Ton dernier repas ne te reste sur l'estomac, son anxiété faisant bouillonner en toi cette vague d'amertume pour le reste du monde. Eux ne se paient pas les indigestions et les effets de ce qu'ils ingurgitent. Mais tu gardes la tête haute, parce que tu as connu pire. Pour changer ton humeur massacrante, rien ne valait mieux que le cirque. On y trouve des spécimens que tu considères plus particuliers que toi et que tu te plais à toiser de toute ta hauteur. C'est dire, même si tu n'es pas la plus grande de tous les otherlands, tu restes dans cette moyenne qu'on rechigne à approcher. Si ce n'est parce que tu es une perche, ton regard saura dissuader tout être désireux de franchir le périmètre de sécurité que tu instaures naturellement.
La chaleur étouffante provoque ton mutisme face aux plantes carnivores et aux assoiffés d'acides qui déambulent à tout va. Ce monde est en déclin, pourtant il y en a toujours pour se jeter dans la gueule du loup ou… d'une falaise quand on ne les pousse pas. Tu es tentée de le faire quand tu en vois te sourire comme si tu étais la plus belle créature qu'ils n’aient jamais vu. Non, tu n'as besoin d'aucune raison pour aider ces malheureux à franchir leur trépas, moins ils seront, mieux ce sera. Tu supportes mal la compagnie et on n'apprécie guère la tienne. Rares sont les âmes qui affectionnent la tienne, même s'il y en a.
Tu soupires, relevant ton pantalon sur une jambe pour pousser du bout de ta chaussure la paire de fesses qui dépasse d'un champ de fleurs tel un gros bourdon. La seule différence c'est que ce n'est pas lui le prédateur et son crâne enfoncé dans le gosier d'une plante carnivore ne t'a pas encouragé à lui prêter mainforte, tout au contraire.
Les mains au chaud dans tes poches, tu t'ennuies profondément, tire la grimace de temps en temps en te pressant pour arriver plus vite à destination. Une ombre minuscule fait barrage au soleil. Tu crois d'abord qu'on cherche à s'attirer tes faveurs en te protégeant de ses rayons, mais lorsque ton œil valide lève la tête tu discernes mal ce qui est en train de te foncer dessus. Tu penses à fuir en râlant, là où la tâche ne s'étend pas. C'est peine perdue, quoi que ce soit, tu vas te le manger, une ironie que tu ne savoures aucunement et que tu feras payer dans ta prochaine vie. Tu grondes et affrontes ton destin, lançant ton air le plus menaçant par-delà les nuages. Ta paupière ne résiste pas à la lueur infernale faisant rouler sur ta joue l'excédent d'eau salée que tu te jures de te venger.
Tout se déroule en un instant, ce n'est aucunement la mort que tu iras côtoyer, mais l'humiliation de la myriade de particules colorées se collant à ta peau. Toi, la petite sirène sanguinaire te voilant poisson-arc-en-ciel tant tu en es recouverte des pieds à la tête. Ton joli corset noir passe encore, le reste, tu t'en serais bien dispensée. Toi qui n'aimes rien, être clinquante te rend malade, qui a osé ? Qui ?!
Twinkle
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l'été bat son plein le cirque est en effervescence
Twinkle aussi ! Twinkle n'a besoin ni de l'été ni du cirque pour être d'une scintillante effervescence, mais là n'est pas la question. Aujourd'hui, elle se sent terriblement légère ! S'est-elle jamais sentie si légère et bondissante ? Certainement (c'est la 4e fois cette semaine), mais ça ne l'empêche pas d'en être ravie !
(si ravie qu'elle en brille de mille feux) (et éblouit tout le monde au passage)
La journée est superbe et les paillettes liquides que Twinkle transporte sont superbes aussi. Rouge, Orange, doré, argent, rose (la meilleure couleur), il y en a pour tous les goûts ! Toutes sont au goût de Twinkle, bien entendu (du moment que ça brille..), mais pour ses collègues, la variété vaut mieux. Comme elle a hâte de les leur apporter.
hâte de les voir sourire et de les voir paillettés ça leur ira bien
Toute à sa bonne humeur, cela dit, Twinkle ne regarde pas bien où elle vole. D'habitude ce n'est pas trop un souci: les habitants de Looney Park savent désormais que quand une petite chose rose brillant arrive en virevoltant, il est sage de l'esquiver. Mais visiblement, ce n'est pas imprimé chez tout le monde. Pas que Twinkle aie beaucoup à redire, elle même ne sait pas se servir d'une imprimeuse ! (imprimante ? imprimerie ? hein prime riz ?) Toujours est-il que la personne persiste et Twinkle tangue.
Twinkle vacille et Twinkle chute et avec elle, toutes ses paillettes
rouge orange doré
patatras, sur la belle inconnue
« Oooh ! Aaaaah ! Oh non ! Mes paillettes ! » déplore la chauve-souris, clignotant au rythme d'un SOS
Mais son affliction ne dure pas longtemps. (elle ne dure jamais) Tombe par terre sous le choc, Twinkle peut observer son oeuvre dans toute sa splendeur. Si elle a vaguement conscience de devoir être désolée, son esprit est si facilement attiré par les choses brillantes que ça sonne désormais comme une arrière pensée.
« Woooow vous êtes tellement belle ! s'écrie-t-elle, bondissant sur ses pieds, Ca vous va si bien, sur tout ce noir on dirait une Voie lactée ! »
Un large sourire fend son visage, tout en joie et en dents pointues. Twinkle tourbillonne autour de la dame qui est si grande et si belle et si étincelante. Ce n'est qu'en trébuchant sur un bidon de paillettes (heureusement, ce sont les roses) et se rattrapant sur la dame que la chauve-souris se rappelle qu'elle a un souci.
un ou deux même toutes ses paillettes !
« Ah mais quand même, je suis vraiment désolée ! fait-elle, secouant la tête J'aurais pu demander votre avis avant.. puis le cirque va pas être content.. »
L'idée de décevoir ses collègues est lourde et désagréable. Twinkle voulait les voir sourire. Twinkle scintille en chagrin, mordillant l'un de ses ongles sans faire attention aux paillettes qu'elle étale sur ses lèvres. Ca ne va pas top. Il va falloir réfléchir et ça, elle ne fait pas très bien..
electric bird.
Melipheme
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De ta discrète carrure, il ne va pas s'en dire, tu brilles de mille feux. De tes iris noirs tu cherches à sonder l'âme de l'impudente créature qui saute sous ton nez. Il n'y a pas d'excuses passant le seuil de ses lèvres quand tes mains parviennent à dégager tes cheveux cendrés du surplus de paillettes. Tu serres les dents, l'observes, l'indisciplinée et mignonne chauve-souris que tu voudrais croquer pour te dédommager. Sa petite voix s'élève, lancée comme une flèche en direction de toi, de tes tympans qui n'étaient pas prêts à recevoir les compliments. Toi, belle, toi toute de noir vêtue qui est une voie lactée. Tu cherches à répliquer, sentant à tes joues l'afflux d'hémoglobine colorer ta peau sous les quelques éclats. Est-ce qu'elle se fiche de toi ?
Elle bondit sur elle-même, minuscule balle énergique dont les pieds s'emmêlent, puis t'atterrit dessus. Par réflexe tu la soutiens et finalement entend le doux champ lamenté de ses excuses. Ça ne dure qu'un instant, ses yeux brillants toujours partagés entre l'extase et la désolation. Mais qu'est-ce que cette petite ? Si tu n'étais pas si sonnée, tu croquerais tout de suite. Plus tu l'observes et plus tu te demandes comment elle assurait sa survie.
Il ne faut pas longtemps pour que tes lèvres s'ouvrent. Tes mains encore cramponnées à ses bras, tu l'attires et tu doutes. Sur les siennes un sourire naît parfois. Il suffit d'un scintillement pour séduire ton regard sur le seuil de sa bouche d'où tu aperçois les petits crocs saillants. Immobile, ton joli minois penché au-dessus de son épaule, tu renonces à lui insuffler d'une voix mièvre d'aller se jeter plus loin sous le train.
La voilà ta chance, une livraison pour le cirque. Toi qui voulais voir les bêtes, en voilà une tombée du ciel. Tu lui en veux toujours et tu lui feras payer, mais l'heure est au divertissement et tu souffles sur sa nuque "Tu n'as qu'à les récupérer" Trève de politesse, vous n'êtes plus à ça prêt, la petite demoiselle ne s'était-elle pas échouée comme la providence sur ton passage ennuyé ? Ton sourire carnassier se radoucit toutefois, laissant la malice prendre le pas sur ta patience piétinée.
Lorsque tu t'en éloignes, ton calme est retrouvé, fini ton air blasé. Tu te demandes vraiment ce qui va lui arriver, hésitant sur son sort. Que ce soit toi ou un autre, elle ne s'en tirera pas. Si fragile, si docile, tel un vrai miracle. Tu tiens le pari, curieuse, et l'accompagne. "Le cirque…" tu répètes, riant intérieurement d'avoir eu de la veine pour une fois. "Pourquoi les paillettes ?" oui, pourquoi ? Pourquoi toi ? Pourquoi précisément ça ?
Twinkle
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ah, la jolie dame l'a retenue jolie et gentille, son coeur chavire !
Enfin, le coeur de Twinkle chavire beaucoup tout le temps. Il tressaute et bondit. Il bat des ailes à en exploser, s'envolant vite vers les plus hauts sommets. Il brille de mile feux, partageant sa lumière avec qui veut bien la voir. (et même ceux qui préféreraient éviter) La belle inconnue l'approche d'elle comme pour lui dire un secret et si la chauve-souris se dit que c'est rapide.. elle n'y voit pas d'objections ! Partager des secrets, ça rapproches les gens ! Qui dirait non à se faire une nouvelle amie ? De toutes façons, Twinkle a des courants d'air dans la tête.
ce n'est pas que les secrets sont bien gardés c'est qu'elle les oublie trop vite pour les raconter !
Mais ce que lui souffle l'inconnue, ce n'est pas un secret. Plutôt un.. conseil. Ça lui va aussi ! C'est très gentil de vouloir l'aider alors que Twinkle vient de pailleter tous ses vêtements ! Mais avait-elle besoin d'être aussi proche ? Twinkle n'en sait rien. Twinkle frissonne un peu (c'est que son souffle chatouille) puis part d'un rire scintillant.
« Oooh c'est vrai ! Ca peut être simple ! » fait-elle, trouvant l'idée géniale
Les paillettes hors de leur pot n'ont qu'à y retourner ! Simple et efficace, problème annulé . Twinkle est en train de redresser les pots ayant fini par terre quand vient une nouvelle question. Pourquoi les paillettes ? Quelle drôle de question ! On ne la lui a encore jamais posée.
« Pourquoi pas ? C'est toujours mieux avec des paillettes ! » rit-elle avant de s'atteler à sa tâche
Désormais accroupie devant l'inconnue, Twinkle commence à pousser la partie du gel pailleté ayant fini par terre à l'intérieur de l'un de ses pots quasi vides. Seulement voilà.. ce n'est pas que tout s'est mélangé mais.. un peu. Quasiment. Ouais, c'est quand même pas mal mélangé.
Ses cornes clignotent au rythme de sa détresse. Entre ça et le fait que ça préfère coller à ses doigts plutôt que de retourner à sa juste place (dans le pot, donc) , ce plan ne tourne vraiment pas comme prévu. Ca avait pourtant l'air plus prometteur, dans sa tête..
(comme tout un tas de choses) (dans son esprit, tout semble briller)
Réalisant enfin que son entreprise est vouée à l'échec, Twinkle laisse sa main retomber dans le gel ayant fini par terre. Elles ne peuvent pas être sauvées. Il va falloir en trouver d'autres. Ce n'est pas que ça presse, se dit-elle en commençant à dessiner une petite étoile, c'est juste elle qui était terriblement impatiente. (elle avait tout à fait raison, d'ailleurs) Assez pour même tout renverser sur..
oh la dame !
« Ah, et si tu venais avec moi ? » suggère-t-elle, levant la tête
Dans ses yeux brille une nouvelle étincelle d'enthousiasme. Twinkle ne peut certes pas ramasser tout ce qu'elle a mis par terre, mais cette dame.. cette dame a tout (ou presque) sur elle ! Il suffit de l'amener au cirque pour amener les paillettes ! Ca tombe sous le sens, vraiment. Le tout est de la convaincre. A cette fin, Twinkle se redresse, sourire large et plein de dents.
elle s'avance d'un pas prend une main de la dame (dans les siennes, toutes pailletées)
« J'ai oublié de me présenter. c'est qu'elle était empressée, Twinkle, acrobate du cirque, enchantée, émerveillée, absolument charmée même »
Il faut dire les choses telles qu'elles sont, après tout. Twinkle est ravie d'avoir rencontré cette dame, aussi patatras aie été son entré en matière. C'est toujours un bonheur de se faire de potentiels-futurs-amis. Surtout quand ils sont aussi gentils !
« Je me disais. Les paillettes doivent aller au cirque. Mais elles sont sur toi. explique la chauve-souris, très sérieuse, Alors du cooooooup.. et si les paillettes et toi, vous veniez au cirque avec moi ? Problème résolu ! Puis je peux trouver des trucs super top à manger en chemin, pour m'excuser de t'être rentrée dedans.. »
Elle hoche la tête pour elle même, ayant déjà en tête quelques idées et ne lâchant pas (encore) les mains de la jolie inconnue. Bon les barres Bapappa ne sont pas au goût de tout le monde mais il doit y avoir une vente de poires d'amour quelque-part.. puis des sucettes.. sans doute quelques brochettes aussi, maintenant qu'elle y pense ! Ce n'est pas Looney Park qui manque de stands de nourriture.
« Ah, tu t'appelles comment, en fait ? » se souvient-elle enfin de demander
electric bird.
Melipheme
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Tu pourrais l'entendre son cœur battre. De ton œil valide tu surveilles les mouvements à son cou et tu aurais croqué dedans si tu ne craignais pas de clignoter à ton tour. Pire, si l'absence d'instinct se faisait contagieuse. Tu verrais la vie en rose pour la toute première fois et l'idée te plait assez pour être tentante. Alors, pourquoi ne pas le faire ? Parce que tu n'as pas envie que ce soit éphémère. Tout ce que tu fais ce n'est que maintenir les apparences au sens propre comme au figuré. Elle est chanceuse la petite chauve-souris, ton humeur a beau ne pas être aussi rayonnante que les sublimes paillettes accrochées à ton corsage, c'est ta curiosité qui l'emporte sur la contrariété.
Les tâches multicolores et brillantes sont particulièrement difficiles à retirer, tu as beau épousseter et secouer ta tête, tu es presque certaine qu'il y en aura encore qui trainent dans une semaine. Alors pourquoi ? Cette fascination pour les éclats ne transformera pas les vulgaires artifices en pierres précieuses, personne ne se fera berner. Mais tu oublies un détail qui a son importance : c'est parce qu'ils sont peu coûteux et font partie de la magie du spectacle que les gens paient. Tu serres les dents, poursuivant en vain tes gestes pour t'en défaire de quelques-unes au détriment de ta proie qui les reçoit à son insu.
Son étonnement quant à l'impossibilité de réunir son butin t'a presque fait chavirer. L'obsidienne de ton regard se mit à rouler tant il était évident qu'elle n'y parviendrait pas. Tu ne l'y as pas aidé non plus et tu désespères de voir une étincelle de lucidité dans le regard de cette créature. Elle a le toupet de te dévisager comme si tu étais la septième merveille du monde, quoi que furent ces miracles. Tu te disais à la hauteur, mais au fond, ce n'était qu'un leurre pour étourdir ceux qui croient en ta beauté. Tu te détestes, toi, la petite sirène sans forme fixe qui ne subsiste qu'au travers de cette humanité désenchantée. Elle t'agace, la mignonnette, plus encore lorsqu'elle te fait cette déclaration des plus démonstrative. Toi qui connais la peur, tu la ressens lorsque ses mains recouvrent les tiennes. Twinkle. Voilà le nom de cette… chose.
Tu frissonnes en essayant de te convaincre du dégoût quand il s'agit plutôt de nouveauté. Ça, tu n'aimes pas quand tu ne connais pas et tu réagis comme tout le monde, tu es violente. Tu te contentes pourtant de l'écouter jusqu'au bout, comme sciée. N'avait-elle pas vu que tu te moquais d'elle ? Entre vous, pourtant, c'est elle qui te fait perdre la raison. Tu te sens si stupide que tu n'as pas répondu, observant sa jugulaire pour laisser le venin de ta haine s'écouler dans tes veines.
"Melipheme" s'échappe de tes lèvres tandis que tu glisses tes mains hors des siennes pour les lui saisir. "Je ne suis pas facile à satisfaire, trouve mieux qu'un encas pour me convaincre" de t'épargner, voulais-tu rajouter ? N'est-ce pas ? Mais tu ne l'as pas fait. Pourquoi ? Elle te plait, elle et sa naïveté presque écœurante, son enthousiasme qui t'est peu familier. Tu en veux, tu as soif, mais ce n'est pas d'hémoglobine, tu veux savoir comment elle parvient à sourire, qu'importe les circonstances.
Tu la suivras, tu le sais déjà, mais tu la fais patienter, pour savoir ce qu'elle te donnera en échange de quelques pas et d'une présence un peu trop exposée à nombre de visages qui te verront comme une curiosité. Celle que tu es, que tu dissimules, tapie sous la magie de ton appétit.
Twinkle
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elle s'appelle Meliphème Twinkle répète, émerveillée
Meliphème c'est joli. Ca sonne bien. C'est fluide et doux et un brin salé, semblable à des vaguelettes venues caresser ses chevilles. A une brise chargée d'embruns. Meliphème ça sonne comme 'mélange'. Comme 'mélodieux'. ( et un peu comme 'je t'aime') Comme un nom qu'auraient choisi ses mères, parce qu'elles ont un talent lumineux pour trouver des noms caressants. Des noms qu'elle aime dire.
Twinkle scintille de gratitude. Si une potentielle-nouvelle-amie n'avait pas déjà éclairé sa journée, entendre un nom si chouette l'aurait certainement fait ! Quelle super rencontre ! Chaque jour, se dit la chauve-souris, tout est vraiment de mieux en mieux. Elle s'impatienterait presque d'en être au lendemain !
Meliphème n'a pas fini, cela dit. Heureusement qu'elle reprend les mains de son interlocutrice, car celle-ci était prête à flotter dans les nuages. Son enthousiasme est son propre hélium. Sa tête un ballon. Une fois remplie, elle s'élève et flotte loin, très loin du sol. Elle virevolte au gré des courants d'air, oubliant les terriens en faveur de toutes ces choses légères, pétillantes et fascinantes qu'abrite le ciel.
mais on tient ses mains ce qui la ramène ce qui la ravit
A l'entendre, Meliphème n'est pas simple à satisfaire. (dommage, Twinkle n'a jamais bien compris les choses autres que 'simples') Voilà qui la fait papillonner des yeux. Réfléchir. (wow) Elle se mordille la lèvre jusqu'à ce que les choses s'éclairent.
Jusqu'à relever soudainement la tête vers Meliphème. Son expression est ouverte. Enthousiaste, même. Oho ! Est-ce sa façon de dire que manger ne suffit pas ? Qu'elle aimerait aussi se désaltérer ? Visiter ? Profiter pleinement des jeux, puisque Looney Park est une fête ?
twinkle part d'un rire doux comme elle la comprend
« Hihi bien sûr bien sûr ! Il y a pleins de trucs mieux qu'à manger dans le parc ! assure-t-elle, radieuse, Des grandes roues, des maisons en thé, des thés-effrois avec plein pleiiiin de bulles à mâchouiller.. Puis avec moi pour te guider, Meli-belle, tu vas forcément t'amuser ! » fait-elle avec un clin d'oeil
Alors qu'elle parlait, la chauve-souris n'a pas pu s'obliger à tenir en place. Elle a balancé leurs mains jointes de droite à gauche, joueuse. Tressauté sur ses talons. Penché sa tête d'un côté, puis de l'autre, tant d'énergie que ça pourrait vite en devenir agaçant. C'est qu'elle reste rarement en place bien longtemps. Pauvre pauvre Meliphème, elle n'en a pas fini..
Twinkle recule d'un pas, essayant d'entraîner sa clairement-une-nouvelle-amie à sa suite, puisqu'elle tient ses mains. Elle désigne le parc d'un mouvement de tête. Ses petites ailes volettent dans le bas de son dos.
« Et clou du spectacle: le cirque ! Mes collègues sont gentils, j'ai hâte de te les présenter. Je peux même faire un spectacle rien que pour toi hihi elle se rapproche alors de Meliphème, sa voix réduite au murmure, Je travaille une nouvelle voltige, personne ne la connaît. Tu serais la première à découvrir le secret. » et n'est-ce pas merveilleux ?
Twinkle sait que son spectacle n'est pas encore au point comme elle sait bien mieux se concentrer avec du public. Qui sait, l'oeil sombre de la pailletée Meliphème et peut-être bien tout ce qu'il lui faudra pour en voir le bout. Pour avoir une idée. Pour se perfectionner. Un bel espoir. Une jolie théorie. La chauve-souris ne doute pas d'avoir raison, à vrai dire. Ce numéro la rend joyeuse, et quoi de mieux pour faire grandir la joie que de la partager ?
tout ce qu'il lui reste à faire c'est à la convaincre d'accepter
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Twinkle porte si joliment son nom que tu en es jalouse. Elle brille et s'agite, répand plus d'étoiles que toutes les paillettes malhabilement renversées. Elle mime sur ses lèvres ta désignation. Ton esprit trop aiguisé coupe sans distinction. Tes mains sur sa peau la ramènent à l'ordre, était-elle vraiment en train de s'envoler ? S'enfuir loin de toi, victime de sa bêtise ? Plus elle se comporte et plus tu veux la mordre. Non pour la dévorer cependant, tu voudrais lui inculquer par le venin de tes crocs un peu de cette jugeote dont elle manque à vue d'œil. Elle te plait pour ça, tu ne l'avoues pas, elle te plait d'être comme elle est. Si insouciante et si chanceuse, car toi tu n'es pas née sous une étoile fortunée.
Tu inspires profondément, elle s'amuse, elle rit à faire fondre tes envies. Ton repas tant promis, elle le cédera sans problème, même si tu n'es pas sûre que dans ses yeux persiste la lueur rose qui danse encore et encore. Meli-belle. Tu aimes bien, c'est étrange, même si tu t'offusques de te sentir flattée, est-ce seulement vrai ? Tu te méfies légèrement, trop la sous-estimer serait dangereux, même pour toi. Tu ne t'y risques pas. Tu la suis pourtant, dans ses mouvements qui te rapprochent d'elle tandis qu'elle te trimballe en te présentant la ville que tu connais un peu et ses nombreuses attractions dont tu n'as pas profité assez longtemps.
Tu voulais protester, elle ne t'en laisse pas l'occasion et tu te ravises lorsque de spectacle seulement pour toi il est question… ah oui, ça tu aimes, douce, douce, Melipheme. Tu la veux bien juste pour toi, la petite chauve-souris bondissante. Pas sûre que vous pensiez à la même chose. Pourtant, tu sens poindre un tant soit peu d'émoi. Comment on appelle ça ? La culpabilité ? Pour ceux que tu as dévorés, jamais. Pour avoir songé à faire d'elle ton repas, peut-être. Tu veux partager son bonheur et te moquer de ses chutes, apprendre sa candeur pour oublier tes imperfections, car elle accepte les siennes si bien que tu la crains un peu. Voudrais-tu seulement qu'elle se plante pour la voir s'effondrer ? Au fond tu ne veux pas, mais tu verras bien et tu ne te projettes pas au-delà des bouchées qui te sont comptées pour rester comme tu es.
Comme pour sceller un contrat, tu entremêles tes doigts aux siens, offrant un vil sourire, car tu n'es pas en mesure d'en proposer de plus beau, si peu sincères soient-ils quand tu uses de ton charme. Tu n'as jamais été obligée de séduire pour détruire, c'est un instinct qui t'a poussé à le faire, mais ne t'a-t-il pas corrompu ? Ta vision est bien loin de la sienne, petite sirène.
"Marché conclu, fais-moi découvrir ton monde de paillettes. Je veux bien laisser passer pour cette fois. Ma condition c'est que tu me laisses t'entrainer dans le mien et je te préviens il n'est pas aussi coulant de bonheur, es-tu prête ?"
Twinkle
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il lui semble l'avoir convaincue voilà qui la ravit
Twinkle regarde son intérêt s'éveiller en scintillant plus fort. Quelque-chose de tiède et de doux s'étire dans sa poitrine. Quelque-chose de doré, nul doute. L'idée lui semble chouette. (c'est l'impression que donne Meliphème, du moins) L'idée lui semble chouette ! De quoi enchanter la chauve-souris. Si elle pouvait, Twinkle emmènerait Méli-belle voler avec elle, faire un petit tour dans les courants d'air pour partager son enthousiasme.
Mais ses ailes sont trop petites, et Méli-belle trop grande. Elle ne pourrait pas décoller. Peut-être y a-t-il un moyen mais.. ce n'est pas Twinkle qui le trouvera ! Se creuser la cervelle ne la mène à rien. (pas comme s'il y avait grand-chose à creuser de toutes façons) De toutes façons, elle se trouve bien vite distraite.
des doigts se mêlent aux siens elle serre sans réfléchir
Meliphème lui sourit et ce n'est pas très doux mais c'est très très elle, alors c'est l'essentiel. C'est en crocs et en malice et en une once de ténèbres que Twinkle éclipse de sa bonne humeur. Sa super-nouvelle-amie lui tient la main et sourit, alors pourquoi s'en faire ? La chauve-souris se rapproche, nullement inquiète des mâchoires qui pourraient la happer. Un papillon rose vers Méli-pailletée et ses crocs acérés.
Tressautant sur ses talons, Twinkle n'a à l'esprit que tout le fun qui les attend dans Looney Park. Qu'à quel point le sourire de son amie sera étincelant, si elle réussit bien sa prestation. Que l'idée de découvrir ce qu'est le monde de Méliphème, puisqu'elle propose gentiment de l'y entraîner en retour ! Le contre-courant de danger lui échappe complètement, noyé dans son enthousiasme.
(c'est que tout ceci l'éblouit ) (comment résister à une telle brillance ?)
« Super-prête ! Hâte de voir le Meli-monde ! fait-elle, hochant la tête avec enthousiasme, Mais avant ça.. petite pause dramatique, le Twinkle-Monde ! Tu verras, c'est super ! »
S'exclame-t-elle, bondissante, ne détachant qu'une main de celle de Meliphème pour la guider de l'autre. (elle pourrait faire sans, paraît-il, mais elle adore tenir les gens par la main) Looney Park n'attend qu'elles et Twinkle a fort hâte de le parcourir. Est-ce qu'elle retarde l'arrivée des paillettes au cirque ? Certainement. Mais est-ce que ça en vaut la peine ? D'autant plus ! Après tout, c'est pour pouvoir faire découvrir des merveilles à sa nouvelle amie !
Il est grand temps de s'y atteler ! Souriante, Twinkle pirouette d'abord vers une maison en thé d'où sortent en hurlant quelques visiteurs effarouchés. En voilà qui ont vécu une expérience mémorable. La chauve-souris hoche la tête, approbatrice. C'est toujours un endroit incroyable pour commencer, selon elle. De quoi ressentir tout un tas d'émotions ! Clignoter d'alarme ou de soulagement, rire aux éclats et crier très fort.
Twinkle adore la maison en thé ses yeux scintillent rien que d'y penser
« Par là, par là ! Tu n'as pas peur du noir dis-moi, Méli-belle ? demande-t-elle, s'approchant quand même du bâtiment, Si tu as peur accroche toi à moi: je peux briller tout plein et opla ! Bye bye les ténèbres ! » c'est qu'elle est très forte, Twinkle !
Que lui a dit Lavinia déjà ? Son 'ignorance' la rend parfois 'curieusement rassurante', ou quelque-chose comme ça Twinkle ne sait pas trop si c'était gentil ou méchant, mais puisque sa soeur l'a dit avec le sourire.. elle le prend pour un compliment ! (qu'est-ce que ça pourrait être d'autre) Bombant fièrement le torse, la chauve-souris s'efforce d'avoir l'air digne de confiance, cherchant du regard l'approbation de son amie.
C'est qu'elles sont sur le seuil de la maison en thé désormais. Une terrible odeur de darjeeling trop infusé en émane tandis que des hurlements font écho contre ses murs. Twinkle regarde les étoiles d'araignées osciller dans la légère brise et les roses près de l'entrer faire claquer leurs épines, menaçantes. Rien qui inquiète la chauve-souris, cela dit: elle est venue bien trop souvent.
(ça, et le danger ne l'atteint pas) (elle n'a pas la lumière à tous les étages)
« Alors-alors, ça te dit ? Y'a pleeeeeein d'autres attractions et stands de nourriture trop bien, mais hihi c'est mon endroit préféré, pour commencer ! » dit-elle, balançant entre elles leurs mains toujours entrelacées
Il y a plein de trucs à manger dont Twinkle ne se lasse pas, une grande puis une petite roue et tout un tas d'autres attractions, après tout. Elle ne s'offensera pas de voir son amie choisir autre-chose pour commencer. Après tout, l'objectif est que Méliphème s'amuse, elle aussi !
electric bird.
Melipheme
Nouveau-thé
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Citation : “I'm not strange, weird, off, nor crazy, my reality is just different from yours.”
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Âge : 25 ans
Race : Nouveau'thé
Métier : Mercenaire
Avatar : Quanxi (Chainsaw man)
Origine : Mythologie(s) & inventée
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Le voilà scellé, ton destin entremêlé au sien par les paillettes, la chaleur de sa paume qui ne quitte pas la tienne. Ton sourire carnassier et son enthousiasme non voilé qui virevolte, menaçant de l'emporter plus haut, là où tu ne veux t'aventurer même lorsque tu es pourvue d'ailes. Longues, et belles, acérées, pourvues de plumes lorsque Lygie te pense telle que tu devrais l'être. De duvet ou d'écailles, mais certainement pas les deux. Twinkle-belle, tu l'admets non sans jalouser cette stabilité, si ce n'est spirituel au moins, tout de contours graciles et de courbes appréciables. Nul doute qu'elle t'a mal comprise et que ses mots emplis de candeurs ne satisferont ni ton estomac, encore moins le reste.
Reluisante de toute ta hauteur, tu te laisses engloutir par le parc et ses attraits selon le chiroptère. Du thé, des roses, une maison dédiée à l'horreur tant les senteurs te piquent le nez. Un œil tressaute. Le seul qui puisse s'y adonner. La peur ? Oh, tu connais, mais tu ne la laisses transparaître, te délectant de celle qui émane de tes repas, de tes proies et des tribus apportés à ta reine.
"Le danger est-il réel dans cet établissement ? J'espère." Elle veut les voir trembler. De sa vision qui ne lui permet pas de se dire prédatrice dans l'obscurité, elle demeure aiguisée, prête à dévorer au bout de sa fourchette la moindre main approchée de trop prêt, d'elle ou de sa coccinelle à cornes.
Douce, douce à ta prunelle, l'étonnante et rebondissante acrobate aux passions limitées. Simples serait plus correct, mais tu aimes te jouer de son intellect, parier sur elle, sur ces rayons de lumières dans lesquels baignent son être tout entier. Qu'elle est belle, presque aveuglante. Dis, es-tu le papillon ou le piège ? Tu te le demandes. Elle trépigne, piétine, sans t'épargner, si elle ne l'avait pas énoncé tu te serais fortement douté de ses préférences. "Allons-y Twinkle-belle, le thé n'est pas mon mets fétiche, mais il y aura bien des encas bien juteux histoire de croiser nos mondes, nos milieux"
Autant ne pas prendre de pincettes sur tes goûts exposés, sur ta passion pour la chair dans toutes ses définitions, mais principalement celle consistant à sustenter, à déchiqueter et te repaître de leur humanité. Ils n'ont qu'à s'en vouloir pour t'avoir créé. Petite sirène métamorphosée, tu hérites aussi de leurs bons comme de leurs mauvais côtés. Une mémoire délicieuse qui parfois te déplait. Toutefois pour beaucoup, ils sont assez fades dans leurs joies et tourments pour que tu en fasses fi et restes toi-même.
"J'ai cru voir un crustacé, avec du thé ? Impensable. Même moi je n'en voudrais pas" à contrecœur, veux bien admettre apprécier l'instant, découvrir ces passe-temps, cette animation nouvelle et sauvage qui affole tes instincts. Tu pourrais bien chasser si tu ne te maîtrisais pas, refusant de céder à cette petite voix qui souhaite te faire bête et de bien des manières, te rendre aussi peu alerte et fine que le sont les dodus imbéciles. "Et toi, ma puce, tu manges de quoi à part les poires d'amour ? Et les paillettes ?" de ta main libre tu dessines, caresses la pulpe pailletée de ses lèvres. Excitée comme une hyène invitée au festin du roi.
légère 
rose 
Voie lactée 
»
fête 
! » c'est qu'elle est très forte, Twinkle !