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 Il est temps de partir. De fuir. [Mad ?]

White Rabbit
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White Rabbit
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Attrape-moi si tu peux

ft. Peutr-être Mad ?


White.

White, réveille toi.

Focus !

Quelqu’un vient. Et tu t’es endormi. Ou tu es tombé dans les pommes.


Combien…” Sa voix est pâteuse, à peine compréhensive.

Je ne sais pas. Une minute, une heure. Peut-être plus. Peu importe. Il est temps de partir. De fuir. Tu fais ça si bien.

Mais la tête lui tourne. ça ne fait pas encore très longtemps qu’il a fait son dernier passage, le sommeil essaye encore d’enlacer ses ronces sur lui. Et puis, il y a le reste. Sa vie qui se dérobe sous ses pieds comme un tour de magie par un illusionniste raté qui fait tout tomber. Des choses qu’il voit à présent, des évènements qu’il comprend et merde. Il n’arrive plus à savoir quoi penser.
Alors White, de toute sa splendeur, s’est drapé d’une cape sobre, grise et terne. Sa reine aurait soufflé “impur” si elle l’avait vu. Mais il est parti sans être vu. Il a pris un terrier et est allé là où les passeurs ne vont que rarement : dans l’Underland. S’il lui arrive de fouler de ses chaussures bien cirées ces terres, c’est normalement pour traquer, amener quelqu’un au palais, lui promettre monts et merveilles quand derrière il n’y a que la servitude qui est certaine. Et il fait le tout discrètement. Mais ce soir, non. Il y est pour autre chose, dans cette bulle sale sous la mer. Il y est pour boire à s’en défoncer le crâne. Il y est pour oublier et que ses pensées le laissent en paix. Qu’elles soient trop occupées avec la gueule de bois plutôt que de lui poser d’autre question. Et si et si…
Et s’ils avaient parlé ?
Et s’ils s’étaient compris ?
Et s’il avait cherché à comprendre.

Lui tant habitué des masques, il n’a même pas su en voir un qui était juste devant sa figure.
Il se sent pathétique.
Plus que d’habitude.
Et sans mon aide à moi. Bientôt, tu n’auras plus besoin de moi, White.

‘a ferme…

Oh, White, te voilà qui me parle maintenant ? Est-ce le début de ta fin, quand un jour nous ne serons plus qu’un ?
II porte une main vers son visage, se frotte un œil pour essayer de se réveiller de sa torpeur et il sent.
Beaucoup trop de choses qui ne vont pas.
Beaucoup de choses qui se bousculent dans sa tête de bois qui débloque.

C’est humide.

Son front est humide.

Est ce que c’est l’humidité des dômes ? Est-ce que c’est sa sueur maladive qui lui plaque ses cheveux contre son front ? Est-ce que c’est le dôme qui va se briser ?

Oh, ça l’arrangerait bien. N’est-ce pas ce qu’il est venu chercher dans le fond ?
Quand il est allé, qu’il a bu, qu’il a voulu payer et qu’ainsi, il a étalé sa richesse face aux bouseux qui habitent le coin. Il savait au fond qu’il attisait la jalousie, les œillades et sans doute, quelques mauvaises attentions à son égard. Quand il a paradé et à rigolé face à ce tavernier qui a bredouillé ne pas avoir la monnaie à ça, il a provoqué et continué jusqu’à ce que ça dégénère. Jusqu’à ce que les esprits s’échauffent. Il était roi d’un soir, maître d’une bagarre de taverne.
Enfin, a-t-il pensé, venez.
Venez me tuer, s’est-il enivré.

Car ça n’aurait pas été vraiment de sa faute alors, n’est-ce pas ? Le lapin blanc est mort, agressé dans un coin sordide des Underlands. Ce sont des choses qui arrivent. Souvent.
La fuite ultime.
Se débarrasser de ses tracas. Sans qu’on puisse lui en tenir rigueur.
Une fin pitoyable.
Le chapitre final de sa vie.

Il n’a pas pu s’y résoudre.

à la dernière seconde, quand une bouteille s’est éclatée contre son crâne, il a fait un terrier. Brouillon, sous ses pieds, qui l’a fait tomber quelque part dans une ruelle un peu à l’écart. Il s’est écrasé contre le mur d’en face, s’est recroquevillé et s’est protégé, drapé dans son manteau. Au dernier instant, White a fui cette ultime fuite.
Et il s’est laissé sombrer. Maintenant, il émerge.
Il soupire quand il regarde ses mains abîmées apporter devant ses yeux ce liquide poisseux qui lui coule le long du visage. C’est sombre. De l’alcool ? Du sang ? Le sien, celui d’un autre ? Qu’importe. Il soupire et espère juste qu’il pourra cacher ça sous ses cheveux en bataille, qu’il pourra cacher ses cernes sous ses lunettes, que son visage n’a rien et qu’ainsi, il pourra faire comme si cette soirée n’avait jamais existée. Elle restera ainsi un autre de ses secret de merde. Comme ses mains.
Ses mains rongées aux sangs, rougies d'ecchymoses qu’il cache sous des gants. Ce soir, il n’en a pas. Ce soir, il ne porte qu’une chemise tachée, un pantalon simple, des chaussures. Qui pourrait reconnaitre le si propre Lapin Blanc sous ces aillons de banalité ? Certainement pas lui. C’était un premier pas pour ne plus exister. Laisser son paraitre, ce soir, être et cesser. Mais finalement, il a rebroussé chemin.

Il apporte ses genoux contre son torse, pose ses coudes contre et comme un pantin aux fils cassés, avec des gestes imprécis, il allume une cigarette. L’étincelle allume une lumière dans ses yeux éteints, éclaire l’arête de son nez, fait briller la sueur qui coulent lentement le long de ses tempes. Sa chemise lui colle à la peau, il pourrait avoir froid si les dômes n’étaient pas si lourds d’humidité.

White, y’a quelqu’un, tu te souviens ?

Oui et ? pense-t-il avec un rire amer, qui se soucie d’un poivrot assis entre deux poubelles ? Il rit seul à cette pensée, avec les dents serrées. Il a la gueule du local, ce soir. Crasseux, paumé, drapé de désillusion. Et puis, il sent ses neurones un peu plus vivants. S’il le faut, il fera un terrier et pourra rentrer.

Une autre de ses fuites en avant avec au bout du chemin, une falaise qu’il connaît si bien.
Mad Hatter
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Il est temps de partir, fuir
WHITE x MAD
HATTER
Rien ne presse jamais pour une goutte d’eau, sur le bout de son chapeau écorché clapote une fine larme évadée d’on ne sait où. Elle s’attarde, affine le fil imperceptible qui la relie au couvre-chef, s’écrase dans le clapotis délicieux d’une mort poétique et douce. Les yeux perçants du chapelier lui accordent grâce sur le dos de sa main de porcelaine ou elle demeure. Il ne l’essuiera pas d’un coup de gant effiloché, contemplant son ultime éclat bercé dans l’absinthe diluée de ses iris.

Un coup d’épaule heurte son manteau long rongé aux extrémités. Sous les fresques de haillons son regard se fait velours. Le temps manque aux petites gens qui se pressent, mais à ses exigences se plie l’écoulement des secondes. Il dévore de curiosité le grain coloré sous la suie sans croiser de prunelles, sans entendre d’excuse. Loin de s’offusquer, Mad Hatter n’est qu’un vulgaire contrebandier en ces lieux et ne mérite pas le respect que l’on lui octroie en surface. Il s’y prête et s’y plaît autant qu’il se satisfait de l’ingratitude sans filtre de ces désastreuses contrées. Elles font partie du royaume de la Reine Blanche, quoi qu’il lui en coûte de sa santé d’ores et déjà fragile. Ce n’est pas la première fois qu’il pose ses semelles usées sur le territoire maudit de Sa Majesté immaculée, ses escapades sont l’occasion d’acquérir quelques marchandises rares et exotiques. Tartes aux pommes, ingrédients que l’on ne trouve pas en surface et nécessaires à la fabrication d’un thé destiné à sa réserve personnelle, algues et chair de poissons étonnants sont tous les bienvenus pour réveiller les papilles d’une élite qui ne se soupçonne pas.

On ne le connaît ici que sous l’homme au long manteau miteux en raison de son accoutrement. Ses mèches corbeau miroitant d'indigo voilent les billes aux reflets acides. Sur son nez chatouille un tissu sombre glissant jusqu’à son cou. Rien ne le trahirait autrement sa haute couture qu’il n’a heureusement pas employé à la conception de son déguisement.

Ses pas le traînaient jusqu’à ses habituels repères, échangeant les zircons obtenus à foison par qui sait se servir de pierres plus précieuses et monnayées précautionneusement en ressources diverses. Cependant, profitant de la vie simple et des relents d’eaux polluées, ce sont des voix qui s’élèvent, rauques, nasillardes et sournoises qui attirent l’oreille attentive du nanti. Un vacarme, du verre, une tension à en faire repartir le cœur du vieil alcoolique du coin et une disparition prompte à en faire pâlir les passeurs du dessus. Penché sur les têtes qui se lèvent en sa direction, le serpent enserre ses indicateurs d’un hypnotique regard luisant. « Dites m’en plus » se permet l’indiscret dont l’aura jusqu’ici docile s’est muée en sonnette d’alarme. Loin d’en être impressionné, malgré la sueur à leurs tempes, c’est l’abysse de leurs orbes qu’ils offrent et les tranchants de lames émoussées. Le chapelier sourit derrière son voile, faisant danser dans le creux de sa paume la menue monnaie convoitée. Il les balance, cailloux importuns sources de conflits et meurtres de coins de rue. Il s’en extirpe indemne, hissant ses petons loin de ces gredins.

Sans hâte aucune - il serait imprudent de commettre un impair - le styliste réunit les pièces d’un tableau, plus il en coud les morceaux, plus la lueur de ses iris est éclatante. Il se rapproche, jusqu’à l’entendre, cette voix pâteuse, réprobatrice et bougonne. Elle est faible au désespoir presque palpable tant il est audible. Le chapelier sent son cœur s’ébrécher, raidissant sa démarche. Soufflant à son oreille, une petite langue vicieuse susurre les doutes, éteint l'aspiration pour en faire naître l’amertume coupable de son inaction. Le serpent se terre dans l'ombre de sa cellule.

Rires ou sanglots ? Entrelacés l’un dans l’autre, ils ne sont que reflet d’une peine trop longtemps emprisonnée. La cage ne peut plus rien contenir, le lapin est las de son quotidien et le chapelier impuissant ne peut lui apporter d’aide qui serait acceptée. Il le sait, mais il se voit tout de même approcher, récupérer une allumette dans une poche, la frictionner d’un geste habile contre un mur deviné afin de mettre en lumière ces imperfections et travers acceptés depuis de si longues années qu’il ne les compte plus. « Mon ami » l’appelle-t-il, accroupi à hauteur de ce dernier. « Que puis-je faire pour te soulager un peu de ces angoisses ? » Que pouvait-il cacher d’autre en cette honte qui l’avait bâillonné ? Que n’arrivait-il pas à percevoir au-delà du masque. Le Lapin blanc n’en porte pas un, mais deux pour se protéger d’autrui et de lui-même. Celui qui est dysfonctionnel n’en porte pas. “Veux-tu rentrer avec moi ?”

Souhait cher à son cœur de retrouver l’air pur, un confort piètre pour consoler les montagnes que traverse le passeur. Mad se veut à la hauteur, capable de la rendre la roche friable, malléable et modulable à la convenance de son créateur.

Les blés empourprés, glués rendent difficile l’accès à une plaie ou plusieurs. Elles seront douloureuses lorsque l’alcool dont l’odeur s’échappe du souffle affaibli amoindrit les sens de son consommateur. « Eh bien, eh bien, au travers des chemins les plus obscurs il y a toujours un brin d’étincelle pour t’éblouir. Elle brillera plus vivement si tu t’y accroches » encore fallait-il que le lapin blanc veuille accepter d’être guidé. Ses mains sont abîmées par le temps, l’usure et l’incertitude. Il se laisse ronger lentement par les démons de son esprit, dans quel état et cette forteresse sur laquelle ils se tiennent ? Tout brûle à l’intérieur, mais il n’y a aucune lumière. Aucune ? Non, elle se tient là, à ses côtés, elle aussi vacillante.
#94BC76
Lapin T.T
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ft. March Hare & Black Rabbit



Sa peau le démange. L’air salé, confiné et renfermé picotte le rouge de ses mains. Un peu de cendre de cigarette tombe dessus, brûle, et White lâche un élégant “Ah merde !” avant d’en frotter avec vigueur le dos. Elle sera encore plus abîmée demain. Il les cachera d’un gant d’autant plus. Il sera parfait demain. Illisible, inexistant, caché derrière des masques à ne plus savoir qui être. Il aura la gueule de bois, la tête qui raisonne, mais se cachera derrière sa mauvaise humeur, comme toujours, comme il en a l’habitude. Le manège de sa vie qui reprend et tourne en rond.

Mais White, tu te souviens, il y a quelqu’un ? Et pas n’importe qui !

… Oh, mais?

Quand est-ce que tu as commencé à t’en foutre ?


Se laisser aller, c’est la première étape pour sombrer. Et il est ici aidé par une tête plus légère que d’habitude ; l’alcool, le choc. Dans ses yeux brillent un amusement non feint, mais aussi fataliste que celui d’un condamné. C’est la lumière de celui qui n’a plus rien à perdre, celui qui se dit que même sa vie, elle ne mérite plus vraiment d’être conservée. Il écarte les bras en guise de bienvenue pour son illustre invité, sa bouche s’étire d’un sourire sans joie mais moqueur.

Chapiiii-hic !” Il hoquette à cause de l’alcool et se reprend “Chapil-chapelieeer !” Sans se lever, il penche la tête en avant, présentant la bataille que sont ses cheveux, pose la main sur son torse, et mime une révérence à ras le sol. Ridicule. Son autre main danse dans les airs d’une symphonie que lui seul semble entendre. “Paaardon-pardon, je veux dire ‘sa folie follissime roi des fous Monsieur le Chapelier’ et tutudut bien entendu.” White pousse un rire avant de dire à voix plus basse, presque en confidence. “Alors… j’ai pas d’chapeau. Mais imagine que j’en remue un.

Il renifle, ricane pour lui-même en mordant sa cigarette. Un rire éteint qui coule le long des murs comme une larme de pluie. White est las, les conventions l’étouffent, la bienséance le tue, sa vie s'essouffle. Tout ça, n’y aurait-il pas échappé s’il était resté anonyme ? Tout un destin, gâché par une simple existence de passeur. Et s’il n’était pas né Lapin Blanc ? Et s’il n’était pas né ?

Il te suffirait de simplement… te laisser tomber.

Angoisses ?” rigole-t-il encore un peu avant de postillonner les lèvres serrées “Pffffffrrrrt, nan, t’inquiète, je suis là de mon choix et puis, j’allais disparaître." White regarde sur le côté, un instant pensif. Son cerveau embrumé lui dit que le choix des mots n’est pas beau. Il parle à son ami qui voit sa moitié, qui se voit lui, tenter de se tuer tous les jours. Son sourire fou s’assagit et le lapin blanc se reprent “Par un terrier. Rentrer, oui, c’est ça que j’allais faire.” Il hoche la tête pour lui-même, essaye de s’en persuader tandis qu’il prend dans deux doigts sa cigarette pour souffler la fumée loin de ses poumons, sur le côté. Il pourrait la cracher sur la tête du chapelier. Être irritant et irritable, il n’en a pas le cœur cette nuit.
Il a commencé à fumer le jour où il a appris que c’était une mort lente. Quand il a vu des images plus macabre les unes que les autres habiller les paquets. Ça l’avait fasciné. Mais il faut croire que les maladies des alices ou des déjan’thés ne sont pas les mêmes. Ou que le père Castor exerce sur lui là plus lente des ironies. Tu l’aurais mérité. La dépendance, White ne la sens pas. Tout au plus vole-t-il un paquet quand il est à la bonne époque, la fume aussi vite que possible en quelque jours, en une semaine, et attend son prochain voyage chez les alices. Et s’ils sont dénués de tabac, qu’il en soit ainsi.
Il y a bien d’autres trucs pour se détruire la vie. Comme se faire passer à Tabac.
Il a un sourire à son trait propre d’esprit. Le chapelier serait fier, s’il le disait à voix haute, sans doute.

Et toi, bon Chapelier ? Que viens-tu faire dans ces tristes contrées ? Là où le conte de fée se défait ?” Il hausse un sourcils et ses lèvres s’étirent en un sourire en coin, tandis qu’il pose son menton sur sa main abîmée où continue de brûler la cigarette entamée. “Hey ! Elle est pas si mal, j’espère que tu apprécies mes jeux d’esprit, j’ai un professeur connaisseurs sur le sujet.
Peut-être pas d’étincelles salvatrices pour moi, hormis celle d’une cigarette qui me consume, mais au moins, atteste qu’il m’arrive de parler comme une lumière.
Même si je sais que je n’attendrais pas ton mystère.


Est-ce que c’est ça, sa vraie nature ? Il a l’impression de parler comme un conte. L’alcool le rend philosophe, la plaie potentielle le rend bavard, les mots s'enchaînent et White s’étonne presque. S’il se voyait dans une glace, se reconnaîtrait-il ? Celle de sa chambre est brisée au niveau du visage, milles fissures qui ne reflète plus que son costume quand il veut paraître bien. Il l’a brisé un jour de colère et n’a jamais trouvé bon de le remplacer.
Il trouve le reflet maintenant bien plus criant de vérité.

Sa chambre ressemble à ses terriers se rend-il compte avec amertume. Et en ce soir de lucidité, il commence presque à comprendre pourquoi.

Ah, merde” Il se cogne les falanges contre sa tête, afin de raviver une douleur et se cacher derrière, loin de ses pensées. Il a senti des éclats de verre. Dans sa tête, dans ses doigts maintenant. Ses yeux se plissent de douleur et il grogne avant de ramener ses deux mains sur son visage. Sa cigarette est gâchée, consumée sans être consommée.. Une autre image qu’il trouve appropriée pour lui.
Il râle plaintivement. D’habitude, le chapelier lui suffit à lui mettre des images absurdes dans la tête, à jouer avec les mots jusqu’à ce qu’ils soient déshabillés de leurs sens. Pas la peine qu’il lui vole ce rôle.

Rentrer. Tu disais que tu voulais rentrer ? Ça risque de manquer de précision parce que…” il remue les doigts dans tous les sens, montrant sa tête blessée, comme un joyeux canari qui s’explose contre une vitre. “Mais ça risque d’être la dernière fois que je suis assez à côté de mes pompes pour te proposer.

Choisit bien Chapelier !


Il écarte les doigts, ceux encore présents sur son visage et à travers, regarde et observe le fou avec une tendre fascination. Quelle étrange sensation.
Car tu as envie de le garder, autant que de le perdre. Est-il déçu, est-il choqué ?

Au fond, le blanc, c’est ce qui attire le plus la crasse.


Mad Hatter
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WHITE x MAD
HATTER
L’aura chancelante débordant d’énergie tenterait presque le chapelier d’y baigner son double comme jouvence à ses troubles. Exquise vélléité si d’éphémère, la liqueur ne puisait pas ses bons et mauvais faits. Le lapin à coup sûr se terrerait longtemps une fois l’étreinte de sa compagne éthérée dissoute dans l’air ambiant. il en retrouverait ses sens, jusqu’aux tiraillements de son cœur amoché. Mais pour l’heure, c’était au fou de veiller, n’était-ce pas le comble ? “Allons, pour toi, je suis le toqué, je suis Mad et tu es mon ami Lapin, faisons fi des titres pesant sur nos épaules quand il n’y a personne pour nous les rappeler. N’est-ce pas là l’un de nos secrets préférés ?

Ils en avaient bien d’autres préservés dans les tréfonds de leurs mémoires, là tapis dans l’ombre, cette folie qui le guette attendant la brèche au travers des barreaux pour libérer son sifflement. Que faisait le lapin blanc en ces lieux, que faisait le chapelier également ? Le styliste n’aimait guère la perspective d’une déchéance. Il devait admettre que cette quête de chaos l’attirait toujours autant, à une exception prête qu’il n’avait nul besoin d’étendre ses longs membres pour quelconque effort. On le lui apportait sur un plateau d’argent.

Comment rompre le sort de son si cher ami ? Mad se le demande, impuissant d’y voir s’immiscer plus encore la folie en son esprit. “Tes sourires, mon ami manquent de toi, comment te retrouver ?” l’araignée au plafond tissait sans cesse sa toile, soupçonnait-elle au moins ne pas être accrochée ? Si le lapin se laisse grignoter, elle le sera aussi.

Il voulait en finir, le coup de grâce tonne dans les fufufu du chapelier choqué par cette finalité que tous souhaitent. Certains rêvent d’une vie pleine de bonheur, d’autres d’y mettre un terme. Le clapotis revient, fissurant l’organe contre lequel ils luttent. “Je suis venu prendre un thé et savourer son délicieux parfum sublimé de dangers. En es-tu étonné ?” que le fou embrasse tant de risques ? il a tant à perdre qu’on ne l’en croirait pas capable. Pourtant il s’affaire et joue de ses relations pour fournir à tous la qualité de son domaine et de son nom.

Ton esprit regorge de ces traits fort agréables. Mais la sobrié’thé nécessite une essence que tu as délaissée pour une autre. Elle ne t’en voudra pas et moi non plus. Tu ne l’as jamais apprécié d’ailleurs” il le savait très bien. Un sourire luisant s’étire sous le chapeau pincé entre pouce et index. Le visage s’abaisse dans une révérence discrète au regard pétillant d’une malice émeraude. Plus loin sous l’éclat se dessinent les esclandres de ses émois à la vue ensanglantée des épis de blé noyés dans l’écarlate. “Serais-tu en état ? Nous pouvons marcher” dans l'urgence, il préfère les terriers, mais il le sait, Lapin le lui fera regretter par une absence prolongée. Pense-t-il s’en débarrasser par si piètre mesure ? Le chapelier est une gangrène à laquelle on ne peut échapper une fois trop attachée. Telle était le risque. Et si… et si la farouche tisseuse était une de ses graines ? Il n’était pas le seul à l’avoir fait germer, toutefois ne pouvait nier en être responsable pour l’avoir laissé faire.

Un soupir las s’extirpe des lèvres pâles, sans teint de l’illustre au chapeau. “Nos folies furieuses sont de si grands fléaux que tous les otherlands devraient nous tirer leurs coiffes pour entre à la fois victimes et bourreaux” chacun porte un fardeau que d’autres ne peuvent supporter, si libres de leurs chaines elles pouvaient s’affairer, qu’adviendrait-il du monde tel qu’ils le connaissaient ? Ruines et poussière diffèrent peu de la spécialité du jour, bien que plus amer. “Dis-moi qu’en serait-il, si nous les partagions ?” un peu de l’araignée pour un peu du serpent… “Rentrons au domaine, je pourrais t’y soigner, un peu, avec passion et démence et beaucoup d’anesthésiant
#94BC76
vilaine naraignée èwé
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ft. Chapelier Fou


Qu’a-t-il pensé quand il a proposé le terrier ?
Qu’a-t-il espéré quand il a vu le chapelier hésiter ?

White pousse un léger soupir, a un sourire un peu triste. Il ne sait pas quelle réponse il espérait le plus. Ou le moins. Sans doute les deux l'auraient déçu. Juste… pas de la même façon. Une aurait été plus cruelle et dure à vivre. Mais White ne veut pas savoir laquelle il aurait le plus détesté. Alors, il n’y réfléchis pas.
J’ai tant bientôt fait de le harceler avec…

Dommage Chapelier. J’aurais pu dire ensuite que… c’est privé, je ne sais pas. Que tu as profité d’un instant d’ivresse. Mais sobre, je t’en aurai voulu, j’aurais twisté ça pour faire de moi un peu plus un connard encore.” Il marque une pause et ajoute, d’une voix éteinte “Tu aurais enfin été débarrassé de moi, tu sais ?

Car c’est pour white une évidence. Lui, il est la tique accrochée, suçant le sang et l’énergie de la victime, refilant moult saloperies au passage. Un parasite, rien d’utile en ce monde et c’est tout. Il aurait aimé sauver le chapelier de ça, de lui, mais sans raison, le lapin n’y arrive pas. Sans raison, il revient régulièrement dans le domaine, boire du thé, lui apporte de nouveau bonbons à l’un, des mauvais thés à l’autre, puis se moque et rit intérieurement en dégustant l’infâme breuvage. Sans raison, il revient après s’être dit pour la énième fois que ce sera pourtant la dernière.

Sans raison, il veut le garder en ami. Le chérir encore un peu plus longtemps…

C’est en effet l’un des secrets que White affectionne le plus. En privé, il n’y a plus de Monsieur le Passeur, de Monsieur le Fol Chapelier Fou. Il n’y a plus d’indifférence. Juste White. Juste Chapelier. Comment l’avouer ?
Et puis, pourquoi le faire au juste ? C’est un autre secret. Et s’il y a bien une chose dont le lapin peut se vanter : c’est de sa capacité à garder des secrets. Même le plus infâme, même celui qui le ronge le plus.
Et puis, à qui les dirais-tu si tu le désirait ? Ce n’est pas comme si la liste de tes confidents était grande.
Et ce n’est pas comme si tu aimais te confier. Ta constipation émotionnelle t’en empêche.

Et c’est ainsi qu’il s’est perdu. Ses sourires, il les a laissés tomber du haut d’une falaise il y a de cela si longtemps. Il a après tant tout enfermé dans des bocaux étanches qu’il en a oublié comment être. Peut-être, ce soir, l’alcool, la tête qui lui tourne laisse échapper quelques effluves de ce qu’il fut jadis.
Et qu’était-il vraiment ? White ne se souvient pas. Est-ce que ça lui plaît ? Non, non, il a envie encore plus de se tabasser. Il aurait presque envie de retourner dans le bar de tout à l’heure pour une deuxième manche.
Comment a-t-Il pu tomber amoureux ? De qui ? De quoi ? Comment faire pour que ça cesse ? Devenir cette ombre de lui, ce nuage orageux n’est-ce pas suffisant ?

Je ne sais pas, Chapelier. Je crois que ni toi ni moi ne savons ce que c’est vraiment que d’être soit.

Finalement, s’aidant du mur à l’arrière, White se redresse. Il aimerait dire que ça a été fièrement, droitement. Mais je me plaîs à affirmer que plus que du fier suricate, Lapin s’est redressé comme une timide et hésitante anguille de jardin.

Venu prendre le thé ici par amour du danger ? Vraiment ? Je suis Ivre, mais… stupide ?” Il lâche un rire désincarné et sans joie “ou peut-être en fait que si ? Essayer de te comprendre me donne habituellement de ces mal de tête…

White prend une dernière bouffée de cigarette, pourtant passée le filtre. Ça le fait tousser. Il met sa main devant sa bouche, jette le mégot sans l’éteindre un peu plus loin. Puis sans grâce, il s’ébroue la tête, essaye de faire tomber quelques tessons de son crâne, veillant inconsciemment à ne pas le faire vers le chapelier. L’entreprise n’a que peu de succès, le sang et l’alcool séché engluant le tout. Tout au mieux arrive-t-il à se planter quelques échardes de verres dans les doigts.

Ah merde. Zut. Marmonne-t-il. Je m’en occuperai plus tard.

Ça c’est toi White. Remettre à demain ce que tu pourrais faire pour toi et ton bien être aujourd’hui. Oh, a vrai dire, si ça le concerne lui, il ne s’en occupera jamais, demain n’arrivera pas. C’est pour les autres que demain, il sera de nouveau bien, les cheveux tout juste un peu plus en désordre. Il y tient tant à son rôle de petit sujet parfait pour la reine. C’est ce qui le définit lui aujourd’hui. Et il s’accroche desespérément, avec tant de desespoir à ce qu’il croit encore contrôler.

La vérité, White, c’est que tu n’as jamais eu de contrôle sur rien. Ta vie, ton coeur bondissant, il le sont pour Lui et rien que pour lui. Tes journées sont les refrains chanté de Sa voix, ta vie oscille tel un pendule qu’Il a lancé.

Allez Chapelier. Laisse moi t’escorter jusqu’à ta maisonnée. Tu veux parler ? Parlons. Le chemin sera long.

Sans doute pour lui plus encore, il est venu ici par de discret terrier, il n’est pas sûr de savoir comment en repartir. Encore moins dans son état.
Et ça le saoule déjà. Parler d’état d’âme, d’araignée de serpent. Parler de nuisible. Parler de lui.  Mais au fond, pourquoi pas ? Corps soulé, esprit soulé… c’est thématique, non ?
Mad Hatter
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"Mon cher ami, qu'il est regrettable de penser que je me tiens au côté de ton reflet quand je suis bel et bien du tiens" et de ce fait, le chapelier avait tout ce loisir de toiser de haut cette irréel que l'araignée se plaisait à filer. Maître incontesté de la fantaisie, son âme des plus illustres se nourrissait de vérité, caressant de ses doigts griffus les frêles images chéries de ce qu'il restait de son alcoolisé d'ami. Sous la ligne pincée de ses lèvres sifflaient des fufufu étouffés, moquant la controverse des faits.

"Je ne voudrais pour rien au monde me dispenser de ta présence. Si tenté que tu sois de fuir mon affection, n'est-ce pas ce qui nous maintient ici-bas, de nature, quelle qu'elle soit ?" incontrôlable et déchaînée, cette danse qui tourne et se faufile gracieusement entre tous, apposant de sa main de velours la marque de son règne, liant pour quelques raisons les souffles éphémères, les rendant immortels. Ses effets sont divers, troublants, mais toujours d'une force sans équivalent. D'un sourire à la majesté d'un déclin, elle demeure, cette œuvre sans fin, contemplée, appréciée, défigurée par le temps biscornu des otherlands et de ses habitants autrement atteints.

D'un index replié sur le bord de sa lèvre, il sourit et laisse l'acide transpercer les parois pour y voir au-delà. "Je te vois pourtant, égaré, néanmoins tu es là. Je ne suis guère le serpent tentateur, toutefois à sa façon je veux bien demeurer pour t'éviter la noyade ou t'y accompagner", mais ils avaient tous deux à perdre. L'un de sa raison, l'autre de sa vie, paierait les conséquences d'un acte désespéré.

"Toutes mes varié'thés je ne les obtiens pas sans mal, douterais-tu de moi ? Allons, si je n'en dis plus ce n'est que pour t'épargner l'embarras, bien que le lapin rouge t'irait à merveille, je ne veux que tu sois de colère."

La tête tourne et retourne, se défait de quelques gouttelettes, de petits bris sans succès d'y déloger les plus tenaces des morceaux. Le sang luit et s'agglutine, Mad se meurt, approchant une main blafarde, mais avisée. Il se ravise, la tend pour qui ne la saisira pas, sûrement, mais il le fera toujours. "Quelle humeur, Lapin, elle est massacrante. Mais soit, tu en as tous les droits, je ne peux rien te cacher, j'aimerais parler de bien des maux et t'en toucher deux qui fâchent" sur la franche sentence, il laisse planer le doute, sourit, de mystère et de douceur, hésitant sur le seuil de leur conversation à piquer de l'aiguillon plus profondément pour éveiller le lapin dormant au fond des bois sinueux sur lesquels se tient la terrible tisseuse.

D'un claquement de doigts, sortis des ruelles sombres, une carriole s'impatiente tenue par quelques curiosités du coin. La voilà, leur porte de sortie. "Elle t'es si fidèle ta compagne spirituelle à vouloir te plomber, qu'elle est charmante ton araignée et qu'elle devrait s'entendre avec le reptile" tout d'ironie vêtu, la chaleur de son éloquence ne laisse suggérer qu'une profonde inquiétude. Mais elle ne suffit guère à faire plier son amertume et sa ténacité, lorsqu'il n'est pas concerné. "Je suis curieux, vois-tu. De savoir lequel des deux sombrera le premier entre nous. Mais trêve de sornettes. Le début et la fin ne sont qu'une même facette de l'existence que nous menons. C'est un cercle fermé et personne ne pourra rien y changer" le soupir est las, autant que le mépris pour cette compagnie de compétition. "Lapin, ne te laisse pas ronger, le chemin est long, mais il n'est pas de marbre, tu en es le seul maître, mais tu n'es pas seul, je veux en être"  de ce voyage qui te mènera sur l'une ou l'autre de ces voies vers l'ascension ou le déclin, qu'importe, tu n'y seras pas seul.
#94BC76
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ft. Chapelier Fou


Oh, White, t’es-tu déjà demandé si on pouvait vivre sans affection ?
Tu essayes tant et tant de t’en débarrasser, comme tant de faiblesse qui te rendent si fragile dans ce monde en éternel déconstructions que tu ne réfléchis même pas à ce que ça signifiera une fois ton but atteint.
La solitude éternelle, être seul à souffrir, ne plus toucher les autres et ne plus se laisser éclabousser par eux. Ne plus sentir les embruns salés et ferreux d’une tête éclatée. Tu crois que c’est ce qui va arriver, tu crois que tu seras libéré mais ton esprit limité de rongeur ne te fait pas voir au delà. Quel idiot tu es. Quel tendre et honnête imbécile.

Le chapelier fou te tend la main, tu ne penses qu’à la mordre. Comme un animal acculé qui a peur et qui veut se défendre.

Car tu crois notre amitié sincère ? Je suis pourris Chapelier, tu crois croquer dans une pommes mais il y a un ver dedans” ou une Araignée qui te salue… “et il te rendra bon dieux de malade un jour ou l’autre. Et ça, c’est s’il ne te tue pas

White renifle en fermant un instant les yeux. Sa respiration coupée, les dents serrées. N’est-ce pas ce que tu attendais du Lapin chapelier ? Est-ce l’aveux final que tu escomptais ? Fallait-il que le lapin soit si ivre et si faible pour bien vouloir te l’accorder. Crois-tu qu’il te le pardonnera ? Qu’il te reviendra ? Ce dernier pose une main à sa gorge, toujours debout grâce au soutien du mur et se perd un instant, se noie seul dans sa détresse et il faudra l’esprit coquin du fol pour déloger de sa gorge un rire presque sangloté.

ça… ça n’m’interesse vraiment pas. Et il faut tellement arrêter avec vos histoires de me colorer. Je suis le lapin blanc, et le blanc, c’est salissant.

Salir tout, tous, la paix, l’envie, l’absence de vie. La princesse, Blanche comme Neige, pure et douce… Il l’a salie, si salement ! Et il en a été soulagé, comment se regarder dans une glace après ? Ou dans le reflet des yeux qui tentent aujourd’hui de voir le vrai lui ? White détourne le regard pour ne plus croiser celui du chapelier.
Il est la souillure d’un alice disparu sans laisser de trace.
Il est la tâche dans l’esprit sain de la princesse. Est-ce vraiment à sa mort que tout s’est fini ? Ou fut-il condamné dès le commencement ?
Il est la pourriture de famille, il a si bien brisé la sienne.
La bavure de présence, l’absence d’essence.

Tu te perds une fois de plus, Lapin, vient dans mes pattes, je te bercerai dans ma toile.
Un peu de patience Chapelier, il sera bientôt tout à toi et à ton cher Serpent.


Des mots qui… fâchent ?

White sort de sa noyade. Il a cette curiosité morbide qui le pousse à demander. Un instant. Il relève la tête, ses lèvres sèches presque craquelées par un rictus fou de celui qui cherche la douleur. Ces yeux cernés essayent de deviner l’entourloupe, essayent d’entrevoir l’espoir. Oh, ça y est, se dit-il presque victorieux. Les mots qui fâchent, les coups qui volent, les poignards dans le visage. Le chapelier en a marre, il veut se débarrasser du lapin blanc parasyte. Enfin, enfin.
Hourra…
Pourtant, son cœur se sert, son estomac se tord.
Ce sont les regrets et les remords.

Ça, ou l’alcool empoisonné veut maintenant être évacué et cogne à la porte de son oesophage. White pose une main sur ses lèvres, quelques cheveux noir dégoutant encore dessus. “Pas les miens” assurera-t-il à qui sera assez idiot pour se demander. Et les ecchymoses et le sang encroûtés ? “Pas à moi” mentira-t-il à qui sera assez imbécile pour s’en inquiéter. Il tousse, pousse la main à ses lèvres, doigts crispés sur ses joues, pour étouffer ses soubresauts dans sa gorge. La nausée arrive et avec, la crainte d’être vraiment seul. Mais le chapelier ne l’abandonne pas -pas déjà !- pas encore, une carriole arrive et ouvre sa porte pour les accueillir en son sein. White respire par la bouche, son souffle ricoche contre sa main et il sent la puanteur fétide de sa simple présence. Il espérait marcher, pour se changer les idées, pour épargner le chapelier.

Un voyage ainsi ne risque-t-il pas de simplement le rendre malade ?
Vas-tu réussir à vomir sur votre amitié White ?

Mais oh. Tu me vois, aiguillons de vert et je ne sais dire si ça me plaît ou me dérange. Tu sembles voir au-delà de ses yeux dorés et perçois ma toile. Je te salue bien bas, crois moi, je ne vis que pour le rendre un peu plus dégénéré, un peu mieux accordé dans ce paysage de folie et de dégénérescence.
Ne travaillons-nous pas sur le même chemin, toi et moi ? Priver le lapin de son libre arbitre, choisir pour lui et lui apposer ce que nous croyons de mieux pour lui ?

N’es-tu pas égoïste chapelier à vouloir le garder ainsi dans son éternelle souffrance ? Plus de 100 ans à se lamenter, ne penses-tu pas que c’est assez ?

Crac !
Oh, oooh, Le Lapin blanc vient-il de craquer ?

White soupire. Un soupir lent. Calme. Lassé. Cassé.

Rentre seul.” Fait finalement le passeur en se laissant de nouveau tout doucement tomber sur le sol. “Je suis juste… Je vais sans doute être malade, je vais juste… Prendre ma respiration ici ce soir et…Ouais… et ça ira mieux demain.

Demain sera pareil. Demain sera parfait. Il sera parfait, de nouveau dans son rôle de passeur bien aimé de la reine blanche. Oh, mais en vrai, le pourra-t-il seulement ?

Je passerais prendre un truc chez toi demain, ne… ne t’inquiète pas.” Ment-il. Un mauvais mensonge. Il hausse les épaules. “Je vais juste me reposer ici ce soir.

White ferme les yeux. Sur ce monde étrange, si sa vie brisée, sur son amitié écorchée.
L’a-t-il assez griffée ? Le chapelier va-t-il enfin se sauver ?

Au fond de lui, White en vient presque à le souhaiter. Ça ferait une âme au moins qu’il ne pourrait briser.
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WHITE x MAD
HATTER
Il se perd dans la toile volumineuse de l'araignée toquée, de celle insufflée par la folie du pays, née de ses troubles et de ses peines. Vilaine, vilaine petite chose qui traîne les restes de sa conscience et la malmène. Le chapelier le sait, il a sa propre bête, là-haut dans sa tête à persifler de miel ses horribles paroles. À parfois déborder, riant d'un éclat sombre, à le faire déraper, assumer sa folie.

Il se renie lui-même cet ami délicat, brisé, brimé qui ne semble plus croire en rien d'autre que le breuvage infect dont elle le noie, la chose aux nombreuses pattes qui tisse et l'empoisonne. Mais le bon chapelier maintient ses idées, sans les édulcorer de quelconque mensonge. Il ne se le permettrait pas avec White Rabbit dont la santé fragile ne peut le tolérer.

"Elle est si sincère, mon ami pour que tu la rejettes ainsi. Quant à la maladie, ne penses-tu pas que je suis déjà atteint ? Il m'en faudrait bien peu ou bien plus pour succomber."

Le temps viendra, il est certain où la fin se montrera, clémente ou non, déroulant ses mystères les plus infimes. Il ne la voulait point, ni pour lui ni pour les siens. Voilà qui était contraire à cette partie de lui qu'il avait cédé. Sad était si triste qu'il voulait en finir, leur ami en commun espérait, lui aussi, quelque part ne plus avoir à fuir ce qu'il estimait de trop.

"Tout ce que je souhaite pour notre belle amitié c'est qu'elle perdure et ne s'éteigne jamais"

Même au-delà des soupirs et de l'absence, dans le firmament peut-être trouveront-ils la paix. Mais qu'est-ce donc finalement ? Qu'un repos éternel ? Est-il suffisant à combler ce qui peut persister ? Le styliste n'en sait rien. Il ne révèle qu'en énigme ses vastes projets. Offusqué, le lapin se pare de ses plus belles remarques, s'étouffe dans sa douleur, ses pensées noires parsemant le blanc, entachant sa vision.

"Le blanc, très cher lapin, c'est l'infini. Une éternité que tu peux réinventer à volonté"

Sans être une toile immaculée, le blanc représente la pureté, le départ et peut s'éterniser. Mad la voit si douce qu'elle absorbe les autres, se charge de leurs maux, de leurs bonheurs, mais White n'en retient que le pire. Petite araignée sournoise qui danse et piétine les sentiments du lapin. La partie n'est pas finie. Il prend place, à ses côtés, s'assoit sans l'observer. Son regard n'a nul besoin de confronter les folies de son esprit à celles craquant du lapin brisé.

"Crois-tu que je te laisserais mon ami ? Je vais rester à tes côtés, à t'écouter si tu veux parler, c'est là, ma définition si douloureuse soit-elle de l'amitié."

Il ferme les yeux, voudrait aider bien plus, mais sait qu'il n'a jamais été aisé au lapin d'être approché, de près ou de loin. Quand bien même, une main rassurante se posait, il déléguait ses sens à la colère et la stupeur, voilant toute autre émotion à qui pouvait la voir.

"Je me souviens encore de nos jeunes années" laisse-t-il entendre, le toqué "Je me souviendrais toujours" bien au-delà, Sad n'avait jamais oublié le lapin dont il avait l'affection et portait lui aussi en ce cœur battant qu'il se disait ne pas être le sien. Pourtant bel et bien là, il avait sa conscience, un esprit partagé, néanmoins bien à lui.

"Tu n'as pas à traîner les malheurs de qui que ce soit et quand bien même tu en es touché, ce qui me semble naturel, acceptes les mains qui te sont tendues, car elles sont la rédemption que tu attends White."

Celle qui le fera sombrer ou se délivrer d'une araignée laissée pour morte, sur les pattes. Mais si cruel était le chapelier, il n'aimait pas l'idée qu'un brin de folie puisse disparaître. Au mieux, il souhaitait qu'ils coexistent et qu'elle ait ses limites imposées par White Rabbit.

"C'est ainsi, nous sommes amis et je ne grave en moi que les meilleurs de nous"

Il avait oublié les pleurs et la douleur à la perte de son alice. Il ne l'avait jamais tenu pour responsable, tant était si délicate la position des passeurs. Détestés, adulés, en proie aux dirigeants, prisonniers surtout d'un état qu'ils n'ont choisi. Ils ont une vie pénible que l'illustre au chapeau n'enviait guère, plaignant la misère de son ami précieux. Pouvait-il être heureux ? Il le voudrait tellement, mais ne se perd point à lui causer problème.
#94BC76
ne craque paaas noooon
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ft. Chapelier Fou


Un instant les paupières closes, White laisse son souffle s’échapper, déchargé ainsi de la misère visuelle ambiante qui ne fait que faire écho avec la sienne propre. Il a l’impression, à l'instar des dômes, d’être en train de craquer face à une pression toujours plus forte. La tristesse des lieux lui inspire tant de poésie qu’il se dit qu’il est là bien plus chez lui ici qu’au château blanc de pureté.
Le temps ralentit un peu, il lui semble, ou bien c’est l’effet de l’alcool qui le rend enfin malade et lui fait perdre la notion de cette chose déjà détraquée. Cette soirée et discussion s’étale sur une tartine infinie, White aimerait pourtant que tout s’arrête. Il aimerait dormir, fermer ses sens sur tout ce qu’il est, sur ce qui l’entoure et qui sait ? Avoir la bonne surprise de ne pas se réveiller car égorgé et détroussé pendant la nuit. Il cherche, repousse à chaque fois les limites de sa sécurité… mais fuit toujours à la dernière seconde. Ce soir, pourtant, l’envie se fait forte d’essayer d’aller un pas plus loin dans ce chemin qu’il croit être pré-tracé pour lui.

Ce chemin qui a une fin.

Le chapelier parle, le lapin se retient de rire. Il est rongé lui aussi dit-il.
Dé-rongé même, pas vrai White ?
Sourit, elle est bien bonne.

Et il sourit. Parce qu’il pense qu’en effet, il faut bien être malade pour rester ici, avec lui. Il faut avoir un grain pour ne pas se rendre compte de la créature monstrueuse cachée sous une peau de lapin qui se trouve ici à terre. Fuis chapelier, assène un coup à l’homme qui ne peut plus se défendre, sauve-toi et les tiens. Tu as ta précieuse Triste moitiée à protéger. Si précieux que même le lapin se montre tendre et n’arrive pas à le brusquer.
Mais le chapelier fou reste, assénant un autre type de coup à celui qui n’arrive plus à se défendre. Il aimerait fermer ses oreilles comme il ferme les yeux et ne pas entendre cette promesse d’éternité, de fidélité, celle de rester et d’amitié qui durera.
White aurait envie d’en chialer.
C’est d’autant de boulets dont il se pare, des qui lui permettent de rester sur terre, de garder un pied dans la réalité. Des dont il aimerait tant se défaire mais qu’il n’arrive jamais vraiment à quitter.
Tu en aurais la clefs pourtant.
C’est par lâcheté que tu ne lâches rien.


Le lapin est dans un statut quo. Une espèce d’équilibre à la croisée des chemins, un souffle qui peut le faire chavirer, tomber, sombrer et il n’ose plus respirer.
La boule dans la gorge ne l’aide pas non plus.
Cependant, est-ce que le changement serait forcément en pire ? Le Chapelier insiste, le blanc c’est se réinventer, une toile sur laquelle peindre à l’infinie. Mais White, lui, mon bon chapelier, il ne voit que les tâches rouge qui le recouvre, le sang sur les mains, la crasse dans le regard, la saleté de son caractère. Il a tenté, il a l’impression, de recouvrir ça, ça n’a fait qu’étendre l’horreur et maintenant, il vient le moment où il ne peut plus que jeter. Qu’il les envie, les amnésiques. Qu’il aimerait se réinventer !
S’il en avait l’énergie.
Mais le Lapin est si fatigué qu’il craint juste d’encore se foirer, de se prendre les pieds dans le tapis et de tomber encore plus vite.

Le plus simple, ce serait juste…” marmonne-t-il à lui-même, de plus en plus perdu dans une imagination inquiétante et morbide. Les mains sur les yeux piquants, les ongles marquant son front, il lui faut le bruissement du chapelier s'asseyant pour le faire sortir de sa stupeur. S’il pouvait, il se lèverait d’un bond, offusqué, s'éloignerait, hurlerait, s’agacerait… tant d’énergie qui lui fait tourner la tête d’avance. Il ne lâche juste que le râle sangloté d’une respiration qu’il ne se rendait pas compte de tenir.
Qu”il se sent mal, le lapin, qu’il se sent fou à se plaindre de situation dont il est responsable. Pitoyable Lapin, n’est-ce pas tes gestes qui t’ont conduit ici ? N’est-ce pas tes mains qu’il faudrait couper car ce sont d’elles que viennent toutes les crasses ? Elles salissent tout.
Elles tuent.

Ses yeux se serrent encore plus pour se contenir… Il peut presque en sentir l’humidité sur ses paumes.

Et il n’aime pas ça. Alors, pour cet éminent Ami…
Pour cette peste !
Par des mouvements lents de défaite, il se redresse, s’adosse contre le mur sur lequel il a glissé avant de s'asseoir, sans offrir son regard humide au toqué. Il le perd dans le lointain de la rue. Il remercie presque le cochet, toujours patient qui détourne les passants loin de cet instant d’intimité. Avec des gestes lents, parce qu’il savait que viendrait le moment où il en aurait besoin, White attrape des gants qui sommeillaient dans sa poche. Il les enfile de mouvements précis qui contrastent avec l’état d'ébriété qui l'habite. La texture de coton qui appuie douloureusement sur les plaies fraîches… White se concentre dessus pour s'ancrer au présent.

Il souffle doucement. Une fois, deux fois, comme pour reprendre place en tant qu’être vivant. Sa tête tourne.

Okay Chapelier.” Dans sa voix, à peine murmurée, il y a le glas de la défaite. “Parlons. Commence. Je suivrais.

Oooh, White, tu t’engages là sur un terrain dangereux. Tes mains serrant tes ecchymoses, tu crois que tu n’as plus grand chose à perdre…
Mais tu ne pourrais avoir d’avantage tort.
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