilisais. Il aurait mérité la tranquillité. Et toi ?  Te planquer dans un tonneau… Pourquoi avais-tu été aussi con ?

L’heure n’étant pas aux reproches existentiels, tu te contentas de lui être reconnaissant et d’appliquer ses conseils en matière de respiration. Progressivement, tu te calmais et t’éclaicissais les idées.

- J’ignore à quoi ressemblent les autres Royaumes… Mais vous avez bien raison de ne pas porter cet endroit dans votre cœur.

Tu n’aimais pas ta ville natale. Tu ne l’aimais plus depuis que l’Architecte était devenu bien trop sévère. Tu la détestais, maintenant que cet assassin était au pouvoir.

Ton esprit s’étant quelque peu égaré, tu posas à nouveau ta pleine attention sur le brun.

Il regardait autour de lui et semblait s’intéresser aux gardes postés aux quatres coins du marché. Ce n’était pas eux qui te poursuivaient actuellement et visiblement, ils ne paraissaient guère te chercher pour le moment. L’information concernant ton échappée ne devait pas avoir circuler dans toute la garde de la Tour. Ceci dit, tu n’étais pas à l’abri que l’un d’entre eux reconnaissent tes traits. Instinctivement, tu tirais sur ta capuche. Tu aimerais bien te faire tout petit, inexistant… Et visiblement, ton sauveur avait lu dans tes pensées.

Il proposait de t’offrir la sécurité d’un camouflage, du moment que tu l’aidais à fuir la ville. Un marché bien trop généreux. Tu te fis un tantinet hésitant. Ta mémoire ne devrait pas te jouer des tours et tu devrais pouvoir le guider loin des problèmes, mais…

- Je ne suis pas sortie de la Tour depuis des lustres, même si je pense me souvenir du labyrinthe qui entoure la ville. S’il n’a pas trop changé… Rhaaa….

Tu secouas la tête.

Tu réfléchissais. Tout du moins, tu essayais de réfléchir avec cet esprit parasité par l’angoisse et le temps qui défilait.

- Nous ne prendrons pas le chemin que vous avez emprunté pour venir ici. Les gardes le connaissent sur le bout des doigts et je doute que votre capacité puisse couvrir l’intégralité de notre trajet…. Mais ils ne connaissent pas tous les recoins du labyrinthe… Moi non plus, accessoirement…  Ceci dit, il n’y a pas qu’un seul chemin… Il y en a d’autres, moins sûrs, mais aussi moins surveillés.

Tu parlais beaucoup pour ne rien dire. Ou plutôt tu marmonnais beaucoup avec toi-même. Tu fermais les yeux, tentant de te rappeler le chemin que tu avais emprunté plusieurs fois sous le règne de l’Architecte.

- Mais avant cela, nous n’avons pas le choix que de passer par l’entrée principale de Black Castle et esquiver les fouilles des gardes. Les murs sont solides et ne possèdent aucun trou dans lequel s’engouffrer—

Tes oreilles tressaillaient sous ta capuche. Tu regardais autour de toi. Tu avais cru entendre quelque chose. Une voix qui portait un peu trop, bien que noyée dans la foule. Les gardes te paraissaient moins calmes qu’auparavant.

Tu sortis une pièce de ton sac et te contentas d’acheter quatre pommes, l’air de rien. On n’était jamais trop prudent et surtout, il fallait se faire passer pour un honnête citoyen. Tu tendis l’une des pommes à ton camarade de fortune, remerciement bien moindre par rapport à ce que tu souhaiterais lui offrir en retour.

- J’imagine que si nous n’agissons pas trop de manière suspecte, nous attirerons moins l’attention… Enfin, jusqu’aux portes de la ville… Comment puis-je vous appeler ?

Les gardes chargés de filtrer l’entrée de la cité devaient être au courant de ta fuite. Certainement. Au vu de l’agitation qui semblait prendre certains gardes du marché.
Emme


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tout va bien

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l'endroit lui déplait aussi, donc
une personne pleine de bon sens
(hormis en matière de cachettes)

Au moins les gardes ne semble-t-ils pas très intéressés par le marché. Pour l'instant. Dormouse sent la cicatrice picoter, la conscience qu'on risque de le fixer pesant sur son esprit. Comme il aimerait avoir son masque de Pique. De quoi cacher au moins le bas de son visage, pour se donner l'impression d'être un peu moins exposé. On le lui a pris en le capturant, hélas. (ça et tout son uniforme) Perdu à jamais et le Loir ne compte pas aller en redemander un.

L'idée de revenir au service du Royaume Blanc lui fait froid dans le dos. (l'idée que son âme soit toujours entre les mains de son Créateur tout autant) Un outil. Une dague à jeter dès que son tranchant s'émousse, voilà ce qu'il était. Inutile de s'y attarder.

Son interlocuteur dit n'être pas sorti depuis longtemps. Aurait-il.. lui aussi vécu enfermé ? Dormouse sent un frisson courir dans son dos. Pas étonnant qu'il prenne la fuite. Criminel ou prisonnier de guerre, il se voit de moins en moins l'abandonner à son sort. (une décision ridicule, et pourtant) Plus il en sait, plus il se sent concerné. Ugh. Bravo Dormouse, c'est comme ça que les idiots meurent; persifle une voix grinçante dans son esprit.

et elle a raison
mais il est trop tard

Alors il hoche patiemment la tête tandis que son interlocuteur réfléchit. Un 'très juste' murmuré lui échappe à la mention d'un long trajet sous couverture. Non, effectivement, il ne pourrait pas faire ça. (il n'a jamais eu à faire ça) Pas optimal du tout. Si un itinéraire de mission lui demandait ce genre d'effort, le Loir s'était toujours débrouillé pour en choisir un autre. Hélas, il ne connaît pas assez bien le terrain ici pour rediriger lui-même.

Une route alternative lui irait bien. Il peut faire avec ça. L'idée de prendre l'entrée principale le crispe un peu, mais il ne se voit.. pas passer au travers d'un mur. Ou en dessous. (le sol ne le permet pas vraiment) Hm. Dormouse suppose qu'ils aviseront une fois sur place.

« Oh. Merci. » fait-il, acceptant la pomme

Faire des achats est.. sans doute un choix judicieux, oui. Mieux que de courir partout et regarder par dessus son épaule en permanence comme des individus suspects. Comme s'ils avaient quelque-chose à se reprocher. (alors qu'ils ont tout à fait raison) Dormouse sourit un peu, croquant dans la pomme. Il avait faim, le fruit est fort bienvenu !

« Dorian., s'il avait un prénom 'classique', le Loir s'est toujours dit que ce serait ça, Enchanté, malgré les circonstances. rit-il à voix basse, Et toi ? »

Tant qu'ils sont au marché, Dormouse fait mine de désigner un autre stand et va acheter des cerises noires. Il aime beaucoup les cerises noires. Voilà un moment qu'il n'en a pas mangé (il semblerait qu'elles poussent plus aisément dans le sombre royaume), alors autant en profiter. Le marchand ne s'intéresse même pas à sa curieuse cicatrice, s'occupant à compter l'argent avant de lui rendre la monnaie.

il les range dans son sac
en propose au jeune homme

« Cerises ? fait-il avant de prendre une nouvelle bouchée de pomme, Bien l'unique aspect de cet endroit que j'apprécie. » d'autant qu'elles ont l'air d'être mûres

Le marché commence effectivement à davantage s'agiter. Une rumeur court à travers la foule et Dormouse comprend bien vite qu'effectivement, on cherche quelqu'un. Singulier. C'est déjà ça. Sans doute le signalement des deux gardes de tout à l'heure ne s'est-il pas encore répandu. Ca, ou ils ont été trop confus par la perte de leurs sens pour comprendre qui était leur agresseur.

il préférerait la seconde option
mais rêver ne l'a jamais mené nulle-part

« Les gardes de la porte principale.. ils sont nombreux ? » demande-t-il, ayant terminé son croc de pomme

Dormouse s'imagine que si ce n'est pas le cas, il pourra toujours en éblouir un pour inquiéter l'autre et passer en vitesse pendant leur moment de confusion. Ce serait pratique. Ce serait parfait. (il a toujours préféré les missions avec peu demande sur place) Mais s'ils sont une dizaine, son plan tombe à l'eau nul doute.

« Et connaissent-ils ton visage ? Si c'est le cas, il faudrait te.. cacher ? Maquiller ? Uugh non, pas le temps.. » il espère juste que ces gardes ne connaissent pas personnellement le sans-doute-un-fugitif qui l'accompagne

Si seulement c'était le jeune homme qui se changeait en loir, Dormouse n'aurait aucun mal à le cacher dans une poche. Le faire passer pour un simple animal même. Transporter davantage de vivres ne l'ennuierait pas et avec un peu de chance, ils sortiraient sans soucis.

mais il va falloir trouver autre-chose
une ruse, une distraction peut-être
il se voit mal forcer le passage
Je ne sais pas qui tu es.
Tu ne sais pas qui je suis. Tout va bien.
393 ap. Alice - Black Castle

Ne t’en déplaise, le bruit court dans la place, la rumeur rampant lentement dans votre direction. Si le marché était de prime abord une option sécurisante, il serait bien fâcheux de vous y voir enfermés.

La tête baissée, tu marchais au rythme de ton acolyte, plantant tes crocs dans une pomme sans la moindre conviction. Tu n’avais pas faim, mais tu avais besoin de sucre pour faire tourner tes méninges et te remémorer le chemin à emprunter pour sortir de ce bourbier. Black Castle avait bien changé, d’une certaine manière, depuis l’ère de l’Architecte. Heureusement, les fortifications demeuraient les mêmes. Avec un peu de chance, le labyrinthe aussi…

C’était un chemin discret qui coulait parallèlement à l’allée principale dont l’entrée requiérait de foncer tête baissée dans un bosquet précis - gare à ne pas se tromper au risque de faire une mauvaise chute dans les escaliers. Une route moins bien entretenue, silencieuse, à en donner des maux de tête, mais idéal pour une sortie discrète. Il t’était arrivé de l’emprunter occasionnellement par le passé. Espérons qu’aucun garde ne surveillait cet endroit…

Avalant des miettes de pommes, tu te répétais le nom du brun plusieurs fois dans la tête. Tu oubliais vite les noms. D’autant plus dans des situations aussi stressantes.

- Enchanté Dorian… Vous pouvez m’appeler Ba-... Mistigri. Ou Misti, c’est mieux…

On repassera plus tard pour ta crédibilité…

Tu pris la cerise que l’on te proposait, il aurait été bien impoli de refuser. Tu observais le fruit qui paraissait bien minuscule à côté de son amie la pomme. Tu restais plongé dans tes pensées, silencieux et écoutant l’homme qui t’accompagnait d’une oreille distraite. Une délicieuse cerise, aussi noir que pouvvait l’être son pays. Vous quittiez le marché pour entrer dans une rue tout aussi fréquentée, droite, légèrement en dénivelée et pavée. La suivre bêtement suffisait pour se rendre aux portes de la cité. Normalement.

Chaque pas te rendait de plus en plus nerveux. Les questions, pourtant essentielles, de ton compagnon alimentaient tes angoisses. Tu appréhendais. Un nœud se formait au creux de ton ventre et tu avais l’impression d’oublier de respirer par moment. Tu te frottais l’arrête du nez. Tu réfléchissais. Tu essayais. Tu ne trouvais pas d’idée. Tu ne trouvais rien. Les mots te manquaient. Ton esprit faisait un blocage.

Marre de réfléchir, peut-être.

- Je ne sais pas… A l’époque, il devait bien y avoir deux ou trois gardes  qui surveillaient l’entrée. Très peu de personnes connaissent mon visage, en réalité. Sauf peut-être ceux qui me poursuivaient… Et ceux qu’ils ont alertés par la suite…

Tu essayais de te ressaisir et de rester réaliste.

- Si nous avons de la chance, nous pourrons passer inaperçu avant que l’information ne leur parvienne. En agissant comme monsieur tout le monde, j’imagine… Sinon, je pourrais…

Ta phrase resta en suspens.

Te transformer en panthère dans de telles circonstances te paraissait être une mauvaise idée. Même si tu parvenais à filer entre les doigts de tes ravisseurs, il te faudrait laisser ton sac et ton sauveur derrière toi. Tu faisais donc taire cette idée désespérée qui germait dans ton esprit. Quelle ironie de ne pas savoir qu’il pouvait se transformer en tout petit rongeur, tu aurais pu le transporter et te faufiler telle une ombre entre les pattes des gardes.

Enfin… Avec des si, on pourrait refaire le monde.

- Agissons normalement. Nous ne transportons pas de marchandises suspectes ou de biens illégaux. Ce serait idiot de paraître suspect si nous ne sommes pas en danger et si les gardes ne sont pas informés…

Tu rangeais la pomme dans ton sac, certainement destiné à finir jetée ou dans un feu de camp, avant de croquer dans la cerise. A défaut de t'abîmer les dents, tu pourras au moins te défouler sur le pauvre noyau.

Quelle drôle d’impression. Tu avais le sentiment que le temps s’écoulait rapidement, parfois trop lentement. Distordu. Tu te serais bien passé de cette fouille obligatoire. Tu passas en premier. Il y avait quatre gardes. Un pour les fouilles corporelles, un pour les marchandises, les deux autres veillaient au grain.

Tu gardais le souffle court lorsqu’on te demanda de retirer ta capuche pour prendre connaissance de ton visage, malgré la pluie. Malgré une certaine réticence, tu t’exécutais tout en prenant grand soin de faire disparaître tes oreilles félines. Aucune vapeur ne sortait de tes narines ou de ta bouche, tant tu retenais ta respiration pour paraître le plus neutre possible.

Tu priais Père Castor, ou même n’importe quel autre dieu ou créateur pour que le garde ne te reconnaisse pas.

Tu retenais tant bien que mal un soupir de soulagement quand le garde signifia son feu vert. Tu rabattais rapidement ta capuche pour ne rien laisser paraître, malgré le gros nuage de vapeur que tu venais de laisser s’échapper.

Vous n’auriez pas à courir aujourd’hui.

Peut-être.

Ou peut-être pas.

Tes oreilles frémirent, alors que tu n’avais fait qu’un pas. Tu te retournas, apeuré. Un garde venait d’arriver à votre hauteur pour prévenir celui qui venait tout juste de te fouiller. Tu entendis la simple mention d’un visage balafré et reconnu celui d’un de tes poursuivant. Le garde fraîchement arrivé fronça les sourcils lorsqu’il regarda dans ta direction.

Ton sang ne fit qu’un tour. Le noyau de cerise explosa entre tes crocs, laissant échapper un goût amer et infecte.

- Arrêtez cet homme, c’est-

Tu réagis avant de réfléchir, tel un idiot. Griffes sorties, tu lacéras précipitamment le visage de ce pauvre garde pour le faire taire.

Surprise générale.

Finalement, vous allez devoir courir un peu. Visiblement.
Emme


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Déjan-thé

bagheera & dormouse

tout va bien

across_the_river
il ne s'appelle pas Mistigri, visiblement
et encore moins Misti
parfait

Dormouse préfère ça, à vrai dire. Ne pas savoir. Trouver une raison aux petites oreilles sous sa capuche (un mistigri risquerait de le croquer mais.. il préfère ça à un serpent) sans avoir de réelle idée de l'identité du fuyard. C'est plus prudent. Pour tous les deux. On lui a suffisamment demandé de noms dans les prisons du Black Castle pour qu'il n'aie plus envie d'en connaître aucun.

Le félin s'absorbe dans ses pensées, et Dormouse dans les environs. Quelques regards leur glissent dessus sans s'accrocher ni aux iris verticaux de Mist, ni au visage déchiqueté de son compagnon. Quelques vagues se font dans la foule. Des embruns se soulèvent. Le duo s'éloigne avant d'être pris dans les remous. (Misti semble déjà presque noyé dans ses réflexions) Distraitement, le Loir reprend une cerise.

Au fur et à mesure que Mistigri parvient à s'en souvenir, les informations filtrent. Deux-trois gardes sans doute, si ses informations sont à jour. Son visage reste inconnu. (ça se tient, Dormouse n'a vu d'avis de recherche nulle-part) Peut être quelques renforts.. Somme toute, ça lui semble faisable.

au mieux ils passent inaperçus
au pire, ils auront l'effet de surprise

« Donc on y va au culot.. commente-t-il dans un sourire, Ca me va, je sais faire. » moins qu'avant, mais il a de bons restes

A l'approche de la porte, pourtant, Dormouse sent l'adrénaline bourdonner. Son pouls s'affole comme si à tout moment, on risquait de l'attraper. D'aller l'enfermer plus bas que terre, sans sommeil ni lumière, avec pour seuls astres deux cruels soleils d'or, brillants à l'en faire vomir. (alors quitte à devoir fuir, son coeur prend les devants: il bat à s'échapper de sa poitrine) Il semble au Loir que ses mains tremblent. Il lui semble aussi que son visage n'en montre rien.

indifférent, voire ennuyé
il laisse Mistigri avancer en premier

On le fouille d'abord sans rien trouver d'autre que le morceau de pomme. Il passe sans perdre un instant. Rajuste sa capuche. Dormouse ôte la sienne, grimaçant aux gouttes d'eau venant humidifier ses cheveux et lui chatouiller le bout du nez. On le dévisage. (si fort que sa peau l'en brûle) Il penche la tête sur le côté. N'oppose aucune résistance. Pas même lorsqu'on examine le couteau à sa ceinture en plissant les yeux.

La nausée commence à lui monter (et sa docilité à s'effilocher) lorsque le temps.. ralentit. Des pas dans son dos. Un flash d'iris dorés. S'il recule presque, Dormouse reconnaît les pupilles de Mistigri. (y repère des scintillements terrifiés) A peine le garde nouvellement arrivé ouvre-t-il la bouche que ses mots se muent en cri. Son visage explose tout en rouge, plus vif encore que le jus de cerise sur les dents du loir.

voilà qui laissera des traces
il compatirait presque
presque

« Misère. » soupire-t-il

Cinq gardes, ca ferait beaucoup de poursuivants. Une chance que l'un d'entre eux soit trop occupé à crier en tenant son visage pour penser aux fuyards. Oui, une chance, car Dormouse ignore.. s'il fuira très vite. Une vague de fatigue l'assomme presque alors que les lumières s'éteignent.

cinq
trois
un

aucun

En un instant, les gardes n'y voient plus rien. Dormouse quant à lui, s'est déjà faufilé de l'autre côté de la porte. Il rajuste sa capuche. Ses yeux sombres cherchent ceux de Mistigri. Pas de temps à perdre ! Assourdis par leurs propres cris, ils ne devraient pas entendre la direction prise par leurs cibles. Ils.. risquent aussi d'attirer des renforts. Le Loir vérifie l'attache de son couteau (on a failli le lui prendre) tout en continuant d'avancer.

« Je te suis., assure-t-il sans un regard pour ses 'victimes', T'occupe pas d'eux, ils vont être.. retardés. »

Au bas mot. Ils vont tâtonner. Paniquer. Peut être même tomber, se prenant les pieds dans quelque-chose. Assez de confusion, somme toute, pour leur donner une longueur d'avance. Entre les murs du labyrinthe, Dormouse suppose que ce ne sera pas de trop. Le tout est.. d'aller vite.

le sommeil lui tend les bras
et autant qu'il l'aime, maintenant qu'il y a accès
le Loir sait bien que ce n'est pas du tout le moment

alors à la place, il tend vite une main au félin
(en espérant qu'il veuille ben la prendre)

« Ne me lâche pas. » sourit-il, vaguement nerveux
Je ne sais pas qui tu es.
Tu ne sais pas qui je suis. Tout va bien.
393 ap. Alice - Black Castle

Que venais-tu de faire ?

Sans avoir le temps de réfléchir ou de laisser l’angoisse t’envahir, tes griffes avaient lacéré le visage du garde. Tes yeux s'écarquillèrent de surprise. Tu étais sonné. C’était la première fois que tu blessais quelqu’un avec autant de violence. Voir ce visage balafré et tout ce sang au bout de tes griffes te retournaient l’estomac. Tu avais envie de vomir, mais tu n’en avais pas le temps. Pas maintenant.

Alors que tu peinais à réaliser ce que tu venais de faire, il fallait dire que tu ne comprenais pas la scène qui se déroulait sous tes yeux. Il y avait des cris, mais surtout des gardes confus et perdus. Au vu de leur geste maladroit, ils semblaient aveugles. Était-ce l'œuvre du loire qui venait tout juste de te rejoindre ?

C’était impressionnant.
Et terrifiant.

Tant pis, tu ne cherchais plus à comprendre. Tu n’avais pas assez d’ordre dans les idées et tu restais choqué par les évènements. Dorian expliqua brièvement que les gardes seraient retardés.

Pourquoi ? Pourquoi te tendait-il subitement sa main tout en te sommant de ne pas le lâcher ? Il n’avait pas l’air en forme tout à coup. Trop de questions parasitaient ton esprit.

Bouge, Bagheera ! Bouge ! criais-tu mentalement tout en te mordant la lèvre à sang pour te ramener à la réalité. Tu attrapais subitement l’avant bras de Dorian et commençais à courir tout en le guidant. Il n’y avait plus une minute à perdre.

Ta mémoire fonctionnait à vive allure et tu tentais de te rappeler tant bien que mal de cette fichue  entrée dans le dédale qui entourait Black Castle. Lorsque tu l’appercevis, tu t’y engouffrer rapidement, passant sous le nez pas très futé de deux gardes qui surveillaient cette entrée. Le temps qu’ils ne réagissent, vous aviez déjà bifurqué plusieurs fois dans le grand labyrinthe.

Il n’était pas difficile de semer qui que ce soit dans cet endroit absurde, mais il était aussi facile de s’y perdre. Alors que tu descendais des marches, tu sentais que ton acolyte perdait un peu d’allure. Il avait l’air de lutter contre la fatigue. Quelle poisse…

Sans plus de réflexion, tu t’arrêtais un instant pour pouvoir agripper les cuisses de Dorian et le forcer à grimper sur ton dos. Il était… léger. Trop léger. Tu repris ta course en le portant.

- Je… Je ne sais pas ce qu’il vous arrive… Mais ne tombez pas dans les pommes !

Tu aurais pu le porter sous forme de panthère, mais tu avais peur qu’il ne puisse s’accrocher à ta fourrure. Il était plus sûr de le porter ainsi.

Tu ralentis la cadence, maintenant que la voix des gardes semblait s’éloigner de vous. Tu essayais de te souvenir du chemin. Dire que tu ne l’avais pas emprunté depuis des années. Il arrivait que tu montes des escaliers, que tu en descendent ou que le décor te donnait l’impression de marcher au plafond. On pouvait facilement perdre ses repères dans ces dédales chaotiques. Quel enfer…

Tu commençais à te fatiguer un peu, maintenant que l’adrénaline était retombée. Mais tu ne devais pas flancher.

- Nous devrions être sorties dans une bonne heure… Mais il est possible qu’on croise à nouveau des gardes sur la fin du chemin…

Rien que d’y penser, tu avais envie de t’écrouler. Serais-tu capable de courir à nouveau à ce moment-là ?...

- Mon dos n’est pas confortable, mais dormez pendant ce temps, si vous avez besoin. Je vous réveillerai quand nous serons arrivés…

Sur ces mots, tu te tus, jusqu’à la fin de la traversée du labyrinthe. A défaut de parler, tu ne cessais de réfléchir et de te faire des films sur les prochains évènements. Ton regard s’attarda sur ta main rouge sang. Tu tremblais un peu. Tu avais peur.

* * *

Doucement, tu secouais Dorian pour le réveiller si besoin. Tu reposais le loir au sol et parlait d’une voix basse. Vous vous trouviez à une dizaine de mètres de la sortie et comme tu le craignais, deux personnes montaient la garde - tout du moins, selon l’estimation de tes oreilles.

- On est quasiment arrivé… Mais je dois t’avouer que je suis à bout de force… Il y a deux gardes, est-ce que tu as des idées ?
Emme


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tout va bien

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Mistigri semble figé
et l’esprit du Loir s’enlise

Un instant, il craint qu’ils n’en restent là. Tous deux assommés par d’invisibles enclumes, entrés dans le labyrinthe pour s’en faire aussitôt déloger. L’instant s’étire. La terreur plante ses crocs, éclipsant presque la caressante fatigue derrière ses tranchantes sollicitations. Presque. Dormouse ne sait que trop bien comment fonctionne son pouvoir. (son crash-test lui a coûté des années d’effroi) Aucune douleur, aucune adrénaline ne le maintiendra éveillé quand il en aura trop fait. Le sommeil l’engloutira, vorace et vide de tout, qu’il le veuille ou non.

Alors que le souvenir d’une cellule humide où le seul soleil qui entre lui donne la nausée commence à se profiler.. Mistigri se réveille. La bulle éclate. L’instant prend fin. Une main accrochée à son avant-bras le tire vers l’avant. (il trébuche presque sur sa somnolence) Le mouvement est lancé et une bouffée d’énergie l’emporte avec elle.

ils partent
il est temps

Dormouse n’a pas le temps d’être soulagé que Mistigri n’aie pas, en réalité, cessé de fonctionner que déjà, le monde se fait flou autour d’eux. Le labyrinthe défile, des gardes les regardent passer sans avoir le temps de réagir. Sentant son emprise sur ceux de l’entrée s’affaiblir, le Loir se reporte plutôt sur ceux-là. Eux non plus ne verront (ni n’entendront) guère la direction prise par leur duo.

A peine a-t-il le temps de ricaner intérieurement que le sommeil revient l’assommer, plus insistant encore. S’il court toujours aussi vite que possible, peu désireux de ralentir son compagnon d’infortune, Dormouse se doute qu’il ne réalise pas sa meilleure performance. Une noirceur d’encre grignote les coins de sa vision, lente et insistante. Le souffle lui manque. La voix de Mistigri semble lui parvenir à travers une eau profonde. (une eau d’un glacial repos) Les mots se déforment et les sonorités se noient.

« Je.. vais bien. » assure-t-il, acceptant pourtant d’être porté

Pauvre Mistigri, il aurait dû le prévenir: son pouvoir de voleur et lui ne sont jamais un atout bien longtemps. Pas.. maintenant qu’il manque d’entraînement. Pas maintenant qu’il a été mis en pièces, laissé à pourrir dans un oubli sélectif et recraché à la lumière du jour en tant que pâle copie de ce qu’il était. Dormouse n’est plus des Piques. (il en est aussi rassuré que dégoûté) Il a perdu l’habitude d’autant d’utilisation en si peu de temps et l’épuisement le gagne plus vite qu’il n’aimerait.

alors malgré toute son humiliation
il sait que protester aurait été idiot

Malgré lui, la course de son félin complice le berce. Il a beau dire que son dos est inconfortable, à travers la brume, le Loir le trouve parfaitement acceptable. (il dirait la même chose du sol, à ce stade, mais peu importe) Pour tout dire, il le trouve même fort aimable de laisser un presque-inconnu faire une sieste sur son dos alors qu’ils sont toujours en fuite !

Mais Mistigri n’est-il pas.. trop frêle pour continuer de courir dans ces conditions ? La culpabilité lui retourne l’estomac. Pourtant, même elle ne saurait l’empêcher de sombrer. Dormouse aurait murmuré un ‘juste 5 minutes’ s’il ne sentait pas déjà de familiers fers l’entraîner par le fond.

« Mes.. Mes excuses. » soupire-t-il à la place, ses bras autour des épaules du chat

***

Ce n’est pas Dormouse qui revient au monde, mais Mistigri qui le ramène à lui. Échappé à un profond sommeil qui ne l’a pas tant reposé qu’il l’a empêché de complètement s’écrouler, le Loir papillonne des yeux.

ils ne bougent plus
ils ne sont pas sortis

Le Loir se redresse lentement sur ses coudes, une impression de défaite dans un coin de l’esprit. Au moins n’est-il plus sur le point de s’effondrer, suppose-t-il. Ses yeux cherchent ceux de Mistigri. Trouvent presque les siens. Si ce n’est ni en forme ni en couleur, c’est en tout cas en épuisement. Combien de temps a-t-il couru ?

« Oh non.. » souffle-t-il, son attention sur Mistigri

Délicatement, il porte une main à son front. A sa joue. Il étudie son regard, écoute sa respiration, tente très, très fort de ne pas laisser la culpabilité le submerger. Combien de temps répète une voix exaspérée. Combien de temps a-t-il été littéralement un poids mort dans une situation où c’était exactement ce qu’ils risquaient ? Il a connu pires réveils, mais sans la fatigue pour l’engourdir, Dormouse a terriblement honte.

« Assieds-toi. Repose-toi. Tout ira bien. » murmure-t-il, davantage pour se rassurer « Tu m’as porté tout ce temps, je… désolé. Merci. » il se sent rougir d’embarras. Déglutit. Force un sourire presque confiant. « Ne t’en fais pas pour les gardes, je m’en charge. Deux c’est simple, quand on triche. »

Assure le loir, une main sur le cœur. Il porte l’autre à son couteau, toujours bien à sa place. Le poids est familier. La lame toujours affûtée. Dormouse a beau se sentir un peu nauséeux à l’idée de se comporter à nouveau comme du temps où il était un outil (ne l’est-il pas toujours ? il n’a plus son âme. qui sait à quoi elle sert. à qui elle sert.), il sait que ce sera facile. Retomber dans ses vieilles habitudes lui est aussi aisé que de glisser dans le sommeil.

« Ça te va ?  » demande-il tout de même, par.. principe ? « Je serai rapide. Tu n’as.. pas besoin de regarder. Je peux même faire en sorte que tu n’entendes rien, si tu veux ? »

Si lui s’est lentement laissé devenir apathique à la souffrance de ceux qui se retrouvaient du mauvais côté de sa lame, Dormouse s’imagine que ce n’est pas le cas de tous. Il était un peu trop dans les vapes pour voir quoi que ce soit tout à l’heure mais.. Dormouse est observateur.

la main qui a saisi son avant bras
pour le tirer loin des gardes
ne tremblait-elle pas ?
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