CW: violence, sang, vulgarités (pas super explicite mais je préfère prévenir)
apophis & renard
a day out
apophis passe une mauvaise journée ça commence à devenir une habitude
S'il a pu traîner ses écailles hors du train aujourd'hui, impossible de savoir si c'est une bonne ou un mauvaise chose. D'un côté, ça le change de paysage mais de l'autre.. Apophis ne voit pas le paysage. Apophis a les yeux bandés le plus clair de son temps pour son propre bien, particulièrement lorsqu'il se risque dans le monde extérieur. (pleurer du sang à cause du soleil ? uuuugh) Puis quand bien même il y verrait, le serpent n'est pas très appréciatif des paysages. Si ça ne saigne, ne hurle ou ne pleure pas, quel intérêt ? En parlant de ça..
« Tu pourrais au moins chialer.. » peste Apophis entre ses crocs
S'il ne voit pas sa proie, il sait que la main dans la sienne n'est plus attachée au corps se tortillant à ses pieds. (elle commence même à refroidir) L'air est saturé de peur et de sang, mais tout ce qu'il entend sont des ricanements. Maudite.. malédiction ! Cette Lucifer s'est bien fichue de lui. Apophis gronde dans le fond de sa gorge, écrasant des os d'un brutal coup de pied.
le fuyard couine lâche un petit rire étouffé vraiment, ça va le rendre dingue
Enfin.. le travail ne va pas se faire tout seul et malgré la clownerie générale de la situation, Apophis aime ce qu'il fait. Globalement. (la partie carnage lui plaît) Alors il s'accroupit, ricanant au sursaut de sa proie. Son sourire est tout en crocs et en cruauté. Si le malheureux essaye de reculer, c'est difficile avec un seul bras et deux jambes cassées. Voilà où ça mène d'être faible.
Relevant son bandeau noir du pouce, Apophis étudie son travail d'un oeil. (au moins, ici, la lumière ne le brûle pas trop) Ecchymoses, coupures, larmes.. et un sourire béat. Le fuyard fixe sur lui un oeil implorant détonnant de façon grotesque avec le reste de son apparence. Son visage est si enflé que c'en devient comique. Le serpent lève une main griffue. Essuie du pouce une trace de rouge sous la lèvre fendue de sa victime.
son sourire doit être doux car les gloussements se calment
« Allez, c'est fini. décide le serpent, Les fuyards ça ferme sa gueule. »
dans un sourire éblouissant Apophis met fin à ses malheurs
Sa sortie touchant à sa fin, l'abomination doit maintenant retrouver son enfer. Ce n'est.. jamais simple. Apophis n'aime pas ces petits appareils à écran tactiles qu'il faut utiliser pour savoir où aller. C'est fragile, minuscule, et en plus il doit enlever son bandeau ! Qui a eu l'idée de ces horreurs ? Encore une méthode de torture inventée par Lucifer, suppose-t-il..
« Train de ses morts.. » siffle-t-il en se dirigeant vers leur gare provisoire
Bien sûr, Apophis pourrait aussi s'éviter une galère en 'ratant' malencontreusement le départ et utilisant un SMS pour se faire téléporter mais.. il faudrait écrire. Rendez vous compte ! Lui qui a eu de sacrées peines à apprendre à lire ! Ce serait un coup à encore casser son portable de frustration à force de taper sur la mauvaise lettre. Non, Apophis n'a pas envie de s'infliger ça.
Sur les sentiers cendrés des caves de lostland s'étend à perte de vue l'obscurité gourmande. De ses menus patins, le non rusé Renard s'était aventuré sous l'abîme d'un brouillard. Il entendait au loin les habitants volés par les soins de ses crocs d'où le butin fumait. Sur le pelage cuivré luisait cette étincelle, vivant de sa malice et d'un zeste de zèle. Toutefois de son crime ne vint aucune sentence, tout au contraire la brume avait pris sa défense. Nulle inquiétude alors pour quelconque vilénie, on ne le priverait pas de ses grignoteries.
Tout de sourire vêtu et le museau levé, la bête devient humaine. Cependant son pelage s'étend de sa bedaine à ce qui sans nul doute devait rester caché. Soucieux d'être repéré, il cherche le chemin qui le fera entrer dans les affres du train, pour lui lieu de sûreté. Il voudrait y voir Loup pour les nombreux festins. Trois fois dans une journée il ne craignait la faim. Son cœur en bondissait sous la nouvelle quiétude troublée par le chagrin d'une certaine solitude. Il ne manquait de compagnie que celle qu'il réclamait, l'absence de son compère pouvait très bien le tuer. Si ce n'était à tort, de sa crédulité.
Il se brûla une fois, savourant son repas, puis oublia l'endroit. Lugubre par ces lieux, pour l'étourdi Renard, ce n'était rien qu'un jeu. Or, Il avait compris que de l'application dépendait sa survie. Comment y retourner ? Pris au dépourvu, il se mit à marcher. La poussière que ses pas retournaient lui donna cette envie d'y plonger. Ce sont des cris au loin qui lui ôtent l'idée.
Il gambade en silence, sautèle de bonheur et parvient finalement à la hauteur des bruits. C'est une voix qu'il connaît, sans être familière, elle n'est pas aussi chaude que celle dont il rêvait, mais elle ferait l'affaire. De velours son ses pas lorsqu'il approche enfin, prêt à sauter le pas à l'entente du mot train. De ses morts ? Mais pourquoi ? Y a-t-il des défunts à bord de la machine ? Excluant la nouvelle, son tout petit cerveau lui fait encore défaut.
"Vous êtes du train ! Vous êtes du train ?" Il s'y est accroché, serpentant de ses bras sur la taille de l'étranger. "Je me suis perdu, tu veux bien me ramener ?"
Amusé, soulagé, le renard s'en veut, mais il est chaleureux de ses douces intentions. Il ne fuyait même pas, son temps presque écoulé, charmant de ses sourires et de son attention. Il le dévisageait, de son air malicieux. Puis il éternua. "À mes souhaits ! Tu vois, tu vois, tu dois me raccompagner !"
Apophis
Déjan-thé
Icône :
Citation : " I could show you things to paint all your dreams haunted; I could make you scream if I wanted."
Messages : 10
Âge : 26 y/o (~340)
Race : Déjan'thé
Métier : Abomination
Avatar : Gojo Satoru (Jujutsu Kaisen)
Origine : Mythologie Egyptienne
Pouvoir : Maîtrise de la lumière
Icône :
Citation : " I could show you things to paint all your dreams haunted; I could make you scream if I wanted."
apophis suit la carte autant que le veulent ses yeux (donc pas très efficacement, dirons nous)
Concentré comme il est sur cet engin du diable (haha), le serpent n'entend ni ne voit ce qui s'approche de lui. Ce qui s'accroche à lui. La bête sursaute, parce que pourquoi ne le ferait-elle pas, manquant crisper la main sur son appareil et de le fracasser une nouvelle fois.
Qu'est-ce que..? Ca ne peut pas être la victime de tout à l'heure, il n'a plus assez de mains pour ça. Puis cette voix ne lui dit vraiment rien. Si son premier réflexe est de vouloir planter ses ongles pointus dans les bras qui l'entravent, le second est de.. ne pas bouger. Vraiment, le serpent s'arrête net.
c'est.. ça tient chaud puis ça ne fait pas mal du tout si c'est une attaque, elle est pitoyable
C'est sensé être désagréable, une attaque, pas.. passablement confortable. Quelque-chose bourdonne dans l'esprit du serpent. Apophis n'avait jamais vraiment remarqué qu'il avait froid, avant. (ca a toujours été trop constant pour qu'il le note) C'est nouveau et perturbant, comme constat. Malgré le fait que ça l'encombre pour marcher, il n'a pas vraiment envie de dégager ce curieux imbécile.
Les pensées bourdonnent dans sa tête au fur et à mesure que la sensation de tiédeur se répand. Malgré lui, le serpent se détend. Sent ses épaules retomber et son humeur s'éclaircir. Il est si occupé à sa confusion que les mots du renard lui échappent presque.
« Te ramener ..? » grommelle-t-il, haussant un sourcil
C'est généralement couverts de bleus et de rouges qu'Apophis ramène les fuyards. Quand il les ramène. (certains doivent être éliminés, paraît-il) Parfois, ce ne sont que des pièces détachées que le serpent prend avec lui, pour au moins prouver qu'il a bien fait son travail. Et cette pelucheuse bestiole voudrait.. qu'il le ramène.
Apophis ne dit jamais non à du carnage mais il suppose que ce n'est pas l'idée
Puis le renard émet un petit bruit et apparemment c'est à ses souhaits désormais. Pardon ? A l'entendre, le serpent penche la tête sur le côté, grimaçant. Décidément, quelle curieuse créature. (aussi curieuse que soyeuse) Il n'a jamais entendu parler d'une règle pareille ! Pourtant, ça fait quelques années qu'il a quitté les Caves. Serait-ce un nouveau jeu ?
« A tes souhaits huh ? fait-il, sceptique, Dans ce cas.. Apophis émet un petit bruit similaire à celui du renard tout à l'heure, suivi d'un sourire tout en crocs, A mes souhaits. Il faudra que tu lises la carte. »
Aider ne lui vient certes pas naturellement mais d'un autre côté, filer le sale boulot à quelqu'un d'autre l'arrange bien ! (comme il a horreur des téléphones) Ca et.. sans doute ce contact l'a-t-il plus détendu qu'il ne veut bien y penser. Presque inconsciemment, le serpent a glissé sa main libre autour des épaules de l'inconnu. (s'il y a du rouge dessus, il n'y fait guère attention) C'est vraiment confortable. A tel point que ça devrait peut-être l'inquiéter.
Après tout, ça parvient à lui sortir de la tête les envies de violence qui s'étaient infiltrées tout à l'heure. Parce que certes, ce serait amusant. (avant qu'il ne se mette à rire, en tout cas) Mais il suppose que ce genre de chose ne faisant pas mal.. ça doit être entre personnes de bonne humeur. Or, quand bien même Apophis ne tient pas rancune à ceux qui lui font mal (ça fait partie du jeu, sifflera-t-il), tout le monde n'est pas comme lui.
il est des lâches et des fragiles et celui-ci a une bonne tête de fragile
« Et tu.. reste là. Je te porterai, s'il faut, que tu prennes pas la fuite. » ajoute-t-il en plissant les yeux
Yeux qui commencent à le piquer, vraiment. C'est qu'il a avancé depuis ce massacre dans les Caves et la lumière commence à revenir. Une fois à l'extérieur, Apophis devra choisir entre les larmes de sang et remettre son bandeau. D'ordinaire, il fait avec les larmes (sa tolérance à la douleur est ce qu'elle est), mais ça ne lui facilite pas la tâche pour lire la carte.
avec ce renard, cela dit.. il pourra s'éviter le problème !
L'inconvenante caresse de sa fourrure cuivrée prit au dépourvu l'ingénu étranger. Du moins le supposa le candide imbécile dont l'intuition était aussi frêle qu'inutile. D'une triste éloquence, il réclame sa peine sans guère soupçonner qu'elle puisse être draconienne. Fort chanceux d'amadouer son bourreau, le renard intrépide laisse traîner son museau. Si son pelage duveteux suffit à ruser, il n'en requiert avantage qu'à parvenir au foyer. En son cœur s'étire la douleur épineuse, de n'avoir trouvé Loup dans ces contrées dangereuses. Du moins le suppose-t-il à son flair affûté compensant le gouffre de son esprit effilé.
D'un mensonge éhonté, toutefois fort charmant, le maton ignorant joint le souhait au benêt. Langue ballante et sourire confiant, Renard fixe le serpent plutôt que son tourment. L'encéphale atrophié détermine cependant au-delà du tissu le supplice s'étendant. À l'orée des vibrisses s'enlisent les mots lorsqu'une main empourprée se pose sur sa peau. Charnu, par endroit, se révèle l'animal, endormi sont ses sens par l'effluve de métal. Un signal puissant à le faire frissonner, le renard se laisse aller à sa curiosité.
"Sang. Ça sent. Pourquoi ?"
Les contorsions de ses traits, l'horizon bleuté s'estompant sous les cils immaculés, nul doute que le reptile endurait. Quoi, cependant ? Même pour le moins brillant de son espèce, il semblait rayonner une certaine clarté. "Tu as mal, je vais aider" souffle le généreux goupil.
Sur le papier toutefois, il ne lit que les signes, incapable de traduire ne serait-ce qu'une ligne. Plus qu'une bouchée de repas savoureux, il aurait mieux valu un esprit ingénieux. Le diable ne s'est point acharné, est-ce pourtant judicieux d'entretenir son cortex nébuleux ? Il ne se pose aucune question, loin de cette machination que peu comprennent. Encore moins le reptile quand il aura ouï de cette gêne. De la chair à canon sur laquelle miser ? Lui s'en soucie peu, d'un air concerné. Consternée, la bête au silence allongé laisse claquer une oreille en remuant du nez.
"Par-là, c'est ! J'aide, mais tu as triché… hm, comment t'appeler ?" Sans crier gare, le renard se saisit du tissu entraînant l'infirme vers la lumière ténue. Plus ils s'en rapprochent, plus ils ont de chances d'éviter les problèmes, surtout les conséquences. À l'orée des caves, l'odeur est moins pesante et les horreurs présentes sont rarement braves. Les ténèbres se dérobent, avec elles, les serres de ces milliers d'hôtes les voulant pour dessert.
Comment fait-il, le goupil pour s'y retrouver ? Simple réponse à question éculée : les exhalaisons sont bien plus appréciées. Ne dit-on pas des lueurs qu'elles sont source de gaieté ? C'est pourtant dans le noir qu'un soutien lui fut livré.
