Elle est belle. Si belle. Et tu n'es rien. La mort est venue te prendre, pour finalement changer d'avis, pour finalement te rendre à un monde dont tu ne veux plus arpenter les chemins. Surtout ceux d'ici, ceux qui ont vu ta vie et ta mort, la joie, la tristesse, et la trahison dans tes yeux. Mais elle est là et elle te regarde, de ses yeux doux, elle fait chavirer ton cœur, tu le sens déjà. Elle parle et les mots atteignent tes oreilles, mais le sens n'atteint pas le crâne. Tu es perdue dans un océan de pensées si doucereuse qu'on t'en qualifierait déjà d'amoureuse. Tu le sais au fond, que tu l'es déjà. De cette fille rencontré quelque jours plus tôt, de cette jolie femme aux senteurs de fleurs. ❝ Dis-moi.. Je sais que c'est rapide, mais tu aimerais qu'on se voit, juste toutes les deux ? ❞ Dans un monde où tu ne sais pas si tu peux faire confiance et où tout le monde vit bien trop longtemps, tu pensais devoir agir vite. Forcer le destin, d'une certaine manière. Tu voulais t'assurer d'avoir ta chance. Et ce n'est pas en squattant son lieu de travail quelque heures par jour que tu allais réussir à faire ça. ❝ Tu n'es pas obligée de dire oui, tu peux même y réfléchir ! C'est juste que, ❞ déglutissement, panique cachée. Qu'est-ce qu'on ressent fort, après être mort. ❝ Tu es.. Magnifique. Et intéressante. Et j'adorerais, te connaitre mieux. ❞ Tu te pensais ridicule. Comme si elle allait accepter un rencard avec une meuf qu'elle voit tous les jours passer dans sa boutique, pour n'acheter qu'une fleur, papoter avec elle et repartir.. Mais qui ne tente rien n'a rien, alors les yeux remontent enfin de tes mains à ses yeux, prenant tout le courage nécessaire pour ne pas simplement abandonner et partir, car au final, si elle m'a trahie, tout le monde peut le faire.
Il y a ces senteurs, cette douceur au bout des doigts qui caressent les pétales d’un lys blanc égaré dans une chevelure rhodonite. Les rais du soleil qui viennent baigner ton visage de lumière, mais jamais autant que sa présence embrase ton cœur. Un sourire timide vient ourler tes lippes alors que tu arranges la dernière composition florale pour un client.
Douce, Astre. Douce.
Pas un mot plus haut que l’autre, pas de sourire trop franc qui pourrait effrayer.
Respires.
Ta sérénité apparente contraste amplement avec la tempête qui se déchaîne en dedans à sa simple vue. Une chevelure d’argent sur laquelle semblent luire mille et unes étoiles, celles que tu déposerais à ses pieds, et bien plus encore. Elle a ce regard azur qui croise le tien, deux cieux qui se rejoignent l’espace d’une étreinte fugace. Elle est belle, comme la lune, toi tu es solaire alors vous ne pouvez que vous compléter penses-tu naïvement. Ton esprit s’égare dans des songes d’enfant éprise alors qu’une main passe dans ton champ de vision.
Merde.
Ce juron que tu étouffes dans un toussotement maladroit, t’as faillit jurer avec le décor idyllique qui t’entoure. Le client te regarde l’air inquiet. Ce n’est pas dans tes habitudes de manquer d’attention et tu culpabilises de l’avoir inquiété, paniques de peur de ne plus correspondre à ton idéal de respect des autres. Tu as toujours étouffé tes rires de peur qu’ils écrasent ceux des autres, calibré le moindre sourire pour éviter de paraître trop inquiétante. Tu as peur de les détruire comme quand tu as découvert ton pouvoir et déclenché le chaos, peur de toi-même, même si tu ne veux pas le montrer.
Tu es seule. Et c’est mieux comme ça. C’est l’histoire que tu aimes te raconter.
Mais quand elle est là ça dérape et tu te surprends à penser que peut-être toi aussi tu as le droit à ce quelqu’un de spécial pour illuminer ton existence comme tu tentes de le faire avec tes créations. C’est un petit rien, l’étincelle qui doucement se transforme en incendie rougissant tes joues. Oh Astre, tu ne le sais pas, tu ne comprends pas, mais tu te sens plus légère à ses côtés. Le client part, tu le remercies avec douceur, un aurevoir discret suivi d’une légère courbette comme tu as vu les jolies dames de la cour faire.
Elle s’approche et ton cœur décroche. Il s’emballe, frappe dans ta poitrine, Pour s’offrir à cette créature divine.
Elle te parle et tes mirettes écume s’écarquillent et s'illuminent, tu perds le contrôle de ton sourire qui se joint à ton palpitant pour chanter une ode à ton amour inavoué. Elle te propose une rencontre, se ravise, te complimente et tu restes quelques instants interdite, peut-être trop, tu sursautes et manques de faire tomber un vase que tu remets à sa place, confuse, rouge.
- Ah ! Non ! Je…
Pardon.
L’excuse se meurt dans ta trachée. Tu te retournes vers elle, les lèvres pincées, troublée, prends une inspiration avant de poursuivre une fois ton calme retrouvé.
- Je suis désolée… Tu m'as prise de court. Enfin, je veux dire... je ne m'y attendais pas.
Promis, en général je ne suis pas comme ça.
- Attends. Oui ! - Que tu t’empresses de formuler de peur qu’elle te file entre les doigts maintenant que les pieds ont enfin été mis dans le plat. Tu ne saurais décrire si tu ressens du soulagement ou de l’appréhension suite à cette invitation. Et si tu foirais tout ? Tu n’as pas le temps de te pencher davantage sur la question. Tu ne dois pas la faire attendre. - Ce serait avec plaisir… merci.
Murmure presque inaudible lancé en triturant l’ourlet de ta robe de tulle rosée aux motifs fraisiers. On t’a déjà complimentée, mais tu es toujours gênée et jamais nul compliment ne t’avais semblé aussi doux que ceux qui fleurissent entre ses lèvres. Tu poses à nouveau tes yeux sur elle avant d’articuler avec davantage d’assurance et ton éternel sourire enfin retrouvé.
- Tu avais quelque chose en tête ? Something's blooming into me @HyeRi Codes
Jabberwocky
Déjan-thé
Icône :
Citation : " I will bring justice to the dead, and love to the dying ones. "
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Âge : 400 ans par là
Race : Déjan'thé
Métier : Opératrice de crémation
Avatar : A2 - NieR Automata
Origine : Jabberwocky de Lewis Carroll
Pouvoir : Se transformer en dragon
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La panique. La peur. Tout les sentiments négatifs l'emportent. Tu n'aurais pas dû, tu lui as fait peur, elle ne dit plus rien, tu aurais dû partir, Bordel mais putain mais pourquoi j'ai même essayé. La pauvre, elle est embarrassée.. Je devrais y aller. Mais c'est quand les jambes se décidaient enfin à laisser place à la non réponse de la plus belle des créatures que les Otherlands ai porté, que tu vois la sienne. Sa panique. Ses yeux. Et tout le reste. Tu comprends, et ton sourire devient incandescent. Elle manque de faire tomber un vase, mais se rattrape, en étouffant des excuses de sa petite voix. Et tu fonds. Tu reste plantée là, les yeux dans les siens, ne sachant pas quel dieu remercier qu'elle ai l'air paniquée de la même manière que tu l'étais. Une panique doucereusement vicieuse car l'on est heureux, et non une panique amère car l'on ne sait comment se dépêtrer de la situation. Elle est maladroite, elle est adorable, et tu n'aimerais qu'une seule chose c'est la prendre dans tes bras. Mais tu ne peux pas, c'est trop tôt, et tu n'es pas tellement mieux qu'elle. Tu es pire, tu es terrifiée. De faire quelque chose de mal, un seul pas de trop, un seul mot mal réfléchi, et tout s'effondre, et elle s'en va, et la plus belle fleur ne sera plus jamais aussi près de toi. Alors tu la regardes, tu l'écoutes et tu attends le bon moment, pour dire les bonnes phrases, celles qui avec de la chance, seront celles qui ne fera pas tout s'écrouler.
Elle fait vibrer ton cœur de sa réponse positive, tu pourrais mourir une nouvelle fois tant ces quelques secondes sont assez de bonheur pour plusieurs vies. Tu prends ton courage à deux mains et tu prends une des siennes pour la rassurer, car au fond tu penses, tu espères plutôt, qu'elle est comme toi, qu'elle a juste besoin d'être rassurée.
❝ Si ça te vas, j'avais pensé qu'on pourrait se balader une après-midi ensemble, un jour où on serait toiutes les deux libres !❞ Quelque secondes, et du courage, pour réussir à finir, ❝ Je pourrais te montrer où je vis, si.. Si ça t'intéresse ! ❞
Misère. La panique. Encore. Tu lâches sa main, pour lui donner de l'espace, pour ne pas qu'elle pense aux mauvaises choses, car tu n'as pas réfléchi avant de parler, et tu ne veux pas qu'elle pense que tu veux l'obliger à venir dans un endroit clôt avec toi, ou qu'importe ce qu'elle pourrait penser qui ne sonne pas avec sécurité, car c'est la dernière chose que tu voudrais, qu'elle ne se sente pas en sécurité avec toi.
❝ Enfin, dans le sens où tu pourrais découvrir mon chez moi, car.. Je veux partager avec toi, qui je suis, et, ça me ferait plaisir, si, ça te fait plaisir.. ❞
Tu t'en sors comme une bras cassée, et tu espères si fort, qu'elle comprenne tes bonnes intentions.
